Pita Ahki

joueur tongien d'origine néo-zélandaise de rugby à XV
Pita Ahki
Description de cette image, également commentée ci-après
Pita Ahki en 2018.
Fiche d'identité
Naissance (31 ans)
Auckland (Nouvelle-Zélande)
Taille 1,80 m (5 11)
Poste Centre
Carrière en junior
PériodeÉquipe 
Kelston Boys' High School
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a
2011-2015
2014-2015
2017
2017
2017-2018
2018-
North Harbour
Blues
Hurricanes
Waikato
Connacht
Stade toulousain
34 (30)[1]
13 (10)[1]
1 (0)[1]
6 (20)[1]
7 (0)[1]
107 (50)[1]
Carrière en équipe nationale
PériodeÉquipeM (Pts)b
2011
2012
2012-2016
2023-
Tonga -20
Nouvelle-Zélande -20
Nouvelle-Zélande à sept
Tonga
5 (15)
5 (0)
39 (45)
5 (5)

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.
Dernière mise à jour le 14 juillet 2023.

Pita Ahki, né le à Auckland, est un joueur néo-zélandais d'origine tongienne et samoane de rugby à XV et de rugby à sept évoluant au poste de centre au Stade toulousain depuis 2018.

Il commence sa carrière en Nouvelle-Zélande, où il est dans un premier temps sélectionné avec l'équipe des Tonga des moins de 20 ans, avant de changer et de jouer pour l'équipe de Nouvelle-Zélande de moins de 20 ans. Il joue aussi en Super Rugby avec d'abord les Blues, puis les Hurricanes. En parallèle, il est international néo-zélandais à sept. Il quitte ensuite son pays natal en 2017 pour rejoindre l'Europe et joue une saison au Connacht. Une année plus tard, il est recruté par le Stade toulousain où il s'impose comme l'un des joueurs les plus importants de l'équipe, avec qui il remporte le championnat de France en 2019, 2021, 2023, et la Coupe d'Europe en 2021.

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Pita Ahki naît le , à Auckland, en Nouvelle-Zélande, d'une mère tongienne et d'un père samoan[2].

Il étudie et joue au rugby à XV à la Kelston Boys' High School (en), puis est recruté par North Harbour à l'âge de 18 ans en 2011. La même année, il joue avec l'équipe des Tonga des moins de 20 ans[3],[4]. Il participe au championnat du monde junior 2011, où il joue cinq matchs, tous en tant que titulaire, et marque un essai[5],[6].

L'année suivante, en 2012, il change de nationalité sportive et choisit de représenter la Nouvelle-Zélande, son pays de naissance[7], pour le championnat du monde junior 2012[4],[5],[8]. Il y joue cinq matchs, dont trois titularisations[6]. Les siens se qualifient jusqu'en finale où ils affrontent l'Afrique du Sud. Pour cette rencontre, Pita Ahki est titulaire au poste d'ailier, mais les Baby Blacks sont finalement battus 16 à 22[9].

Début de carrière (2011-2018) modifier

Pita Ahki joue le premier match de sa carrière le , avec North Harbour, face à Manawatu en championnat des provinces néo-zélandaises. Son équipe est battue 32-21[10]. Pour sa première saison professionnelle, il ne joue que cinq matchs, dont deux titularisations et n'inscrit pas de points. Il est ensuite conservé par son équipe pour la saison 2012[11].

Ses performances avec North Harbour lui permettent de s'engager avec la province de Super Rugby des Blues qu'il intègre en 2013 et joue quelques matchs de présaison avec eux cette même année[12]. Toutefois, il ne participe pas à la saison régulière. Durant cette saison, Pita Ahki aurait pu rejoindre les Chiefs qui cherchaient un remplaçant à Richard Kahui, blessé, mais le transfert ne s'est finalement pas fait[13].

Il est de nouveau nommé dans l'effectif des Blues pour la saison 2014 du Super Rugby, où l'on retrouve notamment ses futurs coéquipiers à Toulouse : Charlie Faumuina et Jerome Kaino[14],[15]. Il joue le premier match de Super Rugby de sa carrière le , à l'occasion de la quatrième journée de la compétition, contre les Sud-Africains des Bulls. Il commence la rencontre sur le banc des remplaçants avant d'entrer en jeu en seconde période et de marquer un essai. Ce n'est cependant pas suffisant pour donner la victoire à son équipe qui s'incline 38 à 32[16],[17]. Il joue au total neuf matchs inscrivant deux essais pour sa première saison dans cette compétition[1]. Il est ensuite conservé pour la saison 2015 de Super Rugby[18],[19]. Il ne joue que quatre matchs avant d'être victime d'une blessure aux ischios-jambiers mettant fin à sa saison[20],[21].

De 2012 à 2016, en parallèle de sa carrière en rugby à XV, Pita Ahki joue également avec l'équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à sept avec qui il participe notamment aux World Rugby Seven Series et aux Jeux du Commonwealth 2014, où il décroche la médaille d'argent à la suite d'une défaite en finale face à l'Afrique du Sud (12-17)[22],[23].

Il quitte les Blues en 2016 pour s'engager avec les Hurricanes à la suite des départs de Conrad Smith, Ma'a Nonu et Rey Lee-Lo[3],[24]. Cependant, la forte concurrence à son poste ainsi que de nombreuses blessures, l'empêchent d'obtenir du temps de jeu. Il n'y joue au total qu'un seul match[2].

Après une saison de Mitre 10 Cup en 2017 sous ses nouvelles couleurs de Waikato[25], il s'engage en avec la province irlandaise du Connacht qui évolue en Pro12, afin de pallier les futures absences de Bundee Aki, devenu éligible pour représenter l'Irlande[26]. Il joue son premier match en Europe fin , lors de la neuvième journée de Pro12, contre Cardiff, lorsqu'il entre en jeu à la 58e minute à la place d'Eoin Griffin (en)[27]. Il ne joue finalement que sept matchs avec sa nouvelle équipe à cause de blessures aux genoux[28].

Stade toulousain (depuis 2018) modifier

 
Ugo Mola, ici en 2018, est l'entraîneur de Pita Ahki depuis 2018.

Champion de France en 2019 modifier

En , Didier Lacroix, le président du Stade toulousain, annonce officiellement la signature de Pita Ahki au club à partir de la saison 2018-2019[29]. Il arrive pour renforcer le centre de l'attaque toulousaine après les départs de Florian Fritz, Yann David et Gaël Fickou[30]. Il arrive à Toulouse en tant que joueur de complément en non pas pour être titulaire, puisqu'il sort d'une grave blessure au genou survenue en Nouvelle-Zélande et d'une saison à seulement sept matchs joués en Irlande[31],[32].

Il joue son premier match avec sa nouvelle équipe dès la troisième journée de Top 14, le face au Stade rochelais[33]. Il commence la rencontre sur le banc des remplaçants avant d'entrer en jeu en seconde période à la place de Romain Ntamack[34]. Jouant peu en première partie de saison, il s'impose finalement dans le XV de départ toulousain durant la période de doublons liée au Tournoi des Six Nations 2019, où de nombreux internationaux sont absents. Il forme notamment une paire de centre très efficace avec Sofiane Guitoune[31],[35]. C'est aussi à cette période que son club décide de prolonger son contrat de deux ans, soit jusqu'en 2021[36],[37]. Pour sa première saison en France, il joue 23 matchs toutes compétitions confondues dont 15 en tant que titulaire et inscrit deux essais. Il est alors l'une des révélations à son poste en Top 14[38]. Il participe à la qualification de Toulouse en finale du Top 14 en battant le Stade rochelais dans une demi-finale où il est titulaire[39]. Le il est de nouveau titulaire au centre, aux côtés de Guitoune, lors de la finale contre l'ASM Clermont[40]. Le Stade toulousain s'impose 24 à 18 et remporte le Bouclier de Brennus[41]. Il s'agit du premier titre de la carrière de Pita Ahki.

Champion d'Europe et de France en 2021 modifier

Après une saison 2019-2020, jouée en tant que titulaire au poste de centre malgré la forte concurrence (Belan, Fouyssac, Guitoune, Holmes, Mermoz, Ntamack ou Tauzin), arrêtée prématurément à cause de la pandémie de Covid-19[42], il conserve sa place de titulaire durant la saison 2020-2021[43],[44]. Il devient même un leader, un joueur indispensable et clé de cette équipe toulousaine[45] et prolonge donc son contrat jusqu'en 2024[46]. Cette saison, Pita Ahki et le Stade toulousain réalisent un sans faute en Coupe d'Europe, et éliminent le Munster, Clermont puis l'UBB, avant d'affronter le Stade rochelais en finale[47]. Face aux Rochelais, il est titulaire au centre avec l'Argentin Juan Cruz Mallía et joue toute la rencontre[48],[49]. Les Toulousains s'imposent 22 à 17 et remportent leur cinquième titre dans la compétition[50],[51]. En Top 14, il joue 20 matchs dont la demi-finale gagnée face à l'Union Bordeaux Bègles et la finale face au Stade rochelais, pour la seconde fois de la saison. En finale, il est une fois de plus titulaire au centre, accompagné par Santiago Chocobares[52]. Toulouse s'impose une nouvelle fois, sur le score de 18 à 8 et Pita Ahki remporte son deuxième titre de la saison, le troisième de sa carrière[53].

La saison suivante, en 2021-2022, malgré la très forte concurrence à son poste venant de Guitoune, Chocobares, Mallía, et Pierre Fouyssac[54], Pita Ahki joue tout de même 18 matchs de Top 14 et 6 de Coupe d'Europe, malgré une opération du genou en , l'écartant des terrains durant deux mois[55],[56]. Son club échoue cependant dans les deux compétitions en demi-finale[57].

Après plusieurs saisons durant lesquelles il réalise des performances de très haut niveau avec Toulouse, il rêve de jouer au niveau international. À l'été 2022, il est alors en contact avec plusieurs équipes nationales et espère devenir éligible pour jouer avec les Samoa, le pays de son père, ayant pour ambition de jouer la Coupe du monde 2023. Jouant en France, il ne peut pas prétendre pouvoir jouer avec la Nouvelle-Zélande, son pays de naissance[2].

Champion de France puis premières capes avec les Tonga en 2023 modifier

Pour la saison 2022-2023, Pita Ahki est le seul centre considéré comme titulaire indiscutable et Pierre-Louis Barassi, Guitoune, Chocobares et Mallía se partagent l'autre place dans le XV de départ[58]. Il manque quasiment toute la première partie de saison car il se fait opérer du genou pour soigner une gêne qu'il éprouvait depuis longtemps[59]. Il fait son retour à la compétition début , lors de la douzième journée de championnat face à l'USAP[60]. À partir de ce moment il retrouve sa place de titulaire et le quitte plus jusqu'à la fin de la saison. En Champions Cup le Stade toulousain est encore une fois éliminé en demi-finale par le Leinster sur le score de 41 à 22, malgré un essai d'Ahki, son seul de la saison[61]. Toutefois, en championnat, les Toulousains éliminent le Racing 92 en demi-finale[62] et se qualifie donc pour la finale où ils affrontent le Stade rochelais[63]. Pour cette rencontre, Pita Ahki est titulaire au centre en compagnie de Chocobares et joue toute la partie[64]. Dans un match très serré, Toulouse s'impose en fin de match et l'emporte 29 à 26[65],[66]. Pita Ahki remporte donc le Bouclier de Brennus pour la troisième fois de sa carrière.

À l'issue de cette saison, en , il est sélectionné pour la première fois avec l'équipe des Tonga pour les deux matchs de préparation à la Coupe du monde 2023, face aux Fidji et au Japon[67],[68]. Le , il obtient sa première cape lors d'un match amical face à l'Australie A. Il est titulaire au centre accompagné par Malakai Fekitoa et les Tongiens l'emportent sur le score de 27 à 21[69],[70].

Au cours de la saison 2023-2024, alors que son contrat arrivait à son terme en fin de saison, Pita Ahki prolonge son contrat de deux saisons supplémentaires avec le Stade toulousain[71], malgré les nombreuses sollicitations venant notamment de l'Union Bordeaux Bègles et de l'étranger[72].

Palmarès modifier

En club modifier

En sélection modifier

Vie privée modifier

Pita Ahki est marié depuis 2017 avec Kayla McAlister, joueuse de rugby à sept, élue meilleure joueuse du monde de rugby à sept en 2013 et sœur cadette de Luke McAlister. Ils ont deux filles Stella et Camille[73].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g « Fiche de Pita Ahki », sur www.itsrugby.fr (consulté le ).
  2. a b et c Jérémy Fadat, « Pita Ahki : « J’ai appris à être à l’écoute de mon corps » »  , sur rugbyrama.fr,
  3. a et b (en) « Ahki to join Hurricanes », sur hurricanes.co.nz,
  4. a et b (en) Jared Wright, « Two superstars make Tonga switch ahead of Rugby World Cup warm-ups », sur planetrugby.com,
  5. a et b (en) Brendan Gallagher, « Brendan Gallagher: Yes, it’s time for All Blacks to end their Pacific shame », sur therugbypaper.co.uk,
  6. a et b « Carrière internationale de Pita Ahki », sur itsrugby.fr (consulté le )
  7. (en) « Rugby: Penney finally awarded higher honours », sur nzherald.co.nz,
  8. (en) Cameron Leslie, « Rugby: Jake Heenan gains under 20 selection », sur nzherald.co.nz,
  9. (en) « Baby Boks win JWC final », sur news24.com,
  10. (en) « Rugby: Woodcock returns for Harbour », sur nzherald.co.nz,
  11. (en) « ITM CUP teams and players », sur nzherald.co.nz,
  12. (en) « Rugby: Weepu looking forward to first run of year », sur nzherald.co.nz,
  13. (en) « Rugby: Chiefs pass up chance to sign sevens player Ahki », sur nzherald.co.nz,
  14. (en) « Blues name 2014 Super Rugby Squad », sur superxv.com,
  15. (en) « NZ Super Rugby squads announced », sur nzherald.co.nz,
  16. (en) Gregor Paul, « Rugby: Blues faith in five-eighths to be tested », sur nzherald.co.nz,
  17. (en) « Rugby: Marshall to make first start », sur nzherald.co.nz,
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  19. (en) « Blues 2015 Super Rugby squad », sur superxv.com,
  20. (en) Patrick McKendry, « Rugby: Kaino likely to sit out Crusaders clash », sur nzherald.co.nz,
  21. (en) Patrick McKendry, « Rugby: Injury-hit franchise to rely on youngsters for last games », sur nzherald.co.nz,
  22. (es) « Glasgow 2014 - Men's Rugby Sevens Gold Medal Match », sur results.glasgow2014.com (consulté le )
  23. Fabien Chorlet, « Stade Toulousain : tout ce qu'il faut savoir sur Pita Ahki », sur quinzemondial.com,
  24. (en) « Blues midfielder Pita Ahki signs two-year deal with the Hurricanes », sur www.stuff.co.nz (consulté le )
  25. (en) « Waikato sign Hurricanes centre Pita Ahki but are unsure on Stephen Donald's future », sur www.stuff.co.nz (consulté le )
  26. « Connacht Sign Centre Pita Ahki », sur connachtrugby.ie,
  27. « Feuille de match : Cardiff - Connacht », sur allrugby.com,
  28. Clément Mazella, « Rugby - Stade Toulousain. Pita Ahki, cet inconnu "cabossé par la vie" devenu indispensable », sur actu.fr,
  29. « Stade Toulousain: «Plus qu'un joueur»... Pourquoi Toulouse compte sur la star Jerome Kaino pour retrouver les sommets », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  30. « Mermoz et Belan signent officiellement à Toulouse », sur www.rugbyrama.fr, Rugbyrama, (consulté le )
  31. a et b Midi Olympique, « Pita Ahki : le pari fou »  , sur rugbyrama.fr,
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  41. Guillaume Paret, « Finale Top 14 : Toulouse sacré champion de France ! », sur lepoint.fr,
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  45. Jérémy Fadat, « Pita Ahki, l’incontournable », sur rugbyrama.fr,
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  65. Richard Escot, « En battant La Rochelle en finale, Toulouse décroche son 22e titre de champion de France », sur lequipe.fr,
  66. Quentin Burban, « Top 14. Le Stade Toulousain s’offre un 22e titre sur le fil face à La Rochelle », sur ouest-france.fr,
  67. Yanis Guillou, « Coupe du monde de rugby 2023 - La liste des Tonga pour préparer la Coupe du Monde avec Pita Ahki, Israel Folau et Adam Coleman », sur rugbyrama.fr,
  68. « Les Tonga convoquent Pita Ahki et se renforcent avec des Wallabies et des All Blacks », sur lequipe.fr,
  69. « Feuille de match : Tonga - Australie A », sur allrugby.com,
  70. (en) Iliesa Tora, « Tonga defeats Australia A to start their pre-World Cup build up », sur rnz.co.nz,
  71. « Ahki a prolongé son contrat avec Toulouse pour deux saisons de plus », sur rugbyrama.fr, (consulté le )
  72. Jérémy Fadat, « Mauvaka, Barassi, Ahki : "attaqué" sur le marché des transferts , Toulouse se défend »  , sur rugbyrama.fr, (consulté le )
  73. « Coupe d'Europe de rugby: Pita Ahki, soldat de l'ombre », sur www.france24.com, France 24, (consulté le )

Liens externes modifier