Liste de peintures de Léonard de Vinci

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La liste des peintures de Léonard de Vinci est établie selon des attributions tenant compte des tendances générales d'experts[1]. L'une des difficultés majeures réside dans le fait que les travaux « d'atelier » ne sont signés que par le propriétaire de l'atelier et qu'aucune œuvre de référence n'est signée par Léonard de Vinci.

La statue de Léonard sur le Piazzale des Offices de Florence.

Le musée du Louvre, qui conserve cinq ou six tableaux de Léonard (si l'on retient la petite Annonciation), en recense vingt-deux dans le monde de la main du maître[2].

Œuvres existantes majeures de Léonard de Vinci

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Tableau Titre Date Dimensions Notes Lieu d’exposition
  Le Baptême du Christ 1472-1475 Huile sur bois
177 × 151 cm
Attribution à Verrocchio et Léonard
Peinte par Andrea del Verrocchio avec deux anges sur la gauche réalisés par Léonard[3]. Le tableau est une des premières peintures du peintre. Les écrits de Vasari sont confirmés par les études de Bode, Seidlitz et Guthman, acceptées par McCurdy, Wasserman et autres.
Galerie des Offices, Florence   Italie
  L'Annonciation 1472 - 1475 Huile sur panneau
98 × 217 cm
Attribution à Léonard unanimement acceptée
La peinture est considérée comme étant la première réalisée complètement par le maître. Le tableau a d'abord été attribué à Verrocchio jusqu'en 1869. L'attribution à Léonard a été proposée par Liphhart et acceptée par Bode, Lubke, Muller-Walde, Berenson, Clark, Goldscheider.
Galerie des Offices, Florence   Italie
  Ginevra de' Benci vers 1476 Huile sur bois
38 × 37,6 cm
Attribution à Léonard
La peinture a été proposée comme tableau de Léonard par Waagen en 1866 et approuvé par Bode. Malgré certaines réticences au début du XXe siècle les critiques éminents acceptent l'attribution.
National Gallery of Art (Washington, D.C.)   États-Unis
  La Madone à l'œillet 1478 - 1480 Huile sur panneau
62 × 47,5 cm
Attribution à Léonard généralement acceptée
Le tableau comporte probablement quelques apports d'un artiste flamand.
Alte Pinakothek (Munich)   Allemagne
  Madonna Benois 1478 - 1482 Huile sur toile
49,5 × 33 cm
Attribution à Léonard admise
De nombreux critiques pensent que la peinture coïncide avec une madone mentionnée par Léonard en 1478.
Musée de l'Ermitage (Saint-Petersbourg)   Russie
  Saint Jérôme 1480 - 1482 Tempera et huile sur panneau
103 × 75 cm
Attribution à Léonard.
Tableau inachevé.
Musées du Vatican (Rome)   Vatican
  L'Adoration des mages 1481 246 × 243 cm Attribution à Léonard
Tableau inachevé.
Galerie des Offices (Florence)   Italie
  La Vierge aux rochers 1483 - 1486 Huile sur bois (transférée sur canevas)
199 × 122 cm
Attribution à Léonard.
Considérée par les historiens comme la première des deux versions.
Musée du Louvre (Paris)   France
  La Dame à l'hermine 1488-1490 Huile sur bois
54 × 39 cm
Attribution à Léonard généralement acceptée
La peinture a été attribuée à Léonard en 1889. L'attribution de Ginevra de' Benci à Léonard a conforté celle de cette peinture. Le personnage peint a été identifié comme Cecilia Gallerani[4].
Musée Czartoryski (Cracovie)   Pologne
  Madonna Litta vers 1490 Huile sur bois (transférée sur toile)
42 × 33 cm
Attribution désormais généralement rejetée, sauf par le musée qui la conserve.
Peut-être une œuvre de Marco d'Oggiono ou Boltraffio.
Musée de l'Ermitage, Saint Pétersbourg   Russie
  Portrait de musicien 1490 Huile sur bois
45 × 32 cm
Attribution généralement acceptée Pinacothèque Ambrosienne, Milan   Italie
  La Belle Ferronnière 1490 - 1496 Huile sur bois
62 × 44 cm
Attribution généralement acceptée Musée du Louvre (Paris)   France
  La Cène 1495 - 1498 Huile sur plâtre
460 × 856 cm
Attribution à Léonard Santa Maria delle Grazie (Milan)   Italie
  La Vierge aux rochers (deuxième version) 1495 - 1508 Huile sur bois
189,5 × 120 cm
Attribuée à Léonard et Ambrogio de Predis
Généralement sa datation est jugée postérieure à celle du Louvre avec la participation de De Predis et peut-être d'autres. Si la datation et la participation de Léonard sont de plus en plus l'objet de doutes, elle réutilise cependant le même carton que la version du Louvre (sans les modifications ultérieurement apportées par Léonard cependant), et la photographie infrarouge révèle un dessin de Léonard unanimement accepté.
National Gallery (Londres)   Angleterre
  Sala delle Asse 1498 - 1499 Fresques sur plafond Attribution à Léonard Castello Sforzesco, Milan   Italie[5]
  La Vierge, l'Enfant Jésus avec sainte Anne et saint Jean Baptiste 1499 - 1500 Pigments sur papier teinté
142 × 105 cm
Attribution à Léonard National Gallery, Londres   Angleterre
  Portrait d'Isabelle d'Este 1499 - 1500 Sanguine, fusain, pastel et pointe de métal sur papier
63 × 46 cm
Attribution à Léonard
Des lettres documentent au moins deux dessins
et 1501-06 plusieurs demandes d'exécution du portrait[6].
Louvre, Paris   France
    La Madone aux fuseaux vers 1501 Huile sur toile
50,2 × 36,4 cm
Attribution à Léonard et aux Leonardeschi de son atelier
Il existe deux versions peintes par Léonard de Vinci et son atelier : La Madone Lansdowne et La Madone Buccleuch.
Collection privée   Écosse
Collection privée   États-Unis
  La Joconde ou Portrait de Mona Lisa 1503 - 1506 Huile sur bois
77 × 53 cm
Attribution à Léonard Musée du Louvre (Paris)   France
  La Scapigliata (inachevé) 1508 Pigments sur bois
24,7 × 21 cm
Attribution à Léonard Galerie nationale de Parme (Parme)  Italie
  La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne 1503 - 1519 Huile sur bois
168 × 130 cm
Attribution à Léonard Musée du Louvre (Paris)   France
  Saint Jean Baptiste 1513 - 1516 Huile sur bois
69 × 57 cm
Attribution à Léonard généralement acceptée
« Anonimo Gaddiano » a écrit que « Léonard a peint un Saint Jean ». Ce tableau est généralement considéré comme le dernier chef-d'œuvre de Léonard.
Musée du Louvre (Paris)   France

Œuvres perdues

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Image Details Notes
Méduse
Un travail juvénile décrit par Giorgio Vasari.
 
Bataille d'Anghiari
1505
Les restes de la fresque de Léonard pourraient se trouver dans le Hall du Salone dei Cinquecento du Palazzo Vecchio, Florence. Voir aussi la Tavola Doria.
  • Peter Paul Rubens, Bataille d'Anghiari (peinture) de 54,2 × 63,7 cm. Musée du Louvre
 
Léda et le Cygne
1508
Il existe neuf copies connues du tableau, perdu depuis l'inventaire du château de Fontainebleau en 1692, dont celles de :

Œuvres contestées ou d'attribution récente

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Image Détails Attribution Localisation
 
Tobie et l'Ange
1470–1480
Tempera sur bois
83,6 × 66 cm
Verrochio et son atelier (avec Léonard ?)
Une peinture de Verrocchio contemporaine à Léonard était dans son atelier. Martin Kemp suggère que Léonard a pu participer à ce travail (probablement à la réalisation du poisson). David Alan Brown de la National Gallery de Washington, lui attribue la peinture du chien. Wilhelm Suida[7], David Allan Brown[8], Pietro. C. Marani[9], lui attribuent la réalisation du chien et du poisson.
National Gallery, Londres

  Angleterre

 
La Madone Dreyfus
vers 1475–1480
Huile sur bois
15.7 × 12.8 cm
Contesté
Désormais, le consensus parmi les experts penche pour une attriubtion à Lorenzo di Credi. D'autres historiens comme Shearman et Morelli attribuent le travail à Verrocchio. Daniel Arasse considère cette peinture comme une œuvre de jeunesse de Léonard[10].
National Gallery of Art, Washington D.C.

  États-Unis

 
Les saints Enfants s'embrassant
vers 1486–1490
Diverses versions dans des collections privées. Ce travail est à relier à La Vierge aux rochers.
 
Vierge et Enfant avec Saint Joseph (Adoration of the Christ Child)
Tempera sur panneau
Diamètre 87 cm
D'abord attribuée à Fra Bartolomeo. Après une récente restauration l'attribution à Léonard est motivée par la présence d'une empreinte digitale similaire à celle qui apparaît dans La Dame à l'Hermine[11].
Galerie Borghese, Rome

  Italie

 
Marie Madeleine
Attribué en 2007 à Léonard par Carlo Pedretti. Il était auparavant considéré comme une peinture de Giampietrino qui a peint diverses Madeleines similaires[12] L'attribution de Carlo Pedretti est contestée par d'autres chercheurs comme Carlo Bertelli, (directeur de la Pinacothèque de Brera à Milan ), qui dit que la peinture n'est pas de Léonard et que le personnage pourrait être une Lucrèce à qui l'on a retiré le couteau[13].
  Suisse
 
Bacchus ou Saint Jean Baptiste
1510 - 1515
177 × 115 cm
Attribution contestée
Généralement considéré comme un travail effectué par des élèves de Léonard, résultant de la copie d'un dessin.
Musée du Louvre (Paris)   France
 
Salvator Mundi[14]
1506–1513
45,4 × 65,6 cm
Le tableau est décrit par Vasari. Attribué actuellement soit à Léonard, soit à Bernardino Luini par Carmen Bambach.
Propriété de Mohammed ben Salmane Al Saoud   Arabie saoudite. Le tableau devrait être exposé au Louvre Abou Dabi[15].
 
La Belle Princesse [16]
XVe siècle
Pigments et huile sur vélin
33 × 24 cm
La Bella Principessa est un portrait daté du XVe siècle ou du début du XXe siècle de Bianca Sforza attribué par certains experts à Léonard de Vinci mais il est aujourd'hui controversé, depuis la publication d'un article du New Yorker concernant les méthodes de Paul Biro et des suspicions de fraude[17],[18]. De nouvelles analyses tendent à démontrer qu'il s'agit d'une œuvre autographe de Léonard[19].
Collection particulière
 
Mona Lisa d'Isleworth
Entre 1503 et 1506
Huile sur toile
86 × 64,5 cm
Attribution avancée notamment par une récente expertise considérant Léonard comme pouvant en être l'auteur[20], mais jamais prise en considération dans les ouvrages traitant de Léonard.
Collection particulière
Lausanne   Suisse
 
La Madone de Laroque
1480-1500
Tempera sur toile de lin sur bois
48 × 59 cm
Attribution avancée par certains, mais jamais prise en considération dans les ouvrages traitant de Léonard[21].
Collection particulière
  France
 
Portrait d'une femme de profil
Tempera et huile sur bois
51 × 34 cm
Généralement attribué à Giovanni Ambrogio de Predis, mais Kemp (2004) y voyait la main du maître, mais il ne l'inclut plus aujourd'hui puisqu'il ne figure pas dans son livre le plus récent, qui répertorie notamment toutes les peintures de Léonard.
Pinacoteca Ambrosiana
Milan   Italie
 
Portrait d'homme
Tempera sur bois
44 × 60 cm
Présenté comme un autoportrait possible de Léonard par le conservateur du musée qui le possède, mais jamais pris en considération dans les ouvrages traitant de Léonard[22],[23].
Museo delle Antiche Genti di Lucania
Vaglio Basilicata   Italie

Bibliographie

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  • (it) Milena Magnano, Leonardo, collana I Geni dell'arte, Milan, Mondadori Arte, , 159 p. (ISBN 978-88-370-6432-7)
  • Vincent Delieuvin & Louis Frank, Léonard de Vinci (catalogue d'exposition), Paris, co-édition Hazan / Éditions du musée du Louvre, 2019. (ISBN 978-2754111232)

Sources

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Notes et références

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  1. Angela Ottino della Chiesa, The Complete Paintings of Leonardo da Vinci, Penguin, 1967 (ISBN 0-1400-8649-8)
  2. Guillaume Lecaplain & Clara Dealberto, « Leonardo Data Vinci : autour des tableaux, des chiffres et encore des questions », dans Libération, 30 avril 2019.
  3. Giorgio Vasari, Le Vite, 1568
  4. M. Kemp, entry for The Lady with an Ermine in the exhibition Circa 1492: Art in the Age of Exploration (Washington-New Haven-Londres) pp 271f, states « the identification of the sitter in this painting as Cecilia Gallerani is reasonably secure » Janice Shell and Grazioso Sironi, « Cecilia Gallerani: Leonardo's Lady with an Ermine » Artibus et Historiae 13 No. 25 (1992:47-66) discuss the career of this identification since it was first suggested in 1900
  5. Universal Leonardo: Leonardo da Vinci online › Trails › The Natural World
  6. Francis Ames-Lewis: Isabella and Leonardo - The Artistic Relationship between Isabella d'Este and Leonardo da Vinci, 1500-1506, Yale University Press 2012, p. 227-240.
  7. Wilhelm Suida, « Leonardo's activity as a painter » in Leonardo Saggi e ricerche, 1954.
  8. David Allan Brown, Leonardo da Vinci, origin of a genius, 1998.
  9. Pietro C. Marani Léonard. Une carrière de peintre, édition française : Actes Sud / Motta 1999.
  10. Daniel Arasse, Leonardo da Vinci,puplicat. Konecky & Konecky, 1997; (ISBN 1 56852 1987)
  11. Sophie Arie, Fingerprint puts Leonardo in the frame, publication The Guardian | accessdate = 2007-09-27
  12. A lost Leonardo? Top art historian says maybe, publication, Universal Leonardo | accessdate =2007-09-27
  13. (it) Carlo Bertelli, Due allievi non fanno un Leonardo, publication Corriere della Sera,
  14. « Salvator Mundi retrouvé ? » sur www.europe1.fr, consulté le 6 juillet 2011.
  15. « Le "Salvator Mundi" acheté par le prince héritier d'Arabie saoudite », sur Le Figaro, (consulté le )
  16. « Le « pastel » retrouvé ; un nouveau portrait de Léonard ? », in Revue Artes, 2008-2009, p. 63-87.
  17. (en-US) David Grann, « The Prints in the Paint », sur The New Yorker (consulté le )
  18. Martin Kemp et P. Cotte, La Bella Principessa. The Profile Portrait of a Milanese Woman - The Story of the New Masterpiece by Leonardo da Vinci, Hodder & Stoughton, London, (2010), (ISBN 9781444706260)
  19. (fr-fr) La fin des faussaires (The end of forgers - English subtitles to be activated), consulté le
  20. (en-US) John F. Asmus, Vadim Parfenov et Jessie Elford, « Seeing double: Leonardo's Mona Lisa twin », Optical and Quantum Electronics, vol. 48,‎ , p. 555 (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Léonard de Vinci fait des petits » par Benoit Hopquin, in: Le Monde, 25 février 2015.
  22. (en) Leonardo da Vinci portrait 'discovered', The Telegraph, 23 février 2009.
  23. (en) Doubts over authenticity halt da Vinci self-portrait exhibition in Valletta par Philip Leone Ganado, in: Times of Malta, 25 janvier 2018.