Virecourt

commune française du département de Meurthe-et-Moselle

Virecourt
Virecourt
L'église Saint-Servan.
Blason de Virecourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes Meurthe, Mortagne, Moselle
(siège)
Maire
Mandat
Yves Thiébaut
2020-2026
Code postal 54290
Code commune 54585
Démographie
Gentilé Virecourtois [1]
Population
municipale
497 hab. (2021 en augmentation de 7,81 % par rapport à 2015)
Densité 98 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 27′ 46″ nord, 6° 19′ 14″ est
Altitude Min. 244 m
Max. 336 m
Superficie 5,06 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Virecourt
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Virecourt
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Voir sur la carte topographique de Meurthe-et-Moselle
Virecourt
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Virecourt
Liens
Site web virecourt.mairie54.fr

Virecourt est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Géographie modifier

Virecourt se situe sur la rive droite de la Moselle entre Bayon et Chamagne.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 914 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt à 23 km à vol d'oiseau[4], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Virecourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,4 %), terres arables (26,4 %), forêts (14,9 %), zones urbanisées (6,5 %), cultures permanentes (5,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Virecourt fut autrefois nommée Werecort, Vourecourt ou encore Woyrecourt.

Histoire modifier

Longtemps située sur la seule route longeant la Moselle (la route par Roville et Mangonville n'ayant été tracée que plus tard), Roville occupait une place de choix dans les échanges avec le Sud par Charmes.

1789-1790 : suppression de la féodalité puis des ordres réguliers et confiscation des biens du clergé.

Les Templiers et les Hospitaliers modifier

Son histoire est intimement liée à celle de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. À Virecourt se trouvait une commanderie (maison seigneuriale), la Commanderie de Virecourt[15], une chapelle, des granges et des étables ainsi qu'un colombier.

1203 : un clerc nommé Arnulphe et sa sœur Gesla de Nancy font don de leur alleu de Virecourt aux Templiers.

1311-1312 au concile de Vienne présidé par le pape Clément V, l'ordre du Temple est dissous et la plus grande partie de ses biens est donnée à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Virecourt passe ainsi des Templiers aux Hospitaliers.

Le commandeur était seul seigneur et haut-justicier dans le village. Cependant, en 1480, les habitants formèrent le projet de se donner au duché de Lorraine. Cette volonté d'indépendance fut sévèrement réprimée et pour que personne n'oublie, les commandeurs firent inscrire le procès-verbal de répression dans les papiers terriers.

1710 : après avoir été rattachée à la commanderie de Lorraine puis à celle de Saint-Jean-du-Vieil-Aître, Virecourt est érigée en commanderie particulière ; son premier commandeur nommé en 1723 est Jacques-François de Chambray.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Gérard Lamoise    
mars 2008 mars 2014 Vincent Grabowski    
avril 2013 2014 Alain Amet    
2014 En cours
(au 25 mai 2020)
Yves Thiébaut [16]
Réélu pour le mandat 2020-2026
   

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

En 2021, la commune comptait 497 habitants[Note 4], en augmentation de 7,81 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
139131173224248257295286287
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
318350312327376358324344336
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
329303318309301290277261309
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
285280393400453446434460464
2019 2021 - - - - - - -
491497-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Gare de Bayon.
  • Le « château », qui abrite actuellement la mairie et des logements locatifs. Importante ferme jusqu'au deuxième tiers du XIXe siècle (et déjà dotée de l'appellation de « château » sur les cartes postales de l'époque), l'édifice devient après la guerre de 1870 la propriété d'un optant, M. Coume, qui se lance dans la production de chicorées. Il transforme profondément l'immeuble, l'exhausse, l'agrandit, etc. Il recrée dans les salons et la salle-à-manger une "atmosphère" alsacienne : boiseries en sapin sombres, balustres, plafond boisé, cigogne sur les vitraux. Il agrémente le jardin d'une importante serre reliée à la maison par un jardin d'hiver. Celle-ci abritait palmiers et autres plantes exotiques.
    Après avoir été propriété de la ville de Nancy, les lieux sont rachetés par la municipalité de Virecourt qui y transfère le siège de la mairie au tout début des années 2000.
  • Église Saint-Servan : de dimensions modestes, l'église se compose d'une nef unique à trois travées ; la dernière, à fond plat, formant le cœur. La tour-clocher, peu élevée, empiète largement sur la première travée. Une chapelle, au nord, dédiée à saint Jean-Baptiste, ouvre complètement sur la travée du cœur. La clef de sa voûte en ogive est ornée d'un blason difficile à déchiffrer (dû à l'absence [?] de polychromie). Cette chapelle est un ajout des chevaliers de Malte qui agrandit de manière importante l'espace intérieur. La construction du premier édifice daterait de 999. La tour est romane. Le chevet date du XIIIe siècle. La nef a été remaniée au 16e. Cinq éléments remarquables sont à signaler :
    • Dans le cœur, placée à environ deux mètres du sol dans le mur de chevet, se trouve une remarquable niche ornée et grillagée gothique formant réserve eucharistique. La cavité est encadrée d'un ornement ogival agrémenté de choux frisés. Le fronton présente un motif sculpté important.
    • Toujours dans le cœur, sur le mur sud, se trouve un intéressant lavabo liturgique gothique.
    • La clef de voûte de la travée médiane porte une croix de Malte, rare témoignage actuel de la présence des Hospitaliers autrefois.
    • La tour-clocher est soutenue dans la première travée par une colonne romane dont le chapiteau est orné de deux têtes humaines sculptées. Une cavité creusée à hauteur de main accueille un bénitier.
    • L'église de Virecourt possédait autrefois un intéressant font baptismal aujourd'hui conservée au musée d'Épinal, réemploi tardif d'un autel gallo-romain. De forme presque cubique, celle-ci présentait, en ronde-bosse, sur chacune de ses faces, des groupes de figures.
      Il convient enfin de citer un chemin de croix exécuté en 1935 par Pierre-Dié Mallet [1].
  • Site de la Moselle Sauvage : Virecourt se trouve sur le site de la Moselle Sauvage qui s'étend de Chamagne à Tonnoy. Il s'agit de l'un des derniers tronçons de rivière à lit mobile du Nord-Est de la France, ce qui en fait un espace privilégié à l'échelle nationale. Depuis 2002, le conseil régional a été à l'initiative du classement de cette partie de la Moselle (entre Bayon et Charmes) en Réserve Naturelle Régionale, confortant l'intérêt patrimonial majeur de ce site (présence de castors sur la commune...).

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
De gueules à la croix de Malte d'argent entourée d’une cordelette de sable* mise en orle.
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sable sur gueules).
Adopté par la municipalité.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Virecourt et Mirecourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Inventaire-sommaire des Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, par Henri Lepage, série H, 1881, H. 3086 à 3119.
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.