Georges Houot
Georges Sylvain Houot ( à Paris 14e - à La Garde[1]) est un officier dans la Marine française qui commanda le groupe des bathyscaphes.
Naissance | |
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Décès |
(à 63 ans) La Garde (Var) |
Nom de naissance |
Georges Sylvain Houot |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Officier de marine Commandant du groupe des bathyscaphes |
Conjoint |
Josée Courtot (1922-2012) |
Biographie
modifierFamille
modifierGeorges Houot est le fils de Joseph Houot, dit Jacques Nayral, homme de lettres, né en 1876 à Remiremont dans les Vosges et mort au front en 1914, et Mireille Gleizes, sœur du peintre Albert Gleizes.
Début de carrière
modifierAprès avoir été élève du Prytanée militaire de la Flèche[2], il entre à l'École navale en 1933. Il fait une croisière d'instruction à bord de la Jeanne d'Arc et suit les cours d'officier torpilleur. Il exerce sa fonction d'officier sur des navires de guerre tels que le croiseur Gloire de 1940 à 1941 où il prend part à la bataille de Dakar contre les Forces françaises libres, le torpilleur Hardi en 1942, la frégate Croix-de-Lorraine de 1945 à 1947, et sur le pétrolier Lac Pavin de 1947 à 1949[3]. En 1943, il est à la légion de la gendarmerie maritime.
Le bathyscaphe FNRS-3
modifierEn 1949, Georges Houot succède à Jacques-Yves Cousteau comme commandant du bâtiment-base de recherche sous-marines Élie Monnier. Malgré des séquelles d'une attaque de poliomyélite, il participe activement aux plongées en scaphandre autonome des marins et officiers placés sous ses ordres[3].
En 1951, la Marine le choisit pour prendre la direction des essais du bathyscaphe français FNRS-3, construit par l'ingénieur André Gempp à partir du FNRS-2 du physicien suisse Auguste Piccard. En 1953, il est nommé commandant des bathyscaphes[3].
Le , il effectue avec Pierre Willm (ingénieur) la première plongée sous-marine à 4 050 mètres de profondeur, à bord du bathyscaphe FNRS-3 au large de Dakar[4]. Ce record tiendra six ans avant d'être détrôné. Un film de Jacques Ertaud, Profondeur 4050 retrace l'histoire de cette première plongée[3].
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La mise à l'eau du bathyscaphe FNRS 3
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Le commandant Houot descend dans la sphère
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Le FNRS3 et l'Élie Monnier
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Le FNRS3 à Toulon, Tour royale
De 1953 à 1960, avec le FNRS-3, le commandant Houot effectue 93 plongées (en Méditerranée, au large de Dakar, au Portugal et au Japon)[3].
Le bathyscaphe Archimède
modifierLa réussite et la fiabilité du FNRS 3 amènent le commandant Houot et l'ingénieur du génie maritime Pierre Willm à envisager dès 1955 la construction d'un nouvel appareil, capable d'atteindre les plus grands fonds de la planète (11 000 mètres dans la fosse des Mariannes, Pacifique), d'être plus manœuvrant afin d'être remorqué plus facilement et d'offrir plus d'espace pour les scientifiques[3].
En 1958, l'argent nécessaire à la construction ayant été réuni (avec participation de la Belgique grâce au professeur Dubuisson), les travaux débutent à Toulon. La mise à l'eau du nouveau bathyscaphe, baptisé Archimède, a lieu le . Le commandant Houot en prend le commandement ainsi que du groupe des bathyscaphes qui compte le navire d'accompagnement Marcel Le Bihan.
De juillet à , au Japon, le bathyscaphe Archimède effectue les essais à grande profondeur dans la fosse des Kouriles. Il atteint successivement 7 100 mètres, 9 050 mètres, 9 200 mètres et 9 500 mètres (la profondeur maximum de cette fosse)[3],[5].
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Le baptême de l'Archimède, le
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La mise à l'eau de l'Archimède
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Archimède et le Marcel Le Bihan
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Le déroulement d'une plongée
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Quelques instruments de pilotage dans la sphère
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Quelques instruments scientifiques dans la sphère
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Les divers appareils extérieurs de préhension
De 1961 à 1970, Georges Houot effectue 64 plongées avec ce bathyscaphe (en Méditerranée, au Japon, à Porto Rico, en Grèce, à Madère et aux Açores).
Fin de vie
modifierEn Georges Houot prend sa retraite après 37 années de service dont 17 à la tête du groupe des bathyscaphes. Il décède le à La Garde[6]. Sa mort donne lieu à des hommages du ministre de la Défense, Yvon Bourges et du Premier ministre, Raymond Barre.
Distinctions
modifier- Commandeur de la Légion d'honneur
- Commandeur de l'ordre du Mérite de la recherche et de l'invention[Quoi ?]
- Officier des Palmes académiques
- Officier de l'ordre de Léopold de Belgique
- Lauréat de la fondation Singer-Polignac
- Lauréat de l'Académie des sciences
- Médaille d'or du Mérite[Quoi ?]
- Médaille d'or de la Société de géographie
- Grand prix de la technique de la ville de Paris
- Membre de la Société des explorateurs français
Postérité
modifierUne rue d'Avignon porte son nom.
Publications
modifier- Le Bathyscaphe, en collaboration avec Pierre Willm, Éditions de Paris, 1954, ASIN B003WPR3H8
- La Découverte sous-marine, Éditions Bourrellier, 1959 ASIN B0018195MO
- 20 ans de Bathyscaphe, Éditions Arthaud, 1972 ASIN B0000DY5EO
- Le Bathyscaphe - à 4500 m. au fond de l'océan ASIN B0000DVJS0
- 2000 Fathoms Down, avec Pierre-Henri Willm, Penguin, Londres, 1955, ASIN B001947NIS[7]
Bibliographie
modifier- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 245
Notes et références
modifier- Relevé des fichiers de l'Insee
- Sophie Élie. Les Génies de la Sarthe : Georges Houot. France Bleu Maine, 19 juillet 2018. Écouter en ligne
- Sa biographie sur La Médiathèque de la Mer
- Haroun Tazieff, Les Profondeurs, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 417.
- Robert Guillain. " Nous ne cherchons pas le record " nous précise le commandant Houot. Le Monde, 24 mai 1962. Lire en ligne
- Le commandant Georges Houot est mort. Le Monde, 10 aout 1977. Lire en ligne
- Raymond Holden. To the Bottom Of the Sea; 2000 Fathoms Down. The New York Times, 9 octobre 1955. Lire en ligne
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Profondeur 9500, reportage sur la plongée aux Kouriles, sur le site de l'INA.