Vieux Pont d'Orthez

pont français

Le Pont Vieux, situé sur la commune d'Orthez, dans le département français des Pyrénées-Atlantiques, est un pont fortifié du XIIIe siècle. Il est classé aux monuments historiques en 1875 et en 1942[2].

Pont Vieux d'Orthez
Image illustrative de l’article Vieux Pont d'Orthez
Géographie
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Commune Orthez
Coordonnées géographiques 43° 29′ 11″ N, 0° 46′ 37″ O
Fonction
Franchit Gave de Pau
Fonction Pont routier
Caractéristiques techniques
Type Pont fortifié
Portée principale 14,87 m
Hauteur libre 11 m
Matériau(x) Pierre
Construction
Construction XIIIe siècle
Historique
Protection Logo monument historique Classé MH (1875)
Logo monument historique Classé MH (1942)[1]
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Atlantiques)
Pont Vieux d'Orthez
Géolocalisation sur la carte : Aquitaine
(Voir situation sur carte : Aquitaine)
Pont Vieux d'Orthez
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pont Vieux d'Orthez

Présentation

modifier

Le Pont Vieux d'Orthez, enjambant le gave de Pau, date des XIIIe et XIVe siècles. Il permet de relier le centre-ville à son faubourg du Départ. Il se trouve sur la route vicomtale qui allait du pont de la Haderne, à Sault-de-Navailles, au pont d'Osserain, et menait à Roncevaux.

Il doit sa construction à Gaston VII de Béarn, au moment où il fait d'Orthez la capitale du Béarn et y transporte sa cour. Sur une pièce d'une demi-livre d'Orthez de 1274, on voit que le pont comportait à cette époque une seule travée avec deux tours placées de part et d'autre. Il est probable que le pont était prolongé par un tablier en bois.

On ignore à quel moment a été construit le pont dans son état actuel avec 4 travées maçonnées. Sa ressemblance avec le pont Valentré de Cahors peut faire remonter cet état du pont à Gaston Fébus.

En 1589, il n'y avait déjà plus qu'une tour. La partie supérieure de la tour avait disparu.

Le pont résiste à deux assauts importants :

  • en , les troupes huguenotes de Montgommery, après la bataille d'Orthez précipitèrent des prêtres dans le Gave par une ouverture - la fenêtre des prêtres - dans le parapet aval, au droit de la clé de la travée principal[3] ;
  • en , celles du duc de Wellington lancées derrière les troupes de Napoléon Bonaparte en retraite[4]. Le , 45 soldats de l'arrière-garde de l'armée du maréchal Soult retranchés dans la tour du pont résistèrent pendant une journée aux attaques de l'armée anglaise au cours de la bataille d'Orthez.

Cet assaut a entraîné la destruction de la totalité des parapets qui ont été reconstruits en élargissant le pont. La chaussée a été portée à 3,80 m de largeur entre parapets.

À l'origine, le pont était muni de deux tours, il est aujourd'hui remarquable par ses arches inégales et sa tour centrale fortifiée[4]. La tour a été restaurée suivant ses dispositions originelles en 1873. Le crénelage et la toiture sont modernes.

  • Longueur totale du pont entre les deux culées : 46 m
  • Ouverture de la grande travée : 14,87 m
  • Ouvertures des deux arches adjacentes : 7,10 m et 7,65 m

Notes et références

modifier
  1. « Vieux pont », notice no PA00084478, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Classement du Pont Vieux d'Orthez », notice no PA00084478, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 17 août 2012.
  3. Remarque : cette ouverture avait été faite pour permettre de vider les immondices dans le Gave de Pau.
  4. a et b Béarn des Gaves, dépliant édité par l'office de tourisme du Béarn des Gaves

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier
  • Marcel Prade, Les ponts monuments historiques, p. 302-33, Librairie ancienne Brissaud, Poitiers, 1988 (ISBN 2-902170-54-8) ; p. 431
  • Gabriel Andral, Orthez, p. 397-399, dans Congrès archéologique de France. 102e session. Bordeaux et Bayonne. 1939, Société française d'archéologie, Paris, 1941

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier