Gouvernement René Viviani (1)

Le premier gouvernement René Viviani est le gouvernement de la Troisième République en France du au .

Gouvernement René Viviani (1)

Troisième République

Description de l'image defaut.svg.
Président de la République Raymond Poincaré
Président du Conseil René Viviani
Formation
Fin
Durée 2 mois et 13 jours
Composition initiale
Coalition PRS - PRRRS - RI - PRD
Représentation
Chambre des députés
362  /  602

Il est amené à gérer la Crise de juillet qui fait suite à l'attentat de Sarajevo (), avant de recevoir la déclaration de guerre de l'Allemagne qui fait entrer la France dans la Première Guerre mondiale (). Cet évènement nécessite le jour même un remaniement ministériel qui décharge notamment le Président du Conseil de ses fonctions de Ministre des Affaires étrangères au profit de Gaston Doumergue.

Composition

modifier
 
René Viviani
Portefeuille Titulaire Parti
Président du Conseil René Viviani PRS
Ministres
Ministre des Affaires étrangères René Viviani (jusqu'au ) PRS
Gaston Doumergue PRRRS
Ministre de la Guerre Adolphe Messimy PRRRS
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts Jean-Victor Augagneur (jusqu'au ) PRS
Albert Sarraut PRRRS
Ministre de l'Intérieur Louis Malvy PRRRS
Ministre de la Justice Jean Bienvenu-Martin PRRRS
Ministre de la Marine Armand Gauthier de l'Aude (jusqu'au ) PRRRS
Jean-Victor Augagneur PRS
Ministre de l'Agriculture Fernand David RI
Ministre des Finances Joseph Noulens PRRRS
Ministre des Travaux publics René Renoult PRRRS
Ministre du Commerce, Industrie, Postes et Télégraphes Gaston Thomson PRD
Ministre des Colonies Maurice Raynaud PRRRS
Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale Maurice Couyba PRRRS
Sous-secrétaires d’État
Sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil et aux Affaires étrangères Abel Ferry RI
Sous-secrétaire d’État à l'Intérieur Paul Jacquier PRRRS
Sous-secrétaire d’État à l'Instruction publique et des Beaux-Arts, chargé des Beaux-Arts Albert Dalimier PRRRS
Sous-secrétaire d’État à la Guerre Jean-Octave Lauraine RI
Sous-secrétaire d'État à la Marine, chargé de la Marine marchande Maurice Ajam PRRRS

Politique menée

modifier
  • 13 juin : le Président de la république Raymond Poincaré nomme René Viviani président du Conseil, celui-ci constitue le jour même l'essentiel de son cabinet (11 ministres), lui-même cumulant le portefeuille des Affaires étrangères. Ce gouvernement sera complété le lendemain par la nomination de 5 sous-secrétaires d’État.
  • 28 juin : double assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo, tandis que la France entière se passionne pour le procès d'Henriette Caillaux.
  • 2 juillet : vote de la loi de finances instaurant l'impôt sur le revenu des personnes physiques, qui avait été préparée par Joseph Caillaux avant sa démission.
  • 15 juillet : clôture de la session parlementaire sur un débat assez vif sur les crédits militaires était également intervenu à la Chambre des députés et au Sénat, où le vice-président de la commission sénatoriale des armées Charles Humbert a dénoncé l'état d'impréparation de la France en cas de guerre.
  • 20 juillet : départ du président Poincaré et de René Viviani pour la Russie, afin de tenter de convaincre le Tsar Nicolas II et ses ministres de faire preuve de retenue dans le conflit naissant entre l'Autriche-Hongrie et la Serbie. C'est un échec : dans son communiqué final, la Russie jure sa fidélité envers la France (Le gouvernement Saint-Petersbourg étant persuadé que le gouvernement français est déterminé à agir en commun avec eux). Retour à Paris le 23.
  • 27 juillet : les syndicats organisent des manifestations contre la guerre.
  • 31 juillet :
  • 1er août : à la suite de la déclaration de guerre de l'Allemagne à la Russie, le gouvernement décrète la mobilisation générale à 16 h. Le tocsin sonne aux quatre coins du pays.
  • 2 août : une patrouille allemande pénètre en territoire français près de Belfort et se heurte à un petit poste d'infanterie. Le caporal Peugeot est tué, c'est le premier mort français de la guerre.
  • 3 août : l'Allemagne déclare la guerre à la France. Remaniement ministériel : trois portefeuilles changent de main, Viviani cède celui des Affaires étrangères à Gaston Doumergue.
  • 4 août : le parlement est convoqué en session extraordinaire. Au Sénat, le Garde des sceaux, ministre de la justice, Jean-Baptiste Bienvenu-Martin lit un message du Président de la République qui en appelle à l'Union Sacrée. Puis René Viviani, président du Conseil, donne lecture d'une communication du Gouvernement :
« La France, injustement provoquée, n'a pas voulu la guerre. Elle a tout fait pour la conjurer. Puisqu'on la lui impose, elle se défendra contre l'Allemagne et contre toute puissance qui, n'ayant pas encore fait connaître son sentiment, prendrait part au côté de cette dernière au conflit entre les deux.  ». Enfin, la chambre et le Sénat votent les crédits de guerre à l’unanimité.

Notes et références

modifier

Articles connexes

modifier