Saubusse

commune française du département des Landes
(Redirigé depuis Saubusse-les-Bains)

Saubusse
Saubusse
L'église de Saubusse.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Dax
Intercommunalité Communauté de communes de Maremne-Adour-Côte-Sud
Maire
Mandat
Éric Lahillade
2020-2026
Code postal 40180
Code commune 40293
Démographie
Gentilé Sibusate
Population
municipale
1 097 hab. (2021 en augmentation de 1,86 % par rapport à 2015)
Densité 104 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 39′ 29″ nord, 1° 11′ 08″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 31 m
Superficie 10,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Dax
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Marensin-Sud
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saubusse
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saubusse
Géolocalisation sur la carte : Landes
Voir sur la carte topographique des Landes
Saubusse
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Saubusse
Liens
Site web Site officiel

Saubusse est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Le gentilé est Sibusate[1].

Géographie modifier

Localisation modifier

Le village, également station thermale, est situé le long de l'Adour, à l'emplacement d'un pont sur le fleuve. Entre l'Adour et les terres cultivées subsiste une zone naturelle bien particulière, les barthes, où vivent, quand elles ne sont pas inondées, des animaux sauvages ainsi que les animaux (chevaux, vaches) d'éleveurs.

Communes limitrophes modifier

Les communes limitrophes sont Orist, Rivière-Saas-et-Gourby et Saint-Geours-de-Maremne.

Communes limitrophes de Saubusse[2]
Rivière-Saas-et-Gourby
Saint-Geours-de-Maremne  
Orist

Hydrographie modifier

Situé dans le bassin versant de l'Adour, le territoire de la commune est traversé[3] par, outre le fleuve lui-même, des affluents de celui-ci, les ruisseaux de la Saussède (ainsi que par le tributaire de celui-ci, la Barthe Ouverte), de Lespontès et des Hontines, qui confluent sur la commune.

Deux autres affluents de l'Adour, le ruisseau de l'Esté et l'Estey de la Barthe de Haut, arrosent les terres de Saubusse.

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hiver doux (6,5 °C), soumis à la brise de mer[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 305 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Martin-de-Hinx à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 14,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 410,1 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saubusse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dax, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols modifier

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (27,2 %), terres arables (24,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,4 %), forêts (16,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,5 %), zones urbanisées (5,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Saubusse est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Adour, le ruisseau de Jouanin, le ruisseau de Lespontès et le ruisseau de Bezincam. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1999, 2009, 2014 et 2020 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2014[19],[17].

Saubusse est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[20],[21].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[22].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saubusse.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 493 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3 sont en aléa moyen ou fort, soit 1 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[17].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saubusse est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[25].

Toponymie modifier

Son nom occitan gascon est Saubuça[26].

Histoire modifier

Saubusse était un port de commerce très actif sur l'Adour. On voit aujourd'hui encore très distinctement le quai de ce port, rarement utilisé. Les villes et villages qui s'égrènent le long de l'Adour formaient une sorte d'arrière-port de Bayonne, débarquant les denrées (notamment coloniales) passées par Bayonne et embarquant pour Bayonne les denrées de Gascogne (produits de la forêt et des fermes, etc.). Le chemin de fer a tué au XIXe siècle l'intense commerce fluvial de l'Adour. Le destin de la famille Lartigue (négociants à Saubusse, Bayonne, aux îles Canaries, puis installée à Saint-Geours-de-Maremne) illustre bien cette ouverture au monde de Saubusse par le fleuve. Station thermale depuis 1922 avec sa source d’eau thermale à 39 degrés agrée pour la rhumatologie et la phlébologie.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1806 1810 (au moins) Jean Lartigue    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2008 René Fialon    
mars 2008 mars 2014 Arnaud Laborde   Gérant établissement thermal
mars 2014 juillet 2020 Didier Sarciat   Artiste peintre
juillet 2020 En cours Éric Lahillade   Agriculteur & formateur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28]. En 2021, la commune comptait 1 097 habitants[Note 3], en augmentation de 1,86 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6196717688029981 0119941 0021 008
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0491 0761 0349659329849881 016895
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
877873855762766733720613605
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
643634616624618742759767818
2015 2020 2021 - - - - - -
1 0771 1001 097------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Lieux et monuments modifier

Galerie modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Le nom des habitants du 40 », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. SANDRE, « Cours d'eau de la commune de Saubusse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  4. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Orthodromie entre Saubusse et Saint-Martin-de-Hinx », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « St M Hinx Stna-inra » (commune de Saint-Martin-de-Hinx) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « St M Hinx Stna-inra » (commune de Saint-Martin-de-Hinx) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saubusse », sur Géorisques (consulté le ).
  18. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  20. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur landes.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  22. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  23. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  24. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  25. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  26. « Toponymes occitans », sur locongres.org (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. « Le Pont de La Marquèze », sur centrecultureldupaysdorthe (consulté le ).
  32. « En remontant le temps »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Saubusse-les-bains (consulté le ).
  33. Auguste Dompnier de Sauviac, Chroniques de la cité et du diocèse d'Acqs, E.Campion, (lire en ligne), p. 50