James Campbell Badiane

acteur sénégalais
(Redirigé depuis James Campbell-Badiane)

James Campbell, également connu sous le nom de James Campbell-Badiane, est un acteur, danseur, photographe et compositeur sénégalais, né le à Dakar et mort le à Dakar.

James Campbell Badiane
James Campbell-Badiane
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
DakarVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activité

Biographie modifier

Né à Dakar d'un père gambien et d'une mère sénégalaise d'ethnie Sérère, Caroline Sarr, James Campbell quitte le Sénégal pour Paris en 1950. Il danse dans les cabarets et fréquente le soir les clubs à la mode, notamment Le Tabou, où il est photographié[1] par Robert Doisneau.

Il commence sa carrière au cinéma en 1955 par un rôle de figurant dans Les héros sont fatigués d'Yves Ciampi. En 1964, il joue le rôle de Hugonin/Baron Samedi dans La Tragédie du roi Christophe d'Aimé Césaire, montée par Jean-Marie Serreau au théâtre de l'Odéon. La pièce sera présentée au Festival des arts nègres de Dakar en 1966. Dans les années 60 et 70, il joue pour Jacques Tati, Roger Vadim, Michel Audiard, Marco Ferreri, Antonioni. Parallèlement, il fait des doublages[2] et compose des musiques pour Jacques Tati et Claude Nougaro.

Il retourne en Afrique dans les années 1970 ; il réside au Nigéria, où il se lie avec Fela Kuti, puis au Togo. En 1991, lors du tournage d'Ashakara à Lomé, il est victime d'un accident qui lui laisse des séquelles l'obligeant à marcher avec une canne. Revenu en France en 1997, il joue au théâtre de Paris dans Vol au-dessus d'un nid de coucous[3] avec Bernard Tapie.

En 2000, il joue le rôle de l'Africain dans La Dette[4], téléfilm de Fabrice Cazeneuve écrit par l'académicien Erik Orsenna, avec André Dussollier, dédié à la mémoire des tirailleurs sénégalais[5]. Son engagement pour la réhabilitation des soldats africains remonte à 1966 avec la fondation du "groupe négro-africain d’intervention culturelle" Agysimba, ayant pour vocation de « raviver le souvenir, valoriser l’héritage, honorer la mémoire » des anciens combattants. Après le tournage de La Dette, il recueille de la terre au chemin des Dames pour la déposer au cimetière de Saint-Louis du Sénégal. Son action contribue à la création de la journée du tirailleur au Sénégal[6].

Il finit ses jours dans la maison de sa mère à Dakar, Keur Caro[7]. Ce nom inspire le documentaire qui lui est consacré par Papa Moctar Selane, Cœur Caro[8].

Il meurt le dans la même ville[9], à l'âge de 78 ans. Il est inhumé au cimetière Saint-Lazare de Béthanie, toujours dans cette ville[10].

Filmographie[11] modifier

 
James Campbell sur le tournage de Karim et Sala d'Idrissa Ouedraogo en .

Théâtre modifier

Télévision modifier

  • 1971 : Mon seul amour, feuilleton télévisé de Robert Guez, produit par Telfrance et l'ORTF : le directeur du théâtre
  • 1974 : L'Homme au contrat, feuilleton télévisé de Jacques Armand, produit par l'ORTF : Kilm
  • 1991 : Karim et Sala, téléfilm de Idrissa Ouédraogo : le chasseur
  • 2000 : La Dette, téléfilm de Fabrice Cazeneuve : l'Africain

Musique modifier

Autres modifier

  • 1997 : Les Rois créoles de la Champeta, court-métrage documentaire de Lucas Silva et Sergio Arria, voix off[19]
  • 2001 : album L'Air de rien de Tété : photo de couverture
  • 2013 : James Campbell-Badiane, cœur Caro, documentaire de Papa Moctar Sélane, sur la vie de James Campbell[20]

Distinctions modifier

James Campbell a été élevé au grade de chevalier de l'Ordre du Lion du Sénégal à titre posthume[6].

Notes et références modifier

  1. « Atelier Robert Doisneau | Galeries virtuelles des photographies de Doisneau - Paris - Saint Germain des prés », sur www.robert-doisneau.com (consulté le )
  2. Silva, Lucas et Arria, Sergio, « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le )
  3. « Vol au dessus d'un nid de coucou - Spectacle - 1999 », sur data.bnf.fr (consulté le )
  4. Fabrice Cazeneuve, Damien Dorsaz et James Campbell, La dette, (lire en ligne)
  5. « James Campbell contre l’oubli », RFI,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a et b Aps, « SENEGAL-CINEMA-HOMMAGE: James Campbell-Badiane élevé au rang de chevalier de l’Ordre national du Lion à titre posthume », PRESSAFRIK.COM,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « James Campbell pédalera toujours… », PRESSAFRIK.COM,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Images Francophones - A l'affiche - Première : « James Campbell-Badiane, Cœur Caro » », sur www.imagesfrancophones.org (consulté le )
  9. (en) Harris M. Lentz III, Obituaries in the Performing Arts, 2010, McFarland, , 480 p. (ISBN 978-0-7864-4175-4, lire en ligne)
  10. AllAfrica
  11. « James Campbell », sur IMDb (consulté le )
  12. Senghor, Léopold Sédar (1906-2001) et Senghor, Léopold Sédar (1906-2001). Auteur ou responsable intellectuel, « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le )
  13. « Louisiane - Spectacle - 1961 », sur data.bnf.fr (consulté le )
  14. « La Naissance 1968 », sur www.archives-gatti.org (consulté le )
  15. « Les anges meurtriers - Spectacle - 1971 », sur data.bnf.fr (consulté le )
  16. « ERIC VU AN, UN TOUCHE-A-TOUT DU », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « VOL AU DESSUS D'UN NID DE COUCOU - Théâtre de Paris | THEATREonline.com », sur www.theatreonline.com (consulté le )
  18. « Une Joséphine très « jazzy » - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le )
  19. Silva, Lucas et Arria, Sergio, « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le )
  20. « Un film documentaire revisite l'œuvre de l’acteur James Campbell-Badiane - 2013-04-12 10:36:49 | Slate Afrique », Slate Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier