Maël de Calan

homme politique français

Maël de Calan
Illustration.
Fonctions
Président du Conseil départemental du Finistère
En fonction depuis le
(2 ans, 9 mois et 19 jours)
Élection
Prédécesseur Nathalie Sarrabezolles
Conseiller départemental du Finistère
En fonction depuis le
(9 ans et 18 jours)
Élection 29 mars 2015
Réélection 27 juin 2021
Circonscription Canton de Saint-Pol-de-Léon
Prédécesseur Jacques Édern
Biographie
Nom de naissance Maël de La Lande de Calan
Date de naissance (43 ans)
Lieu de naissance Marseille (Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Nationalité Française
Parti politique UMP (jusqu'en 2002)
LR (2015-2019)
SL (depuis 2019)
Père Dominique de Calan
Mère Evelyne de Bouteiller
Famille Famille de La Lande de Calan
Diplômé de IEP de Paris
HEC
Profession homme politique, cadre
Religion Catholicisme

Maël de La Lande de Calan, né le à Marseille, est un homme politique français.

Président du conseil départemental du Finistère depuis 2021, il est conseiller départemental (DVD) du canton de Saint-Pol-de-Léon depuis 2015 et conseiller municipal de Roscoff depuis 2014.

Biographie modifier

Famille et formation modifier

Maël de Calan est le fils de Dominique de Calan, homme d’affaires qui fut le « numéro deux » de l’UIMM. Il est le petit-fils d'Olivier de La Lande de Calan, qui fut maire de Sibiril[1].

Maël de Calan fait ses études à Paris à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) puis à l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC) dont il sort diplômé.

Maël de Calan est marié depuis 2016 et père de deux filles.

Premiers engagements modifier

Son engagement politique commence à Sciences Po, où il est élu président de la section Union pour un mouvement populaire (UMP), avant d'être nommé responsable des Jeunes UMP de Paris. Il participe à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 comme rapporteur du groupe économie du projet présidentiel.

Avec d'autres trentenaires actifs au sein de l'UMP, il fonde en « La Boîte à idées », groupe de réflexion appartenant à l'aile modérée du parti, qui compte au sein de son comité politique des personnalités telles qu'Alain Juppé, Bruno Le Maire, Benoist Apparu, Xavier Bertrand ou Édouard Philippe. La Boîte à idées compte parmi les inspirateurs et théoriciens de la Primaire de la droite et du centre.

La Boîte à idées est l'une des six motions présentées au congrès du de l'UMP[2] et recueille 9,2% des suffrages (14 000 voix), soit moins que les 10% nécessaires pour être officiellement reconnue comme l'un des courants du parti. Toutefois, Maël de Calan est nommé au bureau politique de l'UMP comme Secrétaire national au projet. La Boîte à idées va alors évoluer vers le statut de think tank[3] dénonçant la dérive droitière d'une partie de l'UMP[4],[5].

Il apporte son soutien à Bruno Le Maire qui se présente à la présidence de l'UMP à la fin de l'année 2015, face à Nicolas Sarkozy.

De porte-parole d'Alain Juppé à candidat à la présidence des Républicains modifier

Dans le cadre de la Primaire de la droite et du centre, Maël de Calan, proche d'Alain Juppé, devient son conseiller économique et son porte-parole. Il sera souvent présenté comme étant la « carte jeune » d'Alain Juppé et coordonne la rédaction du programme du candidat[6].

En , en pleine campagne des primaires, il publie La vérité sur le programme du Front national (préfacé par Alain Juppé). Ce « manuel de combat contre le FN, pour l'empêcher de gagner les 5 ou 10 points qui le séparent du pouvoir »[7] lui vaudra d'être considéré comme la « gâchette anti-FN de Juppé »[8] et lui vaudra de débattre face à plusieurs représentants du Front national, et notamment face à Florian Philippot[9]

À la suite de la victoire de François Fillon le , il annonce son soutien au vainqueur de la Primaire. Au second tour de l'élection présidentielle, face à Marine Le Pen, il appelle à voter pour Emmanuel Macron[10].

Le , il est investi par Les Républicains pour être le candidat de la droite et du centre dans la quatrième circonscription du Finistère. Il échoue de peu au second tour en étant battu de 1 561 voix par Sandrine Le Feur (LREM) avec un score de 47,86 %[11].

Maël de Calan est candidat au congrès des Républicains du pour assurer la présidence du parti gaulliste, et récolte 9,25 % des voix contre 74,64 % à Laurent Wauquiez, qui est élu dès le premier tour, et 16,11 % à Florence Portelli. Il annonce le soir même son souhait de rester membre du parti[12].

Dans la foulée de ce congrès, Valérie Pécresse, dont il est proche, le nomme premier vice-président de son nouveau mouvement politique, Soyons libres, créé le [13].

Engagement dans le Finistère modifier

Militantisme et premières élections modifier

En 2012, il vient travailler en Bretagne à Roscoff comme directeur du développement d'une start-up locale. Parallèlement, il dirige la campagne législative d'Agnès Le Brun, maire de Morlaix.

Sur le plan local, il est candidat aux élections municipales à Roscoff en 2014 sur la liste (DVD) menée par Joseph Séité, maire sortant, ce qui lui vaut d'être élu conseiller municipal, puis réélu conseiller municipal, d'opposition cette fois, sur la liste menée par Daniel Hyrien en 2020.

Maël de Calan est ensuite élu en 2015 conseiller départemental du canton de Saint-Pol-de-Léon en binôme avec Aline Chevaucher, maire de Plouénan[14]. Il est alors élu président de l'Alliance pour le Finistère, groupe réunissant les 24 conseillers départementaux d'opposition issus de la droite et du centre.

Dans le cadre de la défense de son territoire, il est à l'initiative dès (avec sa collègue et binôme départementale Aline Chevaucher, ainsi qu'avec le maire de Saint-Pol-de-Léon Nicolas Floch) d'une pétition pour sauver le centre de réadaptation de Perharidy, à Roscoff. Les nombreux signataires se réunissent en mars pour une grande marche, ils sont alors près de 5 000.

Il est également président de la fédération Les Républicains du Finistère de [15] à , date à laquelle il ne se représente pas pour laisser Philippe Paul lui succéder.

Consultant chez MacKinsey

En 2018 – de manière assez iconoclaste par rapport aux standards de recrutement et de progression dans ce cabinet et dans le secteur, Maël de Calan est recruté par MacKinsey et intervient directement dans la gestion de la crise sanitaire en 2020 et 2021. Source Consultor https://www.consultor.fr/articles/mckinsey-un-consultant-de-la-vaccination-covid-candidat-aux-departementales[16]

Président du conseil départemental modifier

Président de l'Alliance pour le Finistère et donc leader de l'opposition départementale, Maël de Calan mène la campagne d'union des binômes de la droite et du centre dans la perspective des élections départementales de 2021. L'Alliance pour le Finistère remporte alors 14 des 27 cantons du Département et devient donc majoritaire, faisant ainsi basculer le Finistère à droite pour la première fois depuis 1998.

Maël de Calan est élu président du Conseil départemental du Finistère le jeudi lors de la première séance plénière de la nouvelle mandature[17],[18].

Passion modifier

Passionné de voile, Maël de Calan navigue pendant huit mois comme matelot sur Pen Duick VI[19].

Ascendance modifier

Publications modifier

  • La tentation populiste, éditions de l'Observatoire, 29 août 2018, 144 p. (ASIN B07GBVMZ5Z)
  • La vérité sur le programme du Front National, éditions Plon, 4 mai 2016, 100 p. (ISBN 978-2-25924-953-9)
  • Participation à : Éric Woerth et la boîte à idées, Une crise devenue française, éditions de l'Archipel, 10 juin 2015, 240 p. (ISBN 2-80981-696-4)

Notes et références modifier

  1. Olivier de La Lande de Calan, né le au château de Kérouzéré en Sibiril, marié en 1943 avec Aliette de Champagny, Croix de guerre, décédé le à Paris, voir http://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20060223&article=11600249&type=ar ; il est le père de Dominique de Calan et le grand-père de Maël de Calan, voir 10 choses à savoir sur Maël de Calan, le juppéiste qui défie Wauquiez, L'OBS, 5 septembre 2017.
  2. « UMP : Droite forte vs. Boîte à idées, qui soutient qui ? », sur BFMTV (consulté le ).
  3. « La « Boîte à idées » se rêve en Terra Nova de droite », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « La boîte à idées : "L'UMP doit en finir avec la droite des valeurs" », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  5. Anne-Sophie Bellaiche, « Tiens, l’UMP a des idées … sur l’industrie », L'Usine Nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Laureline Dupont, Marc Vignaud, « Maël de Calan, le blairiste de Juppé », sur Le Point, (consulté le ).
  7. « Le cynisme économique du FN décortiqué par Maël de Calan », sur Challenges, (consulté le ).
  8. « Maël de Calan, la gâchette anti-FN de Juppé », sur L'Obs, (consulté le ).
  9. « Florian Philippot face à Maël de Calan: Le programme du FN passé au crible (2/2) » (consulté le ).
  10. « https://twitter.com/maeldecalan/status/859865012566990848 », sur Twitter (consulté le ).
  11. « Sandrine Le Feur élue à Morlaix (4e) avec 52,14 % des voix. », sur France 3 Bretagne (consulté le ).
  12. Le JDD, « Maël de Calan n'ira pas chez Macron : "Je suis aux Républicains avec Wauquiez" », sur lejdd.fr (consulté le ).
  13. « Maël de Calan : "Il est grand temps" que LR change de stratégie », sur Europe 1 (consulté le ).
  14. « Élections. Chevaucher - de Calan haut la main ! », sur Le Telegramme, (consulté le ).
  15. « Les Républicains. Sans surprise Maël de Calan élu président finistérien », sur Le Telegramme, (consulté le )
  16. Super Utilisateur, « McKinsey : un consultant sur la vaccination élu président de département », sur Consultor (consulté le )
  17. « Elections départementales 2021 : les présidents des départements élus jeudi, la droite renforcée », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Maël de Calan est le nouveau président du Conseil départemental du Finistère », sur actu.fr (consulté le ).
  19. « Orientation. Maël de Calan explique son parcours », sur Le Telegramme, (consulté le ).