Charles de Salles

homme politique français

Charles de Salles
Illustration.
Fonctions
Député du Loiret

(1 an, 6 mois et 23 jours)
Élection législatives de 1846
Législature VIIe de la monarchie de Juillet
Sénateur du Second Empire

(2 ans, 4 mois et 8 jours)
Conseiller général du canton de Montargis

(6 ans et 3 mois)
Prédécesseur Étienne Souesme
Successeur Fernand de Salles
Président du conseil général du Loiret

(2 mois et 30 jours)
Prédécesseur Jacques Pierre Abbatucci
Successeur Alexandre Macdonald
Biographie
Nom de naissance Charles Marie Joseph Marius de Salles
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Pierre (Martinique)
Date de décès (à 55 ans)
Lieu de décès Mornas (Vaucluse)
Nationalité Français
Profession Militaire

Charles de Salles, comte, né le à Saint-Pierre (Martinique) et mort le à Mornas (Vaucluse)[1], est un général et homme politique français, grand officier de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Il participe à la conquête de l'Algérie (1830, 1837-1841, 1848-1852) puis, au cours de la guerre de Crimée, il commande une division puis le 1er corps d'armée lors de la bataille de Malakoff en septembre 1855.

Biographie modifier

Famille modifier

Charles de Salles naît le à Saint-Pierre, commune du Nord-ouest de la Martinique, alors incluse dans l'empire napoléonien[1]. Il est le fils de Marius Salles et de Marie Josèphe Rose de Carrère. Il se marie à Paris, le 3 mai 1825 à Marie Valée, fille du maréchal Sylvain Charles Valée, avec qui il a trois enfants, Ferdinand, grand officier de la Légion d’honneur, François et Marie-Thérèse.

Il est le père du général Ferdinand de Salles et de François de Salles, sous-préfet, et le beau-père d'Auguste Le Riche de Cheveigné, également sous-préfet.

Carrière militaire modifier

Charles de Salles
Allégeance   Royaume de France
  Royaume de France
  Second Empire
Grade Général de division
Années de service 18221858
Conflits Guerre d'indépendance grecque
Conquête de l'Algérie
Révolution belge
Guerre de Crimée
Distinctions Médaille militaire (1858)
Grand officier de la Légion d'honneur (1855)

Charles de Salles entre à l'École militaire de Saint-Cyr en 1822 sous la Seconde Restauration, passe dans le corps d'état-major en 1824 et devient lieutenant en 1827[1].

En 1828, il participe à une partie de l'expédition de Morée, intervention terrestre de l’armée française menée dans le Péloponnèse entre 1828 et 1833, lors de la guerre d'indépendance grecque[1].

Il est fait chevalier de l'ordre royal de la Légion d'honneur le [2].

Il assiste en 1830 à la prise d'Alger, campagne militaire livrée de juin à juillet 1830 par la France contre la régence d'Alger au cours de ce qui constitue le premier épisode de la conquête de l'Algérie par la France. Il y gagne le grade de capitaine[1].

Il prend part, en 1832, au siège de la citadelle d'Anvers qui se déroule du 15 novembre au 23 décembre 1832, à la suite de la campagne des Dix-Jours, et opposant les troupes néerlandaises qui occupaient Anvers à l'Armée du Nord, corps expéditionnaire envoyé par la France durant la révolution belge[1].

En 1837, il retourne en Algérie, au soutien de l'armée française, toujours en guerre de conquête. Chef d'escadron et aide de camp du maréchal Sylvain Charles Valée, son beau-père, il prend part à la bataille du col de Mouzaïa le puis à la prise de Milianah le [1].

En 1841, il est promu colonel et rentre en France sous la Monarchie de Juillet et y commence une carrière politique en 1846[1].

Nommé, après la révolution de février 1848, commandant de la subdivision d'Alger puis de la division de Constantine, il se rallie à la politique de Louis-Napoléon Bonaparte.

Il est promu général de division le .

Pendant la guerre de Crimée, il commande une des divisions de l'armée d'Orient, et assiste aux affaires des 2 et . Fin mai, il reçoit le commandement du 1er corps d'armée qu'il dirige lors de la bataille de Malakoff le 8 septembre 1855 (le 2e corps étant commandé par le général Bosquet). Il est fait entre temps grand officier de l'ordre national de la Légion d'honneur le [2].

Carrière politique modifier

Élu, le , député du 5e collège du département du Loiret (Montargis), il prend place parmi les ministériels. Nommé maréchal de camp l'année suivante, il doit se représenter devant ses électeurs, qui lui renouvellent son mandat, le [1].

Il est élu conseiller général du canton de Montargis le .

Nommé sénateur du Second Empire, à son retour de Sébastopol (Crimée), le .

Le , il est décoré de la médaille militaire en tant qu'officier général[3].

Il est nommé président du conseil général du Loiret le .

Il succombe le à Mornas (Vaucluse), à l'âge de 55 ans, des suites d'une blessure que lui fait, dans un accès de folie religieuse, le lieutenant-colonel de Chanaleilles, son frère utérin.

Sources modifier

Décorations modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h et i Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français : depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, vol. 5, Paris, Bourloton, , 647 p. (lire en ligne), p. 259
  2. a et b « Le dossier de Charles-Marie-Joseph-Marius de Salles », base Léonore, ministère français de la Culture
  3. « FICHE QUESTION », sur questions.assemblee-nationale.fr (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier