Saint-Jean-de-Chevelu

commune française du département de la Savoie
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Saint-Jean-de-Chevelu
Saint-Jean-de-Chevelu
Chef-lieu et lacs de Saint-Jean-de-Chevelu.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Communauté de communes de Yenne
Maire
Mandat
Virginie Girod
2020-2026
Code postal 73170
Code commune 73245
Démographie
Gentilé Chevelans
Population
municipale
841 hab. (2021 en augmentation de 4,6 % par rapport à 2015)
Densité 66 hab./km2
Population
agglomération
220 118 hab. (2013)
Géographie
Coordonnées 45° 41′ 48″ nord, 5° 49′ 52″ est
Altitude Min. 295 m
Max. 1 443 m
Superficie 12,72 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chambéry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bugey savoyard
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Jean-de-Chevelu

Saint-Jean-de-Chevelu est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie modifier

Situation modifier

La commune est située à 10 km environ du parc naturel régional du Massif des Bauges, à l'ouest du lac du Bourget face à Aix-les-Bains[1].

Communes limitrophes de Saint-Jean-de-Chevelu[2]
Billième La Chapelle-du-Mont-du-Chat
Yenne  
Saint-Paul Bourdeau

Climat modifier

Transports modifier

Morphologie urbaine modifier

La commune de Saint-Jean-de-Chevelu est composée d'un chef-lieu et de plusieurs hameaux.

Le hameau de Champrovent est à quelques centaines de mètres du chef-lieu (direction Vernatel), avec une ferme du XVIIe siècle. Il a accédé à la notoriété en raison du séjour qu'y effectua le peintre Balthus. Balthus s'y installa en juin 1941 avec sa femme Antoinette quand l'Allemagne envahit le Nord de la France.

Il y peignit notamment Le Paysage de Champrovent et deux versions d'une même toile Le Salon I et II. La version I se trouve au Minneapolis Institute of Arts et la version II appartient au MOMA de New York. Le salon, la fille de la ferme, Georgette Cozlin, et Raymonde servirent de modèles. Balthus quitta Champrovent pour la Suisse en 1942.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Jean-de-Chevelu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,7 %), prairies (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), zones humides intérieures (5,5 %), cultures permanentes (5,2 %), zones urbanisées (2,9 %)[8].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie modifier

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Shvèlu, selon la graphie de Conflans[9].

Histoire modifier

Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, la paroisse de Saint-Jean-de-Chevelu fut le siège de la seigneurie de Chevelu, érigée par la suite en baronnie. Elle appartenait à la famille de Chevelu. On trouve également les deux seigneuries de Bergin et de Mattet[10].

Le 12 germinal an II (), Maxime Sevez (1761-1802), commissaire de la Révolution, est à Saint-Jean-de-Chevelu[11]. On lui dit que le clocher est démoli, ainsi que les tours et créneaux qui existaient dans la commune, à l'exception des châteaux de Chevelu, de la Forest et de Champrond[11]. Il invite la municipalité à mettre de suite en réquisition tous les ouvriers disponibles, ce qu'elle promit de faire sous sa responsabilité[11].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs[12]
Période Identité Étiquette Qualité
1819 1829 Balthazard Bressand    
maire en 1915 ? Guillaume Héritier    
... mars 2001 Jean-Marie Carron dit l'Avocat ... ...
mars 2001 2020 Jean-Pierre Lovisa ... ...
2020 En cours Virginie Girod    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

Les habitants de cette commune sont appelés les Chevelans[13].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

En 2021, la commune comptait 841 habitants[Note 3], en augmentation de 4,6 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1822 1838 1848 1858 1861 1866 1872 1876
630743878905847886866878864
1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926
826796777726690673646533502
1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990
508450448413377366338307485
1999 2006 2008 2013 2018 2021 - - -
584691720796817841---
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Le territoire communal possède plusieurs châteaux ou maisons fortes[18]. Les châteaux de Chevelu, de Champrovend et celui de la Forêt contrôlaient sur la route commerciale passant par le col du Chat, tandis que les autres — Bergin, Gémilieu, Monthoux, Prélian, La Plattière — se trouvaient sur l'ancienne route gauloise du sel[18].

Le château de Chevelu ou de Cinne

Le château de Cinne ou de Cunne ou de Chevelu est un ancien château fort, probablement du XIIe siècle, qui se dresse sur un mamelon (motte castrale ?) au hameau de Chevelu (Capilutum), au-dessus de Servagette, et de l'ancienne chapelle[19], à 1 km au sud-sud-ouest du bourg, au pied du Mont du Chat. Le château fut au Moyen Âge, le siège de la seigneurie de Chevelu, érigée par la suite en baronnie. On notera la présence de la chapelle du château de Chevelu, placée sous le vocable de la Vierge Marie.

La maison forte de Bergin

Le château de Bergin est une maison forte du XIVe qui se dresse à 1,6 km au nord-nord-est de l'église du bourg. Le château fut au Moyen Âge le siège de la seigneurie de Bergin[réf. nécessaire].

La maison forte de Champrovent

La maison forte de Champrovent est une maison forte du XIIIe siècle remaniée aux XVe et XVIe siècles, qui de dresse, adossé au mont du Chat, et dominant la vallée, au hameau éponyme, à 2,5 km, au sud - sud-ouest du bourg, entre les hameaux de Vernatel et les Ménards. La maison forte fut au Moyen Âge, le siège de la seigneurie de Champrovent[réf. nécessaire], érigée par la suite en baronnie.

La maison forte de Gimilieu

La maison forte de Gimilieu ou de Gémillieu est une maison forte du XIIe qui se dresse sur un mamelon à l'ouest de Prélian. La maison forte fut au Moyen Âge le siège de la seigneurie de Gimilieu[réf. nécessaire].

La maison forte de La Forest

La maison forte de la Forest, dit aussi la Grande Forest ou la Grande-Forêt, est une maison forte du XIVe siècle qui se dresse sur un contrefort du Mont du Chat, au pied de forêts de hêtres et d'épicéas qui ont dû lui valoir son nom. Le château fut au Moyen Âge le siège de la seigneurie de La Forest[réf. nécessaire] et le berceau de la famille de La Forest. La maison forte de la Forest fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [20].

 
Église Saint-Jean-Baptiste.
La maison forte de Monthoux

La maison forte de Monthoux est une maison forte du XIIIe qui se dresse sur une plate-forme au hameau de Monthoux, à 1 km au nord-nord-est du bourg.

La maison forte de Prélian

La maison forte de Prélian est une maison forte du XIIe qui se dresse au-dessous de Montou, un peu au-dessus de l'église du bourg. Elle fut au Moyen Âge le siège de la seigneurie de Prélian[réf. nécessaire].

Le lac de Saint-Jean-de-Chevelu
L'église paroissiale

L'église Saint-Jean-Baptiste est située à Saint-Jean-d’en-Haut, sur le coteau surplombant les lacs de Chevelu. Construite entre 1845 et 1846, elle succède à un édifice construit en 1614. En 1993, la paroisse et la commune de Saint-Jean-de-Chevelu se mobilisent pour la rénovation extérieure et intérieure du bâtiment et confient à deux artistes de l'école Tardieu, la conception et la réalisation d'une œuvre pour le chœur de l'église. L’inauguration aura lieu en juin 1996.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références modifier

  1. (fr) « Carte géographique », sur maps.google.fr (consulté le ).
  2. (fr) « Coordonnées sur la commune », sur www.lion1906.com (consulté le ).
  3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur insee.fr (consulté le ).
  7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  9. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 22
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
  10. Paul Dufournet, Pour une archéologie du paysage : une communauté agraire sécrète et organise son territoire : Bassy et alentours (Haute-Savoie et Ain), A. et J. Picard, , 397 p. (ISBN 978-2-7084-0019-1), p. 229.
  11. a b et c Jean Létanche, Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines féodales du canton de Yenne en Savoie, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, coll. « Monographie des villes et villages de France » (no 1005), (réimpr. 2007), 2e éd. (1re éd. 1907), 99 p. (ISBN 978-2-84373-813-5, lire en ligne), p. 94.
  12. (fr) « Les maires de la commune » (consulté le ).
  13. (fr) « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. a et b Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno et André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes, vol. 1 : Chambéry et ses environs. Le Petit Bugey, Roanne, Éditions Horvath, , 475 p. (ISBN 978-2-7171-0229-1), p. 411-412, Les châteaux. ([PDF] lire en ligne).
  19. Intégré de nos jours dans une maison récente.
  20. « Château de la Forest », notice no PA00135660, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.