Église Saint-Romain de Curzon

église à Curzon (Vendée)

L’église Saint-Romain est un édifice catholique français situé dans le bourg de Curzon, dans le département de la Vendée et la région des Pays-de-la-Loire.

Église Saint-Romain
L'église en .
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Style
Roman (crypte)
Construction
XIIIe siècle
Restauration
1873
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Classée au titre des Monuments historiques (crypte, 1875)
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Place de la Mairie
Coordonnées
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Sous son chœur, l’église abrite l’une des sept cryptes conservées dans le département. Celle-ci est classée au titre des Monuments historiques depuis 1875.

Histoire modifier

Église paroissiale dès son origine[1], l’édifice est dédié à Romain de Blaye[2],[3], évangélisateur des côtes du Poitou et de la Guyenne missionné par Martin de Tours au IVe siècle[3]. L’église Saint-Romain est placée sous ce vocable par les habitants de la paroisse car Romain est le patron des mariniers[3]. Un vitrail derrière l’autel (Saint Romain veillez sur nous) et une statue près de la chaire (Saint Romain), dans la nef, lui sont d’ailleurs consacrés.

Au Moyen Âge, l’évêque de Poitiers fait de Curzon le siège d’un archiprêtré[3]. Les personnalités placées à sa tête sont appelées « archiprêtres » puis « doyens »[4].

Le titulaire de la charge ecclésiastique est nommé par l’abbé de Saint-Michel-en-l’Herm puis par l’évêque de Luçon[1].

Comme une vingtaine d’autres dans le département, l’église Saint-Romain possède des vitraux patriotiques réalisés en 1938 par Luc Fournier[5].

Évolution de l’édifice modifier

L’église initiale est remplacée par une crypte au cours du XIe siècle[1].

Au XIIIe siècle, une nouvelle église est bâtie par-dessus le caveau, mais celle-ci est touchée par les nombreuses batailles organisées dans la région au XVIe siècle lors des guerres de religion[1].

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’édifice présente des risques d’écroulements au niveau de la voûte de la nef. L’église est presque totalement reconstruite en 1873 selon le projet de l’architecte départemental Victor Clair par la suite décrié compte tenu du résultat des travaux[6],[1]. La flèche du clocher est également élevée à cette époque[2].

La nef présente la particularité d’être légèrement décalée vers le nord vis-à-vis du reste de l’édifice.

Crypte modifier

Située sous le chœur de l’église, la crypte, de style roman et datée du début du XIe siècle[7], est partagée en trois nefs par deux rangs de colonnettes[2].

À la jonction de la nef et du chœur, une trappe donne sur un escalier raide qui aboutit à cette crypte par un espace de plan carré que prolonge une abside semi-circulaire éclairée d’une unique fenêtre. Quatre colonnettes dégagées au centre et dix engagées dans les murs supportent neuf voûtes d’arêtes. Les bases et les chapiteaux des colonnes du centre sont ornés de différentes sortes de motifs floraux et décoratifs.

Avec celles des églises Notre-Dame-des-AngesAngles), Saint-Pierre (aux Essarts), Notre-Dame-de-l’AssomptionFontenay), Saint-PhilbertNoirmoutier), Notre-Dame-de-l’AssomptionVouvant) ainsi la chapelle Saint-Vincent du château de Tiffauges, elle constitue l’une des sept seules cryptes conservées au XXIe siècle dans le département de la Vendée[8].

Protection modifier

En 1868, Victor-Auguste Loué, architecte-inspecteur départemental des Monuments historiques, introduit une demande de classement au titre des Monuments historiques accompagné d’un projet de restauration de l’église car la nef de celle-ci menace de s’effondrer[9]. Cependant, le devis de Loué au sujet de la réhabilitation de l’église est écarté par la municipalité en 1873 au profit d’un autre réduisant l’inscription à la seule crypte, qui est seule classée par liste en 1875[10],[11].

Culte modifier

Appartenant à la commune de Curzon[10], l’église est un lieu de culte catholique romain.

Du point de vue religieux, elle relève depuis le de la paroisse Saint-Jacques-du-Val-Graon, dans le doyenné de Talmont, au sein du diocèse de Luçon[12]. Avant cette date, elle se situe dans la paroisse Saint-Romain-de-Curzon.

Galerie de photos modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Michel Dillange, Histoire de la Vendée monumentale : De la Préhistoire à nos jours, La Crèche, Geste Éditions, , 217 p. (ISBN 978-2-84561-877-0).
  • Base Mérimée (notice no PA00110085), « Église », culture.gouv.fr,‎ 22 novembre 1993 (mise à jour le 13 octobre 2015) (lire en ligne, consulté le ).
  • Michel Dillange, Églises et abbayes romanes en Vendée, Marseille, Éditions Jeanne-Laffite, , 264 p. (ISBN 2-86276-074-9), p. 84-87.
  • Michel Dillange, « L’administration et la restauration des édifices anciens en Vendée au XIXe siècle », Annuaire de la Société d’émulation de la Vendée,‎ , p. 255-263.
  • Abbé Ferdinand Baudry, « Objets du Moyen-Âge découverts à Curzon : importance religieuse et féodale de cette localité au IXe et au XIIe siècle », Annuaire de la Société d’émulation de la Vendée,‎ , p. 143-164.
  • René Valette, « Inventaire historique et archéologique de la Vendée (suite) », Revue du Bas-Poitou, no 48,‎ , p. 39-43.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Baudry 1877, p. 150.
  2. a b et c Valette 1935, p. 43.
  3. a b c et d Baudry 1877, p. 147.
  4. Baudry 1877, p. 147-148.
  5. J. F., « Ces vitraux qui racontent l’enfer des tranchées », Ouest-France,‎ .
  6. Dillange 1979, p. 257.
  7. Dillange 2012, p. 55.
  8. Dillange 2012, p. 55-56.
  9. Dillange 1979, p. 256.
  10. a et b Base Mérimée 1993.
  11. Dillange 1979, p. 256-257.
  12. Diocèse de Luçon, Portrait de l’Église catholique en Vendée, La Roche-sur-Yon, Éditions Siloë, , 175 p. (ISBN 978-2-35429-001-6), p. 47-50.