Kano (Nigeria)

ville du Nigéria
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Kano est la deuxième ville du Nigeria par la population. Située dans le nord du pays, elle est la capitale de l'État de Kano. C'est un émirat.

Kano
Kano (Nigeria)
Administration
Pays Drapeau du Nigeria Nigeria
État Kano
Démographie
Population 3 931 000 hab. (2016)
Géographie
Coordonnées 12° 00′ nord, 8° 31′ est
Altitude 488 m
Localisation
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Kano
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Kano

Histoire

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Portail du palais de l'émir de Kano.
 
La colline Dala, où l'histoire raconte que la ville de Kano a commencé. Juin 2022.

Située dans une région peuplée depuis le VIe siècle, la ville a été fondée vers l'an 1000 en tant que cité-état haoussa indépendante[1]. À la croisée de plusieurs routes caravanières trans-sahariennes, Kano prospéra grâce au commerce d'or, de cuir, d'ivoire, de sel, d'esclaves, etc.

L'islam est introduit au XIVe siècle par les marchands et dès le XVe siècle, la première grande mosquée est érigée. La ville connaît son apogée au XVIe siècle[2].

Au début du XIXe siècle, le chef islamique peul Usman dan Fodio dirige un jihad contre Kano, prend la ville et met à sa tête Sulaiman qui fonde la dynastie des émirs de Kano.

D'après l'explorateur allemand Heinrich Barth qui y séjourna en 1851, cité par Edmund Dene Morel dans un de ses écrits journalistiques rapporté par Jules Marchal : « la province de Kano, avec son maïs et son cheptel pour l'alimentation de la population et son coton pour l'industrie, est le jardin de l'Afrique Centrale ; Kano doit être une des plus heureuses places du monde parce que sa grande industrie cotonnière n'y est pas le fait d'établissements gigantesques, mais de travail à domicile fournissant besogne et revenu aux familles. Morel y ajoute que les produits des tisserands et des teinturiers de Kano dépassent tout ce que Manchester peut produire. Il qualifie Kano de grande ville vibrant d'une force vitale industrielle unique en Afrique, entourée d'un mur de 15 milles, avec une population flottante évaluée à deux millions d'hommes, venant des coins les plus reculés de l'Afrique du Nord et de l'Est »[3].

Le , alors que Alu, le septième émir de Kano, est en voyage à Sokoto, une force armée britannique de 800 hommes s'empare de la ville pour l'intégrer au protectorat du Nigeria du Nord. Kano perd alors son influence politique au profit de Kaduna et ne la retrouve en partie qu'en 1967, quand le gouvernement indépendant crée l’État de Kano.

Kano connaît ensuite, à la fin du XXe siècle et début du XXIe siècle, un développement significatif, aidé par la mise en place d'infrastructures routières (qui débouchent quelquefois sur des allées terreuses), la construction de nouveaux lotissements ou «nouvelles villes» et l'essor du commerce et de l'agriculture dans la région[4],[5],[6].

La Gongony company ltd y a installé un des principaux sites de production du Bint el Sudan.

Enseignement supérieur

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La Bayero University Kano a été fondée en 1962.

Lieux de culte

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Parmi les lieux de culte, il y a principalement des mosquées musulmanes [7]. Il y a aussi des églises et des temples chrétiens : Église du Nigeria (Communion anglicane), Presbyterian Church of Nigeria (Communion mondiale d'Églises réformées), Convention baptiste nigériane (Alliance baptiste mondiale), Living Faith Church Worldwide, Redeemed Christian Church of God, Assemblées de Dieu, Diocèse de Kano (Église catholique).

Transports

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La ville est reliée par le transport aérien avec l’Aéroport international Mallam Aminu Kano.

Personnalités liées à Kano

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Notes et références

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  1. Britannica, Kano, britannica.com, USA, consulté le 4 août 2019
  2. collectif, Atlas des peuples : 6 000 ans d'histoire - 200 cartes, Le Monde Hors-Série, (ISBN 978-2368040898), p. 54-55.
  3. E.D Morel contre Léopold II par Jules Marchal (1996), collection Zaïre — Histoire & Société chez L'Harmattan vol 1 p.69.
  4. « Grâce à la tomate, la ville nigériane de Kano se voit déjà en "Dubaï du Sahel" », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. (en) « Kwankwaso: Bequeathing a Legacy of Shared Prosperity », Time Nigeria,‎ (lire en ligne)
  6. « Nigeria : ouverture d’un méga-centre commercial à Kano malgré l’insécurité », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  7. J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 2107

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (de) Christoph Becker, Kano, eine afrikanische Grossstadt, Deutsches Institut für Afrika-Forschung, Hambourg, 1969, 184 p.
  • (en) Olawale Albert, Women and urban violence in Kano, Nigeria, Spectrum Books Limited, IFRA, Ibadan, 1996, 120 p. (ISBN 978-2462-87-X)
  • (en) Adamu Mohammed Fika, The Kano civil war and British over-rule : 1882-1940, Oxford University Press, Londres, Ibadan, New York, 1978, 307 p.
  • (en) Roy Maconachie, Urban growth and land degradation in developing cities : change and challenges in Kano, Nigeria, Ashgate, Aldershot, 2007, 194 p. (ISBN 978-0-7546-4828-4)
  • (en) D. J. M. Muffett, Concerning brave captains : being a history of the British occupation of Kano and Sokoto and of the last stand of the Fulani forces, A. Deutsch, Londres, 1964, 224 p.
  • (en) Rasheed Olaniyi, Community vigilantes in Metropolitan Kano : 1985-2005, Institut Français de Recherche en Afrique, IFRA-Ibadan, 2005, 86 p. (ISBN 978-8025-12-9)
  • (en) John N. Paden, Religion and political culture in Kano, University of California Press, Berkeley, 1973, 461 p. (ISBN 0-520-01738-2)
  • (en) Steven Pierce, Farmers and the state in colonial Kano : land tenure and the legal imagination, Indiana University Press, Bloomington, Indianapolis, 2005, 262 p. (ISBN 0-253-34661-4) (texte remanié d'une thèse de doctorat)
  • (en) M.G. Smith, Government in Kano, 1350-1950, Westview Press, Boulder, Colo., 1997, 595 p. (ISBN 0-8133-3270-2)
  • (fr) Ousmane Kane, Les mouvements islamiques et le champ politique au nord du Nigeria : le cas du mouvement Izala à Kano, Université Paris, 1993, (thèse de doctorat de Science politique)

Articles connexes

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Liens externes

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