Histoire militaire du Royaume-Uni

L’histoire militaire du Royaume-Uni couvre une période allant de la naissance du Royaume de Grande-Bretagne en 1707, avec l'Union de l'Angleterre et de l'Écosse, à aujourd'hui. Au XVIIIe siècle, avec l'expansion de l'Empire britannique, le pays est devenu le plus grand et le plus puissant au monde mais a décliné au XXe siècle à la suite des deux guerres mondiales, de la décolonisation et de l'émergence des superpuissances américaine et soviétique.

L'Empire britannique en 1897.

Historique modifier

Historiquement, la Grande-Bretagne peut se définir comme une thalassocratie et compte beaucoup sur son statut insulaire pour sa sécurité d'où la priorité donnée à sa marine de guerre longtemps privilégiée par rapport à son armée de terre qui était un boulet de canon tiré par la marine utilisé comme force expéditionnaire.

Durant les guerres napoléoniennes, le Royaume-Uni mobilise jusqu'à 750 000 hommes de 1792 à 1815, dont un tiers dans la Royal Navy.

Sous le règne de 63 ans de la reine Victoria Ire, il y en tout 72 campagnes militaires cependant les forces armées britanniques n'ont représenté qu'environ 0,8 % de la population.

En 1898, la British Army comptait 99 000 soldats professionnels dans les îles britanniques, 75 000 dans l'Inde britannique et 41 000 dans le reste de l'Empire britannique ; l'armée britannique des Indes était forte de 148 000 hommes tandis que la Royal Navy comptait 100 000 hommes. Le budget de la Défense cette année-là était de 40 millions de livre sterling soit 2,5 % du PNB, ce qui est faible en comparaison de l'étendue de l'empire britannique qui est alors le plus vaste du monde[1].

Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914, la Royal Navy était toujours la plus puissante marine de guerre du monde mais le corps expéditionnaire britannique était composé de seulement six divisions d'infanterie et une de cavalerie soit environ 70 000 hommes. Le volontariat fit monter les effectifs globaux à 1,3 million d'hommes en 1915 mais les lourdes pertes ont imposé l'instauration du service militaire obligatoire le . En , on comptait 1,5 million de personnes sous les drapeaux, 48 divisions en France et une armée de 150 000 hommes en Égypte face à l'Empire ottoman[2]. Les forces du Commonwealth et de l'Empire participent pleinement à la victoire. Le bilan humain est estimé à 885 138 tués et 1 663 435 blessés pour les forces britanniques dont 624 000 morts aux combats et de 74 187 tués et 69 214 blessés dans les rangs de l'armée des Indes.

À la suite des tensions en Europe, on commence à mobiliser en les jeunes hommes de 20 à 21 ans. Le , lors de la déclaration de guerre à l'Allemagne, la conscription est voté - elle ne concerne pas l'Irlande du Nord -. Au , 1,5 million d'hommes sont sous les drapeaux ainsi que 43 000 auxiliaires féminines. En , la conscription est étendue aux hommes de 18 à 51 ans et un service national soumit aux hommes et femmes de 18 à 60 ans[3].

L'effectif maximal durant la Seconde Guerre mondiale fut de 5 120 000 militaires ayant combattu sur quatre continents contre l'Axe Rome-Berlin-Tokyo[4]. Là aussi, l'appoint des forces de l'Empire fut déterminant dans le déroulement du conflit. Les pertes humaines sont estimées à 382 600 militaires tués[5],[6]. La défense de la métropole et des colonies fut une priorité à la suite de la défaite de la bataille de France en 1940 avant de pouvoir repasser à l'offensive avec l'appui des forces armées des États-Unis et des autres alliés à partir de 1942 en Afrique, 1943 en Italie et 1944 sur le front birman.

À la suite de la capitulation allemande, la British Army of the Rhine fut créée en Allemagne de l'Ouest en 1945 et sera intégrée au dispositif de l'OTAN lors de la Guerre froide.

Le , le premier ministre britannique Harold Wilson annonce le « retrait des forces britanniques à l’est de Suez » avant la fin de l’année 1971 quittant ainsi ses anciennes bases d’Extrême-Orient et de facto son rôle d'arbitre du golfe Persique[7].

7 185 militaires britanniques sont morts sur des théâtres d'opérations entre le et le [8].

Listes des conflits ayant eu le Royaume-Uni pour champ de bataille ou ayant impliqué ce pays modifier

Avant l'instauration du Royaume-Uni modifier

Guerres intestines modifier

Guerres civiles modifier

Plusieurs conflits internes sont regardés comme des guerres civiles dans l'histoire du Royaume-Uni :

XVIIIe siècle modifier

 
Guerre de Sept Ans : mort du général James Wolfe - Bataille de Québec.

XIXe siècle modifier

 
Bataille de Maiwand - Afghanistan 1880.

XXe siècle modifier

XXIe siècle modifier

Bibliographie modifier

  • Benoît Rondeau, Le soldat britannique : Le vainqueur oublié de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Perrin, , 512 p. (ISBN 978-2-262-08223-9)

Notes et références modifier

  1. (en) Collège interarmées de défense, « La dynamique de la puissance britannique pendant l'âge Victorien, 1937-1901 », sur infoguerre.fr, Infoguerre, (consulté le ).
  2. Arthur Conte, Verdun, octobre 1916, 1987, (ISBN 2855653762)
  3. Olivier Wievorka, Histoire du débarquement en Normandie : Des origines à la libération de Paris 1941-1944, Paris, Éditions du Seuil, , 441 p. (ISBN 978-2-02-052850-4), p. 75
  4. John Campbell, La Seconde Guerre mondiale : l'embrasement du monde, Paris/Bruxelles/Montréal, Sélection du Reader's Digest, , 255 p. (ISBN 2-7098-0326-7)
  5. France : Histoire : le Monde de 1939 à nos jours (Ed. pour Lycées - Terminales), Collection J. Marseille, Nathan, 1998
  6. Inde et Indonésie : Commonwealth war graves Commission
  7. Olivier Da Lage, « Il y a vingt ans, Les Britanniques quittent le Golfe », Blog d'Olivier Da Lage,‎ 22/23 décembre 1991 (lire en ligne)
  8. (en) « UK Armed Forces Deaths : Operational deaths post World War II 3 September 1945 to 17 February 2016 » [PDF], sur gov.uk, (consulté le ).

Voir aussi modifier

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