Serge Ménard

avocat et homme politique québécois

Serge Ménard
Illustration.
Fonctions
Ministre de la Sécurité publique du Québec

(6 mois)
Prédécesseur Normand Jutras
Successeur Jacques Chagnon

(3 ans, 1 mois et 15 jours)
Prédécesseur Pierre Bélanger
Successeur Normand Jutras

(1 an, 4 mois et 3 jours)
Prédécesseur Robert Middlemiss
Successeur Robert Perreault
Ministre de la Justice du Québec

(1 an, 3 mois et 20 jours)
Prédécesseur Paul Bégin
Successeur Linda Goupil
Ministre des Transports du Québec

(1 an, 2 mois et 30 jours)
Prédécesseur Guy Chevrette
Successeur Yvon Marcoux
Député à la Chambre des communes

(6 ans, 10 mois et 4 jours)
Circonscription Marc-Aurèle-Fortin
Prédécesseur Premier titulaire
Successeur Alain Giguère
Député à l'Assemblée nationale du Québec

(9 ans, 4 mois et 1 jour)
Circonscription Laval-des-Rapides
Prédécesseur Guy Bélanger
Successeur Alain Paquet
121e bâtonnier du Québec
Biographie
Date de naissance (82 ans)
Lieu de naissance Montréal (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti québécois
Bloc québécois
Diplômé de Université de Montréal
Profession Avocat

Serge Ménard, né le à Montréal, est un avocat-criminaliste et un homme politique québécois. Après avoir mené une brillante carrière d'avocat-criminaliste, marquée par un mandat à titre de bâtonnier du Québec, Ménard a été élu député du Parti québécois à l'Assemblée nationale du Québec et ministre de la Sécurité publique et pendant 7 des 9 années des gouvernements péquistes de Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry. De 2004 à 2011, il siège en tant que député du Bloc québécois à la Chambre des communes du Canada et il devient porte-parole du parti en matière de Justice en 2009. Finalement, en 2013-2014, il a présidé la Commission Ménard (Commission spéciale d'examen des évènements du printemps 2012, alias Printemps Érable).

Biographie modifier

Avocat renommé modifier

Après des études à l'Université de Montréal, où il obtient une licence en droit en 1965, Ménard commence sa carrière comme procureur de la Couronne. À partir de 1968, il pratique le droit criminel et l'enseigne en tant que chargé de cours à l'Université de Montréal et professeur à l'École du Barreau.

Il devient un avocat réputé, plaidant les causes du policier Allan Gosset, du chanteur Claude Dubois et d'anciens membres du FLQ[1]. Il a été membre du conseil général du Barreau, puis vice-président en 1985-1986. Il accède au poste de bâtonnier du Québec de 1986 à 1987.

Il est au nombre d'une poignée d'avocats — avec Guy Bertrand, Marcel Aubut, et Lawrence Corriveau —, considérés comme des « super-héros » de leur profession, selon un mémoire de maîtrise en anthropologie déposé en 1996 par Geneviève Brisson, de l'Université Laval de Québec[2].

Carrière politique modifier

Politique provinciale modifier

Il a été élu pour la première fois en tant que député du Parti québécois à l'Assemblée nationale du Québec dans une élection partielle dans la circonscription de Laval-des-Rapides le . Réélu lors des élections générales de 1994 et de 1998, Ménard occupe des postes ministériels au sein de tous les gouvernements de cette période : ceux de Jacques Parizeau, de Lucien Bouchard et de Bernard Landry.

Les trois premiers ministres lui confient la responsabilité de la Sécurité publique, un poste qu'il occupera du au , du au et du au . À ce titre, il est le ministre responsable de la Sûreté du Québec. Après la mort du jeune Daniel Desrochers, un garçon de 11 ans victime d'une explosion en pleine rue le , il est activement impliqué dans la création de l'escouade Carcajou[3] qui mènera une lutte de plusieurs années aux bandes de motards criminalisés, comme les Hells Angels, les Outlaws, les Rock Machine et les Bandidos.

Il a occupé d'autres fonctions ministérielles durant cette période : ministre responsable de la région de Montréal (1996-1997), ministre de la Justice et Procureur général en 1997-1998 et ministre des Transports en 2002. Son passage à ce ministère a été marqué par le débat sur le virage à droite aux feux rouges. Après une controverse, le ministre Ménard tranche en interdisant la manœuvre sur l'île de Montréal, tout en laissant aux municipalités la responsabilité d'établir ou non des restrictions dans le reste de Québec.

Politique fédérale modifier

Après avoir été défait lors de l'élection générale de 2003, il décide de reprendre du service en se portant candidat du Bloc québécois dans la circonscription Marc-Aurèle-Fortin, qui chevauche l'Île Jésus et les Basses-Laurentides. Il est élu député à la Chambre des communes lors de l'élection fédérale canadienne de 2004.

Il a été critique du Bloc québécois pour le ministère de la Sécurité publique de 2004 à 2010. À ce titre, il est de ceux qui ont soulevé des questions sur les pratiques de l'ancien commissaire de la Gendarmerie royale du Canada, Giuliano Zaccardelli, qui a quitté son poste en 2006.

Le fonds d'archives de Serge Ménard (P1005)[4] est conservé au centre BAnQ Vieux-Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Implication sociale modifier

  • De 1975 à 1995, il participe au conseil des gouverneurs de la Maison Le Portage, un centre de traitement en toxicomanie.
  • Il a été avocat bénévole de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec dans les années 1960. Le , il présente un projet de loi privé afin de mieux protéger le droit des journalistes à ne pas devoir révéler leurs sources[5].

Notes et références modifier

  1. Baillargeon, Stéphane. Les électeurs manifestent désormais ouvertement leur cynisme et leur désabusement, dans Le Devoir, le 29 novembre 1993, p. A3.
  2. Larochelle, Renée. L'étoffe des héros, dans Au fil des événements. Le 26 septembre 1996.
  3. Dussault, Jérôme. Serge Ménard très fier du travail des policiers, dans Le Journal de Montréal, le 5 mars 2004.
  4. BAnQ, « Fonds Serge Ménard », sur Advitam, BAnQ (consulté le )
  5. Giroux, Raymond. Serge Ménard relance son « rêve », dans Le Soleil, le mardi 17 avril 2007.

Liens externes modifier