Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Titus Flavius Clemens

Titus Flavius Clemens est un homme politique romain ayant vécu au Ier siècle (né vers 50, mort en 95 à Rome), consul éponyme avec Domitien en 95.

Petit-neveu de l'empereur romain Vespasien, fils de Titus Flavius Sabinus, consul en 69, frère de Titus Flavius Sabinus, consul en 82 et petit-cousin des empereurs Titus et Domitien, il est principalement connu pour sa conversion au judaïsme ou au christianisme primitif, qui entraîne un conflit avec le pouvoir établi.

Éléments biographiques modifier

En 69, malgré la révolte des légions d'Orient et du Danube en faveur de Vespasien, Vitellius laisse en place son frère aîné Titus Flavius Sabinus II, qui est alors préfet de Rome depuis douze ans. Lorsque les partisans de Vitellius sont vaincus par Antonius Primus, Sabinus II négocie en décembre 69 l'abdication de Vitellius contre une retraite dorée en Campanie. Mais Vitellius, poussé par les prétoriens et la populace, renonce à cette abdication. Des échauffourées au forum entre prétoriens et vigiles poussent Flavius Sabinus à se réfugier dans la forteresse sur la colline du Capitole. Il est probable que Clemens et son frère Titus Flavius Sabinus ainsi que leur père Titus Flavius Sabinus III sont les liberi que le frère de Vespasien a réussi à amener dans le Capitole fin décembre 69, accompagné de Domitien, âgé alors de 18 ans[1],[2]. Mais les vitelliens donnent l'assaut et dans la confusion qui s'ensuit, le Capitole et le temple de Jupiter sont incendiés. Flavius Sabinus II fini « percé de coups et mis en pièces » et son cadavre est décapité, mutilé et traîné aux Gémonies[3],[4], mais les deux jeunes hommes parviennent à s'enfuir avec Flavius Sabinus III.

Il est possible que sa mère soit Arrecina Clementina, une sœur de Marcus Arrecinus Clemens et de Arrecina Tertulla[2]. Toutefois, ce nom n'est épigraphiquement attesté nulle part. Pour sa part, Clemens était marié à Flavia Domitilla[5], fille de la sœur de Titus et de Domitien[2],[6], appelée Domitilla la Jeune pour la distinguer des autres Flavia Domitilla, dont il est possible que le père ait été Quintus Petillius Cerialis Caesius Rufus[7].

Clemens et Flavia Domitilla ont eu sept enfants[8], dont deux des fils, quoique très jeunes, ont été ouvertement reconnus comme ses successeurs par Domitien[9], changeant leur nom, l'un en (T.Flavius) Vespasianus[10] et l'autre en (T.Flavius) Domitianus[11],[12]. Ils ont été élevées par Quintilien[13], probablement vers 90, on suppose que c'est pour cette raison que les ornamenta consularia lui ont été décernés[14],[12].

En 95, Clemens a été désigné consul éponyme avec l'empereur, probablement pour préparer ses fils à la succession[12]. Il exerce sa fonction du 1er janvier au 1er mai[12].

Cependant, Domitien « attend à peine que cet homme, d'une nullité abjecte (contemptissimae inertiae), soit sorti du consulat pour se défaire brusquement de lui sur le soupçon le plus frivole[15] ». L'historien romain Dion Cassius est plus explicite : si Flavius Clemens est exécuté et sa femme exilée dans l'île de Pandateria, c'est parce que Domitien « les accuse tous deux de ne pas adorer les Dieux[16]. » L'accusation « d'athéisme[12] » (« ne pas adorer les Dieux ») a souvent été utilisée à l'encontre de ceux qui tendent vers le judaïsme[17], mais a aussi souvent été utilisée à l'encontre des chrétiens qui refusaient de sacrifier aux Dieux païens.

Selon les sources classiques modifier

Clemens épouse Flavie Domitille, la petite-fille de Vespasien et donc nièce de Domitien. Ils ont deux fils, tous deux appelés Titus Flavius, nés vers 88 et 90, qui sont éduqués par Quintilien[18] et selon Suétone, dans la Vie des douze Césars, Domitien les a ouvertement reconnus, alors qu'ils sont très jeunes, comme ses successeurs, changeant leur nom, l'un en Vespasien et l'autre en Domitien.

Cependant, Domitien « attend à peine que cet homme, d'une nullité abjecte (contemptissimae inertiae), soit sorti du consulat pour se défaire brusquement de lui sur le soupçon le plus frivole[19] ». L'historien romain Dion Cassius est plus explicite : si Flavius Clemens est exécuté et sa femme exilée dans l'île de Pandateria, c'est parce qu'ils sont « athées, une accusation pour laquelle beaucoup de ceux qui tendent vers le judaïsme sont condamnés[20] ».

[21].

Sources modifier

Dans le christianisme modifier

Selon les Églises chrétiennes, c'est le christianisme qu'avait choisi Flavius Clemens et il est donc un saint et « martyr », fêté aussi par l'église orthodoxe grecque le 22 juin. Sa nièce Flavia Domitilla est aussi une sainte, vierge consacrée et martyre, arrêtée à la même époque que son oncle et exécutée au début du règne de Trajan, elle n'est pas la femme du consul appelée elle aussi Flavia Domitilla, mais qui n'est pas sa nièce et qui a seulement été exilée sur l'île de Pandateria, sans qu'elle soit exécutée par la suite, comme l'indique l'écrit de Dion Cassius[22].

Selon la tradition chrétienne antique modifier

Titus Flavius Clemens est un saint qui figure au Vetus Martyrologium Romanum à la date du 22 juin. Cette date n'est pas celle de sa mort, mais correspond au transfert des restes de son corps dans la Basilique du Latran[23] après sa construction au IVe siècle. Il y est rappelé que c'est un consul et on lui donne le titre de martyr[23]. Il est indiqué qu'il était « le frère de la Sainte Plautilla » et « l'oncle de la martyr et Vierge Flavia Domitilla » tous deux mis à mort par Domitien[23].

Le même type d'informations est donné dans de nombreuses autres sources chrétiennes. Ainsi, dans les « Actes des martyres de la vierge sainte Flavia Domitilla et des saints Nérée et Achillée », ces derniers, deux chambellans de la sainte Flavia Domitilla, fille de Plautilla, vont voir l'évêque Clément de Rome et pour se présenter à lui, ils disent: « nous savons que le consul Clément (Titus Flavius Clemens) était le frère de votre père. Or, sa sœur Plautilla nous avait pris à son service », ce qui indique que Titus Flavius Clemens, Plautilla et le père de l'évêque Clément étaient des demi-frères et demi-sœur[24]. Ces informations sont totalement compatibles avec ce qui figure dans le Martyrologe romain. Titus Flavius Clemens était donc un oncle de l'évêque Clément de Rome[note 1].

D'autre-part, dans les écrits pseudo-clémentins, Clément est le fils d'un personnage qui a atteint le rang sénatorial à l'époque de l'empereur Tibère (mort en mars 37), dont nous ne connaissons qu'un des trois noms du tria nomina : Faustinianus, abrévié en Faustinus dans les Homélies pseudo-clémentines[25]. On retrouve le même nom Faustinianus dans les Actes du martyr de saint Clément[26]ainsi que dans les traditions de l'église de Metz, dont le premier évêque aurait été un des oncles de l'évêque Clément de Rome, appelé Flavius Clemens (le tria nomina complet n'est pas connu)[27].

Dans la tradition chrétienne, la sainte et vierge et martyr Flavia Domitilla n'est pas la femme de T.Flavius Clemens, mais une de ses nièces. La femme du consul Clemens, elle aussi appelée Flavia Domitilla ayant été simplement exilée dans l'île de Pandateria, sans qu'elle soit exécuté par la suite, comme l'indique l'écrit de Dion Cassius[28].

Problèmes d'identification modifier

Identification avec l'évêque Clément de Rome modifier

S'appuyant sur des traditions chrétiennes dont les plus anciens témoins littéraires ne remontent pas avant le deuxième millénaire, certains critiques ont tenté de l'identifier avec l'évêque Clément de Rome. Ils sont aidés dans cette voie par les critiques qui estiment que dans la littérature clémentine, le futur évêque Clément est en fait identifié avec Titus Flavius Clemens.

Toutefois les deux saints chrétiens figurent au Vetus Martyrologium Romanum à des dates différentes. T. Flavius Clemens à la date du 22 juin[29], Clément de Rome le 23 novembre. T. Flavius Clemens est donné comme ayant été exécuté à Rome par ordre de Domitien dans des conditions compatibles avec ce qui est rapporté par Suétone et Dion Cassius (en 95), alors que Clément de Rome est exécuté par ordre de Trajan au début de son règne qui commence en 98, après qu'il ait été « relégué au delà du Pont-Euxin dans la solitude de Cherson[26] ». Selon la tradition, il serait mort noyé, après avoir été jeté dans la mer Noire avec une ancre accrochée au cou[26].

Cette identification s'appuie aussi sur une autre identification, celle de la sainte Flavia Domitilla avec la femme du consul T.Flavius Clemens qui s'appelle aussi Flavia Domitilla.

Une ou deux Flavia Domitilla exilées modifier

Les critiques se divisent pour savoir qui est la sainte Flavia Domitilla. Pour Eusèbe de Césarée qui cite un auteur païen appelé Bruttius[30],[31], ainsi que pour l'ensemble des sources chrétiennes antiques, la sainte Flavia Domitilla est une nièce du consul Titus Flavius Clemens, qui n'est pas la femme de ce consul et qui a été exécutée pour avoir voulu rester vierge consacrée à Dieu en refusant de se marier avec le fils du sénateur qui lui a été choisi comme mari. Toutefois pour une part non négligeable de la critique, Eusèbe se trompe. Il s'agirait en fait de la femme du consul qui selon Dion Cassius a été exilée alors que son mari a été exécuté. Les autres sources chrétiennes, notamment les Actes des martyrs qui datent du Ve siècle auraient d'après eux, simplement construit une légende à partir de cette confusion d'Eusèbe.

C'est ainsi ce que soutient Brian Jones pour montrer que, contrairement à ce que disait la tradition chrétienne, il n'y a pas eu de persécution de Domitien[32]. Pour lui, la femme de Flavius Clemens, mère de ses sept enfants, a été transformée en une nièce vierge, que les chrétiens ont ensuite revendiquée comme l'une des premières vierges martyrs[33]. Toutefois, le fait de savoir si deux Flavia Domitilla, proche des flaviens, l'une chrétienne à coup sûr, l'autre accusée « de ne pas honorer les Dieux » et de pratiquer des mœurs juives est différent de savoir si cette répression limitée et qui ne frappe que des proches de l'empereur peut être appelée « persécution ». Il y a d'ailleurs un quasi-consensus chez les historiens pour dire que — quelle que soit l'ampleur de cette répression — celle-ci n'était pas une mesure générale contre les chrétiens et ne peut donc être qualifiée de persécution.

Les critiques qui soutiennent cette identification estiment qu'Eusèbe de Césarée et Dion Cassius parlent de la même Flavia Domitilla[34]. Eusèbe se serait simplement trompé en indiquant qu'elle a été exilée dans l'île de Pontia, alors que Dion Cassius parle de l'île de Pandateria. Eusèbe aurait aussi omis de dire que cette Flavia Domitilla était la femme de Flavius Clemens dont il parle dans la même phrase[35].

Toutefois, la sainte Flavia Domitilla n'a pas du tout le même profil que la femme du consul Flavius Clemens. La première est une jeune fille vierge qui décide de rester vierge et de refuser de se marier pour être consacrée à Dieu, la seconde est une femme mûre qui a eu sept enfants[36], dont deux des fils ont été ouvertement reconnus comme ses successeurs par Domitien[2]. La première sera finalement exécutée à Terracina après son exil, au contraire, la femme de Titus Flavius Clemens est seulement exilée sur l'île de Pandateria et Dion Cassius précise bien que contrairement à son mari, elle n'a pas été tuée. La mère de la première s'appelle Plautilla, or on connaît le nom de la mère de la femme du Titus Flavius Clemens, c'est une sœur de Titus et Domitien, elle aussi appelée Flavia Domitilla[37] et que les historiens ont pris l'habitude d'appeler Domitilla la Jeune. Enfin, la mère de la femme de Titus Flavius Clemens, ne peut pas être une demi-sœur du consul.

Roman pseudo-clémentin modifier

Une part importante des exégètes estiment que dans la littérature pseudo-clémentine le personnage de l'évêque Clément de Rome est identifié avec Titus Flavius Clemens. Pourtant, plusieurs obstacles semblent se dresser contre cette identification. Le premier d'entre-eux vient de la chronologie. Le futur évêque Clément de Rome y est dépeint comme un jeune garçon doué de raison à l'époque de l'empereur Tibère (mort en mars 37), alors que Titus Flavius Clemens ne naît pas avant 55-60[25].

Dans ces écrits, Clément est le fils d'un personnage de rang sénatorial dont nous ne connaissons qu'un des trois noms du tria nomina : Faustinianus[26],[38]. Un nom abrégé en Faustus dans les Homélies[38]. Le nom du père de Titus Flavius Clemens est Titus Flavius Sabinus. De nombreuses inscriptions ont été retrouvées concernant la famille flavienne et rien n'indique qu'il aurait pu s'appeler aussi Faustinianus ou Faustus. Dans ces écrits, l'évêque Clément a deux frères jumeaux Faustinus Nicétas et Faustinianus Aquila. Là aussi, il n'y a aucun indice selon lequel Titus Flavius Clemens aurait pu avoir des frères jumeaux. Les trois enfants sont actifs « à l'époque de l'empereur Tibère. »

En revanche, le rang sénatorial du père de l'évêque Clément est tout à fait cohérent avec les indications d'autres sources chrétiennes qui disent que l'évêque de Rome étaient un neveu du consul Titus Flavius Clemens et appartenait à une branche familiale liée aux flaviens pas mariage.

Ces écrits ont été rejetés pour « ébionisme » par la « Grande Église » en raison de leur caractère Judéo-chrétien[39], toutefois ce rejet est intervenu pour des raisons théologiques et pas parce que les indicatins historiques qui y étaient contenus étaient fausses. L' évêque Clément semble avoir été un judéo-chrétien tout comme les apôtres[40], les soixante-dix disciples de Jésus, constituant l'essentiel de l'Église jusqu'à environ 140[41]. Selon Simon Claude Mimouni, Clément est un judéo-chrétien, probablement de stricte observance juive « tout autant fortement messianiste que stoïcien[42] ». Les parties les plus anciennes du cycle pseudo-clémentin datent de la seconde moitié du IIe siècle et sont localisées en Syrie-Palestine[39]. Un positionnement qui semble être le même que celui de Titus Flavius Clemens qui a été exécuté pour « moeurs juives », ainsi que de tous les flaviens chrétiens à l'époque.

Appréciations sur le texte modifier

Une part importante des exégètes estiment que dans la littérature pseudo-clémentine le personnage de l'évêque Clément de Rome est identifié avec Titus Flavius Clemens. Pourtant, plusieurs obstacles semblent se dresser contre cette identification. Le premier d'entre-eux vient de la chronologie. Le futur évêque Clément de Rome y est dépeint comme un jeune garçon doué de raison à l'époque de l'empereur Tibère (mort en mars 37), alors que Titus Flavius Clemens ne naît pas avant 55-60[25]. C'est ce que montre par exemple Bernard Pouderon, bien qu'il soit un partisan de l'identification[25]. Pour lui, il y a un roman juif à l'origine de la littérature pseudo-clémentine et bien que son étude le conduise à dire que les personnages existaient probablement dans « l'écrit de base », il estime qu'il est difficile de tirer des éléments historique de ces textes.

Selon Frédéric Manns, l'Itinéraire de Pierre[43] a probablement été une des sources de « l'écrit de base » du Roman pseudo-clémentin[44]. Bien que rejetés pour « ébionisme » par la « Grande Église » en raison de leur caractère Judéo-chrétien[39], ce sont ces textes qui fournissent le plus d'informations sur Clément, qui semble avoir été un judéo-chrétien tout comme les apôtres[40], les soixante-dix disciples de Jésus, constituant l'essentiel de l'Église jusqu'à environ 140[41]. Selon Simon Claude Mimouni, Clément est un judéo-chrétien, probablement de stricte observance juive « tout autant fortement messianiste que stoïcien[42] ». Les parties les plus anciennes du cycle pseudo-clémentin datent de la seconde moitié du IIe siècle et sont localisées en Syrie-Palestine[39].

Dans ces écrits, Clément est le fils d'un personnage de rang sénatorial dont nous ne connaissons qu'un des trois noms du tria nomina : Faustinianus[26],[38]. Un nom abrégé en Faustus dans les Homélies[38]. Celui-ci a eu avec sa femme, Mattidie, deux jumeaux Faustinus Nicétas et Faustinianus Aquila, Clément étant né par la suite. Les trois enfants sont actifs « à l'époque de l'empereur Tibère. »

Le premier évêque de Metz modifier

En Lorraine, la tradition indique que le premier évêque de la ville de Metz s'appelle Flavius Clemens et que c'est un oncle de l'évêque Clément de Rome. Ce Flavius Clemens, aurait été le frère de Faustinus, c'est-à-dire le père de Clément de Rome, tous deux citoyens de Rome. Ce sont les mêmes indications que l'on trouve dans d'autres sources chrétiennes, comme la littérature clémentine et les « Actes des martyres de la vierge sainte Flavia Domitilla et des saints Nérée et Achillée ».

L'apôtre Simon-Pierre, après l'avoir nommé évêque, l'aurait envoyé en Gaule belge. Il s'arrêta d'abord à Gorze où il fit bâtir un oratoire. Puis aurait évangélisé Metz (probablement Divodurum Mediomatricorum, aujourd'hui une des collines de Metz) où il aurait fait bâtir plusieurs Oratoires dans la ville et aux alentours et un autel en l'honneur de Saint Pierre. Il aurait préalablement vaincu un dragon[45], peut-être l'indication d'un affrontement militaire. Le fait qu'il ait fait construire un autel en l'honneur de saint-Pierre, montre qu'il avait appris sa mort pendant qu'il était dans la région. Il est possible que Vespasien ait profité de sa présence pour lui confier la mission de s'assurer de la fidélité des légions de Germanie supérieure dès sa prise de pouvoir (69).

À la suite des Jésuites et des Bollandistes, certains historiens modernes estiment depuis le XVIIIe siècle qu'il pourrait y avoir confusion avec l'évêque Clément de Metz (IIIe ou IVe siècle)[46],[45].

En Lorraine, la tradition en faisait le fils d'un dénommé Faustinus, le frère de l'évêque Clément de Metz (assimilé lui même au consul Flavius Clemens)[47].Des auteurs médiévaux l'associent à Clément de Metz (IIIe ou IVe siècle), premier évêque de cette ville, faisant de l'église de cette ville une création de l'époque apostolique. Depuis le XVIIIe siècle, cette tradition est réfutée par les historiens qui estiment qu'il y a confusion entre les deux personnages[48].

Lien avec le Latran modifier

 
Le Mithraeum de San Clemente à Rome.

Sur le site de la Basilique Saint-Clément-du-Latran, située à Rome, a été mis au jour un complexe de bâtiments sur trois niveaux, dont le niveau archéologique le plus bas est une insula du Ier siècle, appartenant à Titus Flavius Clemens[49], alors que juste à côté on trouve un lieu de culte destiné à Mithra[49].

Comme les restes de Titus Flavius Clemens ont été enterré dans cette basilique et qu'elle est dédiée à l'évêque Clément de Rome, abusivement paré du titre de Pape

Constantin Ier offre au pape Miltiade le Palais du Latran sur le site duquel se trouve les actuelles Basilique et Palais, juste après sa victoire contre Maxence au pont Milvius (312)[50], qui lui aurait été annoncée dans un rêve « pendant la nuit qui précédait la bataille et où le Dieu des chrétiens lui promit [cette] victoire s'il affichait publiquement sa nouvelle religion[51]. »

Selon la tradition chrétienne modifier

Selon l'Église, c'est le christianisme qu'ont choisi Flavius Clemens et son épouse et donc Flavius Clemens est un saint et « martyr », fêté aussi par l'église orthodoxe grecque le 22 juin. Son épouse Flavie Domitille est longtemps reconnue comme sainte, fêtée le 7 mai. Elle est déportée, à cause de sa foi chrétienne, dans l'île de Pontia selon Eusèbe de Césarée[52], ainsi que sa nièce appelée elle aussi Flavia Domitilla[53].

 
Le Mithraeum de San Clemente à Rome.

Dans la littérature clémentine, Titus Flavius Clemens est identifié avec « le pape » Clement Ier, le deuxième ou le quatrième « évêque » de Rome[54]. Cette identification est fortement rejetée par la tradition chrétienne, pour qui l'évêque de Rome pourrait être un affranchi du consul. Toutefois, outre ces témoignages littéraires des indications venant de l’archéologie font étrangement converger le premier évêque de Rome et le consul.

Tradition chrétienne au sujet de son père modifier

Dans L'itinéraire de Pierre, un des livres qui constituent le texte de base des Reconnaissances Pseudo-Clémentines, Clemens identifié au futur évêque de Rome, part à la recherche de son père qu'il n'a jamais vu pour une raison qui n'est pas précisée. Il accompagne ainsi Simon-Pierre dans un périple en Syrie romaine qui l'initie aux préceptes chrétiens. Après avoir suivi Pierre dans plusieurs villes, dont Antioche, il finit par retrouver son père.

Tradition chrétienne au sujet de son oncle modifier

En Lorraine, la tradition fait de son oncle lui aussi appelé Flavius Clemens, le premier évêque de Metz. Ce Flavius Clemens, aurait été le frère de « Faustinus surnommé Flavius », lui aussi citoyen de Rome et donné comme ayant été le père du « pape » Clément Ier[55] (en fait le 4e évêque de Rome). Simon-Pierre, après avoir nommé évêque ce Flavius Clemens, l'aurait envoyé vers 45 en Gaule belge. Il s'arrête d'abord à Gorze où il fait bâtir un Oratoire. Puis il aurait évangélisé Metz où il aurait fait bâtir plusieurs Oratoires dans la ville et aux alentours et un autel en l'honneur de Saint Pierre. Bien entendu, il aurait préalablement vaincu quelques dragons. Il serait mort vers 72[45]. Cette tradition est contestée depuis longtemps par des « savants catholiques romains[45]. » Certains historiens modernes estiment qu'il pourrait y avoir confusion avec l'évêque Clément de Metz (IIIe ou IVe siècle)[56].

Culte modifier

En 1725, des reliques que l'on pense être celles de Titus Flavius Clemens ont été découvertes dans la Basilique Saint-Clément-du-Latran.

Le Vetus Martyrologium Romanum indique à la date du 22 Juin:

« À Rome, transfert [des restes du corps] de Saint Flavius Clémens, homme de niveau consulaire et martyr, le frère de la Sainte Plautilla et oncle de la martyr et Vierge Flavia Domitilla, avec qui elle a été mise à mort par l'empereur Domitien, à cause de la foi du Christ. Son corps a été retrouvé dans la Basilique du pape Saint Clément, après une cérémonie solennelle, il a été replacé au même endroit[57]. »

Taditions de l'église de Metz modifier

En Lorraine, la tradition faisait de son père lui aussi appelé Flavius Clemens, le premier évêque de Metz. Ce Flavius Clemens, aurait été le frère de Faustinus, tous deux citoyens de Rome. Simon-Pierre, après l'avoir nommé évêque, l'aurait envoyé vers 45 en Gaule belge. Il s'arrêta d'abord à Gorse où il fit bâtir un oratoire. Puis aurait évangélisé Metz où il aurait fait bâtir plusieurs Oratoires dans la ville et aux alentours et un autel en l'honneur de Saint Pierre. Bien entendu, il aurait préalablement vaincu quelques dragons. Il serait mort vers 72[45]. Cette tradition est réfutée depuis longtemps par des « savants catholiques romains[45]. » Certains historiens modernes estiment qu'il pourrait y avoir confusion avec l'évêque Clément de Metz (IIIe ou IVe siècle)[58].

En Lorraine, la tradition en faisait le fils d'un dénommé Faustinus, le frère de l'évêque Clément de Metz (assimilé lui même au consul Flavius Clemens)[59].Des auteurs médiévaux l'associent à Clément de Metz (IIIe ou IVe siècle), premier évêque de cette ville, faisant de l'église de cette ville une création de l'époque apostolique. Depuis le XVIIIe siècle, cette tradition est réfutée par les historiens qui estiment qu'il y a confusion entre les deux personnages[60].

Arbre généalogique modifier

 
 
 
Titus Flavius Petro
(fl Ier siècle av. J.-C.)
 
 
 
Tertulla, fille de Tertullus
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Vespasia Polla
 
Titus Flavius Sabinus
(env. 20 av. J.-C. - fl Ier siècle av. J.-C.)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Titus Flavius Sabinus
 
empereur Vespasien
( – † )
 
 
 
 
 
Domitilla l'Aînée
 
 
 
 
 
 
 
Statilius Capella
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Titus Flavius Sabinus
 
 
empereur Titus
(30 déc. 3913 sept. 81)
 
empereur Domitien
 
Domitilla la Jeune
 
Kelemenos
Clément
 
Sœur inconnue ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Julia Flavia
 
Titus Flavius Sabinus marié à Julia Flavia, fille de Titus
 
Titus Flavius Clemens
 
 
 
 
 
Flavia Domitilla
 
Onkelos selon la tradition rabbinique (aussi appelé Aquila dans le Talmud de Babylone)
 
 
 
 
 
 
 
 

Arbre généalogique 2 modifier

 
 
 
Titus Flavius Petro
(fl Ier siècle av. J.-C.)
 
 
 
Tertulla, fille de Tertullus
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Vespasia Polla
 
Titus Flavius Sabinus
(env. 20 av. J.-C. - fl Ier siècle av. J.-C.)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Titus Flavius Sabinus
 
empereur Vespasien
( – † )
 
 
 
Domitilla l'Aînée
 
 
 
 
 
 
Statilius Capella
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Titus Flavius Sabinus
 
 
empereur Titus
(30 déc. 3913 sept. 81)
 
empereur Domitien
 
Domitilla la Jeune
 
Sœur ?
(inconnue)
 
Kelemenos
Clément
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Julia Flavia
 
Titus Flavius Sabinus marié à Julia Flavia, fille de Titus
 
Titus Flavius Clemens
 
 
 
Flavia Domitilla
 
 
Onkelos selon la tradition rabbinique (aussi appelé Aquila dans le Talmud de Babylone)
 
 
 
 
 
 

Arbre bulgare modifier

Titus Flavius Petro
(fl Ier siècle av. J.-C.)
 
Tertulla (fille de Tertullus)
 
Vespasien Pollion
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Titus Flavius Sabinus
(env. 20 av. J.-C. - fl Ier siècle av. J.-C.)
 
Vespasia Polla
 
Homme atteint post pretorskiya
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Arrecina Clementina ?
 
Titus Flavius Sabinus
 
empereur Vespasien
( – † )
 
Domitilla l'Aînée
 
 
Erreur
Statilius Capella
 
Erreur
 
 
 
 
 
en:Vistilia
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Titus Flavius Sabinus
 
(bg)Arrecina ??
 
Domitilla la Jeune
 
empereur Titus
(79–81)
 
Marcia Furnilla
 
 
 
 
(bg)Cassia Longinus
 
Cnaeus Domitius Corbulo
 
Cæsonia Milonia
 
Caligula
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Titus Flavius Sabinus
 
 
Titus Flavius Clemens
 
Flavia Domitilla
 
 
 
 
 
Julia Flavia
 
empereur Domitien
(81–96)
 
Domitia Longina
 
en:Domitia (daughter of Cn. Domitius Corbulo)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
(bg)Titus Flavius César et une fille

Notes et références modifier

  1. Tacite, Histoires, livre III, 9.
  2. a b c et d Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 47.
  3. Tacite, Histoires, livre III, 74.
  4. Suétone, Vie de Vitellius, 15.
  5. PIR² F 418.
  6. PIR² F 417.
  7. Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 47-48.
  8. ILS, 1839.
  9. Suetone, Vie de Domitien, 15, 1.
  10. PIR² F 397.
  11. PIR² F 257.
  12. a b c d et e Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 48.
  13. (en) Quintilian, Institutio Oratoria , iv. 1, § 2.
  14. Ausonius, Grat. Act, 10.7.204.
  15. Suétone, « Vie des douze Césars, Domitien, 15 », sur Biblioteca Classica Selecta : « Enfin, quoiqu'il eût reconnu publiquement, pour ses successeurs au trône, les fils encore enfants de Flavius Clemens, son cousin germain, après leur avoir ôté leurs premiers noms, pour appeler l'un Vespasien, l'autre Domitien, il attendit à peine que cet homme, d'une nullité abjecte, fut sorti du consulat pour se défaire brusquement de lui sur le soupçon le plus frivole. Cet acte contribua surtout à hâter sa fin. ».
  16. Dion Cassius traduit par Théodore Reinach, « Dans Fontes rerum judaicarum : Histoire romaine ([[wikt:épitomé|épitomé]] de [[Xiphilin]]), livre 67, page 195 », Ernest Leroux,
  17. Dion Cassius traduit par Théodore Reinach, « Dans Fontes rerum judaicarum : Histoire romaine ([[wikt:épitomé|épitomé]] de [[Xiphilin]]), livre 67, page 195 », Ernest Leroux,  : « Cette même année, Domitien fit mourir, outre plusieurs autres, son oncle Flavius Clément, bien qu'ils fussent cousins et qu'il eut épousé Flavia Domitilla sa parente, les accusant tous deux de ne pas adorer les Dieux. Plusieurs encore qui avaient embrassé la religion des juifs, furent punis pour le même sujet, les uns de mort, les autres de la confiscation de leurs biens. Pour Domitilla, il se contenta de la reléguer dans l'île de Pandateria. Glabrion qui avait été consul avec Trajan, fut aussi condamné à mort, tant pour ce même crime que parce qu'il avait combattu contre les bêtes quoiqu'au fond c'était seulement à cause que Domitien lui portait envie, car comme à la fête Juvénale qu'il avait invité chez lui au Mont Alban, il lui eut commandé de combattre contre un puissant lion, non seulement il n'en fut point offensé, mais encore il le tua sur place. ».
  18. (en) Quintilian, Institutio Oratoria , iv. 1, § 2.
  19. Suétone, « Vie des douze Césars, Domitien, 15 », sur Biblioteca Classica Selecta : « Enfin, quoiqu'il eût reconnu publiquement, pour ses successeurs au trône, les fils encore enfants de Flavius Clemens, son cousin germain, après leur avoir ôté leurs premiers noms, pour appeler l'un Vespasien, l'autre Domitien, il attendit à peine que cet homme, d'une nullité abjecte, fut sorti du consulat pour se défaire brusquement de lui sur le soupçon le plus frivole. Cet acte contribua surtout à hâter sa fin. ».
  20. Dion Cassius traduit par Théodore Reinach, « Dans Fontes rerum judaicarum : Histoire romaine ([[wikt:épitomé|épitomé]] de [[Xiphilin]]), livre 67, page 195 », Ernest Leroux,  : « Cette même année, Domitien fit mourir, outre plusieurs autres, son oncle Flavius Clément, bien qu'ils fussent cousins et qu'il eut épousé Flavia Domitilla sa parente, les accusant tous deux de ne pas adorer les Dieux. Plusieurs encore qui avaient embrassé la religion des juifs, furent punis pour le même sujet, les uns de mort, les autres de la confiscation de leurs biens. Pour Domitilla, il se contenta de la reléguer dans l'île de Pandateria. Glabrion qui avait été consul avec Trajan, fut aussi condamné à mort, tant pour ce même crime que parce qu'il avait combattu contre les bêtes quoiqu'au fond c'était seulement à cause que Domitien lui portait envie, car comme à la fête Juvénale qu'il avait invité chez lui au Mont Alban, il lui eut commandé de combattre contre un puissant lion, non seulement il n'en fut point offensé, mais encore il le tua sur place. ».
  21. Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 118
  22. Dion Cassius traduit par Théodore Reinach, « Dans Fontes rerum judaicarum : Histoire romaine ([[wikt:épitomé|épitomé]] de [[Xiphilin]]), livre 67, page 195 », Ernest Leroux,
  23. a b et c Le Vetus Martyrologium Romanum indique à la date du 22 juin:
    « À Rome, transfert [des restes du corps] de Saint Flavius Clémens, homme de niveau consulaire et martyr, le frère de la Sainte Plautilla et oncle de la martyr et Vierge Flavia Domitilla, avec qui elle a été mise à mort par l'empereur Domitien, à cause de la foi du Christ. Son corps a été retrouvé dans la Basilique du pape Saint Clément, après une cérémonie solennelle, il a été replacé au même endroit » En latin:
    « Item Romae Translatio sancti Flavii Clementis, viri Consularis et Martyris; qui, sanctae Plautillae frater ac beatae Virginis et Martyris Flaviae Domitillae avunculus, a Domitiano Imperatore, quocum Consulatum gesserat, ob Christi fidem interemptus est. Ipsius porro corpus, in Basilica sancti Clementis Papae inventum, ibidem solemni pompa reconditum est. », (la) Vetus Martyrologium Romanum (22 juin).
  24. Actes des martyres, Actes des martyres de la vierge sainte Flavia Domitilla et des saints Nérée et Achillée.
  25. a b c et d Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Pouderon_238-239
  26. a b c d et e Actes des martyrs, Actes de saint Clément, pape et martyr.
  27. Ce Flavius Clemens pourrait bien être Titus Flavius Clemens, c'est un oncle de l'évêque Clément de Rome, c'est-à-dire le rapport de parenté que l'on retrouve dans les autres sources chrétiennes entre les deux hommes. Il pourrait avoir été envoyé conjointement par l'évêque Clément aux fins d'évangélisation et par Vespasien dans la région de Gorze et de Divodurum Mediomatricorum (aujourd'hui une des collines de Metz) dès la prise de pouvoir par Vespasien, afin de s'assurer de la fidélité des légions de Germanie supérieure.
  28. Dion Cassius traduit par Théodore Reinach, « Dans Fontes rerum judaicarum : Histoire romaine ([[wikt:épitomé|épitomé]] de [[Xiphilin]]), livre 67, page 195 », Ernest Leroux,
  29. « Item Romae Translatio sancti Flavii Clementis, viri Consularis et Martyris; qui, sanctae Plautillae frater ac beatae Virginis et Martyris Flaviae Domitillae avunculus, a Domitiano Imperatore, quocum Consulatum gesserat, ob Christi fidem interemptus est. Ipsius porro corpus, in Basilica sancti Clementis Papae inventum, ibidem solemni pompa reconditum est. », (la) Vetus Martyrologium Romanum, à la date du 22 juin.
  30. Eusèbe de Césarée reprend, dans son Chronicorum canonum, les mêmes informations qu'il donne dans l'Histoire ecclésiastique, mais en donnant cette fois le nom de Bruttius, comme l'un des « historiens étrangers à notre croyance » qui mentionne cette arrestation de la nièce de Titus Flavius Clemens, cf. Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 116.
  31. Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 116.
  32. Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 115.
  33. Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 117.
  34. Les deux Flavia Domitilla — celle mentionnée par Dion Cassius et celle mentionnée par Eusèbe de Césarée — sont une seule et même personne pour Paul Mattéi. Pour lui, il y a seulement une imprécision sur le lien de parenté qui l'unit à Flavius Clemens: épouse pour Dion Cassius, nièce pour Eusèbe de Césarée. cf. Paul Mattéi, Le christianisme antique de Jésus à Constantin.
  35. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, tome III ; « les écrivains étrangers à notre croyance n'hésitent pas à rapporter dans leurs histoires la persécution et les martyres qu'elle provoqua. Ils en fixent la date avec exactitude ; ils racontent que dans la quinzième année de Domitien (96), avec beaucoup d'autres, Flavia Domitilla elle-même, fille d'une sœur de Flavius Clémens, alors un des consuls de Rome, fut reléguée dans l'île Pontia en punition de ce qu'elle avait rendu témoignage au Christ. »
  36. ILS, 1839.
  37. CIL 6, 31287, CIL 5, 2829, AE 1962, 272.
  38. a b c et d Forme de son nom que l'on trouve dans les Reconnaissances, alors qu'il est appelé Faustus dans les Homélies ; cf. Frédéric Amsler, Les citations évangéliques dans le roman pseudo-clémentin. Une tradition indépendante du Nouveau Testament ? in Frédéric Amsler, Gabriella Aragione, Eric Junod, Enrico Norelli, Le canon du Nouveau Testament: regards nouveaux sur l'histoire de sa formation, 2005, Éd. Labor & Fides, Genève, p. 149.
  39. a b c et d Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 706.
  40. a et b François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 260.
  41. a et b François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 260-263.
  42. a et b Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 754.
  43. Les Periodoi petrou (Itinéraires de Pierre) sont cités par Origène dans son Commentaire sur la Genèse et dans son Commentaire de Matthieu datés respectivement de 230 et 245. Hom. 2,32 et Rec. 3,45,2 connaissent les Actes de Pierre 32 qui datent de 190 ; cf. Frédéric Manns, Les pseudo-clémentines (Homélies et Reconnaissances). État de la question, 2003, Liber Annuus, vol. 53, p. 171.
  44. Frédéric Manns, Les pseudo-clémentines (Homélies et Reconnaissances). État de la question, 2003, Liber Annuus, vol. 53, p. 171.
  45. a b c d e et f Le grand dictionnaire historique, ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, Louis Moréri 1740 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « DicoHist » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  46. Etudes sur l'histoire de Metz: les légendes p.233, Auguste Prost 1865.
  47. Le grand dictionaire historique, ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, Louis Moréri 1740
  48. Etudes sur l'histoire de Metz: les légendes p.233,Auguste Prost 1865.
  49. a et b Churchs of Rome, San Clemente.
  50. Michel Onfray, Traité d'athéologie, Grasset, Paris, 2005, p. 188
  51. Paul Veyne, Quand notre monde est devenu chrétien, Albin Michel, Paris, 2007, p. 13.
  52. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Pouderon_232
  53. « Histoire ecclésiastique, III, 18, Jean l'apôtre et l'apocalypse », Philippe Remacle.
  54. Bernard Pouderon, in Le Judéo-christianisme dans tous ses états, Simon Claude Mimouni (Dir.), Paris, Cerf, 2001, p. 233.
  55. Le grand dictionnaire historique, ou le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane, Louis Moréri 1740.
  56. Etudes sur l'histoire de Metz: les légendes p.233, Auguste Prost, 1865.
  57. « Item Romae Translatio sancti Flavii Clementis, viri Consularis et Martyris; qui, sanctae Plautillae frater ac beatae Virginis et Martyris Flaviae Domitillae avunculus, a Domitiano Imperatore, quocum Consulatum gesserat, ob Christi fidem interemptus est. Ipsius porro corpus, in Basilica sancti Clementis Papae inventum, ibidem solemni pompa reconditum est. », (la) Vetus Martyrologium Romanum, à la date du 22 juin.
  58. Etudes sur l'histoire de Metz: les légendes p.233,Auguste Prost 1865
  59. Le grand dictionaire historique, ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, Louis Moréri 1740
  60. Etudes sur l'histoire de Metz: les légendes p.233,Auguste Prost 1865


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