SMS Ariadne (1900)

navire de guerre

SMS Ariadne
illustration de SMS Ariadne (1900)
Illustration d'après Willy Stöwer représentant le SMS Ariadne au combat.

Type Croiseur léger
Classe Classe Gazelle
Histoire
A servi dans  Kaiserliche Marine
Chantier naval AG Weser
Quille posée
Lancement
Armé
Statut Coulé en 1914 à Heligoland
Équipage
Équipage 266–279 officiers et membres d'équipage
Caractéristiques techniques
Longueur 105,1 m
Maître-bau 12,2 m
Tirant d'eau 5,4 m
Déplacement 3 033 t
Propulsion 9 chaudières à vapeur au charbon à triple expansion entraînant deux hélices
Puissance 9 000 ch
Vitesse 21,5 kt
Caractéristiques militaires
Blindage Pont : 50 mm
Armement 10 canons de 10,5 cm
10 canons rotatifs de 3,7 cm
2 tubes lance-torpilles de 45 cm
Rayon d'action 3 560 milles à 12 nœuds
Pavillon Reich allemand

Le SMS Ariadne est un croiseur léger de la marine impériale allemande lancé en 1900 qui appartient à la classe Gazelle. Son nom de baptême provient d'Ariane, fille de Minos et de Pasiphaé.
Il est coulé pendant la bataille de Heligoland (1914). Il ne doit pas être confondu avec le SMS Ariadne, lancé en 1871 et en service jusqu'en 1890.

Service modifier

C'est le que la quille du navire est posée à Brême au chantier naval de la compagnie AG Weser. Il est lancé sous le nom d’Ariadne le , et mis en service le , sous le commandement du fregattenkapitän Karl Deubel qui lui fait entreprendre des voyages d'essai avec ses sister-ships Medusa et Thetis. La quille subit le suivant une explosion d'un tube à bâbord qui entraîne la mort de trois hommes d'équipage.

Le navire est prêt en et il est affecté le 22, sous le commandement du korvettenkapitän Josephi, à la Ire escadre. Il prend part avec elle à son voyage de novembre qui a lieu au large de la Norvège. Le SMS Ariadne est affecté, le , au groupe des navires de reconnaissance (ou d'éclairage), nouvellement créé. Il participe à partir du port de Brest à son voyage de début d'année en direction de l'Espagne. En 1904, il est en visite avec la flotte en Grande-Bretagne, et à Copenhague en 1906, pour les funérailles de Christian IX, où il est accompagné du SMS Preußen. Il est mis hors service pour révisions le à Wilhelmshaven.

Première Guerre mondiale modifier

 
Le SMS Ariadne avant le naufrage.

Au déclenchement de la guerre, le navire est déjà obsolète. Il appartient à un groupe de petits croiseurs (les Hela, SMS Frauenlob et SMS Stettin) qui a pour mission d'assurer la sécurité les patrouilles allemandes autour de l'archipel de Heligoland.

Le matin du , les navires britanniques attaquent les navires allemands dans la baie. Des croiseurs légers allemands sont appelés à la rescousse, dont le SMS Ariadne qui part de la baie de Jade en direction de la zone de bataille, accompagné du SMS Cöln. Celui-ci arrive en premier, grâce à sa vitesse supérieure, mais ne voit aucun navire allemand à cause du brouillard. Le SMS Ariadne navigue en direction du nord-ouest, lorsqu'il rencontre à 13 heures un croiseur de bataille britannique commandé par Beatty. Celui ouvre le tir à courte distance sur le navire allemand qui devient en un quart d'heure une épave en feu. Soixante-quatre hommes d'équipage perdent la vie. Ensuite le navire britannique disparaît dans le brouillard. Plus tard les SMS Danzig et SMS Stralsund repèrent l'épave. Cent-soixante-dix hommes du SMS Ariadne sont recueillis à bord du Danzig et cinquante-neuf à bord du Stralsund. Des tentatives de remorquer l’Ariadne échouent. Il coule vers 16 heures. Quant au Cöln, il parvient à se dissimuler dans le brouillard après un premier engagement qui l'endommage, mais il rencontre ensuite le HMS Lion[1] qui le coule. Seul un homme d'équipage est sauvé.

L'écrivain Theodor Plievier a décrit la scène du naufrage du SMS Ariadne dans son roman autobiographique Des Kaisers Kulis.

Notes modifier

  1. Qui a participé également au combat contre le SMS Ariadne auparavant.

Bibliographie modifier

  • (de) Siegfried Breyer, Schlachtschiffe und Schlachtkreuzer 1905-1970, Munich, J.F. Lehmanns Verlag, 1970
  • (de) Erich Gröner, Dieter Jung et Martin Maass, Die deutschen Kriegsschiffe 1815-1945, Munich, Bernard & Graefe, 1982
  • (fr) Jacques Mordal, Héligoland, Gibraltar allemand de la mer du Nord, Paris, Presses de la Cité, 1967

Voir aussi modifier

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