Guillaume Bigot (essayiste)

essayiste, éditorialiste et homme politique français

Guillaume Bigot, né le à Paris, est un essayiste, éditorialiste et homme politique français.

Guillaume Bigot
Illustration.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(8 jours)
Élection 7 juillet 2024
Circonscription 2e du Territoire de Belfort
Législature XVIIe (Cinquième République)
Groupe politique Groupe Rassemblement national
Coalition Rassemblement national
Prédécesseur Florian Chauche
Biographie
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Diplômé de Institut d'études politiques de Paris
Profession Chroniqueur, éditorialiste

D'abord chroniqueur de l’émission Les Insiders sur BFM Business, il collabore à Causeur et au Figarovox, avant de devenir chroniqueur sur CNews, Europe 1 et Sud Radio.

Il est élu député du Rassemblement national dans la deuxième circonscription du territoire de Belfort lors des élections législatives anticipées de 2024.

Il est adepte des théories du complot, et a des positions climatonégationiste.

Biographie

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Jeunesse et études

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Guillaume Bigot est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1995, section Service Public)[1].

Il effectue son service national dans les renseignements[2].

Parcours professionnel

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Guillaume Bigot est nommé rédacteur en chef adjoint à L'Événement du jeudi en 1999.

Parcours professoral

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L'année suivante, en 2000, il devient professeur de géopolitique au pôle universitaire Léonard-de-Vinci jusqu'en 2005[2],[3],[4].

En 2005, il est nommé par Charles Pasqua à la direction de l’école de management du pôle universitaire Léonard-de-Vinci (EMLV) à La Défense, fonction qu'il occupe pendant six ans[4]. En 2008, après avoir remis au président du conseil général, Patrick Devedjian, un rapport sur des dysfonctionnements perturbant le pôle universitaire, il est licencié par le président Charles Pasqua[5],[3],[6].

Le , il est nommé directeur général du Groupe IPAG Business School Paris Nice[7], poste dont il est démis en juillet 2022[8].

En 2019, avec Aquilino Morelle, ancien conseiller spécial du président Hollande, il crée l'« académie de culture générale Cicéron », offrant à de jeunes étudiant, à des adultes ou à des prisonniers une formation en culture générale[9],[10].

Toujours en 2019, Guillaume Bigot rencontre le Premier ministre de Côte d'Ivoire, Amadou Gon Coulibaly, pour lui présenter l'offre de formation « Exécutive Éducation » de l'IPAG, en place depuis 2015 dans le pays[11].

Parcours politique

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En 2002, Guillaume Bigot soutient la candidature de Jean-Pierre Chevènement[2] et est candidat de son « Pôle républicain » dans la 8e circonscription des Yvelines lors des élections législatives de 2002[12]. Il obtient 1,4 % des suffrages (524 voix).

En novembre 2021, Guillaume Bigot est élu président de « France Souveraine »[source secondaire souhaitée], un mouvement souverainiste dont le bureau est notamment composé de Céline Pina, Stéphane Simon, Jean-Claude Susperregui, Régis de Castelnau et Charles-Henri Gallois[13].

Lors des élections législatives de 2024, sa candidature est annoncée pour le Rassemblement national dans la deuxième circonscription du Territoire de Belfort[14],[15]. Lors de sa campagne, il est invité pour un débat local sur France 3, lors duquel il refuse de citer dix communes de sa circonscription. Son parachutage fait polémique du fait de sa faible connaissance du territoire où il est candidat[16].

Lors de sa campagne, il est accusé par son adversaire du Nouveau Front populaire Florian Chauche de racisme. Il lui reproche notamment des propos sur les « musulmans français », qui seraient selon Guillaume Bigot « plus musulmans que français ». Le candidat du RN porte plainte pour « diffamation et injure publique »[17]. Le candidat des Républicains Damien Meslot l'accuse de son côté d'avoir utilisé illégalement les fichiers du parti pour démarcher des jeunes adhérents de LR, ce que Guillaume Bigot nie. Le candidat LR annonce vouloir saisir la CNIL[18].

Le , il est élu député au second tour, avec 50,59 % des voix, avec 337 voix d'avance sur le député sortant Florian Chauche[19].

Autres fonctions

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Il est membre fondateur de la Fondation Marc Bloch[20].

Il est membre du conseil scientifique de la Fondation Res Publica, le laboratoire d'idées de Jean-Pierre Chevènement.

Il est également l’un des fondateurs des Orwelliens[réf. nécessaire].

Polémiques

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Éditorialiste de Sud Radio, chroniqueur et politologue sur CNews, Guillaume Bigot, par ses propos misogyne sur Greta Thunberg et Sandrine Rousseau, provoque plusieurs fois l'indignation chez les responsables d'Europe Écologie Les Verts[21],[22].

En 2021, il insinue sur C News que la Principauté de Monaco qui a gardé ses restaurants ouverts le midi pouvait être en partie responsable de la flambée épidémique de la Covid-19 dans les Alpes-Maritimes, ce qui fait vivement réagir la principauté de Monaco et suscite des réactions du gouvernement, du Conseil national et de résidents monégasques. Il présente par la suite ses excuses, en expliquant que ses sources étaient mauvaises[23],[24],[25],[26].

Il prend des positions ouvertement climatodénialistes, affirmant que le réchauffement climatique existe bien mais qu'il « n’est pas du fait de l’homme », allant à l'encontre du consensus scientifique sur la question[27], ce qui le fait classer par Le Monde parmi les candidats adeptes des théories du complot, alors qu'il est investi officiellement par le RN dans la campagne des législatives de 2024[28].

Médias

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Son premier livre Sept Scénarios de l'apocalypse, publié en mars 2000, fait beaucoup parler de lui le lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Les ventes de ce dernier passent de 1 400 exemplaires à 25 000 le mois suivant l'événement[29],[30],[31],[32].

Il publie plusieurs essais dont Le Zombie et le fanatique en 2002, qui prévoit l'enlisement américain en Irak et la guerre civile dans ce pays[précision nécessaire][33]. Il coécrit deux ouvrages avec Jean-Claude Barreau chez Fayard et les éditions du Toucan, Toute l'histoire du monde (2005) et Toute la géographie du monde (2006), respectivement traduits en huit et six langues. En 2006, Guillaume Bigot et Stéphane Berthomet publient Le jour où la France tremblera, annonçant l'explosion des émeutes de banlieues et l’avènement d’un djihadisme français[précision nécessaire][2].

En 2013, il fonde le cercle Rossel et publie La Trahison des chefs chez Fayard pour dénoncer les travers du management[2].

En 2017, il corédige, avec Natacha Polony et le Comité Orwell, Bienvenue dans le Pire des Mondes, le triomphe du soft totalitarisme.

En 2020, il rejoint la rédaction de la revue Front populaire, dont il devient un contributeur régulier.

La même année, il commence une série d’éditoriaux sur Cnews dans la matinale week-end[source secondaire souhaitée] présentée par Thomas Lequertier puis par Isabelle Moreau, l'émission s’intitule Face à Bigot. Il collabore ensuite régulièrement à la matinale[source secondaire souhaitée] avec Romain Desarbre. En , il lance sa première émission sur la chaîne d'information[source secondaire souhaitée] de Vincent Bolloré, qui s’intitule Infos du monde, et dans laquelle, avec le philosophe Jean-Loup Bonnamy, il analyse l’actualité internationale en invitant des personnalités. Il intervient dans de nombreuses émissions de CNews et notamment dans Face à l’Info avec Christine Kelly. Il collabore aussi en tant que débatteur régulier[source secondaire souhaitée] au Zoom Info de la matinale d'Europe 1, animée par Dimitri Pavlenko.

Publications

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Notes et références

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  1. « Sciences Po Alumni », sur Sciences Po Alumni (consulté le )
  2. a b c d et e « fiche célébrité : Guillaume Bigot, Essayiste français », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  3. a et b « L'étudiant : biographie Guillaume Bigot », sur letudiant.fr, (consulté le ).
  4. a et b « BNF : Notice de personne - Guillaume Bigot », sur catalogue.bnf.fr (consulté le ).
  5. « Rififi à la « fac Pasqua » », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  6. « Guillaume Bigot, nouveau DG de l’IPAG », sur prepa-hec.org, (consulté le ).
  7. « Guillaume Bigot nouveau directeur général du groupe IPAG », EducPros.fr.
  8. « Rentrée 2022 : du mouvement à la direction de cinq écoles de commerce », sur www.letudiant.fr (consulté le ).
  9. « Lancement de l'académie Cicéron, Institut de la culture générale », sur lincorrect.org, (consulté le ).
  10. « Cicéron, l’académie qui veut se battre pour sauver la culture générale », sur Atrlantico.fr, .
  11. « Formation Continue des cadres : Guillaume Bigot directeur général de IPAG présente ses offres au cabinet du Premier Ministre, Amadou Gon Coulibaly »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur news.abidjan.net, (consulté le ).
  12. « Alliance LR-RN : la sphère Bolloré en campagne active », Médiapart, 14 juin 2024, consulté le 15 juin 2024.
  13. La redaction, « Guillaume Bigot, président de France Souveraine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  14. « Législatives 2024. Un chroniqueur de CNews candidat dans le Territoire de Belfort », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
  15. Eva Chibane, « Législatives : le RN parachute un éditorialiste de CNews à Belfort », sur Le Trois -, (consulté le )
  16. « Ancien de CNews et candidat RN à Belfort, Guillaume Bigot coincé sur sa connaissance du territoire », sur Le HuffPost, (consulté le )
  17. « Législatives 2024 : accusé de racisme, le candidat du RN Guillaume Bigot porte plainte contre le député Florian Chauche - France Bleu », sur ici par France Bleu et France 3, (consulté le )
  18. « Législatives dans le Territoire de Belfort : Damien Meslot accuse le RN de démarchage illégal auprès des adhérents LR - France Bleu », sur ici par France Bleu et France 3, (consulté le )
  19. Alexandre Lepère, « Législatives 2024 : Ian Boucard (LR) et Guillaume Bigot (RN) élus députés dans le Territoire de Belfort », sur France Bleu Belfort-Montbéliard, (consulté le )
  20. Comité Les Orwelliens.
  21. « Guillaume Bigot, le Schumacher des inepties », sur humanite.fr, (consulté le ).
  22. « Sur CNews, la remarque sexiste de ce chroniqueur contre Rousseau, indigne la classe politique », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  23. « Guillaume Bigot : « Mes sources étaient mal renseignées ou mal intentionnées » », sur lobservateurdemonaco.com, (consulté le ).
  24. « Covid-19 : Monaco réagit aux mises en cause médiatiques », sur monaco-tribune.com, (consulté le ).
  25. (en) « Princely Government responds to Fake News », sur hellomonaco.com, (consulté le ).
  26. « Un chroniqueur de CNEWS fait son mea culpa après sa diatribe contre la Principauté », sur nicematin.com, (consulté le ).
  27. « Complotistes, antivax, sectaires… Ces candidats fâchés avec la vérité scientifique », sur L'Express, (consulté le )
  28. « Au RN, ces investitures qui contredisent la ligne officielle et la « normalisation » du parti », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  29. J.-L.A., « Un scénario déjà rédigé », Libération,‎ .
  30. Clara Dupont-Monod et Raphaële Schapira, « Le filon Ben Laden », Marianne,‎ 17 au 23 décembre 2001, p. 66-67.
  31. O. Ravoire, « Guillaume Bigot prophète malgré lui », Express, no 126,‎ , p. 8.
  32. Jean Sévillia, « L'onde de choc du 11 septembre », Le Figaro Magazine,‎ , p. 109.
  33. Charlotte Mouraret, « Zombie et fanatique, les frères ennemis? », Le Figaro,‎ .
  34. « Les sept Scénarios de l'apocalypse de Guillaume Bigot », Valeurs actuelles,‎ .
  35. J.-P.T., « Mourir pour Taiwan ? — La course aux armements », Marianne,‎ .
  36. Jacques Duquesne, « Un défi historique », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. Rachel Binhas, « Guillaume Bigot contre la "populophobie" », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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