Julien Cazelles

personnalité politique française

Julien Cazelles
Fonctions
Député français

(11 mois et 9 jours)
Élection 12 mars 1967
Circonscription 2e du Var
Législature IIIe (Cinquième République)
Groupe politique FGDS
Prédécesseur René-Georges Laurin
Successeur Ernest Barbier
Maire de Roquebrune-sur-Argens

(6 ans et 5 mois)
Prédécesseur Germain Ollier
Successeur Thérèse Cazelles
Biographie
Nom de naissance Julien François Cazelles
Date de naissance
Lieu de naissance Laguépie (Tarn-et-Garonne)
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès Roquebrune-sur-Argens (Var)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique SFIO/FGDS
Fratrie Ernest Cazelles
Conjoint Thérèse Cazelles née Nègre
Profession Receveur des finances
Contrôleur d'État

Julien Cazelles, né le à Laguépie et mort le à Roquebrune-sur-Argens, est un fonctionnaire des finances et homme politique français, membre de la SFIO. Résistant durant la Seconde Guerre mondiale, il est ensuite maire de Roquebrune-sur-Argens de 1961 à sa mort et député du Var de 1967 à 1968.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Fils d'un tonnelier, Julien Cazelles se marie avec Thérèse Nègre à Manosque en . Inspecteur des contributions directes à Draguignan, il est un militant actif de la CGT durant les années 1930 et de la SFIO.

Résistance modifier

Durant la Seconde Guerre mondiale, sous le pseudonyme de « Mouche », il a une activité importante dans la Résistance.

Animateur du mouvement Combat avec Georges Cisson, il devient chef adjoint des MUR [1] pour l'arrondissement de Draguignan et remplace Cisson jusqu'en quand ce dernier est désigné responsable régional « Provence ». Il participe à plusieurs réseaux de renseignements. Aussi fait-il partie de la commission municipale de Draguignan mise en place le , deux jours après la Libération de cette ville-préfecture. Il s'occupe des finances, de l'hôpital et du personnel. Parallèlement, il est membre du Comité local de Libération. Non désigné comme conseiller municipal en , son épouse, membre du MLN[2], devient conseillère municipale, en , sur la liste « d'Union résistante et républicaine du Parti socialiste et du Mouvement de libération nationale » et désignée comme quatrième adjointe.

Julien Cazelles était aussi membre du conseil d'administration du journal Résistance, qu'il avait contribué à créer en .

Carrière professionnelle et politique modifier

Julien Cazelles, nommé receveur des finances en 1946, devient contrôleur d'État en 1956 ; il est détaché, à partir du , à la Commission des finances du Sénat.

Il est élu maire de Roquebrune-sur-Argens en , à la faveur d'une élection partielle et réélu en .

Candidat aux élections législatives en novembre 1962 dans la circonscription d'Hyères-Fréjus, il obtient 8 510 voix sur 66 987 inscrits et se désiste pour le candidat communiste qui le précède.

Aux élections législatives suivantes, il est élu député FGDS le , dans la deuxième circonscription du Var (Draguignan, Fréjus, Roquebrune-sur-Argens) après avoir obtenu 14 190 voix sur 79 639 inscrits au premier tour, bénéficiant du désistement communiste, il l'emporte avec 31 705 voix au second tour. Il fait partie de la commission des finances, de l'économie générale et du plan à l'Assemblée nationale.

Le , il meurt dans le village dont il était devenu maire, un an jour pour jour après avoir été élu député[3]. Son épouse, conseillère municipale, lui succède comme maire et le demeure jusqu'à la fin du mandat, en 1971.

Hommages et distinctions modifier

Décorations modifier

Hommages modifier

  • Un complexe sportif et de loisirs porte son nom dans la commune de Roquebrune-sur-Argens.
  • La ville de Draguignan comporte une « avenue Julien Cazelles ».

Notes et références modifier

  1. Mouvements unis de la Résistance, créés par Jean Moulin.
  2. Mouvement de libération nationale, créé début 1944 par Philippe Viannay et Claude Bourdet.
  3. « Mort de Julien Cazelles député socialiste du Var », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier