Combat du col d'Ordal

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Le combat du col d'Ordal se déroule les 12 et , dans la province de Barcelone, dans le cadre de la guerre d'indépendance espagnole. Elle oppose l'armée française d'Aragon sous les ordres du maréchal Louis-Gabriel Suchet à l'avant garde de l'armée anglo-espagnole du lieutenant-général William Bentinck. Cette dernière, sous le commandement direct du colonel Frederick Adam, est surprise par une attaque nocturne française et doit abandonner sa position près des défilés d'Ordal, de haute valeur stratégique. Le lendemain, la cavalerie de Suchet, lancée à la poursuite de l'ennemi, se mesure avec succès à son homologue britannique placée à l'arrière-garde.

Combat du col d'Ordal

Informations générales
Date 12 et
Lieu Ordal (es), Espagne
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau de l'Empire français Empire français Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Drapeau de l'Espagne Espagne
Commandants
Louis-Gabriel Suchet Frederick Adam
Forces en présence
12 000 hommes 3 800 hommes
Pertes
270 à 871 tués ou blessés 975 tués, blessés ou prisonniers
4 canons

Guerre d'indépendance espagnole

Batailles

Campagne d'Aragon et de Catalogne (1809-1814)
Coordonnées 41° 23′ 51″ nord, 1° 50′ 52″ est
Géolocalisation sur la carte : Catalogne
(Voir situation sur carte : Catalogne)
Combat du col d'Ordal
Géolocalisation sur la carte : Espagne
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Combat du col d'Ordal

La victoire du marquis de Wellington à la bataille de Vitoria, le 21 juin 1813, rend intenable la position de Suchet à Valence et en Aragon. Le maréchal est contraint d'évacuer les deux provinces et concentre ses troupes autour de Barcelone ; dans leur retraite, les Français sont suivis de très près par les 28 000 soldats alliés du lieutenant-général Bentinck. Face à cette menace, Suchet décide de se porter à la rencontre de l'avant-garde ennemie à Ordal avec 12 000 hommes tandis qu'un de ses divisionnaires, le général Charles Decaen, s'avance par le nord-est avec 7 000 hommes. Après la défaite d'Adam, Bentinck abandonne Vilafranca et rétrograde sur Tarragone. Il démissionne quelque temps plus tard de son commandement.

La victoire de Suchet ne sauve pas la situation stratégique française en Catalogne. Affaiblie par les ponctions nécessaires à la défense de l'est de la France, l'armée d'Aragon doit battre en retraite vers les Pyrénées, laissant derrière elle plusieurs garnisons. Celles-ci sont neutralisées les unes après les autres par les Anglo-Espagnols, à l'exception de Barcelone qui reste aux mains des Français jusqu'à la fin du conflit.

Contexte

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Louis-Gabriel Suchet.

Après la fin du siège de Valence, qui s'achève sur la capitulation de la garnison espagnole le 9 janvier 1812[1], l'armée française d'Aragon est ralentie dans sa série de victoires par la maladie de son chef, le maréchal Louis-Gabriel Suchet. Le retrait d'importants contingents d'Espagne par Napoléon en vue de la campagne de Russie interroge en outre sur la possibilité de nouvelles conquêtes[2]. De fait, Suchet reste assez passif au cours de l'année. Le 21 juillet 1812, l'un de ses subordonnés, le général de division Jean Isidore Harispe, écrase une armée espagnole à la bataille de Castalla. Cet événement incite le général britannique Thomas Maitland à abandonner son projet d'invasion de la Catalogne et à débarquer à la place sa petite armée anglo-alliée à Alicante. Mais tandis qu'à l'est Suchet et Maitland restent inactifs, le marquis de Wellington à la tête des forces anglo-portugaises défait les Français à la bataille des Arapiles et s'empare de Madrid. Il court ensuite mettre le siège devant Burgos, mais la garnison tient les Anglais en échec et Wellington doit finalement battre en retraite jusqu'au Portugal[3].

Maitland tombe malade à son tour au mois de septembre. Son commandement est successivement relevé par les généraux John Mackenzie, William Henry Clinton, James Campbell et enfin John Murray[4]. Ce dernier repousse Suchet à l'issue de la deuxième bataille de Castalla, le 13 avril 1813, mais trop prudent, le général britannique préfère battre en retraite après sa victoire[5]. Sous l'impulsion de Wellington, Murray organise pour le mois de juin une attaque par la mer. Lors du siège de Tarragone, la pusillanimité de Murray laisse passer l'occasion de conquérir le port encore faiblement défendu. Redoutant l'arrivée des troupes de secours dirigées par le maréchal Suchet et le général Mathieu, il ordonne une retraite précipitée, abandonnant sur place ses 18 pièces de siège. Ce revers entraîne pour Murray la perte de son commandement au profit de Lord William Bentinck[6].

La victoire décisive de Wellington à la bataille de Vitoria, le 21 juin 1813, ne permet plus à Suchet de se maintenir dans les provinces de Valence et d'Aragon. À Saragosse, le général de brigade Marie Auguste Pâris, harcelé par les guérilleros de Francisco Espoz y Mina, se voit contraint d'abandonner la ville le 10 juillet et de reculer en direction des Pyrénées[7]. Suchet a déjà évacué Valence le 5 juillet[8] et se retire à Tarragone, laissant en chemin un certain nombre de garnisons. Inquiété par la présence de l'armée de Bentinck, le maréchal fait démanteler les fortifications de Tarragone avant de reculer vers Barcelone[7]. L'armée française interrompt sa retraite fin juillet à Vilafranca, puis, un mois plus tard, recule encore jusqu'au Llobregat. Bentinck, prudent, suit ses adversaires à distance en occupant progressivement le terrain abandonné, et atteint Vilafranca le 5 septembre[8]. Le Britannique fait ensuite sa jonction avec les troupes espagnoles du général Francisco Copons y Navia, portant l'effectif des forces sous son commandement à 28 000 soldats en poste à Tarragone, Vilafranca del Penedès et Ordal[7].

Prélude

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Frederick Adam.

Au matin du 12 septembre 1813, laissant 10 500 hommes en garnison à Vilafranca, Bentinck choisit d'accompagner le colonel Frederick Adam et les 1 500 hommes de son avant-garde sur les hauteurs du col d'Ordal. Cet endroit, au sein duquel transite un axe de communication d'importance, est en outre réputé pour être une excellente position défensive. L'armée espagnole s'empresse d'y ériger quelques retranchements, jadis détruits en 1810. Dans le même temps, parti de Sant Sadurní d'Anoia, le colonel Torres arrive à Ordal à la tête d'une colonne de 2 300 soldats espagnols de la division Sarsfield. Une patrouille de cavalerie est déployée à l'est du col sans signaler la présence française. Bentinck s'en retourne alors à Vilafranca, croyant son avant-garde en sécurité[8].

Adam prend ses dispositions et dirige le placement de ses troupes. Le Calabrian Free Corps est posté sur le flanc gauche ; au centre, quatre canons se mettent en batterie en travers de la route, appuyés par deux compagnies légères des Rifles et deux autres du 27e Regiment of Foot ; les Espagnols de Torres, quant à eux, se déploient à droite des canons. À l'extrême-droite, Adam positionne le gros du 27e régiment, soit huit compagnies. Un détachement de 150 cavaliers du régiment des hussards de Brunswick forme la réserve[8],[9]. Le soir venu, Adam et ses hommes couchent sur leurs postes de combat. Le colonel anglais a toutefois négligé de faire garder le pont de Lledoner, à seulement 1,2 km du col d'Ordal[8].

Au même moment, le maréchal Suchet a quitté Molins de Rei avec 12 000 soldats. Une deuxième colonne française forte de 7 000 hommes, sous les ordres du général de division Charles Mathieu Isidore Decaen, part de Martorell et s'avance par le sud-ouest. Son objectif est le même que celui de Suchet : attaquer le gros de l'armée de Bentinck à Vilafranca[10].

Forces en présence

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Ordre de bataille français

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Le 4e régiment de hussards, fort de quatre escadrons, joue un rôle décisif lors de la poursuite française. Planche de Richard Knötel pour la série Uniformenkunde.

L'ordre de bataille français est tiré d'après Smith 1998, p. 453 et 454.

Armée d'Aragon : maréchal Louis-Gabriel Suchet, commandant en chef — 12 000 hommes

L'historien britannique Digby Smith donne comme commandant de la cavalerie le général de division André Joseph Boussart, avec un certain général de brigade « Meyers » en tant que commandant en second[9], probablement Bernard Meinrad Meyer de Schauensée[11]. Cependant, Charles Mullié écrit que Boussart est mort le 11 août 1813, soit un mois avant le combat d'Ordal[12]. D'autres sources indiquent que c'est alors le général de brigade Jacques-Antoine-Adrien Delort qui est à la tête de la cavalerie de Suchet[13],[14],[note 1]. La composition des forces de Decaen n'est pas connue[10].

Ordre de bataille anglo-espagnol

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L'ordre de bataille anglo-espagnol est tiré d'après Smith 1998, p. 453 et 454 pour les Britanniques et Miró pour les Espagnols.

Avant garde de l'armée anglo-espagnole du lieutenant-général William Bentinck : colonel Frederick Adam, commandant en chef — 3 800 hommes, 4 canons

  • Troupes britanniques — 2 bataillons, 2 compagnies et 4 canons, 1 500 hommes[9]
    • 2e bataillon du 27e « Inniskilling » Regiment of Foot — 1 bataillon
    • Rifle Company du régiment suisse « De Roll » — 1 compagnie
    • Rifle Company du 4e bataillon d'infanterie de ligne de la King's German Legion — 1 compagnie
    • Calabrian Free Corps (« Corps franc calabrais ») — 1 bataillon
    • 4 pièces d'artillerie
  • Troupes espagnoles : colonel Torres — 3 bataillons, 2 300 hommes[8]
    • Régiment d'infanterie Granaderos de Ultonia — 1 bataillon[note 2]
    • Régiment d'infanterie Tiradores de Cadiz — 1 bataillon
    • Régiment d'infanterie Voluntarios de Aragón — 1 bataillon

Déroulement du combat

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Plan du combat du col d'Ordal. Les troupes anglo-espagnoles sont en noir et les troupes françaises en gris.

La colonne de Suchet, qui a quitté Molins de Rei en début de soirée, parvient au prix de marches forcées à arriver en vue du col d'Ordal à 23 heures. Devant l'absence de sentinelles — fait inhabituel qui étonne le maréchal —, les Français traversent le pont de Lledoner sans être inquiétés et s'avancent en direction des hauteurs, alors que les Alliés sont encore en plein sommeil. Le bruit causé par le déplacement des troupes attire cependant l'attention d'une patrouille de cavalerie espagnole qui, s'étant portée en avant afin d'en identifier l'origine, est accueillie par une fusillade nourrie qui réveille les hommes d'Adam en sursaut[10]. La division Harispe passe à l'attaque, le général de brigade Jean Mesclop et le 7e de ligne en tête. Arrivé à mi-hauteur du sommet, le 7e se heurte aux premiers retranchements tenus par quatre compagnies d'infanterie espagnoles, qui préfèrent se retirer à l'abri d'une seconde ligne de défense ; après quoi, renforcées de plusieurs contingents alliés, elles lancent une contre-attaque qui refoule brièvement le 7e de ligne[8].

Rejoints par leurs camarades du 44e régiment d'infanterie, les fantassins du 7e s'élancent à nouveau à l'assaut des redoutes et cette fois s'en emparent, tuant un grand nombre de défenseurs. Suchet, de son côté, ne reste pas inactif : après avoir dépêché la division Habert sur la gauche, il envoie la seconde brigade de la division Harispe à l'appui de Mesclop. L'attaque française progresse sur la gauche afin de faire pression sur le flanc droit des Alliés. Au sud du pont de Lledoner, le capitaine Thomas-Robert Bugeaud, du 116e de ligne, tombe avec un seul bataillon sur le gros du 27e Regiment of Foot britannique. Le colonel Adam est blessé dès le début de l'action et doit remettre son commandement au colonel Reeves, bientôt touché lui aussi. Les Espagnols se battent avec distinction sous la férule de leurs officiers, parmi lesquels le colonel Antoine Bray des Tiradores de Cadiz et les grenadiers commandés par Rafael Larruda. Toutefois, prise de flanc, l'aile droite anglo-espagnole craque sous le poids de l'attaque française. À la vue de l'ennemi en déroute, Suchet ordonne la poursuite au général Delort avec le 4e régiment de hussards. Les « hussards noirs » de Brunswick stoppent un moment leurs homologues français, mais le 4e de hussards parvient à rafler près de 500 prisonniers ainsi que les quatre canons britanniques emmenés vers l'arrière avant la fin des combats[8].

Les Calabrais du colonel Carey, fort peu engagés au cours de l'action, se retirent au nord-ouest sans être entamés. Pendant la nuit, ils se heurtent aux éléments de tête de la colonne Decaen et obliquent rapidement en direction du sud. Après s'être faufilés sur les arrières des forces de Suchet, les hommes de Carey rallient finalement la côte où ils sont embarqués à bord des navires alliés, non sans avoir perdu 51 hommes. De leur côté, les troupes espagnoles de Torres et environ 150 hommes du 27e Regiment of Foot filent sur Sant Sadurni et, de là, rejoignent Vilafranca sans être inquiétés[8].

Conséquences

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À l'issue des combats, les pertes alliées se montent à 975 hommes tués, blessés ou disparus. Les Espagnols déplorent 87 tués, 239 blessés et 132 disparus ; la brigade Adam, quant à elle, enregistre 75 tués, 109 blessés et 333 disparus. Les pertes françaises sont estimées à environ 300 hommes hors de combat[9]. L'historien David Gates ne donne que 270 pertes chez les Français et note que le 27e Regiment of Foot britannique dénombre à lui seul 360 victimes[10]. Une troisième source fait cependant état de pertes françaises beaucoup plus sévères, à savoir 171 tués et 600 à 700 blessés[8].

C'est à Vilafranca que Bentinck est informé de la défaite de son avant-garde et de la progression de Decaen par le nord-est. Devant une situation aussi alarmante, le général britannique ordonne l'évacuation de Vilafranca. Dans le même temps, il place à l'arrière-garde toute sa cavalerie, soit le 20e Light Dragoons, les hussards de Brunswick et les cavaliers siciliens à deux escadrons chacun, auxquels s'ajoute un peloton du Foreign Hussar Regiment — en tout 770 hommes. Cette troupe a un engagement vigoureux avec les 1 750 sabres de la cavalerie française lancée à la poursuite de Bentinck. Les Anglo-Alliés déplorent 25 tués, 69 blessés et 40 disparus, pour un total de 134 pertes ; les Français ne comptent que 7 officiers et 100 hommes hors de combat sur l'ensemble de leurs quatre régiments. La poursuite française prend fin avec cette action[9].

Peu après, dans une lettre adressée à Wellington, Bentinck reconnaît sa défaite, mais salue également la bravoure des soldats britanniques et espagnols. Il remet ensuite son commandement au lieutenant-général Clinton et embarque pour la Sicile. À la fin de la guerre, les colonels Torres et Bray sont décorés pour leur bravoure au combat[8].

Annexes

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Notes et références

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  1. Par erreur, Mullié a mis la biographie de Jacques-Antoine-Adrien Delort sous le nom de Marie Joseph Raymond Delort. Tous deux ont en effet été promus généraux de brigade en 1811 et sont morts la même année, en 1846, d'où une possible confusion.
  2. Smith 1998, p. 453 et 454 liste à la place le régiment d'infanterie Badajoz.

Références

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  1. Smith 1998, p. 373.
  2. Gates 2002, p. 325.
  3. Gates 2002, p. 363 et 364.
  4. Glover 1974, p. 270.
  5. Smith 1998, p. 414.
  6. Glover 1974, p. 270 à 275.
  7. a b et c Gates 2002, p. 405 et 406.
  8. a b c d e f g h i j et k (en) Miquel Miró, « The Combat of the Ordal Cross: 13th September 1813 », sur Napoleon Series (consulté le ).
  9. a b c d et e Smith 1998, p. 453 et 454.
  10. a b c et d Gates 2002, p. 406 et 407.
  11. (en) Tony Broughton, « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789-1814: Mellet to Mireur », sur Napoleon Series (consulté le ).
  12. Charles Mullié, « André Joseph Boussart », dans Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, Poignavant et Compagnie, , 1179 p..
  13. Charles Mullié, « Marie Joseph Raymond Delort », dans Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, Poignavant et Compagnie, , 1179 p..
  14. Gates 2002, p. 364.

Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Digby Smith, The Napoleonic Wars Data Book, Londres, Greenhill, , 582 p. (ISBN 1-85367-276-9).
  • (en) David Gates, The Spanish Ulcer : A History of the Peninsular War, Londres, Pimlico, , 557 p. (ISBN 0-7126-9730-6).  
  • (en) Michael Glover, The Peninsular War 1807–1814 : A Concise Military History, Penguin Classic Military History, , 431 p. (ISBN 978-0-14-139041-3).  

Articles connexes

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