Noël-Charles Rosier (connu aussi sous les noms de Carl Rosiers, de Rosier, Rosiers ou Rosi), né à Liège le , et mort à Cologne le , est un violoniste et compositeur baroque, ayant vécu et travaillé dans le Saint-Empire romain germanique et aux Provinces-Unies.

Charles RosierCarl ou Noël-Charles
Rosiers, [de] Rosier ou Rosi
Description de cette image, également commentée ci-après
Intérieur de la cathédrale de Cologne, où Charles Rosier était maître de chapelle (Kapellmeister) depuis 1699.

Naissance
Liège
Drapeau de la principauté de Liège Principauté de Liège
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire romain germanique
Décès (à 84 ans)
Cologne
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Activité principale violoniste
compositeur
Style musique baroque
Lieux d'activité BonnCologne
Drapeau de l'Électorat de Cologne Électorat de Cologne
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire romain germanique
Amsterdam
Drapeau des Provinces-Unies Provinces-Unies

Œuvres principales

  • In fletu solatium, sive cantiones sacræ (1667)
  • Motetta, sive cantiones sacræ (1668)
  • Antwerpsche Vrede-Vreught (1679)
  • Pièces choisies à la manière italienne (1691)
  • Französische Partien a 3 (1710)

Biographie

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Son premier emploi, à partir d'environ 1664, fut celui de violoniste à la résidence de l'archevêque et électeur de Cologne, Maximilien-Henri de Bavière (qui était également prince-évêque de Liège[1]), à Bonn ; plus tard Rosier devint Vice-Kapellmeister. Jusqu'en 1675, il vécut surtout à Cologne[2] mais, de 1683 à 1699, il travailla aux Pays-Bas, à Amsterdam, où il était tenu en haute estime en raison de ses qualités de violoniste ; il y comptait Carolus Hacquart parmi ses collègues. Sur une page de titre de 1691, il est décrit comme Vice-Kapellmeister à la cour de Cologne.

En 1697, lui, ses filles Maria Petronella[3] et Maria Anna[4] (qui épousera Willem de Fesch[5]), ainsi que Hendrik Anders, Jacques Cocqu et sa fille Catherina, Nicholaas Ferdinand Le Grand, François Desrosiers et Michel Parent, fondèrent à Amsterdam un collegium musicum[6] ; cette société musicale, autant une d'amateurs que de professionnels, avait comme but de donner des concerts l'été à Amsterdam et l'hiver à La Haye.

Dans une introduction à l'art de la chanson et de jouer les instruments (Inleiding tot de zang- en speelkunst), Sweerts énumère presque tous les compositeurs, y compris Rosier, ayant contribué à un essor éphémère de la musique sur des paroles néerlandaises vers la fin du XVIIe siècle :

 
Portrait de Cornelis Sweerts à l'âge de 32 ans (1701) avec une légende par son fils Philip Sweerts
Traduction libre du texte original Poème de Cornelis Sweerts,
où il cite les noms de
quelques compositeurs
de la fin du XVIIe siècle

ANDERS a consciencieusement tenté de traduire en néerlandais,
les styles italien et français,
et il semble que, dans ces deux langues,
il n'ait pas pu obtenir autant de gloire qu'en néerlandais :
PETERSEN et SCHENCK, eux aussi, nous montrent, de la façon la plus manifeste,
que chacun doit honorer davantage sa propre langue.
Ainsi, il y a des pièces honnêtes de ROSIER et de DE KONINCK,
qui, chantées de façon à aboutir à l'art, réjouissent tout le monde.

Heel stip heeft ANDERS daar in 't Neerduits op gelet,
Dat die naar de Italjaanse en Franschen trant gezet
Kan werden: en het blijkt, dat hij in beide taalen
Niet zo veel glorie als in 't Neerduits zou behalen:
Ook doen ons PETERZEN en SCHENK op 't klaarste zien,
Dat elk zijn eigen spraak meer eere hoort te bien:
Zoo zijn 'er van ROZIER en KONING braave stukken,
Die opgezongen naar de kunst, elkeen verrukken[7].

En 1699, Rosier fut nommé Kapellmeister de la cathédrale de Cologne par le conseil communal[8] et, en 1701, il fut nommé à un poste similaire, celui de Ratskapellmeister[9] du conseil municipal ; il occupait donc simultanément les deux postes les plus importants dans la vie musicale de Cologne. Ses deux premières publications contiennent de la musique sacrée, mais pour le reste la seule musique d'église de son cru, conservée en manuscrit, date de beaucoup plus tard dans sa vie.

Il se distingue surtout comme compositeur de musique instrumentale ; il composa 37 attrayants morceaux de danse pour trois violons sans basse continue (1679[10]) et, dans ses autres publications, des sonates en trio, soit de style italianisant, soit sous l'influence de l'ouverture à la française.

Ressources

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Œuvres

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Références

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  1. Ursel NIEMÖLLER, 1957, p. 13.
  2. Ursel NIEMÖLLER, 1957, p. 9.
  3. Ursel NIEMÖLLER, 1957, p. 25.
  4. Ursel NIEMÖLLER, 1957, p. 27.
  5. Ursel NIEMÖLLER, 1957, p. 50.
  6. Friedrich BLUME et Ludwig FINSCHER, 1994, p. 1988.
  7. Pieter DIRKSEN, 2001, p. 318.
  8. Ursel NIEMÖLLER, 1957, p. 40.
  9. Ursel NIEMÖLLER, 1957, p. 43.
  10. a et b Ursel NIEMÖLLER, 1957, p. 129.

Bibliographie

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Discographie

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Liens externes

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