André Geerts

dessinateur et scénariste de bandes dessinées
André Geerts
André Geerts au Festival international de BD de Solliès-Ville en août 2008.
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Signature

André Geerts, né le à Bruxelles (province de Brabant) et mort le , est un auteur de bande dessinée belge.

Biographie modifier

André Geerts naît le à Bruxelles[1]. Il dessine déjà à 11 ans de petites histoires d’enfants inspirés par Boule et Bill ainsi que par Denis la Malice[2],[3]. Tout gosse, il est obsédé par le rangement[4]. Il aime lire Le petit Nicolas de René Goscinny et Petit Noël de Franquin[4]. Il perd son papa lorsqu'il est encore jeune[4]. André Geerts fait un bref passage au Collège Saint-Pierre à Uccle, ce dernier servira de modèle bien des années plus tard à celui représenté dans Jojo au Pensionnat[5]. Par après, il suit les cours de l'Institut Saint-Luc à Bruxelles. Il y rencontre Bernard Hislaire qui le présente à Jean-Marie Brouyère, scénariste montant » chez Dupuis[4]. En 1974, il publie sa première planche dans le Le Soir-Jeunesse[1]. Au milieu des années 1970, il participe aux côtés de Bosse, Christian Darasse, Watch et Hislaire, au fanzine Zazou[6]. Il publie trois gags dans l'éphémère magazine Aïe ![7].

Dans l'hebdomadaire Spirou[8], il réalise dès 1976 au côté de Jean-Marie Brouyère La Petite Chronique vénusienne[9]. Il œuvre également comme illustrateur dans Bonnes Soirées, Tremplin et au magazine Schtroumpf ![1]. Il remporte le prix Saint-Michel du dessin humoristique en 1980. Il dessinera toujours pour Spirou des dessins humoristiques et des histoires complètes avant de créer en 1983 la série Jojo (toujours pour l'hebdomadaire Spirou). En 1988, pour Pif[10], il illustre Jonathan la chanson de Renaud. Il crée également Jabert contre l'adversité (sur un scénario de Pierre Le Gall) en 1990 et Mademoiselle Louise en 1993 sur un scénario de Sergio Salma, ce qui lui permet de se ressourcer et de sortir de son propre univers[4].

Passionné de tennis[6], André Geerts en joue régulièrement, il aime à se déplacer sur sa grosse moto[5] et refuse à rouler en voiture[5]. Son léger strabisme lui donne un regard un peu flou[5]. Fidèle en amitié, il apprécie le vin[5]. Il meurt, le , victime d'un cancer après avoir lutté longuement contre la maladie[5],[11]. Il laisse un album de la série Jojo en cours de finition et ce sont Alain Mauricet et Renaud Collin qui dessinent les planches restantes[12].

Geerts rend hommage à Will dans L'Arbre des deux printemps[13] (2000) et à François Walthéry à plusieurs reprises Natacha - Spécial 20e anniversaire - Nostalgia[14] (1990) et Natacheries[15] (2007).

Œuvres publiées modifier

  • Gens de la lune[16], Crocodile édition, 1981.
    Tirage limité à 500 ex. dont 100 hors commerce, numérotés et signés.
  • Monde Cruel, Dupuis :
  1. Bonjour, monde cruel ! , coll. « Les étoiles Dupuis », 1985.
  2. Bonsoir, monde cruel ! , coll. « Humour libre », 1997[17].
  1. Le Temps des copains, 1987.
  2. La Fugue de Jojo, 1989.
  3. On opère Gros-Louis, 1990.
  4. Le Mystère Violaine, 1991.
  5. Un été du tonnerre, 1993.
  6. Le Serment d'amitié, 1994.
  7. Mamy se défend, 1995.
  8. Monsieur je-sais-tout, 1998.
  9. Le Retour de papa, 1999[18].
  10. La Chance de Sébastien, 2000[19].
  11. Les Choix de Charlotte, 2001.
  12. Jojo au pensionnat, 2002.
  13. Une pagaille de Dieu le Père, 2003.
  14. La Ballade des quatre saisons, 2004.
  15. Une fiancée pour papa, 2005[3].
  16. Jojo vétérinaire, 2006. Prix des lecteurs jeunesse 2007 au festival de Vaison-la-Romaine[6].
  17. Confisqué !, 2008.
  18. Mamy Blues, scénario de Sergio Salma, 2010.
  1. Mademoiselle Louise, Casterman, 1993. Réédition Dupuis sous le titre « Un papa cadeau », 2007.
  2. Cher Petit Trésor[21], Casterman, 1997. Réédition Dupuis, 2007.
  3. Une gamine en or, Dupuis, coll. « Punaise », 2007.
  4. Cash-cache, Dupuis, coll. « Punaise », 2009.
  • Le Commissaire Martin : Le Sourire du commissaire, Point Image, coll. « Monde cruel », 1995.
  • Intégrale Jojo, Dupuis :
  1. 1983-1991, 2017.
  2. 1991-1998, 2018.
  3. 1999-2003, 2019.
  4. 2003-2010, 2020.

Collectifs modifier

Artbooks modifier

Para BD modifier

À l'occasion, André Geerts réalise des calendriers pour la Fédération des Scouts catholiques, des portfolios, ex-libris, marque-pages, cartes ou cartons, plaque émaillée, puzzles, étiquettes de bière ou de vin et commet quelques rares travaux publicitaires[34].

Réception modifier

 
Fresque murale Jojo à Bruxelles

Prix et distinctions modifier

André Geerts a reçu une vingtaine de prix, dont :

Hommages modifier

Frédéric Niffle et les auteurs lui rendent hommage dans Spirou no 3778 du [36].

Postérité modifier

La fresque murale Jojo qui trône rue un pignon du 41 rue Pieremans dans le quartier des Marolles à Bruxelles est inaugurée en septembre 1996 et couvre une superficie de 56 m2. La réalisation de cette œuvre est due à G. Oreopoulos et D. Vandegeerde d'Art Mural asbl[37].

Selon Patrick Gaumer, André Geerts renouvelle la bande dessinée jeunesse au travers d'une grande sensibilité et signe une œuvre pleine de tendresse[38].

Notes et références modifier

  1. a b et c Dictionnaire mondial de la bande dessinée 2010, p. 358
  2. Expo Jojo en balade à Rouge-Cloître.
  3. a et b Geerts : « La maman de Jojo est absente.
  4. a b c d et e André Geerts : j'ai envie d'avoir un papa.
  5. a b c d e et f Souvenir d'André Geerts.
  6. a b c d e f g h i et j Didier Pasamonik, « André Geerts ou la nostalgie de l’enfance », ActuaBD, .
  7. Bernard Coulange, « Geerts André dans Aïe », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  8. Bernard Coulange, « Geerts André dans Spirou », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  9. Dictionnaire de la bande dessinée, p. 624.
  10. Bernard Coulange, « Geerts André dans Pif », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  11. Nicolas Anspach, « Disparition d'André Geerts », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Nicolas Anspach, « Le blues de Mamy et des amis de "Jojo" », ActuaBD, .
  13. a et b E. Flandin, « Les chroniques BD Gest' L'Arbre des deux printemps », BD Gest', .
  14. (en) Bas Schuddeboom, « André Geerts (18 December 1955 - 27 July 2010, Belgium) », sur Lambiek, (consulté le ).
  15. (en) « Natacheries », sur lastdodo.fr (consulté le ).
  16. « Gens de la lune », sur BD Gest' (consulté le ).
  17. « Zapping - bande dessinée - nouveautés - Monde cruel », La Lanterne,‎ , p. 16.
  18. Thierry Bellefroid, « "Jojo N° 9 : Le retour de Papa", par Geerts, chez Dupuis. », BDParadisio,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. Thierry Bellefroid, « « La chance de Sébastien », Jojo N° 10, par Geerts. Chez Dupuis. », BDParadisio,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Jean-Claude De la Royère, « oral », Les Cahiers de la BD, no 89,‎ , p. 11.
  21. Luc Dangoisse, « A-do-ra-ble ! Et même délicieux », La Lanterne,‎ .
  22. « Le trombone Illustré », sur BD Gest' (consulté le ).
  23. « Spirou Album+ n°5 », sur BD Gest' (consulté le ).
  24. « Baston 5 La ballade des baffes », sur BD Gest' (consulté le ).
  25. « 20 couvertures pour Spirou et Fantasio », sur BD Gest' (consulté le ).
  26. « Le Retour de la bande à Renaud », sur BD Gest' (consulté le ).
  27. « Animaux a(d)mis », sur BD Gest' (consulté le ).
  28. « La B.D. du défi », sur BD Gest' (consulté le ).
  29. Thierry Bellefroid, « « L'arbre des deux printemps », par Rudi Miel, Will & Co. Dans la collection Signé des éditions du Lombard. », BDParadisio,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. « Tome 1 », sur BD Gest' (consulté le ).
  31. « Bruxelles - 20 ans / 20 auteurs », sur BD Gest' (consulté le )
  32. « HS3 - Les Trésors de Jojo », sur BD Gest' (consulté le )
  33. « André Geerts - Les Trésors de Jojo », sur surlapointedupinceau.be (consulté le )
  34. « Geerts, André - Le Para-BD », sur BD Gest' (consulté le ).
  35. Nicolas Anspach, « Alain Mauricet, Prix de la ville d’Andenne qui rend également hommage à André Geerts », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. « Spirou rend hommage à André Geerts », Spirou, Dupuis, no 3778,‎ .
  37. Jojo égaie un pignon des Marolles.
  38. Dictionnaire mondial de la bande dessinée 2010, p. 359.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Périodiques modifier

  • André Geerts (interviewé par Rodolphe), « André Geerts : j'ai envie d'avoir un papa », La Lettre - L'officiel de la bande dessinée, Dargaud, no 21,‎ janvier - février 1995, p. 14-15
  • « Spirou rend hommage à André Geerts », Spirou, Dupuis, no 3778,‎
  • Louis Cance, « Remember Geerts », Hop !, AEMEGBD, no 128,‎ , p. 48 (ISSN 0768-9357)

Articles modifier

  • Robert Rouyet, « Pauvre petite fille riche, une nouvelle héroïne fondante comme un bonbon rose », Le Soir,‎ (lire en ligne  )
  • François Robert et René Breny, « Jojo égaie un pignon des Marolles », Le Soir,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  • L. B., « Jojo veut percer le mystère Violaine », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne)
  • Olivier Van Vaerenbergh, « La Deux De la BD au dessin animé «Jojo», rien que pour les enfants », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Daniel Couvreur, « Geerts : « La maman de Jojo est absente » », Le Soir,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  • Laurent Turpin, « L’Envers des planches : André Geerts », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • André Geerts (Nicolas Anspach), « Jojo est une BD qui parle doucement », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • « Le petit monde de Jojo est en deuil », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Liliane Schraûwen, « Souvenir d'André Geerts », lilianeschrauwen.be,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Alain Lorfèvre, « Cases posthumes », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne)
  • Henri Filippini, « « Jojo : intégrale » T2 : quatre pépites signées André Geerts… », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Henri Filippini, « Jojo, un p'tit gars trop discret », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Henri Filippini, « Mademoiselle Louise, une petite sœur riche pour Jojo », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • « Expo Jojo en balade à Rouge-Cloître », Rouge-Cloître,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Vidéos modifier

Liens externes modifier

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