Aloïs de Liechtenstein (1869-1955)

aristocrate autrichien
Aloïs de Liechtenstein
Description de cette image, également commentée ci-après
Le prince Aloïs de Liechtenstein en 1918.
Biographie
Titulature Prince de Liechtenstein
Dynastie Maison de Liechtenstein
Distinctions Chevalier de la Toison d'Or
Nom de naissance Aloys Gonzaga Maria Adolf
Naissance
Hollenegg (Autriche-Hongrie)
Décès (à 85 ans)
Château de Vaduz (Liechtenstein)
Sépulture Cathédrale Saint-Florin de Vaduz
Père Alfred de Liechtenstein
Mère Henriette de Liechtenstein
Conjoint Élisabeth de Habsbourg-Lorraine
Enfants François-Joseph II
Marie-Thérèse de Liechtenstein
Charles-Alfred de Liechtenstein
Georges de Liechtenstein
Ulric de Liechtenstein
Marie-Henriette de Liechtenstein
Aloïs de Liechtenstein
Henri de Liechtenstein

Aloïs de Liechtenstein, né au château de Hollenegg, en Autriche-Hongrie, le et mort au château de Vaduz, Liechtenstein, le est un prince de la maison de Liechtenstein. Il est le père du prince souverain François-Joseph II.

Biographie modifier

Famille modifier

Alois de Liechtenstein est le second fils d'Alfred de Liechtenstein et d'Henriette de Liechtenstein, cousins germains mariés en 1865[1]. Il est seigneur fidéicommissaire de Gross-Ullersdorff (Moravie), membre héréditaire de la Chambre des seigneurs d'Autriche et lieutenant-colonel de réserve de l'armée austro-hongroise[1].

Il a neuf frères et sœurs : 1) Franziska (1866-1939), 2) Franz de Paula (1868-1929), 3) Julia (1868-1868), 4) Maria Theresia (1871-1964), 5) Johannes (1873-1959), 6) Alfred Roman (1875-1930), 7) Heinrich (1877-1915), 8) Karl (1878-1955) et 9) Georg Hartmann (1880-1931).

Formation et carrière modifier

Né en 1869, Aloïs est élevé à Vienne, à l'instar des princes de sa famille. Il suit ses études primaires et secondaires au Schottengymnasium, établissement catholique prestigieux de la capitale austro-hongroise. Il est décrit comme un étudiant calme et studieux[2]. Il poursuit sa formation dans l'armée autrichienne dans l'unité des Uhlans Impériaux et Royaux, une division de la cavalerie. Il sert comme capitaine et plus tard comme lieutenant-colonel en Slovénie et en Hongrie, continuant pendant la Première Guerre mondiale, où il gagne le respect de ses troupes[2].

Mariage et descendance modifier

 
Aloïs de Liechtenstein et sa femme Élisabeth. Sport & Salon, Vienne, 25 avril 1903.

Après des fiançailles annoncées le , au château de Laxenbourg, l'un des palais d'été de la famille impériale autrichienne[2], Alois épouse le , à l'église des Augustins de Vienne, l'archiduchesse Élisabeth de Habsbourg-Lorraine (1878-1960), fille du défunt archiduc Charles-Louis d'Autriche et de Marie-Thérèse de Bragance, et donc sœur de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche, nièce de l'empereur François-Joseph Ier et tante du futur Charles Ier d'Autriche[1].

De cette union naissent huit enfants[3] :

Le couple princier a passé la majeure partie de sa vie conjugale à élever sa famille dans leurs domaines en Hongrie, en Autriche et dans ce qui est maintenant la République tchèque, notamment au château de Frauenthal, à celui de Gross-Ullersdorf et au château de Székesfehérvár.

Renonciation à la souveraineté modifier

Après la Première Guerre mondiale, Aloïs et Élisabeth ont apporté une aide financière à leurs parents Habsbourg laissés dans la misère par le conflit. En 1923, la famille princière avait subi une diminution significative de ses possessions tchécoslovaques. De plus, les lois successorales impliquaient que la famille ferait face à une longue série d'impôts sur les successions. Le prince au pouvoir Johann II avait 82 ans, son frère et héritier direct Franz avait 69 ans, et le prochain héritier, Franz de Paula (le frère aîné d'Aloïs), avait 65 ans. Alois, 53 ans, était troisième dans l'ordre successoral. La probabilité de quatre morts rapides des chefs de la famille aurait mis les fortunes princières sous une pression financière supplémentaire[2].

Pour cette raison, le , concomitamment avec son frère aîné, le prince Franz (1868-1929), le prince Alois renonce anticipativement à ses droits à la succession au trône de la principauté de Liechtenstein, en faveur de son fils aîné François-Joseph II[4],[1]. Le , à la mort de François Ier de Liechtenstein, c'est donc François-Joseph II de Liechtenstein qui devient prince souverain de la principauté.

Mort et funérailles modifier

À partir de 1944, Aloïs et Élisabeth résident à Vaduz. À la fin de l'hiver 1955, Aloïs souffre d'influenza et, après une brève amélioration de son état, le , Aloïs de Liechtenstein meurt, à l'âge de 85 ans, au château de Vaduz[1]. Le , il est inhumé dans la cathédrale Saint-Florin de Vaduz[1].

Ascendance modifier

( Source [5]:)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Jean Ier de Liechtenstein
 
 
 
 
 
 
 
4. Franz Joachim de Liechtenstein
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Josepha de Fürstenberg-Weitra
 
 
 
 
 
 
 
2. Alfred de Liechtenstein
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Alfred Wojciech Potocki
 
 
 
 
 
 
 
5. Ewa Józefina Potocka
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Józefina Maria Czartoryska
 
 
 
 
 
 
 
1. Aloïs de Liechtenstein
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12=8. Jean Ier de Liechtenstein
 
 
 
 
 
 
 
6. Aloïs II
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13=9. Josepha de Fürstenberg-Weitra
 
 
 
 
 
 
 
3. Henriette de Liechtenstein
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Franz de Paula Joseph Kinsky von Wchinitz und Tettau
 
 
 
 
 
 
 
7. Franziska Kinsky von Wchinitz und Tettau
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Thérèse von Wrbna und Freudenthal
 
 
 
 
 
 

Honneurs modifier

Aloïs de Liechtenstein est :

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g Énache 1999, p. 61.
  2. a b c et d (en) « Hereditary Prince Alois of Liechtenstein », sur Luxarazzi.com (consulté le ).
  3. Énache 1999, p. 61-65.
  4. Le prince régnant Jean II en informe le gouvernement par lettre manuscrite datée du  : (de) http://www.fuerstundvolk.li/fuv/fuv.do?site=421172c26f221000996d610c1957690b.
  5. Jiri Louda et Michael Maclagan, Les dynasties d'Europe : Héraldique et généalogie des familles impériales et royales, Bordas, , 308 p. (ISBN 978-2040128739), p. 111.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8).  

Liens externes modifier