Château de Bergin

château français

Le château de Bergin est une maison forte du XIVe siècle[2], centre de la seigneurie de Bergin[3], qui se dresse sur la commune de Saint-Jean-de-Chevelu dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château de Bergin
Image illustrative de l’article Château de Bergin
Le château de Bergin à Saint-Jean-de-Chevelu.
Période ou style Médiéval
Type Château
Début construction XIVe siècle
Propriétaire initial Famille de Bergin
Destination actuelle Domaine viticole
Coordonnées 45° 42′ 41″ nord, 5° 49′ 35″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Commune Saint-Jean-de-Chevelu
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Bergin
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
(Voir situation sur carte : Savoie (département))
Château de Bergin

Situation modifier

Le château de Bergin est situé dans le département français de la Savoie sur la commune de Saint-Jean-de-Chevelu, à 1,6 kilomètre au nord-nord-est du bourg.

Histoire modifier

Le château de Bergin est, au XIVe siècle, la possession de la famille de Bergin[4] ; Jacques de Bergin (de Bergino), en 1314[5], est notaire à Yenne. En 1343[5], Étienne de Bergin reçoit de Guillaume de Chevelu, des fiefs en albergement. Le fief échoit à la famille noble des Drujon[6], originaire de Belley.

On relève, en 1444[5], noble Pétremand Drujon, seigneur de Bergin, qui, en 1449[5], fait une transaction avec Arthaud et Jean Drujon, ses deux fils. Antoine Drujon acquiert, en 1474[5], des biens de Jean de Mattet. En 1490[5], vit André Drujon. En 1493[5], Jean et Hugues Drujon, ses fils, ayant hérité se partagent les biens.

En 1565[5], André Drujon est parrain à Yenne. Guillaume Drujon, en 1590[5], est religieux au prieuré d'Anglefort. Il en deviendra le prieur en 1620.

En 1600[5], Antoine Drujon est marié à Louise de Gerlant. Un partage est fait, en 1610[5], entre Claude et Pierre Drujon, ce dernier est marié à Pernette de Rubod. En 1675[5], Louis Drujon, qualifié dans l'acte de mariage comme étant seigneur de Bergin et Mattet[7], est marié à Charlotte de Gimilieu. Le 1er octobre 1675[5], il assiste à Yenne, avec son frère Pierre, à la réunion de la noblesse du petit Bugey, à l'occasion de l'avènement[8] de Victor-Amédée II de Savoie.

En 1720[5], vit François Drujon, seigneur de Bergin et Mattet. Philibert Drujon, fils de François, seigneur de Bergin et Mattet, lieutenant des invalides de Montmélian, le 7 mai 1754[5], est marié à Margueritte de Seyssel. George Drujon, lieutenant au régiment de Chablais, le 30 mai 1778[5], épouse Louise de La Tour de Bonlieu. En 1797[5] vit à Bergin Charles-Antoine Drujon, qui n'a pas émigré.

Dame de La Servette, née Drujon, dernière du nom, est en possession de la terre et du château de Bergin. Terre et château passent ensuite, au milieu du XIXe siècle, à une famille du pays, les Jacquin, puis deviendront en 1952, par alliance, propriété de la famille Percevaux.

Blasonnement modifier

Le château arbore les armes : « d'azur à trois monts d'or rangés en fasce, mouvants de la pointe, et à trois lames naissantes de même ».

Description modifier

 
Le corps de logis, avec à sa droite la tour défensive semi-circulaire qui lui est attenante.

Le château se présente aujourd’hui, en particulier quand on l’aperçoit de la départementale 210a, comme un carré de ferme, composé d’un corps de logis, de granges et d’écuries disposés autour d’une cour intérieure, à laquelle donne accès un portail en partie conservé. Du premier état de l’édifice, lorsque celui-ci était encore essentiellement une construction défensive, subsistent la tour semi-circulaire fortifiée, adossée au corps de logis, percée d’une arbalétrière et d’une canonnière, ainsi que quelques éléments architecturaux épars, tels qu’une fenêtre avec linteau en accolade, la porte ogivale de la cave, et la porte basse de la tour, au chambranle de pierre taillé en doucine. En revanche, la porte en plein-cintre et les autres ouvertures du corps de logis témoignent de remaniements effectués aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle. Du côté opposé au corps de logis, les granges et étables se signalent par quelques détails remarquables, tels qu’une porte à linteau de bois courbe, une porte à arc surbaissé décoré de l’écusson des Drujon, et le vestige d’un linteau orné. Aucun de ces éléments n’est visible de la voie publique ; le château, qui demeure propriété privée, n’est pas visitable actuellement.

La famille Percevaux nouvellement propriétaire exploite le vignoble alentour, lequel est classé en appellation d’origine contrôlée. Les cépages plantés sont Jacquère et Altesse pour les blancs, et Gamay et Mondeuse pour les rouges. La production, sous l’étiquette Château de Bergin, est vendue à un grossiste de Jongieux, qui en assure la mise en bouteilles.

Notes et références modifier

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 1043.
  3. Paul Dufournet, Pour une archéologie du paysage : une communauté agraire sécrète et organise son territoire : Bassy et alentours (Haute-Savoie et Ain), A. et J. Picard, , 397 p. (ISBN 978-2-7084-0019-1), p. 229, « où elle tenait des seigneuries de Bergin et de Mattet dans la paroisse de Saint-jean-de-Chevelu ».
  4. La famille de Bergin s'éteint probablement au milieu du XVe.
  5. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Jean Létanche 1907, p. 17-19.
  6. La famille des nobles Drujon, seigneurs des maisons fortes de Bergin, Mattet, Curtilles, etc., s'éteindra, par les femmes, au milieu du XIXe siècle.
  7. Mattet est un petit fief voisin dépendant de Bergin. Au XVe siècle, il est la possession de la famille noble de Mattet, alliée à celle de Prélian. Au début du XXe siècle, s'élevait sur un mamelon dominant un des étangs de Chevelu, les vestiges d'une tour.
  8. Sous la tutelle de sa mère, régente de Savoie.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • [Jean Létanche 1907] Jean Létanche, Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines féodales du canton de Yenne en Savoie, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, coll. « Monographie des villes et villages de France » (no 1005), (réimpr. 2007), 2e éd. (1re éd. 1907), 99 p. (ISBN 978-2-84373-813-5), p. 17-19.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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