Chouain

commune française du département du Calvados

Chouain
Chouain
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes de Bayeux Intercom
Maire
Mandat
Gérard Ichmoukametoff
2020-2026
Code postal 14250
Code commune 14159
Démographie
Population
municipale
235 hab. (2021 en augmentation de 4,44 % par rapport à 2015)
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 12′ 38″ nord, 0° 38′ 04″ ouest
Altitude Min. 37 m
Max. 86 m
Superficie 3,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bayeux
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Chouain

Chouain est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 235 habitants[Note 1].

Géographie modifier

La commune est située à sept kilomètres de Bayeux et vingt kilomètres de Caen, dans le Bessin. Chouain se trouve dans la vallée de la Seulles, sur l'axe routier Bayeux - Tilly-sur-Seulles.

Communes limitrophes de Chouain[1]
Condé-sur-Seulles Condé-sur-Seulles Ducy-Sainte-Marguerite (sur quelques dizaines de mètres),
Audrieu
Juaye-Mondaye   Audrieu
Juaye-Mondaye Bucéels Bucéels

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 765 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Carpiquet à 14 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Chouain est une commune rurale[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,5 %), terres arables (47,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ceconio vers 1082[15], Chooig en 1180[15], Ciconium en 1158[16], Chouing en 1217[16],[15], Ciconio en 1277[17],Chicoino vers 1350[17], avant d'aboutir à Choaing en 1494[17].

Le toponyme peut être issu de l'anthroponyme roman Ciconius[16] ou du bas latin ciconiola, « cigogne », d'où le normand chignole désignant une manivelle, rappelant la forme du cou de l'animal, puis le puits à manivelle (le terme est passé en français pour désigner un outil en forme de manivelle)[18]. L'origine de ce toponyme serait dans ce cas similaire à Soignolles, désignant également un lieu doté d'un puits[18].

Histoire modifier

Chouain a été libérée le par la 8e brigade blindée d’infanterie et la 151e brigade d’infanterie, puis reprise le lendemain par les troupes allemandes et libérée définitivement par la 8e brigade.

Politique et administration modifier

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1936 1965 - Bouin    
1977 mars 2008 François Bouin    
mars 2008[19] mars 2014 Jean-Charles Dassonville SE Technicien EDF
mars 2014[20] En cours Gérard Ichmoukametoff[21] PCF[22]  
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[21].

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

En 2021, la commune comptait 235 habitants[Note 4], en augmentation de 4,44 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Chouain a compté jusqu'à 321 habitants en 1806.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
312315321316312312278275271
1856 1861 1866 1872 1881 1886 1891 1896 1901
275256253203197175174179170
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
168167157146136154145177167
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
135151170205188198224209227
2019 2021 - - - - - - -
220235-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Lieux et monuments modifier

 
Le cimetière militaire britannique.
  • Église Saint-Martin, XIIIe et XVIIIe siècles, la cure était autrefois nommée par le seigneur de Cully et le curé reversait une partie de la dîme à l'abbaye de Saint-Sever et une pour la chapelle Saint-Marc de la cathédrale de Bayeux.
  • Château de Belval (ou Bellevalle) (XVIIe siècle), faisant l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [27]. C'est la famille Hermerel, associée de la Compagnie de la Nouvelle-France, qui a rebâti le manoir[28].
  • Ferme-manoir du Cordillon de style Louis XIII (XVIIe siècle, largement remaniée), près de l'église. La ferme-manoir, complètement aveugle sur l'extérieur, a ses bâtiments disposés autour d'une cour carrée. Le manoir aurait été acquis, en 1542, par Brazard du Quesnay et Jacques Brazard, sieur de la Champagne. Une pierre tombale située, près de la sacristie, dans le cimetière de l'église qui jouxte le manoir, datant de 1666 porte le nom de cette famille. Il passe ensuite à la famille de Matignon, branche ascendante de la famille de Monaco. Le , l'abbesse de Cordillon (Lingèvres), fait l'acquisition du manoir, qui passe ensuite entre plusieurs mains pendant toute la période Napoléonienne. On accède à la cour par un portail avec porte charretière et porte piétonne. Le long logis principal, de plan rectangulaire, construit en pierre calcaire de Caen, s'éclaire par pas moins de 16 fenêtres. Le toit en ardoise, avec deux lucarnes étroites, est surmonté par deux cheminées. À droite du logis, est flanquant celui-ci, se dresse une haute tour carrée percée de quatre fenêtres. Les communs, ceinturant la cour, se composent d'une charreterie avec double entrée en arcade, d'une écurie, de deux granges, d'une étable, d'un grenier à grain et d'un pressoir. La boulangerie encore existante au XVIIIe siècle, ainsi que le colombier et un moulin situés à l'entrée ont disparu, tout comme le lavoir au bord de la Seulles[29].
  • Cimetière militaire britannique, le plus petit de France[30], quarante-six soldats britanniques et un soldat tchèque.

Activité et manifestations modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Chouain et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Caen-Carpiquet » (commune de Carpiquet) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Caen-Carpiquet » (commune de Carpiquet) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 297.
  16. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  17. a b et c Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie (suite), vol. 2, Annales de Normandie, , p. 11.
  18. a et b René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 138.
  19. « Jean-Charles Dassonville succède à François Bouin », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. « Gérard Ichmoukametoff élu maire à l'unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. a et b Réélection 2020 : « Municipales à Chouain. Second mandat de maire pour Gérard Ichmoukametoff », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. « Déclaration de Gérard Ichmoukametoff Conseiller municipal communiste de Bayeux et conseiller communautaire à Bayeux InterCom », sur 14.pcf.fr, le site de la fédération du Calvados du PCF (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Ancien château de Belleval », notice no PA00111227, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. Bernard Gourbin (préf. Christian Nisse, introduction Pierre Brunet), Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 7.
  29. Gourbin 2014, p. 14-15.
  30. Le patrimoine des communes du Calvados, vol. 1, Paris, Éditions Flohic, , 1715 p. (ISBN 2-84234-111-2), p. 95

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