Désert des Agriates

aire protégée de France
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Désert des Agriates
Paysage du désert des Agriate
Géographie
Pays
Coordonnées
Superficie
57,9 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Administration
Type
Catégorie UICN
IV (aire de gestion des habitats ou des espèces)
WDPA
Administration
Carte

L'Agriate ou désert des Agiates est un territoire de Corse implanté entre les microrégions de Balagne[1] à l'ouest et du Nebbio[2] à l'est.

Vue satellite des Agriate.
Fondation d'habitation datant du Néolithique. 5000 ans BP. A cima di Suarella

Le site doit son nom à son utilisation passée. Agriate vient du latin Ager à savoir « agriculture ». En effet, il y a eu peu encore (milieu du XXe siècle), ces terres agraires figuraient un riche grenier pour les populations locales[3]. Ainsi, hâtivement qualifiées de « désert »[4] par les touristes britanniques à la Belle Époque[5], ces terres ont été nourricières pendant des siècles. Discrète, l’eau est bien présente. Trente-deux sources et vingt-sept fontaines s'y cachent. Douze cours d’eau, hormis les grands fleuves, présentent un régime torrentiel et se trouvent régulièrement en assec.

Le terme de « Désert » est apparu après la guerre de 1914-1918. Lors, la population corse a perdu nombre de ses jeunes hommes et ces terres agraires se sont trouvées, ainsi, peu à peu désertées.

Géographie modifier

 
L'Ostriconi, limite occidentale de l'Agriate.

Situation modifier

L'Agriate est un territoire bordé au sud par un massif montagneux, A Serra di Tenda, au nord par la mer Méditerranée, à l'ouest par la Balagne, à l'est par le Nebbio.

Ce territoire se partage d'ouest en est, entre les communes de Palasca, San Gavinu di Tenda, Santu Petru di Tenda et San Fiurenzu/Saint-Florent. Le seul lieu habité est le hameau épars de Casta qui s'étire le long de la RD 81 : l'ancienne route royale ouverte en 1852.

Certains guides touristiques présentent le territoire comme un désert, ce qui est faux. L’Agriate constitue un important réservoir de biodiversité, de nombreuses espèces rares y ont élu domicile. Quarante ans d’études et de littérature scientifique reconnaissent la naturalité, la richesse, la variété qui s’expriment dans l'Agriate[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12],[13],[14],[15],[16],[17],[18],[19],[20],[21],[22],[23],[24],[25],[26],[27].

Sa reconnaissance écologique a d’ailleurs donné lieu à une volonté de protection déclinée par le biais d’outils à vocations variées de portées européenne, nationale ou régionale (zone Natura 2000, Parc naturel marin du Capicorsu-Agriate, Cinq Znieff (type 1 et 2)[28], réserve de chasse et de faune sauvage d'Ifana (1121 ha)[29], site inscrit (l'ensemble du territoire le 24 juin 1974), site classé (Ostriconi ; classements des 8 juin 1988 et 22 septembre 2003), arrêtés de protection de biotope, sanctuaire Pélagos[30], propriété du Conservatoire du littoral.

Géologie et relief modifier

D'une superficie d'environ 15 000 ha, quatre principaux points de repères géomorphologiques délimitent l'Agriate :

La Cima d'Ifana (479 m) s'impose comme le culmen du site. Cependant, le Monte Genova (421 m), avec sa forte pente (conséquence d’un processus géologique de l’ère tertiaire qui comprima le granite hercynien des Agriate en un gneiss particulièrement résistant) déploie une solide silhouette. C'est là, sans doute, le mont le plus remarquable du site.

La rivière Liscu et le Monte Genova permettent d'identifier deux parties, à peu près égales.

  • Le secteur occidental

Un chaînon secondaire, indépendant de l'axe principal du massif de Tenda, délimite une région bien individualisée et non visible depuis la route départementale 81. Les rhyolites et les tufs donnent des formes arrondies au relief de la montagne s'étendant de la Cima d'Ifana jusqu'à a Bocca di Sordali (198 m)[31]. Le secteur le plus occidental est classé (classements 8 juin 1988 et 22 septembre 2003), à ce titre il est protégé.

  • Le secteur oriental

Le secteur oriental moins accidenté, composé de roches anciennes granitiques, présente des parties plus planes, aujourd'hui encore cultivées par endroits avec des plantations de vigne en coteaux.

Dans les années 1800, l'Agriate était considérée comme le grenier à blé de la Corse.

À l'est où se situe le champ de tir de Casta, un petit chaînon indépendant comporte le monte Rivincu (356 m). La zone comporte deux dolmens dont l'un : a Casa di l'Orcu (la maison de l'ogre) est classé MH. À ce titre, la zone est protégée.

Façade maritime
 
Rencontres insolites sur le parking desservant la plage.

Sa façade maritime est constituée d'une côte déchiquetée, comportant une série de caps et de plages de sable fin. Elle est baignée à l'est par le golfe de San Fiurenzu/Saint-Florent.
Elle est longée par un sentier du littoral, dit « sentier des douaniers ».Trois tours génoises aujourd'hui ruinées : les Tours de Mortella et Fornali à l'est et celle de l'Ostriconi [32] à l'ouest, ont été édifiées aux extrémités pour en assurer la surveillance. D'autres tours étaient projetées et pour certaines débutées le long de la côte entre la Punta di Paraghjola à l’ouest et la Punta Vechjaia (Patrimoniu) à l’est[33]. À l'Acciolu, on observe encore les ruines des magazini (magasins) qui témoignent des échanges commerciaux effectués depuis cette côte.

D'est en ouest, on rencontre :

  • la plage de la Roia (Saint-Florent) ;
  • l'anse de Fornali, sa tour paoline[34] et son phare ;
  • la Punta Mortella, sa tour génoise et son phare ;
  • l'îlot voisin de la Pignata ;
  • la plage de Loto partagée entre les communes de Saint-Florent et de SantuPetru di Tenda ;
  • la Punta di Curza la plus au nord ;
  • l'anse de Faghjula avec la plage de Saleccia ;
  • la Punta di Mignola ;
  • la plage de Trave ;
  • la Punta Nera ;
  • la plage de Ghignu ;
  • la Punta di Petra Alta avec la plage d'Alga Putrica ;
  • l'anse de Malfalcu, la base de sa tour et sa plage ;
  • la Punta di Malfacu ;
  • l'anse de l'Arghjaghju avect la marine d'Alga du nom du ruisseau éponyme (San Gavinu di Tenda) ;
  • la Punta di Solche ;
  • la baie de l'Acciolu avec une plage au fond de l'anse de Resica ;
  • la Punta di l'Acciolu (Palasca) ;
  • l'anse de Pinzuta ;
  • l'anse de Vana ;
  • la Punta di Paraghjola ;
  • l'anse de Peraiola avec la plage de l'Ostriconi.

Une zone marécageuse se situe entre la plage de Saleccia et la plage du Lotu : marais de Padulella, marais de Pardinela et marais de Cannuta. Elle se prolonge avec l'étang de Panecalellu (Saint-Florent) et l'étang de Lotu (Santu Petru di Tenda).

Hydrographie modifier

De nombreux ruisseaux s'écoulent dans l'Agriate ; d'est en ouest, les principaux sont :

  • le fiume Buggiu, long de 10,1 km[35], alimenté par le ruisseau de Valdolese[36], long de 2,3 km ;
  • le fiume Santu long de 9,9 km est le nom du ruisseau de Monticellu en aval[37] ;
  • le ruisseau de Panecalellu[38], qui verse dans l'étang éponyme, avant de se jeter en mer à la plage du lotu ;
  • le ruisseau de Niolincu[39] qui traverse le marais de Cannuta puis l'étang de Loto avant d'arriver à la mer au nord de la plage du même nom ;
  • le Liscu, 10,7 km qui termine sa course sur la plage de la Saleccia après avoir traversé le marais de Padulella ;
  • le ruisseau de Scalavita[40] ; il a son embouchure dans la petite cala di Scalavita, à l'ouest de la plage de Saleccia ;
  • le ruisseau de Toccone[41], long de 5 km ; il traverse l'étang de Ghignu avant son embouchure ;
  • le ruisseau de Scruchiella[42], long de 3 km ; il a son embouchure dans la cala di Malfacu ;
  • le ruisseau de l'Alga, 1,2 km[43] qui se jette dans l'anse éponyme (cala di l'Arghiaghju) ;
  • le ruisseau de Tettu[44], 6 km qui se jette dans la cala di l'Arghjaghju et sépare le littoral de Santu Petru di Tenda et de San Gavinu di Tenda ;
  • le ruisseau de Sualelli[45], long de 6,7 km ; il a son embouchure dans la cala di Vana ;
  • le ruisseau de Tafonatu[46], long de 1,7 km ; il a son embouchure peu au nord de la plage de l'Ostriconi, au lieu-dit i magazini.

Climat et végétation modifier

L'Agriate a longtemps été une terre de culture et d'élevage. Les colonisateurs génois (1299-1778) firent de cette région leur grenier à blé et olives. Jusqu'au début du XXe siècle, outre les deux cultures historiques, on produisait figues, citrons et amandes.

La transhumance y était pratiquée ; on dénombrait encore une centaine de troupeaux de moutons ou brebis à la fin du XIXe siècle.

L'Agriate, dont l'étymologie du nom évoque des terres agraires, propices à la culture, sont aujourd'hui appelés abusivement "désert". Or, contrairement à l'image qu'on se fait d'un désert, la végétation locale, adaptée aux conditions climatiques locales, est bien présente. Elle est composée d'essences traditionnelles du maquis (arbousiers, bruyères, myrtes, cistes, lentisques, chênes verts, oliviers…) ainsi que de pins maritimes, réminiscence de plantations réalisées au milieu du XXe siècle.

Le climat se caractérise par des températures très élevées durant l'été pendant lequel souffle un vent sec et chaud. Les précipitations sont rares mais souvent à caractère orageux.

Accès modifier

La route D 81 traverse le territoire d'est en ouest, de Saint-Florent à la vallée de l'Ostriconi, où elle rejoint la Balanina (RT 30 ex RN 1197) au lieu-dit Petra Moneta, en passant par a bocca di Vezzu (col) à 311 mètres d'altitude. Comme dit précédemment, la route départementale 81 délimite le sud L'Agriate.

Outre le sentier du littoral qui suit la côte, quatre pistes permettent l'accès aux principaux sites maritimes de L'Agriate. Quelques pistes sauvages viennent également griffer le paysage, en toute illégalité.

De la route D 81 partent deux pistes[47], en direction du nord. La première, longue de 13 km, débute à a Bocca di Vezzu et mène à la crique de Malfalcu et à la plage de Ghignu. Cette piste peut être défoncée à la suite de fortes pluies.

La seconde part du lieu dit U Salone à Casta. Elle conduit, en 12 km, à la plage de Saleccia.

Une voie douce devrait bientôt voir le jour. Destinée aux piétons, vélo, chevaux, elle emprunte un ancien chemin communal qui démarre à Casta (U Salone) et abouti à Saleccia. Les travaux ont débuté en février 2021.

De la RT 30, au niveau de L'Ostriconi, part la piste de Terricce (bergeries San Gavinu di Tenda) qui aboutit en une dizaine de kilomètres à la Cala di l'Arghjaghju.

De San Fiurenzu/ Saint Florent, une piste mène à l'anse de Fornali et à Punta di Cepo.

Outre l'état des pistes, le principal risque à les emprunter demeure le risque incendie. Des panneaux de prévention et d'information sont en place à l'entrée de chacune des pistes. Ils préviennent les visiteurs du degré du risque incendie qui peut aller jusqu'à la fermeture des pistes.

Des navettes maritimes offrent l'accès aux plages du Lotu et de Saleccia au départ de San Fiurenzu/Saint-Florent.

Urbanisme modifier

Casta, village de la commune de Santu Petru di Tenda et seule localité du site, est traversée par la route D81. Des maisons et quelques rares commerces sont dispersés de part et d'autre de la route, sur près de quatre kilomètres. Au milieu, en bordure de route, se trouve la chapelle San Pancraziu bâtie en pierres de taille de granit blanc.

Au milieu du XXe siècle, une grande partie occidentale de l'Agriate, propriété des familles Casabianca (ex-propriétaire de la société Casanis à Bastia) et Rothschild, était convoitée pour y développer le tourisme. Un projet de 1 000 lits avait été étudié aux abords de la marina de Malfalcu. Des pistes avaient commencé à être aménagées sur le territoire. C'était sans compter sur le Conservatoire du littoral qui a patiemment racheté l'ensemble des côtes de ce territoire, protégeant ainsi plus de 5600 hectares et 37 km de côtes.

Histoire modifier

 
Pagliaghju (en français « pailler »)

Préhistoire modifier

Le site a été occupé depuis le Néolithique, en témoignent les fouilles archéologiques et les dolmens du Monte Rivincu, présents sur l'ancien terrain militaire de Casta-nord.

En 1893, Adrien de Mortillet fait état du passé de l’Agriate au Néolithique. Dans un rapport, portant sur les monuments mégalithiques de la Corse, il pointe la présence de quatre dolmens à Casta, dans le voisinage du Monte Rivincu. Parmi eux : A Casa di l’orcu et a Casa di l’orca (la maison de l’ogre, la maison de l’ogresse). Deux dolmens, connu des habitants et qui, dans l’imaginaire populaire, sont perçus comme l’antre de géants détenteurs de secrets et faiseurs de magie.

Les mentions d’Adrien de Mortillet restent imprécises. À l’exception de la description du dolmen a Casa di l’orcu[48],[49] qui est également le mieux conservé et qui figure sur la liste des Monuments historiques classés sous le nom de “dolmen du Monte Rivinco depuis 1889.

Il faudra cependant attendre plus d’un siècle pour que des fouilles soient entreprises . À partir de 1995 l’archéologue Franck Leandri et son équipe  travailleront douze ans sur le secteur du Monte Rivincu et sur celui de a Cima di Suarella. Des vestiges se trouvent au sommet et au pied d’une colline culminant à près de 356 mètres et dominant tant la plaine de Casta que le golfe de San Fiurenzu. Le site de fouille s’étend sur plus de 17 hectares.

Leurs recherches conduisent à faire basculer le début de l’histoire du Néolithique en Corse de deux mille ans en arrière[50],[51],[52]. En effet, pendant très longtemps, les monuments funéraires mis au jour lors de différentes fouilles étaient attribués au 3e millénaire avant notre ère, comme leurs semblables des autres terres de l’Ouest méditerranéen. Mais la datation au carbone 14 va démontrer que, dans l’Agriate, ces architectures datent du 5e millénaire avant J.C ; en concordance avec la chronologie du mégalithisme dans la zone atlantique de l’Europe.

Ces mégalithes apparaissent comme des points d’ancrage territoriaux. Leur localisation topographique leur confère une valeur symbolique. Ils illustrent également le besoin des populations de revenir sur les mêmes lieux de culte pour y célébrer leurs morts, cristallisant ainsi l’unité de la communauté.

À quelques centaines de mètres plus au sud, à a Cima di Suarella (180 m d’altitude), ils découvrent d’autres structures d’habitat quadrangulaire, contemporaines des structures voisines. Ce sont les vestiges d’un village antique datant de 7 000 ans. L’ampleur de ces constructions rectangulaires est inédite en Méditerranée

Les informations issues de l’étude paléogéographique ainsi que de l’analyse du mobilier et des architectures plaident pour un espace organisé autour d’activités domestiques. L’impact de ces activités sur le milieu s’apparente à l’exploitation d’un territoire par une communauté villageoise. Les aménagements mégalithiques, coffres et dolmens, sont rattachables à cette occupation.

Moyen Âge modifier

De Mgr Agostino Giustiniani, nommé à l'évêché du Nebbiu, le 11 septembre 1514, une description de L'Agriate est donnée dans son Dialogo :

« Après la Mortella vient la plage de la Cavallata, le petit port, Peralto, la pointe de la Corsa, la plage de Saleccia avec un ruisseau, la pointe de la Mignola, la plage de Trave, la pointe de Giunepreto, la plage de Giugno, la pointe de Timoni, le petit port de Malfalco, la plage d'Alga, la pointe des Solche, la calangue des Suppe, la pointe de Lacciuolo, la calangue de Gueno, enfin la plage de la Porraggiola. De cet endroit à la Mortella, il y a environ vingt milles. Ce pays est appelé l'Agriata et se rattache au Nebbio, parce que l'église cathédrale de Nebbio et beaucoup d'autres paroisses de ce diocèse y perçoivent les dîmes. Sur la côte, comme dans l'intérieur des terres, l'Agriata est un pays complètement inhabité. Il y a beaucoup de terres à blé ou, comme disent les Corses, de prese, cultivées par les gens du Nebbio ou ceux du Cap-Corse. Les productions de l'Agriata sont très savoureuses ; le blé, la viande, les poissons même sont les plus exquis de toute la Corse. »

— Agostino Giustiniani, traduction de l'abbé Abbé Letteron in Histoire de la Corse Tome I, Description de la Corse - Bastia Imprimerie et librairie Ollagnier - 1890 p. 16

.

En 1584, l'île est touchée par la famine, toutes les ressources manquaient. « La cause unique, ou du moins la cause principale de la famine qui régna pendant ces tristes années, doit être attribuée à l'abandon qu'avaient fait, de leurs riches et opulents villages les habitants de la côte, lesquels, afin d'échapper aux attaques des barbares, s'étaient retirés pendant les guerres précédentes dans des montagnes arides et stériles »[53]. Ainsi, le village d'Agriata et une partie d'Ostriconi furent abandonnés.

Durant des siècles, avant de retourner à l'état sauvage vers la fin du XIXe siècle, l'Agriate ont constitué le « grenier à blé de la Corse ». La République de Gênes, faute d'un arrière-pays suffisamment développé, l'utilisait également pour cultiver de quoi nourrir sa population métropolitaine. Il fut longtemps exploité de juin à octobre par des cultivateurs venus, par mer sur de petites embarcations du Cap Corse (Nonza, Farinole, Centuri), ou de la Balagne. Ceux-ci restaient jusqu'aux moissons et s'en allaient après les défrichages, labours et semailles d'automne. Ils laissaient alors la place aux éleveurs de chèvres et de moutons, descendus des montagnes pour l'hiver. Au moment de leurs rencontres, les agriculteurs échangeaient leurs produits : du fromage contre du blé ou de l'huile.

Temps modernes modifier

Jusqu'au début du XXe siècle, on y cultivait encore le blé, les agrumes (cédrats, citrons, mandarines), l'olivier, le figuier… Cependant, l'écobuage et les incendies propagés par les vents forts ont eu raison de cette plaine fertile.

L'habitat humain a laissé de nombreuses traces dans le désert des Agriates. Pour se loger, les agriculteurs et éleveurs avaient construit des pagliaghji (en français « paillers»). Un pagliaghju est une cabane en pierre sèche, au toit arrondi ou en terrasse, qui servait d'habitation, de bergerie ou d'entrepôt pour le blé, le foin ou les outils. Ces abris contiennent une pièce unique fermée par une seule porte. Certains sont encore en bon état. D'autres ont été restaurés et aménagés en gîtes d'étape pour la location comme à Alga Putrica, à l'ouest de la plage du Guignu.

Époque contemporaine modifier

En 1958, L'Agriate fut envisagé comme site d'essais nucléaires [54].

À l'est de l'Agriate, le champ de tir de Casta, le long de la route D81, est toujours opérationnel et est utilisé par les militaires du 2e régiment étranger de parachutistes basé à Calvi. Deux dolmens se trouvent dans la partie nord du champ de tir, à 700 mètres à vol d'oiseau au sud-ouest du Monte Rivincu (356 m - Santu Petru di Tenda). Ces dolmens sont classés Monument historique[55].

Économie modifier

 
Route des vins à Casta

Les quelques commerces et établissements hôteliers et/ou de restauration se situent le long de la traversée routière de Casta. Sur tout le littoral de l'Agriate, Le seul commerce de restauration se situe à Saleccia.

La viticulture et l'agropastoralisme restent de nos jours encore les principales activités agricoles. Au nord de Casta, sont deux domaines viticoles, des exploitations de 35 ha de vigne chacune, situées dans le périmètre du Patrimonio (AOC). Les quelques fermes qui s'y trouvent sont desservies par une piste démarrant au nord de Casta. Un berger a été autorisé par le Conservatoire à exercer dans l'Agriate. Un deuxième devrait l'être prochainement.

Au lieu-dit Bartolacciu, il existe un petit barrage édifié sur le cours du ruisseau de Bartolacciu (celui-ci prend en aval successivement les noms de Piedi Calvi, de Monticellu, enfin de Fiume Santu.

Lieux et monuments modifier

Patrimoine naturel modifier

Conservatoire du littoral modifier

Agriate
France, Haute-Corse (2B), Désert des Agriates
Géographie
Pays
Collectivité territoriale
Coordonnées
Superficie
55,63 km2[56]
Administration
Type
Catégorie UICN
IV
WDPA
Création
1979
Administration
Localisation sur la carte de Corse
Localisation sur la carte de France
 
Vue de l'Agriate depuis Bocca di Vezzu

Depuis 1979, 5 532 hectares, représentant 37 kilomètres de côtes, ont été acquis par le Conservatoire du littoral dans l'Agriate. Environ 5 000 hectares sont propriété des quatre communes précitées. Le tiers restant (5 000 hectares) relève de la propriété privée. Le site fait l'objet de la fiche FR1100014 - Agriate[57].

Aujourd'hui, le Conservatoire assure donc la maîtrise foncière d'un tiers de ce vaste domaine terrestre et maritime. Il est le garant sur le long terme de la préservation des paysages et de l'évolution naturelle des sites.

À la suite de concertation, le Conservatoire et le Conseil général ont élaboré un projet de territoire et un plan d'aménagement soutenu financièrement par l'Office de l'Environnement de la Corse. La gestion du territoire a été confiée au Département ; aujourd'hui à la Collectivité de Corse. Elle doit assurer la surveillance, l'entretien, les petits travaux, l'accueil des publics, l'animation et la valorisation du territoire.

Depuis 2008[58] huit gardes départementaux du littoral assurent la gestion des terrains. Un de ces agents assure l'accueil aux refuges de Ghignu en été. Leurs missions sont nombreuses, entre autres l'entretien et le nettoyage des plages et des sentiers. En été, ils sont intégrés au dispositif de prévention des incendies ; ils préviennent les visiteurs de la fermeture de la piste de Saleccia les jours de risque exceptionnel. Agents commissionnés (ou dotés de pouvoirs) et assermentés pour la plupart, ils combattent des pratiques interdites par la loi comme le camping sauvage, l'allumage de feux et la circulation motorisée hors des voies ouvertes à cet effet ; ils peuvent dresser procès-verbal. Pour effectuer leurs missions, ils se déplacent à pied, à cheval, en 4x4 et en bateau.

Une maison des gardes existe à Saleccia. Il s'agit d'un ancien pagliaghju restauré par le Conservatoire.

Znieff modifier

L'Agriate compte quatre Znieff de type 1 et une Znieff de type 2 :

• Dunes, plage et zone humide de l'Ostriconi[59]

Znieff de type 1 • n°  940004143

Superficie : 372 ha • Propriété Conservatoire du littoral, Site classé

(loi 1930), arrêté préfectoral de Biotope, ZSC (directive Habitat).

Elle correspond à la zone d'embouchure de la rivière de l'Ostriconi et est composée principalement d'une grande plage à végétation éparse traversée par l'embouchure de l'Ostriconi, d'un petit étang communiquant avec l'embouchure de l'Ostriconi et d'un vaste complexe dunaire et de terrasses sableuses. .

• Bois de pins d'Alep de Punta di Curza[60].

Znieff de type 1 • n° 940004072

Superficie : 149 ha • Propriété Conservatoire du littoral, Site classé (loi 1930), arrêté préfectoral de Biotope, ZSC (directive Habitat).

Cette zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération couvrant 150 ha, est située sur le littoral de l'Agriate. Elle est composée de dunes à genévrier et de dunes boisées de pins (Saleccia) hautes de 4 à 5 mètres, d'un matorral (formation végétale méditerranéenne moins épaisse que le maquis) arborescent à olivier sauvage et d'un maquis bas à cistes.

• Embouchures du Fiume Santu et du Valdulese[61].

Znieff de type 1 • 940004074

Superficie : 79 ha • Propriété Conservatoire du littoral, Site classé loi 1930.La zone concerne les embouchures de deux petits fleuves à faible débit, serpentant entre deux massifs rocheux et formant de petits plans d'eau en arrière des plages littorales. Le milieu aquatique offre une richesse biologique de plus en plus rare dans ce type de zone humide de petite étendue


• Zone humide de Saleccia Lotu

Znieff de type 1 • n° 940004073

86 ha • Propriété Conservatoire du littoral, Site classé (loi 1930), arrêté préfectoral de Biotope, ZSC (directive Habitat).


• Désert des Agriate

• Znieff type 2 • n° 940004071 

Superficie : 11824 ha • Zone de préemption du Conservatoire du littoral • Site inscrit (loi 1930).


Natura 2000 Sites d'Intérêt Communautaire (Directive Habitat) modifier

En mer et sur terre, une grande partie de l'Agriate est protégée dans le cadre du réseau Natura 2000, au titre de la directive Habitat "Habitats, faune, flore". Ce SIC d'une superficie de 29 670 ha, est inscrit à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche FR9400570 - Agriate. Arrêté du 3 août 2011

Sur ces sites, les projets d'aménagements ou les activités humaines doivent être compatibles avec les objectifs de conservation des habitats qui ont justifié la désignation des sites.

Pour sa partie terrestre le site a validé son document d'objectif (Docob) le 8 juillet 2019. En mer, le site est inclus dans le Parcu naturale marinu di u Capicorsu Agriate (parc naturel marin Cap Corse/Agriate) lequel a adopté son plan de gestion le 8 juillet 2019. Il s'agit du plus grand parc marin de la métropole française. Créé en 2016, il protège plus de 6800 km2.

Arrêtés de protection de biotope modifier

• Des arrêtés de protection de biotope touchent les dunes et zones humides d’Ostriconi (100 ha) ainsi que l’étang de Cannuta (8 ha), sur la commune de Palasca.

• Un arrêté de protection de biotope marin concerne l’herbier de posidonie de la baie de San Fiurenzu (8 ha), devant la Roia.


Relief remarquable modifier

Au centre du site, le Monte Ghjenuva, inselberg de gneiss granitique environné de maquis, surplombe la plaine de l'est et les plages de Saleccia et du Lotu. Il est visible depuis la route de l'Agriate et des sommets du Capicorsu /Cap Corse. L'ascension, à partir d'une piste passant à son pied, est rude mais sans difficulté, sauf dans la partie supérieure[62]. Outre des taffoni, une arche méconnue, avec une ouverture de 5 à 6 m de haut est visible côté sud.

Dans son ouvrage (Les Agriates, 2001), Jean-Michel Casta en parle en ces termes :

« La solide silhouette du monte Ghjenuva n’a pas changé depuis le début de l’humanité. […] Malgré sa faible altitude – 420 mètres – le Monte Ghjenuva présente une forte pente, conséquence d’un processus géologique de l’ère tertiaire qui comprima le granite hercynien des Agriate en un gneiss particulièrement résistant. Cette roche aux nuances ocrées a cependant subi les assauts du temps : les arêtes vives contrastent avec les tafoni où s’engouffre le vent, sifflant et hurlant. Il faut préciser que les tempêtes sont ici fréquentes. Les rafales peuvent dépasser les 200 kilomètres à l’heure ! Ainsi, au cours des temps géologiques, à force de tourbillons, elles ont mitraillé et sculpté le roc de formes fantasmagoriques. » l

Patrimoine architectural modifier

Tour de la Mortella modifier

La tour a été édifiée en 1553 et fortifiée en 1554, pendant la guerre de Corse, par l'amiral Andrea Doria (en 1553, les Français se battent toujours pour la conquête de l’île. Ils pensent pouvoir mettre à profit la révolte des Corses contre Gênes ; révolte conduite par Sampiero Corsu. En novembre, ils envahissent San Fiurenzu).

La tour de la Mortella est inscrite monument historique[63] .

La tour possède une réputation mondiale et de nombreuses Martello Tower ont été construites à son exemple à travers le monde. Cette réputation démarre en 1794 où se joue l’épisode le plus intéressant de l’histoire de la Mortella alors que se déroule la guerre opposant Français et Corses, alliés aux Anglais.

En février, cette année-là, une escadre anglaise commandée par l’amiral Nelson mouille à Saleccia. Le 6 février, la tour (occupée par les Français) est assiégée par les troupes anglaises, pendant que deux vaisseaux la bombardent. Les trente-huit hommes de la garnison résistent. Les Anglais doivent se retirer au bout de trois heures. Leurs navires sont endommagés par les tirs d’artillerie venus de la tour. Il leur faudra encore deux jours de combats acharnés et de bombardements intensifs pour obtenir la reddition des Français. Pourtant la tour ne possédait que trois canons. La performance était si impressionnante que la Grande-Bretagne, et plus tard les États-Unis, ont construit des copies de cette petite fortification dans le monde entier. Jusqu’aux années 1860, le Royaume britannique va continuer de construire ce type de tours, présentes aujourd’hui dans l’ensemble de son ex-empire.

Une maquette en bois de la tour de la. Mortella est conservée dans les collections du National Maritime Museum et au musée d’artillerie à Londres. Le nom de la tour y est déformé en « Martello tower ».

Tour de l'Ostriconi modifier

 
Tour de Fornali

La tour de l'Ostriconi (ou de Paraghjola, ou de Vana), est une tour génoise rectangulaire (6 m x 7 m) située au nord des ruines de i magazini, et de la plage de l'Ostriconi, dominant la punta di Paraghjola. Cette tour génoise faisait partie d'un dispositif de défense de l'Agriate et de Saint-Florent, mis en place par les Génois dès le XVIe siècle.

Autres tours modifier

Au total, une dizaine de tours devaient être édifiées le long des côtes de l'Agriate et du golfe de Saint-Florent depuis la Punta di Paraghjola à l'ouest jusqu'à la Calanca di a Torre sous la Punta Vechjaia (Patrimoniu) à l'est[64]. Certaines ont été érigées (Ostriconi, Mortella, Fornali, Vechjaia) ; pour d'autres, seule la construction de la base avait débuté[65].

Corps de garde de Ceppo modifier

A la Punta di Cepu a été érigé, vers 1860, un corps de garde crénelé renforcé n° 2 pouvant héberger 40 hommes. Il servait de réduit à la batterie du Ceppo positionnée à côté. Il est aujourd'hui transformé en habitation.

Patrimoine culturel modifier

Dolmens du Mont-Rivincu modifier

Les deux dolmens du Monte Revincu datent du Néolithique. Ils se situent à près d'un kilomètre au sud-ouest de ce sommet de 356 m, au milieu de l'ancien terrain militaire et champ de tir de Casta-nord. Ils sont classés monument historique par la liste de 1889[55]).

Trois images d'avant 1905 du photographe Adrien de Mortillet sont dans la base Mérimée du ministère de la Culture[66],[67],[68].

Sentier des douaniers modifier

Jusqu'à la fin du siècle dernier, la côte faisait l'objet de surveillance maritime par des escouades, terme utilisé par les douaniers, qui sont paramilitaires, pour désigner des équipes de deux à trois agents en uniforme, qui partaient à pied depuis la brigade des douanes à Saint-Florent. D'où le nom de « sentier des douaniers ». Deux à trois jours sont nécessaires pour parcourir tout le littoral de l'Agriate.

Un poste abri douanier en pierre existait à mi-chemin, proche de la Punta Mignola. Aujourd'hui il est effacé des cartes, tout comme il n'existe plus de brigade des douanes à Saint-Florent.

De nos jours, dénommé « Sentier littoral », l'itinéraire est emprunté par nombre de randonneurs, certains trouvant à se reposer dans les pagliaghji (les refuges de Ghignu)[69] aménagés à Alga Putrica et au camping de Saleccia.

Galerie modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Le romancier Pierre Benoit (L'Atlantide, Kœnigsmark) contribua à faire connaître cette région par son roman Les Agriates paru en 1950.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

  1. Commune de Palasca.
  2. Communes de Saint-Florent, San Gavinu di Tenda et Santu Petru di Tenda.
  3. Julian Mattei, « Corse : les Agriates, un coin de paradis pas si désert », sur Le Point, (consulté le )
  4. Les cartes de l'IGN utilisent toujours cette appellation conjointement à Agriate.
  5. https://www.corse.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2-02-Agriate.pdf
  6. A. Eynaudi, Life Linda. Rapport d’avancement technique. Période 11/03 - 10/04, WWF-France,
  7. Guilhan Paradis, Carole Piazza, Difficultés pour établir une typologie de la végétation des sites sableux et graveleux littoraux d'une île méditerranéenne au relief varié, la Corse. Colloques phytosociologiques XXIII, 37th IAVS Symposium "Large area vegetation surveys"., 19-23 sept. 1994, Bailleul, Colloques phytosociologiques XXIII, 37th IAVS Symposium "Large area vegetation surveys", , p. 617-642
  8. Carole Piazza, Guilhan Paradis, Essai de présentation synthétique des groupements végétaux de la classe des Euphorbio-Ammophiletea du littoral de la Corse, Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest, , t. 28 : 119-158
  9. Carole Piazza, Guilhan Paradis, Essai de présentation synthétique des végétations chaméphytique et phanérophytique du littoral sableux et sablo-graveleux de la Corse (classes des Helichryso-Crucianelletea), Société botanique du Centre Ouest,
  10. Erwan L’Hostic, Cartographie informatique des habitats naturels des Agriate. Mémoire de DESS de l’Université de Corse, Agenc et SMA pour la Diren,
  11. F. Dhermain, D. Baril D, T. Ripoll, Suivi hivernal et recensement estival des Grands dauphins en Corse, Rapport du Gecem pour la Diren et l’OEC,
  12. M.C. Andrei-Ruiz, P. Valentini, S. Tamgna, Étude du statut en Corse de Papilio hospiton, espèce endémique et protégée inscrite à l’annexe 2 de la directive Habitats ; cas particulier de l’Agriate, Diren. OEC,
  13. P. Valentini., Étude du statut en Corse de Papilio hospiton dans les sites Natura 2000 Agriate, Università di Corsica,
  14. Gilles Faggio, Les chauves-souris des bergeries des Agriate : pour une gestion du patrimoine bâti et naturel, Syndicat mixte Agriate,
  15. Grégory Beuneux et coll. Groupe chiroptères corse, Les chauves-souris de l’Agriate : intérêt des bergeries et gestion conservatoire, Conservatoire du Littoral, 2005-2006
  16. Mission d’évaluation de l’impact des activités de chasse dans les Agriate : état des lieux et diagnostic, ONCFS. Conservatoire du littoral,
  17. Guilhan Paradis, Carole Piazza, Description phytosociologique et cartographique de la végétation dunaire du site de Ghignu, Société botanique Centre-ouest,
  18. Luc Blondel, Daniel Brunstein, Analyse morphodynamique de dix plages de Corse-du-Sud et des Agriate propriétés du Conservatoire de l’espace littoral, Bastia, Agenc,
  19. Gilles Faggio, Les oiseaux nicheurs de l’Ostriconi, Syndicat mixte Agriate, , 23 p.
  20. Guilhan Paradis. Carole Piazza, Contribution à l’étude de la végétation des dunes du site classé de l’Ostriconi, Bulletin Société botanique Centre-ouest,
  21. J. Gamisans, Compléments au prodrome de la flore corse. Annexe 2. La végétation de la Corse, Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève , , p. 19-114
  22. Isabelle Guyot, La conservation des plantes vasculaires rares sur les sites du Conservatoire du littoral en Corse, Bastia, Agenc - Parc naturel régional de Corse,
  23. Guilhem Paradis, Les formations à Juniperus phoenicea et à Juniperus oxycedrus subsp. macrocarpa sur le littoral de la Corse, Colloques Phytosociologiques XX, " Dynamique forestière ", Bailleul, 24-26 octobre 1991, , p. 345-358
  24. Guilhan Paradis, Carole Piazza, Corinne Lorenzoni, Chorologie et synécologie en Corse d'une endémique cyrno-sarde rare, Linaria flava subsp. sardoa (Scrophulariaceae). Estimation des menaces pesant sur elle, Acta Botanica Gallica,. Université de Corse., , p. 142 (7) : 795-810
  25. Document d’objectifs Parc marin « Agriate » ZSC n°FR9400570, Conservatoire du littoral,
  26. D. Rist. G. Beuneux. J-Y Courtois,, Recherche des territoires de chasse des Murins de Capaccini en Corse, Symbioses, , nouvelle série n° 25
  27. Gilles Faggio. Jean-Claude Thibault, Les oiseaux d’eau nicheurs des Agriate, BASTIA, Agenc., , 39 pages
  28. • Znieff de type 1 • n°  940004143 • Dunes, plages et zone humide de l’Ostriconi Superficie : 372 ha • Propriété Conservatoire du littoral, Site classé (loi 1930), arrêté préfectoral de Biotope, ZSC (directive Habitat). • Znieff de type 1 • n° 940004072 • Bois de pin d’Alep de punta di Curza Superficie : 149 ha • Propriété Conservatoire du littoral, Site classé (loi 1930), arrêté préfectoral de Biotope, ZSC (directive Habitat). • Znieff de type 1 • n° 940004073 • Zone humide de Saleccia Lotu 86 ha • Propriété Conservatoire du littoral, Site classé (loi 1930), arrêté préfectoral de Biotope, ZSC (directive Habitat). • Znieff de type 1 • 940004074 Embouchures du Fium’santu et du valdulese Superficie : 79 ha • Propriété Conservatoire du littoral, Site classé loi 1930. • Znieff type 2 • n° 940004071  Désert des Agriate Superficie : 11824 ha • Zone de préemption du Conservatoire du littoral • Site inscrit (loi 1930).
  29. La réserve de chasse d'Ifana s’étend sur 1121 ha sur les communes de San Gavinu et Santu Petru di Tenda. Elle se  situe  essentiellement sur des terrains du Conservatoire. Créée par arrêté ministériel du 9 janvier 1989, la réserve est gérée par la Fédération des chasseurs de Haute-Corse.
  30. « sanctuaire pélagos »
  31. ZNIEFF 940004071 Désert des Agriate sur le site de l'INPN
  32. Aussi appelée Tour de Vana ou tour de Paraghjola.
  33. A Malfalcu, Mignola, Saleccia, Curza et Vecchiaia.
  34. C'est Pasquale Paoli qui fit reconstruire cette tour en 1762.
  35. https://www.sandre.eaufrance.fr/geo/CoursEau_Carthage2017/Y7510500
  36. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Valdolese (Y7511080) » (consulté le )
  37. Sandre, « Fiche cours d'eau - Fiume Santu (Y7510520) » (consulté le )
  38. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Panecalellu (Y7511220) » (consulté le )
  39. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Niolincu (Y7511240) » (consulté le )
  40. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Scalavita (Y7521360) » (consulté le )
  41. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Toccone (Y7520540) » (consulté le )
  42. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Scruchiella (Y7521460) » (consulté le )
  43. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de l'Alga (Y7521600) » (consulté le )
  44. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Tettu (Y7520560) » (consulté le )
  45. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Sualelli (Y7520580) » (consulté le )
  46. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Tafonatu (Y7521720) » (consulté le )
  47. Accessibles à pied ou VTT sinon en 4x4.
  48. Dolmen du Monte Rivincu. Répertorié dans la base Mérimée, base de données sur le patrimoine architectural français du ministère de la Culture, sous la référence PA2B000037. Classement par liste de 1889. Propriété privée. Localisation Santu Petru di Tenda.
  49. Notice no du Mont-Rivinco, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  50. Cesari J. & Leandri F., 2010.Le mégalithisme de la Corse : aspects et problèmes. Actes du colloque Archéologie des rivages méditerranéens, Arles, 28-30 octobre 2009. Arles, éditions Errance. 
  51. Gilabert C., Leandri F. et al., Le site du Monte Rivincu : nouvelles données sur un village néolithique moyen du nord de la Corse Actes des 8e Rencontres méridionales de Préhistoire récente, Marseille, 7-8 novembre 2008 : Marges, frontières et transgressions - Actualité de la recherche, Bonnardin S., Perrin T., Sénépart I. et al. (dir.), Marseille, association Rencontres méridionales de Préhistoire récente.
  52. Leandri F. et al., 2007, Les chambres funéraires des Ve et IVe millénaires : le cas de la Corse Les cistes de Chamblandes et la place des coffres dans les pratiques funéraires du Néolithique moyen occidental, Actes du colloque de Lausanne - 12 et 13 mai 2006,  Cahiers d’archéologie romande 110, Lausanne, et Mémoires de la Société préhistorique française XLIII, Paris.
  53. Abbé Letteron in Histoire de la Corse Tome III, Chronique d'Anton Pietro Filippini - Bastia Imprimerie et librairie Ollagnier - 1890 p. 343
  54. Jean-Marc Régnault, « La France à la recherche de sites nucléaires (1957-1963) », Cahier du Centre d'études d'histoire de la défense, no 12 « Science, technologie et Défense. Stratégies autour de l’atome et de l’espace (1945-1998) »,‎ , p. 24-47 (ISBN 2-9515024-0-0, lire en ligne)
  55. a et b Notice no PA00099247, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  56. « Agriate », sur Conservatoire du littoral (consulté le )
  57. Agriate sur le site de l'INPN
  58. Bulletin du Conservatoire Agriate E nove Quoi de neuf ? - Décembre 2009
  59. ZNIEFF 940004143 - Dunes, plage et zone humide de l'Ostriconi sur le site de l’INPN.
  60. ZNIEFF 940004072 - Bois de pins d'Alep de Punta di Curza sur le site de l’INPN.
  61. ZNIEFF 940004074 - Embouchures du Fium'Santo et du Valdolese sur le site de l’INPN.
  62. Les randonneurs qui atteignent le sommet peuvent inscrire leurs impressions dans un carnet placé à l'intérieur d'une boîte métallique
  63. Notice no PA00099279, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  64. Ostriconi, Malfalcu, Mignola, Saleccia, Curza, Mortella, Fornali, Vecchiaia.
  65. La base de la tour de Malfalcu sur la pointe éponyme (Punta di Malfalcu) est visible.
  66. Notice no APMH00012308, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  67. Notice no APMH00012303, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  68. Notice no APMH00012304, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  69. http://www.agriate.org/fr/Contacts-07.html