Utilisateur:MathiasHermitage/Brouillon

Association Hospitalière

Sainte-Marie

Image illustrative de l’article MathiasHermitage/Brouillon
Siège Social de l'Association à Chamalières (63400)
Présentation
Pays France
Fondation 11 octobre 1974
Site web http://www.ahsm.eu/
Organisation
Type Association loi 1901
Services
Service d’urgences Oui
Direction Jean-Paul Pernet-Solliet
Collaborateurs 5 200
Spécialité(s) Etablissements sanitaires, sociaux, médico-sociaux et Instituts de formation

L’Association Hospitalière Sainte-Marie est une association loi de 1901 à but non lucratif créée en 1974 qui assure, dans le cadre de sa mission de service public, des activités de prévention, de soins, de post-cure des adultes en psychiatrie générale et infanto-juvénile au sein de sept départements dans le quart sud-est de la France (Allier, Alpes-Maritimes, Ardèche, Aveyron, Drôme, Haute-Loire, Puy-de-Dôme).

Pour répondre au besoin des personnes fragiles relevant du champ de la psychiatrie, du handicap et de la personne âgée dépendante, Sainte-Marie a développé un réseau complet d’établissements dans le champ du sanitaire et du médico-social.

L'Association fait partie de la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés non lucratifs (FEHAP).

Histoire / historique

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Naissance de la Congrégation Sainte-Marie

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En 1824, à Saint-Martin l'Inférieur (aujourd'hui Saint-Martin-sur-Lavézon, en Ardèche), le Père Joseph Marie Chiron (1797-1852) réunit les premières "Sainte-Marie" au petit couvent, sa première acquisition. La Congrégation Sainte-Marie de l’Assomption voit alors le jour le 25 novembre 1824.

Nommé aumônier de la prison de Privas en 1827, il est immédiatement touché par la détresse des aliénées, qui n’ont d’autre perspective que d’être détenues, souvent à vie. Aidé des sœurs et de Mère Agnès (1801-1839), la première Supérieure de la Congrégation, il met tout en œuvre pour bâtir une "maison convenable". C’est ainsi que l'asile de Privas ouvre ses portes en mai 1827, accueillant ses deux premières malades.

Avec l’appui du préfet de l’Ardèche, Emile Blondel d’Aubers, le Père Chiron fait admettre que le temps d’attente entre l’arrestation pour trouble de l’ordre public d’une aliénée et son jugement aurait dorénavant lieu, non plus en prison, mais à l’asile.

Développement des asiles

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En 1836, le Père Joseph Marie Chiron décide d’étendre son œuvre. Une seconde maison Sainte-Marie ouvre à Clermont-Ferrand.

Avant même l‘instauration de la Loi du 30 juin 1838 ou Loi portant réforme du droit des incapables majeurs qui oblige chaque département à se munir d’un établissement public spécialement destiné à recevoir et soigner les aliénés, la Congrégation Sainte-Marie de l’Assomption possède déjà deux institutions capables d’accueillir des malades.

Faisant fi des multiples difficultés rencontrées, le Père Chiron est maintenant déterminé à multiplier les lieux d’accueil pour les malades.

Afin de protéger ses établissements et alors que, jusqu’à présent, tous les achats et investissements avaient été réalisés en son nom, le Père Chiron créé le 28 août 1840 la Société Civile Sainte-Marie. Cette dernière est composée d’un administrateur qui est aidé d’un conseil et de sociétaires.

En 1843, le Père Chiron, usé par son travail et sa quête de perfection, laisse la direction des établissements au Père Jean-Marie Bal. Sous la protection de ce dernier, la Société Civile Sainte-Marie s’étend et acquiert l'Asile de la Cellette en Corrèze en 1842, celui du Puy-en-Velay en 1850 puis celui de Nice, dit Asile de Saint-Pons, en 1862. En 1931, la Société Civile prend possession de l'Asile de Rodez situé à Cayssiols en Aveyron.

Les Frères de Sainte-Marie

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En 1839 avec l’arrivée du  Père Jean-Marie Bal, la branche masculine de la Congrégation, les Frères de Sainte-Marie, est créée pour soigner les malades mentaux masculins. Cette division, nommée « Les bons frères » s’installent à la Cellette en Corrèze, un asile tout juste repris en main par la Société Civile Sainte-Marie. Suite à l’évolution du droit canonique, la branche masculine devra faire sécession en 1925. Les Frères de Sainte-Marie conservent La Cellette jusqu’en 1927 puis rejoignent l’Ordre de Saint-Jean de Dieu.

De la Seconde Guerre mondiale à la professionnalisation des soins

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Dès 1939, Sainte-Marie doit faire face à la guerre. Malgré un état sanitaire désastreux, la Congrégation s’organise pour affronter les conséquences dramatiques des privations, des épidémies, de la surpopulation des hôpitaux…

En 1940, les Sœurs entrent en Résistance et les hôpitaux auvergnats servent alors de cache d’armes et d’asiles sûrs pour les juifs et les résistants pendant quatre années.

Pour Sainte-Marie, l’après-guerre marque le début d’une période de professionnalisation des soins. Dès 1954, de nombreux laïcs rejoignent les sœurs afin de les soutenir dans l’avancée de la prise en charge des malades mentaux qui est notamment due à la découverte des médicaments psychotropes et au développement des activités socio-thérapeutiques.

Déclaration de l’Association

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La Loi du 22 novembre 1972 qui abroge les sociétés civiles non commerciales oblige l’institution à changer de statut. Le 11 octobre 1974, l’Association Hospitalière Sainte-Marie, association loi de 1901, est déclarée à la Préfecture du Puy-de-Dôme.

Depuis les années 1980, elle connaît un nouvel essor grâce à l’ouverture de plus d’une vingtaine d’établissements sociaux et médico-sociaux à travers le quart sud-est de la France.

En 2011, l’Association dépose de nouveaux statuts qui modifient profondément sa gouvernance, enclenchant un processus de décentralisation des décisions. Le Conseil d’Administration est élargi et cinq instances locales (Conseils Associatifs de Surveillance) sont créées dans les départements.

La dernière acquisition du groupe date du 1er septembre 2016 avec la reprise[1] de l’Etablissement d’Hébergement pour Personne Âgées Dépendantes (EHPAD) Villa Paisible de Vichy[2].

Projets associatifs

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Le premier projet associatif voit le jour en 1995 et s’intitule  « Une volonté en santé mentale ». Ce projet d’établissement avait pour objectif de fédérer l’ensemble des structures du groupe.

En 2015, un nouveau projet d’entreprise, intitulé « Sainte-Marie 2020 »[3], est lancé. Il a pour but de positionner l’AHSM comme un acteur de premier plan de l’économie sociale et solidaire en France mais aussi d’assurer la pérennité et le développement de l’Association.

L’Association Hospitalière Sainte-Marie aujourd’hui

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En 2016, l’Association Hospitalière Sainte-Marie gère 31 établissements (sanitaires, sociaux, médico-sociaux, instituts de formation) repartis sur sept départements : Allier, Alpes-Maritimes, Ardèche, Aveyron, Drôme, Haute-Loire et Puy-de-Dôme.

Organisation de l’Association

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Depuis 2011, la gouvernance repose sur :

  • Un Conseil d’Administration (CA) présidé par Alain Noziglia[4] et son bureau (12 bénévoles). L’assemblée générale est composée de 54 membres (chiffre en juin 2016).
  • Cinq Conseils Associatifs de Surveillance (CAS), instances locales agissant par délégation du conseil d’administration.

Elle s’appuie sur :

  • Une Direction Générale, située à Chamalières dans le Puy-De-Dôme, elle est dirigée par Jean-Paul Pernet-Solliet[5]. Avec son équipe, il a en charge de mettre en œuvre les politiques définies par le CA et d’orienter et accompagner la gestion des établissements et leur développement.
  • Cinq directions locales

Etablissements sanitaires, médico-sociaux et sociaux de l’AHSM

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Depuis sa création, l’Association Hospitalière Sainte-Marie a développé un réseau d’établissements dans le champ du sanitaire, du médico-social et de l’enseignement. Le groupe dispose de cinq centres hospitaliers qui assurent une mission de service public en santé mentale :

  • Centre Hospitalier Sainte-Marie (CHSM) Clermont-Ferrand
  • Centre Hospitalier Sainte-Marie Puy-En Velay
  • Centre Hospitalier Sainte-Marie Nice
  • Centre Hospitalier Sainte-Marie Rodez
  • Centre Hospitalier Sainte-Marie Privas

Les autres établissements du groupe sont :

Alpes-Maritimes (établissements rattachés au CHSM Nice)

  • La Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) « L’Oustaou » à Saint-André-de-La-Roche (06730)
  • L’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) et Aide Soignants (IFAS) à La Gaude (06610)

Aveyron : (établissements rattachés au CHSM Rodez)

  • L’Etablissement et Service d’Aide par la Travail (ESAT) « Sainte-Marie » à Rodez (12000)
  • La MAS « Sainte-Marie » à Rodez (12000)
  • L’Etablissement d’Hébergement pour Personne Agées Dépendantes (EHPAD) « Sainte-Marie » à Flagnac (12300)
  • Le Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) au sein du Centre Hospitalier Sainte-Marie Rodez

Ardèche : (établissements rattachés au CHSM Privas)

  • L’ESAT « Saint-Joseph » à Veyras (07000)
  • Les Services d’Aide à la Vie Sociale (SAVS) à Privas (07000), à Tournon-sur-Rhône (07300) et à Aubenas (07200)
  • La MAS du Bois Laville à Veyras (07000)
  • Le CSAPA « La Cerisaie » à Rompon (07250)
  • Le Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) « Rose des vents » à Veyras (07000)
  • L’Institut de Formation des Professions de Santé à Privas (07000)

Allier : (établissements rattachés au CHSM Clermont-Ferrand)

  • L’EHPAD « Villa Paisible » à Vichy (03000)

Haute-Loire : (établissements rattachés au CHSM Le Puy-en-Velay)

  • L’EHPAD / L’Unité de Soins Longue Durée (USLD) « Maison Sainte-Anne » au Puy-en-Velay (43000)
  • L’EHPAD « Villa Marie » à Cayres (43510)
  • La MAS « Résidence Vellavi » à Saint-Paulien (43350)
  • 'L’ESAT « Sainte-Marie »' à Rosières (43800)
  • Le Foyer d’Hébergement de Rosières (43800)
  • L’EPHAD « Marie Pia » au Puy-en-Velay (43000)
  • La Maison des Adolescents au Puy-en-Velay (43000)
  • La Maison des Usagers au sein du Centre Hospitalier Sainte-Marie du Puy-en-Velay (43000)

Puy-de-Dôme : (établissements rattachés au CHSM Clermont-Ferrand)

Actualités

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Le 12 octobre 2016, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a annoncé la création de 24 postes dans quatre hôpitaux psychiatriques des Alpes-Maritimes[6]. Cette décision vise à assurer l'accompagnement psychologique des personnes traumatisées par l'attentat de Nice du 14 juillet 2016. Le Centre Hospitalier Sainte-Marie Nice sera directement affecté par cette annonce.

Annexes

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Bibliographie

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  • « Joseph Marie Chiron 1797-1852 Sa vie son œuvre » de Poillon E.G., 1973
  • « Mère Agnès 1801-1839 » de Poillon E.G., 1969
  • « Un bienfaiteur des aliénés au XIXe siècle, le R. P. Marie-Joseph Chiron, prêtre, ermite, missionnaire, fondateur de la Congrégation des religieuses de Sainte-Marie-de-l’Assomption. Son œuvre philanthropique et charitable en faveur des aliénés (1797-1852) » par l'abbé Zéphirin Gandon ; avec préface de Sa Gr. Mgr Hurault, évêque de Viviers – 23 avril 1930 - http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32265634d

Liens externes

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Site officiel

L'Association Hospitalière Sainte-Marie sur Hopital.fr

L'Association Hospitalière Sainte-Marie sur le portail internet de la Bibliothèque Nationale de France (BNF)

Les Sœurs de Sainte-Marie de l'Assomption sur le portail internet de la BNF

Sculptures "La Sainte Famille et le Père Chiron" par Carlo Sarrabezolles sur petit-patrimoine.com

Jean-Pierre Olié, membre du CA de l'AHSM

Notes et références

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  1. Magali Bastelica, « l'EHPAD Villa Paisible à Vichy intègre l'AHSM », sur www.fehap.fr, (consulté le )
  2. « La maison de retraite Villa Paisible change de mains », sur lamontagne.fr,
  3. « L'Association hospitalière Sainte-Marie dévoile ses orientations stratégiques jusqu'en 2020 • HOSPIMEDIA », sur www.hospimedia.fr (consulté le )
  4. « Alain Noziglia prend la présidence de l'Association hospitalière Sainte-Marie • HOSPIMEDIA », sur www.hospimedia.fr (consulté le )
  5. « Jean-Paul Pernet-Solliet, nouveau directeur général de l'Association Hospitalière Sainte-Marie – Fédération Hospitalière de France (FHF) », sur etablissements.fhf.fr (consulté le )
  6. « Attentat de Nice: Marisol Touraine annonce la création de 24 postes hospitaliers », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )