Napoléon Joseph Curial

personnalité politique française

Napoléon Joseph Curial
Illustration.
Fonctions
Pair de France
(1835-1848)
Député à l'Assemblée constituante
(1848)
Député à l'Assemblée législative
(1849)
Sénateur
(1852-1861)
Gouvernement Monarchie de Juillet
IIe République
Second Empire
Groupe politique Droite
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 10e arrondissement de Paris
Date de décès (à 52 ans)
Lieu de décès 8e arrondissement de Paris
Résidence Orne

Napoléon Joseph Curial ( à Paris - à Paris) était un homme politique français du XIXe siècle.

Il devait son prénom de Napoléon au titre de filleul de l'Empereur[1].

Biographie modifier

Fils du général-comte Curial, Napoléon Joseph fut admis dans les pages de Louis XVIII, entra, à seize ans, à l'École de Saint-Cyr (1825), et en sortit, deux ans après, sous-lieutenant dans les grenadiers à cheval de la garde royale. Il fit partie de l'expédition d'Alger (1830), s'y distingua, et y gagna les épaulettes de lieutenant et la croix de la Légion d'honneur.

Démissionnaire après les journées de juillet 1830, il se retira dans ses propriétés aux environs d'Alençon, où il se livra avec zèle à des travaux d'agriculture dont l'exemple fut très profitable au pays. Il dirigea surtout ses soins vers le perfectionnement de la race chevaline, et encouragea les comices et les concours annuels, si profitables au progrès de l'agriculture.

Après son mariage célébré en 1832, il achète, en 1836, la propriété, dite de Berthaux, à Saint-Germain-du-Corbéis, commune dont il sera le maire de 1837 à 1843.

Le , il fut admis à titre héréditaire à la Chambre des pairs.

 
La mairie d'Alençon.

Installé à Alençon, il est l'un des trois fondateurs, en 1843, de la Banque de l'Orne. Nommé maire de la ville la même année, il exerce ses fonctions avec zèle. Alençon lui doit la fondation de plusieurs établissements utiles aux classes ouvrières et indigentes. Du 4 au , le duc de Nemours et son épouse visitent Alençon. À cette occasion, Napoléon Curial demande et obtient que leur premier héritier soit titré duc d'Alençon : Ferdinand d'Orléans sera le dernier personnage à porter ce titre de 1844 à 1910.

Conseiller général du canton d'Alençon-Ouest en 1846, il est réélu en 1848, 1852 et 1855 devenant président du conseil général de l'Orne de 1848 à 1861.

Révoqué de ses fonctions de maire par le gouvernement provisoire de 1848, il fut élu[2], le , représentant de l'Orne à l'Assemblée constituante. Il siégea à droite, fit partie des comités de la guerre et de l’administration départementale et communale, et vota pour le maintien du cautionnement des journaux, contre le droit au travail, contre l'impôt progressif, pour l'amendement Duvergier de Hauranne sur les deux Chambres, contre l'amendement Grévy (qui empêchait l'élection du président de la République française au suffrage universel), pour le remplacement militaire, pour la proposition Râteau, contre la diminution de l'impôt sur le sel, pour la suppression des clubs.

Réélu[3] par le même département, le , à l'Assemblée législative, il soutint fidèlement la politique du Prince-président, vota pour les lois sur l'enseignement, contre le suffrage universel, pour l'expédition de Rome.

Après le coup d'État du 2 décembre 1851, il fit partie de la commission consultative, et figura, le , sur la première liste des nouveaux sénateurs. Le gouvernement le nomma, le 19 mai suivant, membre du Conseil supérieur des haras. À la Chambre haute, il fit partie de la commission du sénatus-consulte de la liste civile, de la commission des pétitions, etc., mais l'état de sa santé le tint souvent éloigné de son siège sénatorial.

Fonctions modifier

Publications modifier

  • Précis sur la demande en défrichement de la garenne de Monchy, 1843 ;
  • Assemblée nationale. Proposition relative à l'ouverture par anticipation et sur les fonds qui seront alloués par le budget de 1849, d'un crédit de quatre millions, applicable à l'achat des chevaux nécessaires pour la remonte générale de l'armée, présentée le , par les citoyens de Corcelle et Napoléon Curial ;
  • Assemblée législative. Rapport fait sur la proposition de loi tendant à distraire la commune de Blaziert du canton de Valence, pour la réunir au canton de Condom, Séance du  ;
  • Assemblée législative. Rapport fait sur le projet de loi tendant à ériger en commune, sous le nom de Fontaines-sur-Saône, la section de Saint-Louis, distraite à cet effet de la commune de Fontaine-Saint-Martin, Séance du  ;

Titres modifier

Distinctions modifier

Armoiries modifier

Figure Blasonnement
Armes du comte Curial, pair de France,

D’or au bouclier de sable, orlé d’argent, chargé d’un foudre d’or et d’argent, traversé par deux lances passées en sautoir d’aregent, accompagné de quatre étoiles du même en orle; ledit bouclier adextré en chef d’une tête de Borée au naturel soufflant d’argent et soutenu d’une rivière d’azur, avec un crocodile au naturel contourné enchaîné au bouclier par une chaîne de sable.[5]

Vie familiale modifier

Fils de Philibert Jean-Baptiste Curial, général d'Empire, et de Clémentine Marie Amélie Beugnot ( - Bar-sur-Aube - Montpellier), fille de Jacques Claude, comte Beugnot, Napoléon Joseph épousa, le à Alençon, Louise Félicie Gérard ( ✝ - Alençon), fille d'un ancien capitaine du génie militaire. Ensemble, ils eurent :

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Société de l'histoire de France, Bulletin de la Société de l'histoire de France, BiblioBazaar, LLC, , 436 p. (ISBN 978-0-559-46096-8 et 0-559-46096-1, lire en ligne)
  2. Le 8e sur 11, par 53 062 voix (le chiffre des votants et des inscrits manque au procès-verbal des élections).
  3. Le 7e sur 9, par 38 288 voix sur 94 068 votants et 126 096 inscrits.
  4. « Cote LH/641/49 », base Léonore, ministère français de la Culture
  5. Source : Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier