Drouette
la Drouette | |
![]() La Drouette dans la forêt de Rambouillet. | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 40 km |
Bassin | 240 km2 |
Bassin collecteur | la Seine |
Débit moyen | 0,9 m3/s (Saint-Martin-de-Nigelles) |
Régime | pluvial océanique |
Cours | |
· Localisation | étang de la Tour |
· Coordonnées | 48° 40′ 17″ N, 1° 54′ 50″ E |
Confluence | l'Eure |
· Localisation | Villiers-le-Morhier |
· Coordonnées | 48° 37′ 16″ N, 1° 32′ 57″ E |
Géographie | |
Pays traversés | ![]() |
Départements | Yvelines, Eure-et-Loir |
Régions traversées | Île-de-France, Centre-Val de Loire |
Sources : SANDRE, Géoportail | |
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La Drouette est une rivière française coulant dans les départements des Yvelines et d'Eure-et-Loir, longue de 40 kilomètres[1], affluent de la rive droite de l'Eure et sous-affluent de la Seine.
ÉtymologieModifier
Le nom de « Drouette », originellement « la Droue », dérive d'une racine hydronymique dur-, dora, qui signifie « cours d'eau ».
GéographieModifier
La Drouette prend sa source à l'étang de la Tour dans la commune de Rambouillet (Yvelines), à 160 m d'altitude, et coule en direction du sud en traversant l'étang d'or, puis en arrosant les communes d'Orcemont et d'Orphin, avant de bifurquer vers l'ouest, traversant les communes d'Émancé, puis entrant en Eure-et-Loir, Droue-sur-Drouette, Épernon, Hanches, Saint-Martin-de-Nigelles et Villiers-le-Morhier où elle se jette dans l'Eure, à 90 m d'altitude environ. À Épernon, elle reçoit sur sa rive droite, la Guéville et la Guesle, deux rivières naissant aussi dans la commune de Rambouillet et longues chacune de 17 kilomètres.
En 1932, la commune de Droue d'Eure-et-Loir a pris le nom de Droue-sur-Drouette pour se distinguer de son homonyme de Loir-et-Cher. Plus récemment, en 2001, la Drouette a donné son nom à la communauté de communes du Val Drouette qui réunissait les communes de Droue-sur-Drouette, Épernon, Gas, Hanches et Saint-Martin-de-Nigelles.
- La Drouette, d'amont en aval
AffluentsModifier
Organisme gestionnaireModifier
La gestion et l'entretien de la Drouette et de ses affluents sont assurés par un syndicat intercommunal, le « Syndicat mixte des trois rivières » qui réunit le syndicat de la Drouette (5 communes adhérentes en Eure-et-Loir), le syndicat de Gazeran (11 communes) et le SIVOM de Rambouillet (4 communes).
HistoireModifier
En 1685, lors de la construction du canal de l'Eure, dont le but était de capter les eaux de l'Eure en amont de Pontgouin à destination du château de Versailles, le cours de la Drouette fut modifié sur 12 km par Vauban entre Épernon et son point de confluence avec l'Eure à Villiers-le-Morhier, afin de transporter les matériaux nécessaires à la réalisation de l'aqueduc de Maintenon, et notamment le grès des carrières de Droue-sur-Drouette[4].
HydrologieModifier
La Drouette est une rivière fort peu abondante.
La Drouette à Saint-Martin-de-NigellesModifier
Son débit a été observé pendant 22 années (entre 1987-2008), à Saint-Martin-de-Nigelles, tout près de son confluent avec l'Eure [5]. Le bassin versant de la rivière y est de 231 km2, ce qui représente plus de 95 % de sa totalité.
Le module de la rivière à Saint-Martin-de-Nigelles est de 0,883 m3/s.
La Drouette présente des fluctuations saisonnières de débit peu importantes, à l'instar des autres affluents de l'Eure. Les hautes eaux se déroulent en hiver et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 1,13 à 1,34 m3/s, de décembre à mars inclus (avec un maximum en janvier). Les basses eaux ont lieu en été, de juillet à septembre inclus, avec une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 0,531 m3 au mois d'août, ce qui reste très confortable pour une aussi petite rivière. Cependant les fluctuations peuvent être plus prononcées sur de plus courtes périodes, et les niveaux fluctuent d'après les années.
Étiage ou basses eauxModifier
Le VCN3 peut chuter jusque 0,26 m3, soit 260 litres par seconde, en cas de période quinquennale sèche, ce qui n'est toujours pas sévère.
CruesModifier
Les crues de cette petite rivière à bassin réduit sont peu importantes mais nullement inexistantes. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 6,6 et 9,7 m3/s. Le QIX 10 est de 12 m3/s et le QIX 20 de 14 m3/s. Quant au QIX 50, il n'a pas été calculé, faute de durée d'observation suffisante.
Le débit instantané maximal enregistré a été de 14,2 m3/s le 3 décembre 2000, tandis que le débit journalier maximal était de 12,0 m3 le 29 décembre 1999. En comparant la valeur du débit instantané maximal à l'échelle des QIX de la rivière, il apparaît que cette crue était d'ordre vicennal, et donc relativement fréquente et destinée à se reproduire régulièrement, plus ou moins tous les 20 ans.
Lame d'eauModifier
Au total, la Drouette est une rivière médiocrement abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 121 millimètres annuellement (contre 138 pour l'Eure), ce qui est franchement faible, valant nettement moins de la moitié de la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, mais surtout inférieur à la lame de la totalité du bassin de la Seine (240 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) de la rivière atteint 3,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Voir aussiModifier
Notes et référencesModifier
RéférencesModifier
- Sandre, « Fiche cours d'eau - la Drouette (H41-0400) » (consulté le 11 juin 2014)
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Gueville (H4116000) » (consulté le 13 juin 2014)
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Guesle (H4120600) » (consulté le 13 juin 2014)
- Les aménagements de l'Eure et de ses affluents par Vauban et Louvois au XVIIe siècle sur le site du Projet Babel
- Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - La Drouette à Saint-Martin-de-Nigelles (H9113001) » (consulté le 3 août 2016)