Georges Mikhaïlovitch Romanov

Georges de Hohenzollern ou Georges Mikhaïlovitch Romanov (en russe : Георгий Михайлович Романов), né le à Madrid, est par son père un représentant de la famille royale de Prusse et par sa mère issu de la famille impériale de Russie.

Georges Mikhaïlovitch Romanov
Георгий Михайлович Романов
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Georges Mikhaïlovitch Romanov en 2010.

Titre

Tsarévitch de Russie

Depuis le
(31 ans, 11 mois et 29 jours)

Prédécesseur Maria Vladimirovna Romanov
Biographie
Titulature Grand-duc de Russie
Tsarévitch de Russie
Prince de Prusse
Dynastie Maison Romanov
Maison de Hohenzollern
Nom de naissance Georg von Hohenzollern
Naissance (43 ans)
Madrid (Espagne)
Père Franz Wilhelm de Prusse (en)
Mère Maria Vladimirovna Romanov
Conjoint Rebecca Virginia Bettarini
Enfant Alexander Georgievitch Romanov
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Pour certains monarchistes ou généalogistes russes, qui soutiennent sa mère comme prétendante à ce trône face à son cousin (sans enfant) Alexis ou à Nicolas Romanovitch, il est héritier du trône de Russie (tsarévitch), avec qualification d'altesse impériale.

Biographie modifier

Fils du prince Franz Wilhelm de Prusse (en) et de la grande-duchesse Maria Vladimirovna de Russie, Georges Mikhaïlovitch von Hohenzollern est né le à Madrid; il était, pour l'Église orthodoxe avant son divorce, désigné comme grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie. Il a été baptisé le à Madrid ; son parrain est le roi Constantin II de Grèce. Différentes personnalités royales assistèrent à son baptême, comme le roi Juan Carlos Ier d'Espagne et son épouse, la reine Sophie, ou l'ex-roi Simeon II de Bulgarie et son épouse, la reine Margarita.

Georges Mikhaïlovitch de Hohenzollern a vécu en France à Saint-Briac-sur-Mer et en Espagne. Au décès de son grand-père maternel survenu le , sa mère, la grande-duchesse Maria Vladimirovna de Russie succède à son père le grand-duc Vladimir Kirillovitch de Russie, il devient alors pour ses partisans, héritier présomptif et tsarévitch de Russie[1].

Il fait ses études en Angleterre, à St Benet's Hall (en) puis Oxford.

À Bruxelles, il travaille comme assistant de Loyola de Palacio (ancien commissaire européen pour les transports et l'énergie) au Parlement européen. Plus tard, le grand-duc s'installe au Luxembourg où il est employé à la Commission européenne à la direction générale de l'Énergie et de la Sécurité atomique.

Avec sa mère, la grande-duchesse Maria Vladimirovna, et sa grand-mère, il assiste en 1998 à une cérémonie commémorative donnée par le patriarche Alexis II pour le dernier tsar Nicolas II de Russie en la cathédrale de l'Ascension-de-la-Trinité située à quatre-vingt kilomètres de Moscou. Le grand-duc doutait de l'authenticité des ossements trouvés à Ekaterinbourg, il considère que les dépouilles inhumées à Saint-Pétersbourg ne sont peut-être pas celles de Nicolas II, de son épouse et de ses filles Tatiana Nikolaïevna, Maria Nikolaïevna, Olga Nikolaïevna.

En 2013, il fonde la Fondation impériale russe, une organisation qui se présente comme étant vouée à soutenir des projets humanitaires en Russie, en Albanie et au Luxembourg[2].

Généalogie modifier

Par son père, Georges de Prusse appartient à la première branche de la maison de Hohenzollern. Joachim de Prusse est le descendant de Burchard Ier de Zollern. Cette lignée donna des électeurs au Brandebourg, des rois à la Prusse, des empereurs à l'Allemagne. Georges a notamment pour ascendant masculin direct le dernier empereur allemand, Guillaume II.

Son nom apparaît dans l'ordre de succession à l'ancien trône d'Allemagne et de Prusse.

Il figure aussi dans l'ordre de succession au trône britannique.

Par sa mère, Georges Mikhaïlovitch de Hohenzollern appartient aussi à la première branche de la maison d'Oldenbourg-Russie (Holstein-Gottorp-Romanov), issue de la première branche de la maison de Holstein-Gottorp, elle-même issue de la première branche de la maison d'Oldenbourg. Il a pour ascendant le tsar Alexandre II de Russie.

Il est prétendant au trône de Russie pour certains monarchistes russes, tandis que l'Association de la famille Romanov considère que c'est le prince Nicolas Romanovitch qui est héritier[3], en raison de la loi régissant la succession au trône impérial de Russie dans la maison Romanov.

Mariage modifier

Le , la grande-duchesse Maria annonce les fiançailles de son fils et héritier, le grand-duc Georges, avec Rebecca Virginia Bettarini, fille de l'ambassadeur d'Italie Roberto Bettarini et de Carla Virginia Cacciatore. Rebecca Bettarini, également connue sous le pseudonyme littéraire de Georgina Perosch, a été admise dans la religion orthodoxe sous le nom de Victoria Romanovna et titrée princesse Romanov avec prédicat d'altesse sérénissime. Le mariage civil se déroule le à la mairie de Moscou[4] et le mariage religieux le en la cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg[5]. Il devient père d'un fils, Alexandre Georgievitch, né à Moscou le [6].

Positions politiques et proximité avec l'extrême droite modifier

En 2019, Georges Mikhaïlovitch Romanov effectue une visite officielle en Crimée. Il salue le référendum d'autodétermination qui y a été organisé en 2014 ainsi que l'annexion de la Crimée[2].

Lors de son mariage en 2021, il invite des personnalités du nationalisme russe telles qu'Alexandre Douguine, et fait de Konstantin Malofeïev son témoin de mariage. Il est également proche du militant d'extrême droite français Axel Levavasseur, mécène de L'Alvarium[2].

Notes et références modifier

  1. Frédéric de Natal, « L'empereur contre-attaque », sur L'Incorrect, .
  2. a b et c Benjamin Jung, « Extrême droite, couronnes et bateau-mouche : comment j’ai infiltré la noblesse russe »  , sur Blast, (consulté le )
  3. C. de Badts de Cugnac et G. Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, 2002.
  4. Nicolas Fontaine, « Photos du mariage civil du grand-duc Georges de Russie et Victoria Romanovna à Moscou », sur Histoires Royales, (consulté le )
  5. Nicolas Fontaine, « Le mariage impérial du grand-duc Georges de Russie », sur Histoires Royales, (consulté le )
  6. Juliette Richer, « Le grand-duc George de Russie et la princesse Victoria Romanovna sont parents ! », sur Point de Vue, (consulté le ).

Articles connexes modifier