Esmoulières

commune française du département de la Haute-Saône

Esmoulières
Esmoulières
Centre du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Lure
Intercommunalité Communauté de communes des mille étangs
Maire
Mandat
Martine Poirot
2020-2026
Code postal 70310
Code commune 70217
Démographie
Population
municipale
98 hab. (2021 en augmentation de 2,08 % par rapport à 2015)
Densité 4,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 51′ 12″ nord, 6° 36′ 58″ est
Altitude Min. 371 m
Max. 670 m
Superficie 20,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Mélisey
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Esmoulières
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Esmoulières
Liens
Site web cc-1000etangs.fr/esmoulieres

Esmoulières est une commune française de moyenne montagne située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie du Massif des Vosges avec lequel elle partage une ascendance montagnarde culturelle et historique commune.

Géographie modifier

La commune est composé de très nombreux hameaux, les principaux étant le Village, Brumbief (est), Evouhey (nord), Saphoz (ouest) et Beulotte-la-Guillaume (sud). D'autres lieux-dits existent tels que Côte Giroz, Es Vernois, Saphoz le haut, les Evaux, le Clos, Peute Goutte, les Courmands, les Saulieux, Es Forges, l'Agiot, ou encore la Charmoye[1].

Communes limitrophes modifier

Géologie et relief modifier

 
Col d'Esmoulières-Saphoz (D236).

Le territoire regroupe de très nombreux hameaux et si la partie sud et est de la commune se situe dans l'étroite et ancienne vallée glaciaire du Beuletin, présentant un intérêt touristique et géologique, le nord et l'ouest se situent sur un plateau. Le territoire est ainsi réparti sur deux niveaux : le fond de vallée assez bas (basse montagne) ainsi que le plateau plus élevé (moyenne montagne)[1].

Le centre du village se situe en plein cœur du plateau d'Esmoulières à l'altitude de 580 mètres. Le plateau possède un relief très peu marqué et seule la partie nord passe la barre des 600 mètres et y atteint son altitude maximale dans le hameau des Saulieux à 670 mètres à proximité du haut du plateau du Breuillet (Corravillers). D'autres sommets sont plus ou moins notables, le haut de la Roche (601 m), le haut du Beutry (644 m), et le haut du Tertres (662 m) tous situés à l'est de la commune de part et d'autre des torrents de la Saulotte et du Beuletin. On peut aussi citer le haut de la Brossie d'ès Vouhey (638 m) au nord-ouest[1].

Esmoulières accueille sur son territoire l'immense majorité de la basse vallée du Beuletin qui irrigue les hameaux de Beulotte la Guillaume (450 m) et Saphoz (380 m). Le hameau le plus élevé du territoire communal est Les Saulieux à 635 mètres d'altitude[1].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Vosges »[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 332 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 11,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 6,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 882,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 31,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,1 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Esmoulières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,8 %), zones agricoles hétérogènes (21,1 %), prairies (9,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,3 %), eaux continentales[Note 3] (2,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la commune signifie dans l'ancien français « des terrains rendus mous par l'humidité » référence aux nombreuses tourbières et zones humides présentent sur la commune[réf. nécessaire].

Histoire modifier

Découverte d'une station néolithique[réf. nécessaire].

Depuis le 18ème Siècle jusque dans les années 50, on peut noter la présence de nombreuses fermes et moulins sur la commune.

Il est également à noter l'exploitation d'une mine de manganèse (comprenant également un stock important d'hématite[15]) sur la commune (entre Saphoz et Saphoz-le-Haut). La Société des mines de Faucogney qui la gérait se rendit vite compte de la médiocrité du filon et abandonna rapidement le projet, avant la mise en place d'une exploitation plus industrielle comme dans les mines de la vallée de la Moselle. L'accès aux galeries qui s'étalent sur environ trois kilomètres, bien que toujours ouvert, est actuellement interdit au public[16] pour des raisons de sécurité et de protection de l’environnement, dû a la présence de chiroptères (chauve-souris).

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la commune fût affecté par différents événements. Ainsi dès le , le Commandant Gérard Clicquot de Mentque, ayant décollé du terrain de Luxeuil pour combattre un raid de bombardiers allemands Heinkel He 111, fût abattu à bord de son MS.406. Il s'écrasa entre les hameaux d'Evouhey et d'Es Vernois. Il serait le premier mort de la Bataille de France.

En 1944, lors de la Libération, Esmoulières se retrouva sous le feux de tirs d'obus américains afin d'y déloger les forces d'occupation allemandes. La prise d'Esmoulières fut si difficile que les forces américaines baptisèrent la colline « Potato Musher Hill » (colline Presse-Purée). Différents bâtiments furent abimés et notamment la ferme de Tchiptega (au lieu-dit "Miradaxer"). Aucun blessé ne fut heureusement dénombré. À noter que les ruines, toujours visibles et bien conservées de nos jours, sont recouvertes d'une végétation atypique, composée de buis et de noisetiers aux formes étranges.

Un autre événement est survenu en 1944. Sur la colline de la vierge Notre-Dame de Faucogney, un appareil allemand multi-moteurs de type inconnu s'est écrasé. Les différents témoignages font état d'entre trois et huit membres d'équipage.

Politique et administration modifier

 
Carte départementale représentant en rouge la Communauté de communes des 1000 étangs.

Rattachements administratifs et électoraux modifier

La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.

La commune faisait partie depuis 1793 du canton de Faucogney-et-la-Mer[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Mélisey.

Intercommunalité modifier

La commune fait partie de la communauté de communes des mille étangs créée fin 2002.

Liste des maires modifier

 
La mairie.
Liste des maires successifs[18]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1959 1977 Robert Collilieux    
mars 1977 1993 Pierre Géhant    
1993 2014 Claude Géhant[19]    
2014[20] En cours
(au 7 août 2016)
Martine Poirot    

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 98 habitants[Note 4], en augmentation de 2,08 % par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9609781 0461 0781 3561 1931 2031 2501 158
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0001 0041 028954969888813815752
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
685666626538495475494458376
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
2782361931821571221039899
2018 2021 - - - - - - -
9798-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

 
Petit oratoire abritant une statuette de saint Antoine de Padoue.

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a b c et d « Carte IGN d'Esmoulières » sur Géoportail..
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Esmoulières et Haut-du-Them-Château-Lambert », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « Saphoz et ses minéraux (mines de Faucogney en Haute-Saône) », sur Les minéraux, (consulté le ).
  16. « Les pilleurs de mines de Faucogney au tribunal », sur besac.com (consulté le ).
  17. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. « Les maires de Esmoulières », sur francegenweb.org (consulté le ).
  19. Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013
  20. « Martine Poirot élue maire », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.