Hénencourt

commune française du département de la Somme

Hénencourt
Hénencourt
Le château.
Blason de Hénencourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC du Val de Somme
Maire
Mandat
Gilles Roussel
2020-2026
Code postal 80300
Code commune 80429
Démographie
Gentilé Hénencourtois
Population
municipale
194 hab. (2021 en diminution de 0,51 % par rapport à 2015)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 00′ 12″ nord, 2° 33′ 55″ est
Altitude Min. 83 m
Max. 121 m
Superficie 3,26 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Corbie
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
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Hénencourt

Hénencourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie modifier

Localisation modifier

Communes limitrophes modifier

Description modifier

 
Panneau d'entrée du village.

Hénencourt, village rural picard, est situé à 6 km à l'ouest d'Albert, sur la RD 91 d'Albert à Warloy-Baillon qui relie les vallées de l'Ancre et de l'Hallue.

Le village s'est bâti sur une haute plaine, entre les deux vallées de l'Ancre et de l'Hallue. Il culmine à 109 mètres, près du chemin de Senlis-le-Sec[1].

Hénencourt est desservi en 2019 par les lignes d'autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France (ligne no 36)[2].

Hydrographie modifier

Le Trun paraît avoir été un ruisseau qui partait du bois pour rejoindre l'Hallue[1].

La nappe phréatique se trouvait à la fin du XIXe siècle à 65 m de profondeur[1].

Nature du sol et du sous-sol modifier

Le territoire est souvent recouvert d'une épaisse couche d'argile favorable à la production de briques et de tuiles (pannes). Le sous-sol est sablonneux. Vers Warloy-Baillon, quelques centimètres d'argile reposent sur un fond calcaire. Dans la direction de Senlis, la craie ou la marne argileuse reposent sous 10 à 12 cm de terre arable[1].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 792 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Méaulte à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 730,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Hénencourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

La commune d'Hénencourt présente un habitat groupé.

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,4 %), forêts (19,1 %), zones urbanisées (9,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

On trouve plusieurs formes pour désigner Hénencourt dans les textes anciens : Hennencurt en 1147 ; Henencort en 1163 ; Enancourt en 1237 ; Hainencort en 1301 ; Henencourt en 1330 ; Hennencourt en 1347 ; Henecourt en 1579 ; Hennecourt en 1698 ; Henancourt en 1733[15].

Hénencourt est un terme de formation germano-romane. Le suffixe « court », dérive du terme latin curtis désignant une cour de ferme, une ferme ou un domaine[16]. Le préfixe « Hénen » serait un dérivé du nom germanique d'un des propriétaires après les Invasions barbares des Ve et VIe siècles[17].

Histoire modifier

Moyen Âge modifier

Il n'y a pas trace de document écrit concernant Hénencourt avant le XVe siècle. L'église Saint-Maclou est construite en 1404. En 1458, se déroule, dans l'église d'Hénencourt, la translation des reliques de saint Maclou, de saint Georges et de saint Nicaise. La fête du village est fixée au dimanche suivant la Saint-Nicaise[1].

La maison seigneuriale était bâtie entre la rue du Four, la rue du Magister et la rue d'Agaches, sur une éminence, près du premier puits de l'abreuvoir, de l'ancien cimetière et de l'église remplacée en 1840. Un souterrain existe près de là[1].

Époque moderne modifier

Le premier curé de la paroisse d'Hénencourt est désigné en 1498.

En 1534, Charles de Lameth est gouverneur de Corbie.

En 1624, Jean de Lameth fait planter le parc du château. Le château actuel date du XVIIe siècle et a été remanié au siècle suivant par un architecte vraisemblablement proche de Pierre Contant d'Ivry.

En 1677, Jean Cauchois, clerc lay (ou clerc laïc, paroissien exerçant des activités assistant le curé de la paroisse)[C'est-à-dire ?] à Hénencourt, appose sa signature au bas d'un document. Il meurt en 1696 et est inhumé dans l'église. Le 10 mars 1719, Jean Alexis Manot, clerc lay et magister, est lui aussi inhumé dans l'église. La fonction de magister (laïc exerçant la fonction de "maître d'école" avant la laïcisation de l'enseignement)[C'est-à-dire ?] est exercé jusque 1854 par un membre de la famille Manot[1].

En 1742, est creusé le puits d'en-bas.

Époque contemporaine modifier

Révolution française modifier

Le 2 décembre 1792, la commune d'Hénencourt a comme prêtre constitutionnel Herby. Le 30 thermidor an II (17 août 1794), Augustin de Lameth est remis en liberté après deux mois d'incarcération ayant été considéré comme suspect.

XIXe siècle modifier

Le premier budget communal est adopté en l'an IX (1800-1801).

En 1808, est construite la première école de la commune[1].

L'église Saint-Maclou est reconstruite en 1840.

Pendant la Guerre franco-allemande de 1870, le 25 décembre 1870, 4 000 Allemands occupèrent le village imposant aux habitants des réquisitions. M. de Lameth établit une ambulance dans le village pour y soigner blessés et malades. Une épidémie de variole fit 32 morts. Trois capitaines, deux sous-officiers et 22 soldats de la commune prirent part à la guerre. Le sergent Minotte et quatre soldats moururent dans les ambulances.

Le 27 juillet 1897, est inauguré le monument « Espérance » à la mémoire des soldats morts au cours de la Guerre de 1870, érigé par les soins d'Henri de Lameth, engagé volontaire en 1870, capitaine des corps francs et maire d'Hénencourt[1].

En 1899, la chasse est toujours entièrement réservée au châtelain, même en dehors des terres qu'il affermait[1].

Première Guerre mondiale modifier

 
Blockhaus de la Première Gierre mondiale, en 2019.

Pendant la Première Guerre mondiale, le château d'Hénencourt est occupé par William Birdwood, commandant du Corps d'armée australien et néo-zélandais (ANZAC) ; des soldats australiens y cantonnent. L'édifice est à demi-détruit à cause de l'effondrement d'une sape aménagée par l'armée britannique qui provoque l'explosion d'une bombe suivie d'un incendie[18].

Des blockhaus sont construits dans le village par l'armée britannique et quelques uns subsistent encore aujourd'hui.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  en cours en 1793[19] Pierre François Ruin   membre du conseil général de la commune
  en cours en 1857[19] Marie Ambroise Baudoin Augustin de Lameth   général d'armée
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2008 Baudouin Gérard Marc Marie Thibault de Lameth   Agriculteur
mars 2008 2020 Michel Vandepitte[20],[21]    
2020[22] En cours
(au 8 octobre 2020)
Gilles Roussel    

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

En 2021, la commune comptait 194 habitants[Note 3], en diminution de 0,51 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
432450534581591602603602601
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
546507442434410380350309304
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
260266288187184191185172175
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
170174176165205193172173185
2014 2019 2021 - - - - - -
193193194------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 1600, le village compte 145 habitants[1]. La Briqueterie et la Hutte ont été des écarts autrefois habités[1].

Économie modifier

L'activité dominante de la commune reste l'agriculture.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Église Saint-Maclou.
  • Château[27] construit aux XVIIe et XVIIIe siècles, en brique et pierre. Grille de la cour d'honneur exécutée au XVIIIe siècle par le ferronnier d'art Jean Veyren, La façade côté parc comporte un avant-corps du XVIIIe siècle , autrefois situé au milieu de cette façade, aujourd'hui sur son côté droit, par suite de la destruction d'un peu moins de la moitié du château, après la Première Guerre mondiale.
  • Statue de l'Espérance, érigée par Henri, marquis de Lameth, en mémoire des jeunes morts pour la patrie et de ceux qui l'ont défendue en 1870[29].
  • Chapelle Madame. Route de Baizieux, elle existait avant la Révolution[29].

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

Ce blason a été repris des armes de la famille d'Hénencourt qui fut seigneur du village jusqu'au XVe siècle[31].

Blasonnement :

  • D'argent aux trois maillets de sable.

Ornement extérieur :

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l m et n Vadier, « Notice géographique et historique sur la commune d'Hénoncourt », sur Archives départementales de la Somme, .
  2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Hénencourt et Méaulte », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 476 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  16. Charles Rostang, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, 1969
  17. Jacques Chaurand et Maurice Lebègue, Noms de lieux de Picardie, éditions Bonneton, 232 p., novembre 2000, p. 71 à p. 80, (ISBN 978-2-862-53265-3).
  18. « Chateau de Hénencourt : classé MH par arrêté du 28 décembre 1984 », sur chateau-fort-manoir-chateau.eu (consulté le ).
  19. a et b registres état-civil, Archives départementales, Amiens
  20. « Liste des maires de la Somme », sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  21. « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  22. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Château à Hénencourt (80) », sur le site de Patrimoine de France (consulté le ).
  28. « Maître-autel style néo-classique, sculpture (gloire) à Hénencourt (80) », sur le site de Patrimoine de France (consulté le ).
  29. a et b André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 190 (ASIN B000WR15W8).
  30. a et b « LAMETH », sur g.bachelier.free.fr (consulté le ).
  31. « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).