Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Thaddeus Addai

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L'article en cours d'écriture: Thaddée d'Édesse


Thaddée d'Édesse est l’un des « septante disciples » de Jésus dont on ignore les noms mais qui sont mentionnés dans l'évangile selon Luc. Il est repris sous ce nom dans la nomenclature de certaines traditions orientales qui le confondent avec l'« Addaï » de la tradition syriaque.

La tradition pieuse veut qu'il ait été envoyé à Édesse par l'apôtre Thomas, lui aussi lié à cette ville par les traditions ecclésiales locales[1].

Sources utilisables
Dans la tradition des églises arméniennes « les apôtres saint Thaddée ou Jude-Thaddée et saint Barthélémy apportèrent la Bonne nouvelle en Arménie. Thaddée y prêcha de 35 à 43. Il institué le premier siège de l'église arménienne à Ardaz (aujourd'hui Magou au nord-ouest de l'Iran), il y fut martyrisé avec des milliers de fidèles. Barthélémy y parvint en 44 ; il fut écorché vif à Albacus (Bach-Kalé en Turquie)[2]. »
Diverses traditions lient les origines de l'Église arménienne aux apôtres, lui valant le qualificatif d'« apostolique ». La légende de la guérison d'Abgar V grâce au Mandylion en est un exemple, ce souverain étant considéré comme arménien par l'Église arménienne. La tradition affirme en effet que Thaddée fut envoyé évangéliser l'Arménie par Abgar, vu comme l'oncle du roi d'Arménie Sanatrouk. Les détails varient largement, mais dans toutes les versions, Thaddée convertit Sandoukht, la fille du roi. Dans certaines versions, Sanatrouk se convertit également avant d'apostasier ; selon d'autres, il ne se convertit jamais et fut au contraire hostile au christianisme. Dans tous les cas, il soumit Thaddée et Sandoukht au martyre. L'apôtre Thaddée aurait été exécuté dans la ville de Maku vers 45[3]. D'autres versions font également arriver l'apôtre Barthélemy en Arménie à l'époque de l'exécution de Thaddée, où il connut également le martyre dans les années 60[4]. Quoi qu'il en soit de l'authenticité de ces traditions, le christianisme a probablement été introduit assez tôt en Arménie, étant donné que des persécutions contre les chrétiens sont rapportées pour les années 110, 230 et 287 par Eusèbe de Césarée et Tertullien[5].
« Le nombre de chrétiens était si considérable que sous l'empereur Hadrien, on en compta plus de 10 000 qui furent crucifiés sur le mont Ararat, et qui pour la plupart étaient arméniens. »

Thaddée/Addaï et les traditions orientales modifier

Pour certaines traditions des Églises orientales et des écrits comme la Doctrine d'Addaï, la Chronique d'Arbèles ou L'histoire d'Abgar de Léroubna d'Édesse, Addaï porte le titre d'apôtre[réf. nécessaire]. Addaï, « figure de base du christianisme syriaque », aurait selon cette tradition fait œuvre de prédication sous le règne d'Abgar à Édesse. Selon Valentina Calzolari les traditions grecque et arménienne l'aurait confondu avec Thaddée[6]. Jean-Pierre Mahé explique l'erreur dans la tradition grecque par une faute de lecture du syriaque (un aïn pris pour un tav)[7].

La Doctrine d'Addaï est un apocryphe de tradition arménienne rédigé en syriaque qui date probablement du IVe ou du début du Ve siècle, sans doute composé dans l'entourage de l'évêque Rabboula d'Édesse, mais dont un noyau ancien remonte probablement au IIIe siècle[8]. Le texte, qui fourmille d'anachronismes et dans lequel les données historiques sont brouillées[9], raconte notamment comment, par une lettre, le roi Abgar d'Édesse invite Jésus à se protéger des Romains et des Juifs en s'abritant dans son royaume. Celui-ci lui promet de lui envoyer un disciple après l’Ascension et c'est l'un des douze apôtres, Thomas Didyme — jumeau spirituel du Christ[N 1] — qui envoie Thaddée/Addaï auprès du roi où il le convertit avec les nobles de son royaume. C'est Agbar Ukama « le Noir » (-4 à 7 puis 13 à 50) qui est censé avoir envoyé la missive, mais c'est Agbar VIII Le Grand (177-212) qui se serait converti[8]. Dans la Doctrina, Addaï est originaire de Panéas (Césarée de Philippe)[10].

Thaddée/Addaï est ainsi utilisé de façon mythique pour affirmer et entériner l'apostolicité de l'Église arménienne[11]. La figure de l'apôtre se transforme au fil des remaniements des textes de la tradition arménienne, et une première version de sa mort en martyr se mue en départ vers l'Orient, au-delà de sa prédication à Édesse auprès d'Agbar, pour l'évangélisation de l'Arménie où il subit alors le martyre. La tradition ne cesse de s'enrichir et, suivant un Martyre de Barthélemy de tradition arménienne également, c'est ce denier, l'un des Douze, qui prolonge son œuvre avant d'être à son tour martyrisé, par le roi Sanatruk, avant d'être enlevé au ciel par Addaï lui-même[12]. Une autre tradition veut que les deux évangélisateurs soient enterrés dans la même tombe[11].

La tradition arménienne a produit une série d'apocryphes, existant seulement en arménien, qui mettent en scène ces récits apostoliques, dont fait partie le Martyre de Barthélemy déjà cité : le Martyre de Thaddée, l'Histoire de Thaddée et Sanduxt, le Martyre de Sanduxt ou encore la Découverte des reliques de Thaddée, qui relatent la venue du saint à l'époque du roi Sanatruk. Le texte de la Doctrine est utilisé et à nouveau remanié par Moïse de Khorène pour en composer un rôle exclusivement arménien au personnage de Thaddée dans son Histoire de l'Arménie[12].

Mais déjà au IVe siècle, la tradition d'une correspondance entre Agbar et Jésus est connue d'Eusèbe de Césarée qui la cite dans son Histoire ecclésiastique[8].

Tradition eusébienne modifier

Selon Eusèbe de Césarée, Thaddée, l’un des septante disciples, fut envoyé[N 2] par Thomas au roi Abgar d’Osroène qui avait écrit à Jésus pour qu'il vienne à Édesse et le guérisse de sa maladie. Thaddée instruisit le roi Abgar dans la foi chrétienne et le baptisa. Après la Pentecôte, Thaddée prêcha l’Évangile en Mésopotamie, et y construisit une première église, avec, selon certaines hagiographies, l'aide de son homonyme, Jude. Il fut martyrisé pour sa foi vers l'an 50, en Artaz, au nord du lac de Van, selon la tradition arménienne. Mais selon d'autres sources et notamment l'Église nestorienne, il serait mort vers 45, paisiblement à Édesse ou décapité dans les environs de Béryte (Beyrouth). Certaines traditions poussent la précision jusqu'à dire qu'il est mort le 3 septembre 44. Pour les Églises orientales, Thaddée est l'un des douze disciples de Jésus, conformément aux listes des douze figurant dans les évangiles synoptiques. Pour l'Église de Rome, puis l'Église catholique, il ne serait en revanche que l'un des soixante dix disciples et aurait vécu beaucoup plus tard.[réf. nécessaire]

Historicité des traditions modifier

Selon Jean Daniélou, si ce récit est anachronique, car il évoque des faits (l'établissement de l'Église d'Édesse) qui ne surviennent que vers 150, le premier roi chrétien d'Édesse étant Abgar IX (179-186), tout au moins selon la tradition catholique, il indique néanmoins que la fondation de cette Église d’Osroène a été le fait de Juifs venus de Palestine[13]. Jean Daniélou reprend ici la tradition ecclésiastique des églises latines, mais selon Simon Claude Mimouni cet avis est bien souvent encore « l'avis des spécialistes du christianisme dans l'Empire iranien[14]. » Pour eux, « l'absence de documents empêche de retracer avec exactitude l'histoire de la pénétration du christianisme dans cette région du monde[14]. » Toutefois, une inscription sur la pierre tombale d'un chrétien de Rome qui avait fait un voyage en Assyrie vers la fin du IIe siècle montre son étonnement d'avoir trouvé des communautés chrétiennes dans chacune des villes visitées.[réf. souhaitée] En se fondant sur la Tradition de l'église perse, ces spécialistes considèrent que cette christianisation pourrait remonter à la fin du IIe siècle, les premiers missionnaires seraient venus d'Édesse où le christianisme serait devenu religion d'état sous Abgar IX (179-214)[14].

Pour Simon Claude Mimouni, il y a là une sorte de contradiction, provoquée sans doute par l'absence de documents attestant la présence de communauté chrétienne dans l'espace perse avant la moitié du IIIe siècle, en dehors évidemment des données de la Tradition[14]. Celle-ci fait remonter la christianisation du pays à l'apôtre Thomas qui se serait arrêté à Séleucie-Ctésiphon au cours de son voyage vers l'Inde, ou encore à son disciple Addaïe (Thaddée), secondé par Aggaï et Mari[14].

Certains spécialistes insistent pour préciser que si la tradition attribue à Thomas ou Addaïe la fondation du siège patriarcal de Séleucie, c'est probablement dans le but de prouver que cette Église est bien, elle aussi, de fondation apostolique, à l'égal d'Antioche[15]. Pour Simon Claude Mimouni ces spécialistes omettent les judéo-chrétiens elkasaïtes, qui sont attestés dans l'espace perse dès le tout début du IIe siècle et dont le Codex Mani de Cologne montrent qu'elles étaient florissantes au IIIe siècle[15]. Ce serait à ces milieux du « christianisme syriaque » qu'il faut rapporter l'évangile de Thomas qui contient des éléments antérieurs à la tradition synoptique[16]. Ceux-ci « concevait la foi comme une Voie, une façon de vivre, rien d'abstrait ou de dogmatique[16]. »

François Blanchetière note que selon Flavius Josèphe[17] et des traditions rabbiniques le roi Izatès II d'Adiabène et sa mère Hellène se sont convertis au judaïsme et qu'ils furent enterrés à Jérusalem dans le Tombeau des Rois. La Chronique d'Arbèle impute la première évangélisation à Addaïe à la fin du Ier siècle et les épiscopes d'Adiabène dès le début du IIe siècle portent des noms typiquement juifs[18].

Historicité des traditions 2 modifier

Selon la tradition de plusieurs églises chrétiennes, les récits de la légende d'Abgar et de la Doctrina Addaïe sont anachroniques, car ils évoquent des faits (l'établissement de l'Église d'Édesse) qui ne surviennent que vers 150, le premier roi chrétien d'Édesse étant Abgar IX. Selon Simon Claude Mimouni cet avis est bien souvent encore « l'avis des spécialistes du christianisme dans l'Empire iranien[14]. » Pour eux, « l'absence de documents empêche de retracer avec exactitude l'histoire de la pénétration du christianisme dans cette région du monde[14]. » Toutefois, une inscription sur la pierre tombale d'un chrétien de Rome qui avait fait un voyage en Assyrie vers la fin du IIe siècle montre son étonnement d'avoir trouvé des communautés chrétiennes dans chacune des villes visitées.[réf. souhaitée] En se fondant sur la Tradition de l'église perse, ces spécialistes considèrent que cette christianisation pourrait remonter à la fin du IIe siècle, les premiers missionnaires seraient venus d'Édesse où le christianisme serait devenu religion d'état sous Abgar IX (179-214)[14].

Pour Simon Claude Mimouni, il y a là une sorte de contradiction, provoquée sans doute par l'absence de documents attestant la présence de communauté chrétienne dans l'espace perse avant la moitié du IIIe siècle, en dehors évidemment des données de la Tradition[14]. Celle-ci fait remonter la christianisation du pays à l'apôtre Thomas qui se serait arrêté à Séleucie-Ctésiphon au cours de son voyage vers l'Inde, ou encore à son disciple Addaïe (Thaddée), secondé par Aggaï et Mari[14]. Selon François Blanchetière, ce serait à ces milieux du « christianisme syriaque » de la région d'Édesse qu'il faut rapporter l'évangile de Thomas qui contient des éléments antérieurs à la tradition synoptique[16]. Ceux-ci « concevait la foi comme une Voie, une façon de vivre, rien d'abstrait ou de dogmatique[16]. »

Certains spécialistes insistent pour préciser que si la tradition attribue à Thomas ou Addaïe la fondation du siège patriarcal de Séleucie, c'est probablement dans le but de prouver que cette Église est bien, elle aussi, de fondation apostolique, à l'égal d'Antioche[15]. Pour Simon Claude Mimouni ces spécialistes omettent les judéo-chrétiens elkasaïtes, qui sont attestés dans l'espace perse dès le tout début du IIe siècle et dont le Codex Mani de Cologne montrent que ces communautés étaient florissantes au IIIe siècle[15].

François Blanchetière note que selon Flavius Josèphe[19] et des traditions rabbiniques le roi Izatès II d'Adiabène et sa mère Hellène se sont convertis au judaïsme et qu'ils furent enterrés à Jérusalem dans le Tombeau des Rois. La Chronique d'Arbèle impute la première évangélisation à Addaïe à la fin du Ier siècle et les épiscopes d'Adiabène dès le début du IIe siècle portent des noms typiquement juifs[20].

@Sardur: Bon, c'est plutôt une fin de non-recevoir, mais je répondrai ensuite, car je poursuis ma réponse, comme je l'ai promis. Tu nous dit:
« Je rajouterai par ailleurs que, ô surprise, Ramelli n'adopte pas 36 comme année de défaite (elle dit qu'il y a combats en 34, avec fin entre 35-37). Voilà qui confirme encore, si nécessaire, les constructions de sources effectuées pour soutenir cet article, au caractère TI-esque encore une fois démontré »
Là aussi je suis obligé de te dire : C'est quoi ce délire. C'est vraiment chercher à créer des problèmes là où il n'y en pas. D'après ce que tu dis, Ramelli dit que la fin des combats intervient entre 35-37, l'article parle de la grosse défaite d'Antipas qui se déroule en 36, qui se trouve pile à mi chemin entre 35 et 37. Donc là encore tu veux créer des problèmes qui n'existent pas. La bataille est datée en 36 par: Schentzel, Smallwood, Gerd Theissen, Kokkinos, Mimouni et pas mal d'autres, donc ? D'après toi, Ramelli dirait que les combats commencent en 34, la plupart des autres historiens indiquent que c'est en 34 que débute le conflit, avec la fuite de la fille du roi de Pétra pour éviter une humiliante répudiation. Le conflit est donc ouvert à ce moment là, mais ces historiens ne parlent ensuite que de l'affrontement au sujet de territoires aux alentours de Gamala. D'après ce que tu dis, il y aurait donc une nuance (je ne suis pas allé vérifier). Si tu es sûr de toi et que tu estimes que ça vaut le coup de mentionner cette nuance, pourquoi pas. Mais en quoi cela confirmerait (?) « les constructions de sources effectuées pour soutenir cet article, au caractère TI-esque encore une fois démontré »

Citation texto de Mimouni modifier

En se fondant sur la Tradition de l'église perse, ces spécialistes considèrent que cette christianisation pourrait remonter à la fin du IIe siècle, les premiers missionnaires seraient venus d'Édesse où le christianisme serait devenu religion d'état sous Abgar IX (179-214)[14].

Ils (ces spécialistes) considèrent cependant que la christianisation de l'empire iranien pourrait remonter à la fin du IIe siècle: en se fondant sur la Tradition de l'église perse, ils estiment en effet que les premiers missionnaires seraient venus d'Édesse en Osroène où le christianisme est déjà bien implanté, devenant même religion d'état, dès le début du IIIe siècle, sous le règne du roi Abgar IX (179-214). Il y là une sorte de contradiction... etc.

Texto de Mimouni modifier

Selon Simon Claude Mimouni cet avis est bien souvent encore « l'avis des spécialistes du christianisme dans l'Empire iranien[14]. » Pour eux, « l'absence de documents empêche de retracer avec exactitude l'histoire de la pénétration du christianisme dans cette région du monde[14]. » Toutefois, une inscription sur la pierre tombale d'un chrétien de Rome qui avait fait un voyage en Assyrie vers la fin du IIe siècle montre son étonnement d'avoir trouvé des communautés chrétiennes dans chacune des villes visitées.[réf. souhaitée] En se fondant sur la Tradition de l'église perse, ces spécialistes considèrent que cette christianisation pourrait remonter à la fin du IIe siècle, les premiers missionnaires seraient venus d'Édesse où le christianisme serait devenu religion d'état sous Abgar IX (179-214)[14].

Pour Simon Claude Mimouni, il y a là une sorte de contradiction, provoquée sans doute par l'absence de documents attestant la présence de communauté chrétienne dans l'espace perse avant la moitié du IIIe siècle, en dehors évidemment des données de la Tradition[14]. Celle-ci fait remonter la christianisation du pays à l'apôtre Thomas qui se serait arrêté à Séleucie-Ctésiphon au cours de son voyage vers l'Inde, ou encore à son disciple Addaïe (Thaddée), secondé par Aggaï et Mari[14]. Selon François Blanchetière, ce serait à ces milieux du « christianisme syriaque » de la région d'Édesse qu'il faut rapporter l'évangile de Thomas qui contient des éléments antérieurs à la tradition synoptique[16]. Ceux-ci « concevait la foi comme une Voie, une façon de vivre, rien d'abstrait ou de dogmatique[16]. »

Certains spécialistes insistent pour préciser que si la tradition attribue à Thomas ou Addaïe la fondation du siège patriarcal de Séleucie, c'est probablement dans le but de prouver que cette Église est bien, elle aussi, de fondation apostolique, à l'égal d'Antioche[15]. Pour Simon Claude Mimouni ces spécialistes omettent les judéo-chrétiens elkasaïtes, qui sont attestés dans l'espace perse dès le tout début du IIe siècle et dont le Codex Mani de Cologne montrent que ces communautés étaient florissantes au IIIe siècle[15].

Texto de Mimouni

Enfin, relevons que les spécialistes du christianisme dans l'Empire iranien ont tendance à dire que l'absence de documents empêche de retracer avec exactitude l'histoire de sa pénétration dans cette région du monde. Ils acceptent de faire remonter cette pénétration dans cette région aux dernières années de la dynastie Parthe des Arsacides, qui a régné cinq siècle avant d'être chassée du pouvoir en 226, par la dynastie perse des Sassanides. Ils considèrent cependant que la christianisation de l'empire iranien pourrait remonter à la fin du IIe siècle: en se fondant sur la Tradition de l'église perse, ils estiment en effet que les premiers missionnaires seraient venus d'Édesse en Osroène où le christianisme est déjà bien implanté, devenant même religion d'état, dès le début du IIIe siècle, sous le règne du roi Abgar IX (179-214). Il y là une sorte de contradiction, provoquée sans doute par l'absence de documents attestant la présence de communautés chrétiennes dans l'espace perse avant la moitié du IIIe siècle, en dehors évidemment des données de la Tradition qui tente d'établir un lien entre le début du IVe siècle et les « origines », en faisant remonter la christianisation du pays à l'apôtre Thomas qui se serait arrêté à Séleucie-Ctésiphon au cours de son voyage vers l'Inde, ou encore à son disciple Addaïe (Thaddée), secondé par Aggaï et Mari — il convient de préciser que si la tradition attribue à Thomas ou Addaïe la fondation du siège patriarcal de Séleucie, c'est probablement dans le but de prouver que cette Église est bien, elle aussi, de fondation apostolique, à l'égal d'Antioche — Ce faisant les spécialistes de la question omettent les judéo-chrétiens elkasaïtes, qui sont attestés dans l'espace perse dès le tout début du IIe siècle et dont [/] les communautés sempblent relativement nombreuses et florissantes au IIIe siècle [/] du moins si l'on accorde crédit aux informtions en provenance de la Vita Mani du Codex Mani de Cologne.

Citation texto de Blanchetière modifier

François Blanchetière note que selon Flavius Josèphe[21] et des traditions rabbiniques le roi Izatès II d'Adiabène et sa mère Hellène se sont convertis au judaïsme et qu'ils furent enterrés à Jérusalem dans le Tombeau des Rois. La Chronique d'Arbèles impute la première évangélisation à Addaïe à la fin du Ier siècle et les épiscopes d'Adiabène dès le début du IIe siècle portent des noms typiquement juifs. Il ajoute toutefois que bien entendu, ces renseignements « ne peuvent pas être pris en toute certitude historique[22]. »

Adiabène

Nous savons par Josèphe (Antiquités judaïques, XX, 34s) et autres traditions rabbiniques que le roi Izatès d'Adiabène et sa mère Hellène se sont convertis au judaïsme et qu'ils furent enterrés à Jérusalem dans ce qu'on appelle aujourd'hui le « tombeau des Rois ». La Chronique d'Arbèles impute la première évangélisation à Addaïe à la fin du Ier siècle et les épiscopes d'Adiabène au début du IIe siècle portent des noms typiquement juifs: Samson, Isaac, Abel. Aucun de ces renseignements ne peut pas être pris en toute certitude historique. Enfin au IIe siècle, Tatien... fin de la phrase et du §.

Notes et références modifier

Notes modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Thaddeus of Edessa » (voir la liste des auteurs).

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  1. Didymos signifie « jumeau » en grec ancien.
  2. « Après l'ascension de Jésus, Judas, qu'on appelle aussi Thomas, envoya à Agbar l'apôtre Thaddée, un des soixante dix. » Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, livre I, chap. XIII, 11.

Références modifier

  1. Jean-Pierre Lémonon, Les débuts du christianisme : De 30 à 135, éd. de l'Atelier, 2003, p. 62.
  2. Albert Khazinedjian, 40 ans au service de l'Eglise arménienne apostolique: Compendium"", éd. L'Harmattan, Paris, 2009, p. 139.
  3. Albert Khazinedjian, 40 ans au service de l'Eglise arménienne apostolique: Compendium"", éd. L'Harmattan, Paris, 2009, p. 139.
  4. Voir entre autres (en) Yowhannes Drasxanakertci, History of Armenia, trad. Krikor H. Maksoudian, Scholars Press, Atlanta, 1987, p. 78 ; (en) Aziz S. Atiya, History of Eastern Christianity, University of Notre Dame Press, 1967, p. 315 ; (en) Khoren Narbey, A Catechism of Christian Instruction According to the Doctrine of the Armenian Church, trad. Ter Psack Hyrapiet Jacob, Diocese of the Armenian Church of North America, 1892, p. 86–87.
  5. (en) Aziz S. Atiya, op. cit. 316.
  6. Valentina Calzolari, « Les origines apostoliques de l'Église arménienne selon la littérature apocryphe : les apôtres Thaddée et Barthélémy », dans Gabriella Uluhogian, Boghos Levon Zekiyan, Vartan Karapetian (dir.), Arménie : Impressions d'une civilisation, Skira, Milan, 2011 (ISBN 978-88-572-1245-6), p. 140.
  7. Jean-Pierre Mahé, « Conversion et naissance de l'alphabet (IVe – Ve siècle) », dans Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), Armenia sacra — Mémoire chrétienne des Arméniens (IVe – XVIIIe siècle), Somogy / Musée du Louvre, Paris, 2007 (ISBN 978-2-7572-0066-7), p. 23.
  8. a b et c Muriel Debié, « L'Empire perse et ses marges », dans Jean-Robert Armogathe (dir.), Histoire générale du christianisme, éd. P.u.F./Quadrige, 2010, p. 615.
  9. Cf. Alain Desreumaux (trad.), Histoire du roi Abgar et de Jésus. Présentation et traduction du texte syriaque intégral de « La Doctrine d'Addaï », éd. Brepols, 1993 ; cité par Paul Géhin dans Revue des études byzantines, 1995, vol. 53, no 1, p. 352-353.
  10. Christelle Jullien et Florence Jullien, Les Actes de Mār Māri, éd. Peeters Publishers, 2003, p. 18.
  11. a et b Folker Siegert, « L’Arménie, un conservatoire de l'exégèse ancienne », dans Marie-Françoise Baslez (dir), Les premiers temps de l'Église, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2004, p. 522-523.
  12. a et b Cf. Valentina Calzolari Bouvier, École pratique des hautes études sciences historiques et philologiques, Livret 10, éd. Librairie Droz, 1996, p. 38-39.
  13. Jean Daniélou, L'Église des premiers temps : des origines à la fin du IIIe siècle, Éditions du Seuil, coll. « Points Histoire » (ISBN 2-02-008746-4), p. 57.
  14. a b c d e f g h i j k l m n o et p Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origines juives, éd. Albin Michel, Paris, 2004, p. 229.
  15. a b c d e et f Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origines juives, éd. Albin Michel, Paris, 2004, p. 230.
  16. a b c d e et f François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Cerf, 2001 (ISBN 2-204-06215-4), p. 226.
  17. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XX, 34s, cité par François Blanchetière, op. cit., p. 228.
  18. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Cerf, 2001 (ISBN 2-204-06215-4), p. 228.
  19. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XX, 34s, cité par François Blanchetière, op. cit., p. 228.
  20. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Cerf, 2001 (ISBN 2-204-06215-4), p. 228.
  21. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XX, 34s, cité par François Blanchetière, op. cit., p. 228.
  22. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Cerf, 2001 (ISBN 2-204-06215-4), p. 228.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier