Saint-gervais (côtes-du-rhône villages)

type de vin protégé par appellation d'origine contrôlée
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Saint-Gervais
Image illustrative de l’article Saint-gervais (côtes-du-rhône villages)
Le vignoble de Saint-Gervais.

Désignation(s) Saint-Gervais
Appellation(s) principale(s) côtes-du-rhône villages
Type d'appellation(s) AOC
Reconnue depuis 1974
Pays Drapeau de la France France
Région parente vignoble de la vallée du Rhône
Sous-région(s) vallée du Rhône méridionale
Localisation Gard rhodanien
Saison deux saisons sèches (hiver et été) et
deux saisons pluvieuses (automne et printemps)
Climat tempéré méditerranéen sous influence du mistral
Superficie plantée 137 hectares
Cépages dominants grenache N, mourvèdre N, syrah N, grenache blanc B, clairette B, marsanne B, roussanne B, bourboulenc B et viognier B
Vins produits rouges, rosés et blancs
Production 5 019 hectolitres
Pieds à l'hectare minimum 4 000 pieds par ha,
soit maximum 2,5 m² par pied
Rendement moyen à l'hectare 41 à 45 hl/ha[1]

Saint-Gervais[2], ou côtes-du-rhône villages Saint-Gervais, est un vin produit sur la commune de Saint-Gervais, dans le département du Gard.

Il s'agit d'une des dix-sept dénominations géographiques au sein de l'appellation d'origine contrôlée côtes-du-rhône villages, dans la partie méridionale du vignoble de la vallée du Rhône.

Histoire modifier

De l'Antiquité au Moyen Âge modifier

Plusieurs villas et fabriques romaines ont laissé de beaux vestiges dans la plaine.

Des tombes sarrasines et wisigothiques évoquent d'anciennes migrations.

Au Moyen Âge, Saint Gervais s'est créé en cercle autour de son église (dont les fondations sont du XIe siècle, voire du IXe siècle) et de sa maison forte du XIIIe siècle.

Période moderne modifier

La maison forte du XIIIe siècle devient un château en 1607. Une ancienne poudrière et des casernes rappellent ce passé où la sécurité devait être assurée par les habitants eux-mêmes. Les troupes royales ont fait étape dans la commune.

Période contemporaine modifier

 
Cave coopérative des vignerons de Saint-Gervais.

En 1974, le vin est reconnu par un label AOC[3].

Étymologie modifier

La commune a pour nom Saint-Gervais, provenant d'un saint protecteur souvent associé à son frère Protais. C'étaient des jumeaux, fils de Vital de Ravenne et de Valérie, qui vivaient au Ier siècle sous le règne de l'empereur Néron. Leur histoire est connue par la Légende dorée de Jacques de Voragine.

Situation géographique modifier

Le vignoble se trouve au bord de Cèze, son terroir est traversé par la Route Départementale 980

Orographie modifier

Géologie modifier

Climatologie modifier

Le climat de ce terroir est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un bel atout :

  • le mistral assainit le vignoble ;
  • la saisonnalité des pluies est très marquée ;
  • les températures sont très chaudes pendant l'été.

Vignoble modifier

Présentation modifier

Le vignoble s'étend sur la commune de Saint-Gervais.

Encépagement modifier

Les rouges sont principalement fait à partir du grenache N, complété par de la syrah N, du mourvèdre N et accessoirement du brun argenté N (localement dénommé camarèse ou vaccarèse), du carignan N, du cinsaut N, de la counoise N, du muscardin N, du piquepoul noir N et du terret noir N.

Les blancs sont principalement fait avec du grenache blanc B, de la clairette B, de la marsanne B, de la roussanne B, du bourboulenc B et du viognier B, complétés accessoirement par du piquepoul blanc B et de l'ugni blanc B.

Méthodes culturales modifier

Cette appellation est produite par un vignoble qui couvre 137 hectates. Sa production annuelle s'élève à 5 109 hectolitres avec rendement moyen de 37 hl/ha.

Terroir et vins modifier

Les millésimes modifier

Ils correspondent à ceux du vignoble de la vallée du Rhône. Ils sont notés : année exceptionnelle  , grande année  , bonne année ***, année moyenne **, année médiocre *.

Millésimes 2000
2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Caractéristiques   *** ***         ***    
Millésimes 1990
1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990
Caractéristiques *** *** ** ***   ** ** ** ***  
Millésimes 1980
1989 1988 1987 1986 1985 1984 1983 1982 1981 1980
Caractéristiques       ***   **   ***    
Millésimes 1970
1979 1978 1977 1976 1975 1974 1973 19722 1971 1970
Caractéristiques       ** ***   *** ** **  
Millésimes 1960
1969 1968 1967 1966 1965 1964 1963 1962 1961 1960
Caractéristiques ** *     *** *** ** ** ***  
Millésimes 1950
1959 1958 1957 1956 1955 1954 1953 1952 1951 1950
Caractéristiques           ***     **  
Millésimes 1940
1949 1948 1947 1946 1945 1944 1943 1942 1941 1940
Caractéristiques           **     ** **
Millésimes 1930
1939 1938 1937 1936 1935 1934 1933 1932 1931 1930
Caractéristiques *     *** **     ** ** **
Millésimes 1920
1929 1928 1927 1926 1925 1924 1923 1922 1921 1920
Caractéristiques     **   **     **    
Sources : Yves Renouil (sous la direction), Dictionnaire du vin, Éd. Féret et fils, Bordeaux, 1962 ; Alexis Lichine, Encyclopédie des vins et alcools de tous les pays, Éd. Robert Laffont-Bouquins, Paris, 1984, Les millésimes de la vallée du Rhône & Les grands millésimes de la vallée du Rhône

Soit sur 90 ans, 24 années exceptionnelles, 26 grandes années, 16 bonnes années, 22 années moyennes et 2 années médiocres.

Structure des exploitations modifier

Type de vins et gastronomie modifier

Les rouges évoluent des arômes de fruits à noyau en leur prime jeunesse vers des notes de cuir et de truffes en vieillissant. Ce sont des vins de grande garde - dix ans et plus - traditionnellement conseillé sur du gibier et de la venaison et il s'accorde parfaitement avec les daubes (avignonnaise ou provençale), les civets de chevreuil, de lièvre ou de sanglier et avec une gardianne de taureau.

Le rosé, en fonction de sa vinification - par saignée ou par pressurage - peut se garder entre 2 ou 4 ans. C'est un vin à boire à table avec les charcuteries et les fromages. Il s'accorde parfaitement avec la cuisine asiatique.

Le blanc, traditionnellement, est conseillé soit en apéritif, soit sur des poissons, coquillages et crustacé&s. Il se révèle parfait en accompagnement d'un fromage de chèvre.

Commercialisation modifier

Les principaux producteurs de l'appellation modifier

La place de Saint-Gervais parmi les côtes-du-rhône villages modifier

Les dix-sept dénominations de l'appellation côtes-du-rhône villages
Dénominations Surface et production Communes ayant droit à une des dénominations géographiques
hectares hectolitres
Cairanne 760 24 540 Cairanne
Chusclan 259 9 576 Chusclan, Orsan, Bagnols-sur-Cèze, Codolet, Saint-Étienne-des-Sorts
Laudun 298 11 315 Laudun, Saint-Victor-la-Coste, Tresques
Massif-d'uchaux 178 5 830 Lagarde-Paréol, Mondragon, Piolenc, Uchaux et une partie de Sérignan-du-Comtat
Plan-de-dieu 367 2 851 Camaret-sur-Aigues, Jonquières, Travaillan, Violès
Puyméras 81 3 243 Mérindol-les-Oliviers, Mollans-sur-Ouvèze, Faucon, Saint-Romain-en-Viennois, Puyméras
Roaix 96 3 176 Roaix
Rochegude 135 4 462 Rochegude
Rousset-les-vignes 52 2 041 Rousset-les-Vignes
Sablet 230 8 163 Sablet
Saint-gervais 137 5 019 Saint-Gervais
Saint-maurice-sur-eygues 136 4 982 Saint-Maurice-sur-Eygues
Saint-pantaléon-les-vignes 61 2 037 Saint-Pantaléon-les-Vignes
Séguret 268 9 176 Séguret
Signargues 600 18 000 Domazan, Estézargues, Rochefort-du-Gard, Saze
Valréas 479 16 883 Valréas
Visan 419 14 510 Visan

Notes modifier

Bibliographie modifier

  • Pierre Le Roy de Boiseaumarié, Histoire de l'appellation Côtes du Rhône, Éd. Reflets Méditerranées, Avignon, 1978.
  • Robert Bailly, Histoire de la vigne et des grands vins des Côtes du Rhône, Avignon, 1978.
  • Pierre Charnay, Vignobles et vins des Côtes-du-Rhône, Éd. Aubanel, Avignon, 1985.
  • Robert W. Mayberry, Wines of the Rhône Valley, a guide to origins, Rowman & Littlefield Publishers, Totawa, New Jersey, U.S.A. , 1987.
  • Guy Jacquemont et Patrick Galant, Le Grand Livre des Côtes-du-Rhône, Éd. du Chêne, Paris, 1988.
  • Charles Pomerol, sous la direction de, Terroirs et vins de France. Itinéraires œnologiques et géologiques, Éd. du BRGM, Orléans, 1990.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

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