Liste des tours génoises en Corse
Cette liste recense 84 tours génoises de Corse, soit 35 en Corse-du-Sud et 49 en Haute-Corse. Celles-ci sont présentées dans le sens horaire, en fonction de leur implantation, sur le littoral ou pas, depuis l'extrémité Nord de l'île. Sur les 120 tours génoises recensées en 1730, n'ont été retenues que les tours portées sur les cartes IGN, y compris celles qui sont aujourd'hui ruinées. 31 de ces tours sont inscrites à l'inventaire des monuments historiques et 2 sont classées : la tour de Sénèque à Luri et la tour de Poggio à Ersa.
Origine modifier
Il s'agit des tours de guet ou des maisons fortes construites principalement entre 1520 et 1630 durant l'occupation génoise ; cependant des édifices postérieurs comme la tour de Nonza (1757) ou celle de Castelluccio (v.1770), assimilées à des tours génoises, figurent dans cette liste.
Dans un rapport à son ministre faisant suite à la visite d'inspection qu'il fit en Corse, en automne 1839, durant deux mois, Prosper Mérimée, directeur des monuments historiques de France, a écrit :
« Le littoral de la Corse était défendu par des tours dont la construction ne remonte pas au-delà du XIVe siècle. Ces constructions ont eu lieu aux dépens des habitants, qui se sont imposés extraordinairement pour garantir leur littoral des incursions des pirates barbaresques. Le nombre de ces tours était de 85 au commencement du XVIIIe siècle. »
— Prosper Mérimée - Notes d'un voyage en Corse Note F. p. 195
Et de citer Canari[1], historien du XVIIe siècle, qui en avait fait la répartition de la manière suivante :
- - 15 sur la côte nord de l'île.
- - 34 sur la côte occidentale.
- - 6 sur la côte méridionale.
- - 30 sur la côte orientale
« La plupart datent des XVe et XVIe siècles et même du XVIIIe siècle. Sauf quelques détails insignifiants, toutes me semblent bâties sur le même modèle, ce qui indiquerait que leur érection aurait eu lieu par suite d'une mesure générale. Elles se composent d'une salle basse, ordinairement voûtée, servant de magasin ; d'un étage au-dessus, destiné à loger la garnison ; enfin, d'une plate-forme entourée de créneaux et quelquefois de mâchicoulis. Le magasin ou salle basse ne communique pas avec l'extérieur. On entre dans la tour par le premier étage, en montant un escalier oblique, souvent une échelle, et une fois qu'elle était retirée en dedans, une demi-douzaine d'hommes pouvait tenir tout un jour dans cette petite forteresse contre des centaines d'assaillants. »
— Prosper Mérimée - Notes d'un voyage en Corse p. 164-165
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Pour approfondir modifier
Bibliographie modifier
- Prosper Mérimée in Notes d'un voyage en Corse Fournier Jeune, libraire Paris 1840
Articles connexes modifier
Liens externes modifier
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Notes et références modifier
- Note de bas de page 195: Canari, descriptio Corsicæ, Mss.