Courtenay (Isère)

commune française du département de l'Isère

Courtenay
Courtenay (Isère)
L'entrée du hameau de Lancin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné
Maire
Mandat
Stéphane Lefevre
2020-2026
Code postal 38510
Code commune 38135
Démographie
Population
municipale
1 300 hab. (2021 en augmentation de 1,88 % par rapport à 2015)
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 44′ nord, 5° 23′ est
Altitude 352 m
Min. 219 m
Max. 375 m
Superficie 32,08 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Morestel
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Courtenay
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Courtenay
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Courtenay
Liens
Site web www.courtenay38.fr

Courtenay est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Autrefois rattachée à l'ancienne province royale du Dauphiné, la commune fut d'abord adhérente à la communauté de communes du Pays des Couleurs, avant de rejoindre, à la suite de la fusion de plusieurs intercommunalités, la communauté de communes Les Balcons du Dauphiné en 2017.

Ses habitants sont dénommés les Cortenariauds[1].

Géographie modifier

Situation et description modifier

Géographiquement, le territoire du Nord-Isère dans lequel se situe la commune de Courtenay chevauche les collines calcaires du flanc oriental de l'Isle Crémieu et les Terres Basses de Morestel-Bourgoin.

À Lancin et Arandon, sur les communes de Courtenay et Arandon-Passins, se trouve l'espace naturel sensible de la Save de 42 hectares, qui inclut une grande partie des trois étangs de la Serre[2],[3].

Communes limitrophes modifier

Géologie modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 079 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montagnieu », sur la commune de Montagnieu à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 099,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Hydrographie modifier

Voies de communication modifier

La route nationale 75 était une route nationale française reliant Bourg-en-Bresse à Sisteron. Cette route, qui a été déclassée en route départementale (RD 1075) en 2006, traverse la commune selon un axe nord-sud.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Courtenay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35 %), forêts (32,7 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %), prairies (10,1 %), zones humides intérieures (4 %), eaux continentales[Note 2] (3,1 %), zones urbanisées (1,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine modifier

Hameaux, lieux-dits et écarts modifier

Risques naturels et technologiques modifier

Risques sismiques modifier

L'ensemble du territoire de la commune de Courtenay est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[16].

Terminologie des zones sismiques
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques modifier

Toponymie modifier

D'aussi loin qu'on se souvienne, s'agissant de Courtenay, on retrouve la terre et sa meilleure culture, puisqu'il est admis que le nom de Courtenay (en patois local : Cortena), dérive de Curtis : le jardin. D'après les notes de Monsieur Gomot, habitant de Courtenay maintenant décédé, et confirmées par M. Doncieux, conservateur aux archives départementales, le nom de Courtenay viendrait du latin cortenacum que la tradition locale traduit par petits jardins[réf. nécessaire]

en ce qui concerne les hameaux et les lieux-dits :

  • Montchalin. Chalin Chalonne, la chal : *calmis qui signifie en plaine : « terrain peu productif, le plus souvent en pré ». Dans les Préalpes et les Alpes : « pâturage en montagne, au-dessus de la limite des forêts, sommet engazonné, souvent d´accès difficile et de végétation maigre »53,54. Il est donné comme pré-indo-européen par certains et comme gaulois par d'autres55.
  • Molard : colline
  • Faye, le Fayard (Boulieu) : bois de hêtre
  • Charmey : bois de charmes
  • Rivoire : bois de chênes
  • les verchères : pièces de terrain données en dot
  • le temple : possession templière
  • suffixe ieu : suffixe acum

Histoire modifier

 
Plaques à la mémoire des anciens combattants dans le village.

Pas moins de six châteaux témoignent du riche passé de cette commune dont les quelque 700 habitants constituent six hameaux disséminés sur 3 200 hectares où la forêt et les étangs occupent une large place.

Le village occupe le sommet d'une butte à la croisée de deux voies romaines reliant Optevoz (huitième borne) à Aoste, Bourgoin et Vienne. C'était un oppidum romain. Un autel sacrificiel fut retrouvé à l'emplacement de l'église actuelle.

Si une famille royale au XIe siècle a pris le nom de Courtenay dans le Loiret, elle n'a donc absolument aucun lien avec Courtenay en Isère, ni avec les Courtenay d'Angleterre. Ces derniers sont issus de la branche royale, à la suite des services rendus à Henry Plantagenet, duc d'Anjou, futur roi Henri II d'Angleterre, par Reginald de Courtenay (1125-1190)[17].

Politique et administration modifier

 
La mairie.

Administration municipale modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1795 Joseph Bouvier    
décembre 1791 mars 1792 Guy Revol    
1795 1798 Joseph Mermet    
1798 1805 Joseph Gros    
1805 1816 Jean François Gros    
1816 1819 Joseph Mermet    
1819 1824 Joseph Marie Gros    
1824 1831 Auguste Badin    
1831 1833 Joseph Marie Gros    
1833 1848 Auguste Badin    
février 1848 août 1848 Étienne Bourgey    
1848 1853 Roch Mermet    
1853 1870 Auguste Grubis de L'Isle    
1870 1876 Alphonse Philibert Louis Contamin    
1876 1881 François Rappillard    
1881 1884 Joseph Aimé Lombard de Montchalin    
mai 1884 juillet 1884 François Rappillard    
1884 1900 François Bertrand    
1900 1908 Jean Claude Gonin    
1908 1912 Jean Claude Moyne Berthon    
1912 1914 Jean Claude Gonin    
1914 1919 François Giroud    
1919 1929 Pierre Souillet Désert    
1929 1939 Ferdinand Bouvet    
1939 1953 Auguste Flamand    
1953 1963 Frédéric Bouvet    
1963 1971 Louis Moyne Bressand    
1971 1977 Georges Bouvet    
mars 1983 mars 2001 Ernest Berthet PCF  
mars 2001 2020 Marcel Tournier FG Retraité
2020 En cours Stéphane Lefevre    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 1 300 habitants[Note 3], en augmentation de 1,88 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1301 1381 1781 2901 3951 3011 3371 4681 409
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3541 2911 3301 2241 1771 1501 1561 1391 046
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0601 027980876849737739720713
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
6356085506376677391 0411 1281 268
2018 2021 - - - - - - -
1 2751 300-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Économie modifier

Culture et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
La façade de l'église.
 
Le château de Lancin.

Château de Lancin modifier

Le château de Lancin a été construit à la fin du XIXe siècle par M. Caquet d'Avaize en style néo-classique, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 12 juin 2014 : sont protégés le château en totalité, les façades, les toitures des communs et des écuries et une partie du parc du domaine où le système hydraulique est encore présent[22].

Chapelle Saint-Roch modifier

La Chapelle Saint-Roch, de style gothique, a été édifiée en 1528 par la famille de La Balme.

Autres bâtiments et lieux modifier

  • Château de Chanizieu, avec ses tours rondes et ses échauguettes
  • Château de Montchalin, du XIVe au XVIIIe siècle[23], avec ses tours rondes crénelées.
  • Ancien château de Tirieu
  • L'église paroissiale Saints-Martin-et-Roch de style classique construite en 1907, au village.
  • Villa La Fontaine à Tirieu
  • La mairie du Village, construite en 1933
  • Ancien hôtel Barral à Tirieu
  • Maisons anciennes en pierre à Poleyrieu
  • Fontaine à Tirieu
  • Ancienne école qui a donné son nom au quartier, à Tirieu
  • La commune compte de nombreux étangs, en particulier l'étang de Salette, l'étang de Caramond et l'étang de Prailles.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Famille Boussin dite Crozat. Arrive de l'Anjou vers les années 1600 et s'installe au château de Chanizieu. Jean qui, est né en 1575, devient le seigneur du lieu. Son fils qui, devient chirurgien d'épidémie, épousera une Bathéon. Les Bathéon, qui seront par la suite de Vertrieu, sont, en l'époque des futainiers. Nos Boussin en plus de leur seigneurie s'occupent de commerce de toile et il y a union entre ses deux familles. La suite de la dynastie s'établit à Lyon et va jouer un rôle important tant sur le plan de la politique locale que dans le monde de la finance. Ils porteront le patronyme de Lacroix et deviendront de Lacroix Laval à l'achat du domaine de Laval à Marcilly l'Etoile près de Lyon.

Héraldique modifier

Courtenay (Isère) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Site habitants.fr, nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 04 janvier 2020.
  2. Site isere-tourisme
  3. Site isere-tourisme
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Courtenay et Montagnieu », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Montagnieu », sur la commune de Montagnieu - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Montagnieu », sur la commune de Montagnieu - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  17. John Fletcher, History of a Thames-side Village, 1990
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Arrêté no 2014163-0015
  23. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 677.

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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