Yucca

genre de plantes à fleurs
Yucca
Description de cette image, également commentée ci-après
Classification APG IV (2016)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Ordre Asparagales
Famille Asparagaceae
Sous-famille Agavoideae

Genre

Yucca
L., 1753[1]

Synonymes

  • Clistoyucca (Engelm.) Trel.[2]
  • Codonocrinum Willd. ex Schult. & Schult.f.[2]
  • Samuela Trel.[2]
  • Sarcoyucca (Trel.) Linding.[2]

Yucca est un genre de 40-50 espèces de plantes vivaces arbustives[Note 1] remarquables par leurs rosettes de feuilles dures, en forme d'épée, et par les grappes de fleurs blanches ou tirant sur le blanc. Les yuccas se rencontrent dans les régions chaudes et sèches de l'Amérique du Nord, de l'Amérique centrale, d'Europe du Sud et des Antilles. Ils sont utilisés comme plantes ornementales.

Le yucca demande une lumière vive tout au long de l'année et peut passer l'hiver au frais[3].

Étymologie modifier

Le mot yucca vient, via l'espagnol yuca, de la langue des Arawaks d'Haïti[4] et qui est un homonyme du mot tupi-guarani (Amérique du sud, Paraguay) désignant le manioc, qui est d'une toute autre famille botanique (le manioc est une dicotylédone, les yucca sont des monocotylédones).

Répartition et habitat modifier

Il pousse naturellement dans les zones à climat méditerranéen et à climat désertique du globe. Il s'adapte très bien aux zones au climat plus froid où il a été introduit.

Classification modifier

Ce genre a été décrit en 1753 par le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778).

En classification phylogénétique APG III (2009)[5] le genre Yucca est assigné à la famille des Asparagaceae alors qu'en classification classique de Cronquist (1981)[6] ce genre était traditionnellement assigné à la famille des Agavaceae.

Principales espèces modifier

Systématique selon J. Thiede (2020) modifier

Selon Joachim Thiede, le genre se structure comme suit[7] :

Utilisations modifier

Alimentation modifier

Ses fruits sont souvent comestibles comme ceux de Yucca filifera.

Légendes urbaines modifier

La présence d'araignées dans des yuccas est évoquée pour la première fois en Scandinavie et en Grande-Bretagne au début des années 1970. En France, l'histoire fait surface dans un journal lyonnais en 1986. Chaque fois, le récit est presque identique : l'arrosage du yucca provoque un bruissement des feuilles sans cesse plus fort, jusqu'au moment où des araignées émergent de la plante, les pompiers sont alors appelés pour détruire ces animaux[8],[9],[10]. Cette rumeur est infondée : les araignées ne pondent pas dans les arbres ou la végétation ; de toute façon, les araignées qui sortent de ces œufs sont tellement petites qu'elles n'attireraient en rien l'attention de quiconque. Au plus fort de la rumeur, en 1986, l'importation des yuccas a baissé de près de deux tiers[11].

La presse nationale avait fini par s'intéresser à cette rumeur et à s'en faire l'écho, non pour la colporter, mais, au contraire, pour la démystifier et l'analyser. Un sociologue avait très justement noté le caractère récurrent de certaines rumeurs stéréotypées, réapparaissant toutes les trois ou quatre décennies, sous une nouvelle forme : ainsi la rumeur de la « mygale dans le yucca » n'était qu'un nouvel avatar d'une ancienne rumeur selon laquelle on avait trouvé un serpent dissimulé dans un régime de bananes. Une vieille peur irrationnelle des végétaux exotiques importés[12].

Toponymes modifier

Ces plantes étant très répandues dans le sud-ouest des États-Unis, de nombreux lieux portent leur nom :

Yucca brevifolia est aussi appelé Joshua Tree. Il en existe une grande concentration au sud de la Californie dans le Joshua Tree National Park.

Yucca désert dans [Mother]

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Ce ne sont ni des arbustes ni des arbres véritables.

Références modifier

  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 25 septembre 2018
  2. a b c et d BioLib, consulté le 25 septembre 2018
  3. « Fiche de culture et d'entretien du yucca », sur Rustica.fr (consulté le )
  4. L. Guyot et P. Gibassier, Les noms des fleurs, PUF - Que sais-je ? , 1968.
  5. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 161, no 2,‎ , p. 105–121 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X) 
  6. (en) Arthur Cronquist, An Integrated System of Classification of Flowering Plants, New York, Columbia University Press, (ISBN 0-231-03880-1, OCLC 1136076363, lire en ligne) 
  7. , Furcraea, Berlin/Heidelberg, Springer, (ISBN 978-3-662-56484-4)
  8. Légendes urbaines: rumeurs d'aujourd'hui, Payot 1992, p. 283
  9. Peuples méditerranéens: Mediterranean peoples, Numéros 54 à 57 Éditions Anthropos., 1991, p. 223
  10. (de) L’araignée dans le Yucca, récits légendaires d’aujourd’hui, Beck, 1990
  11. Françoise Reumaux, La veuve noire. Message et transmission de la rumeur, Paris, Méridiens Klincksieck, 1996
  12. Paul Vacca, Hyper, ton univers impitoyable..., Paris, éd. Alternatives, 1994., entrée « Mygales (dans les yuccas) », p. 25-26.

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