Torrents de vie

organisation
Torrents de Vie
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Organisation
Fondateur
Werner Loertscher (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Affiliation
Desert Stream Ministries (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
SIREN

Torrents de Vie, ou Torrents de Vie France, est une association à but non lucratif chrétienne évangélique. Depuis 2012, l'association est régulièrement dénoncée pour l'organisation de séminaires assimilés à des thérapies de conversions.

Histoire modifier

L'association est fondée en juillet 1995 par le pasteur suisse Werner Loertscher à l'époque en charge du temple protestant de Belleville après avoir assisté à un séminaire avec Andrew Comiskey (en) organisé par l'association Desert Stream. Il est aidé par Josef Klus, publicitaire américain, et Mili Hawran, violoniste et future fondatrice de l'antenne française du réseau Courage international[1].

Organisation modifier

L'association est membre du CNEF[2] et fait partie du réseau international Desert Stream[3].

Elle est implantée dans plusieurs villes en France, dont Aix-en-Provence[4] et Paris.

Elle organise tous les ans des séminaires à Lux[5],[6], hébergés par l'association La Porte ouverte[5].

Le groupe est également implanté en Suisse depuis 1997[7], où des séminaires sont proposés pour 700 francs suisses.

Controverses modifier

En 2011, l'association a dû annuler un séminaire à Toulouse à la suite de protestations[8]. À l'appel des organisations LGBT locales, une manifestation de 250 personnes[9] a eu lieu devant l'Église évangélique libre de Toulouse qui a fourni ses locaux à l'association pour le séminaire.

En 2012, une pétition lancée à la suite de l'organisation d'un séminaire en Ardèche visant à « Retrouver une «saine hétérosexualité» »[8] amasse plusieurs dizaines de milliers de signatures[10]. Le stage est maintenu, et en 2013, Clarence Edgard-Rosa et Morpheen, 2 journalistes de Causette, y assistent en infiltration[6] malgré la sélection à l'entrée.

En 2018, les journalistes Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre infiltrent à leur tour un séminaire organisé par l'association afin d’enquêter sur ses pratiques, amenant le groupe sous le feu des projecteurs dans leur livre Dieu est amour.

Le [11], le pasteur Werner Loertscher et le pasteur Claude Riess[12] sont auditionnés par l'Assemblée nationale dans le cadre de la mission parlementaire de Laurence Vanceunebrock visant à lutter contre les thérapies de conversions. D’après les rapporteurs, les responsables justifient leur démarche par les textes religieux[13].

En 2023, c'est à la suite d'une enquête en caméra cachée par Morgane Dumont, journaliste à BFM TV, que l'association revient sur le devant de la scène[2],[14]. Bérangère Couillard, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et hommes et de la lutte contre la discrimination, déclare avoir saisi le procureur de la république[15], tandis que Sonia Backès, secrétaire d’État chargée de la citoyenneté, a demandé à la Miviludes d'étudier les sanctions possibles[16].

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Timothée de Rauglaudre et Jean-Loup Adénor, Dieu est amour, Flammarion, , 1re éd., 304 p. (ISBN 978-2-08-148157-2, OCLC 1130899517, BNF 45828512), p. 93 
  2. a et b Léo Aguesse, « Thérapies de conversion : qu’est-ce que Torrents de Vie, l’association dans le viseur du gouvernement ? », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Valérie de Graffenried, « Des cours pour «guérir» l’homosexualité », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  4. « Bouches-du-Rhône : Des « thérapies de conversion » proposées par une association évangélique ? », 20 minutes,‎ (lire en ligne)
  5. a et b Nicolas Desroches, « Ils ont infiltré un séminaire de « restauration sexuelle » », Le Journal de Saône-et-Loire,‎ (lire en ligne)
  6. a et b Clarence Edgard-Rosa et Morpheen, « On a testé pour vous le séminaire de « saine sexualité » », Causette,‎ (lire en ligne)
  7. « Les «ex-gays» tissent aussi leur toile en Suisse », 360°,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a et b Laura Raim, « Tollé contre un stage pour soigner l'homosexualité », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  9. Sandrine Roulet, « Torrents de Vie chahuté par les gays », Christianisme Aujourdhui,‎ (lire en ligne)
  10. Bernadette Sauvaget, « Les homos protestent contre des «soins» évangéliques », Libération,‎ (lire en ligne)
  11. Malo Tresco, « Thérapies de conversion, l’épineuse audition de l’association Torrents de vie », La Croix,‎ (lire en ligne)
  12. Timothée de Rauglaudre, « Voici ce que préconise le rapport parlementaire sur les "thérapies de conversion" », Tétu,‎ (lire en ligne)
  13. Daisy Le Corre, Matthieu Beigbeder, Lison Délot et Eloïse Goix, « « J’ai été détruit de l’intérieur, j’ai fait une tentative de suicide » : enquête sur les thérapies de conversion », Urbania,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Élise Racque, « “Thérapies de conversion” par des évangéliques : comment sanctionner l’association en cause ? », Télérama,‎ (lire en ligne)
  15. « "Thérapies de conversion": au cœur d'un séminaire organisé cet été en France malgré l'interdiction », BFM TV,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « « Thérapies de conversion » : la ministre Bérangère Couillard saisit le parquet contre l’association Torrents de vie », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes modifier