Pierre-Louis Maubeuge

géologue français

Pierre-Louis Maubeuge, né le à Saint-Clément (Meurthe-et-Moselle) et mort le à Malzéville[1], est un géologue, stratigraphe, et paléontologue français, célèbre pour ses travaux de stratigraphie, cartographie et ses recherches pétrolières dans le Bassin de Paris qui ont notamment donné lieu à la découverte du gisement de pétrole de Forcelles-Saint-Gorgon au pied de la colline de Sion au cœur de la Lorraine .

Pierre-Louis Maubeuge
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Biographie

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Pierre-Louis Maubeuge réalisa ses études secondaires au lycée Paul-Louis-Cyfflé à Nancy. Très jeune, il s'intéressa aux sciences naturelles avec, cependant, une répulsion pour les mathématiques. Son père, d'origine mosellane, avait déserté la Wehrmacht à son retour du front russe en 1917, et s'étant engagé comme volontaire en France, trouva la mort dans des conditions atroces en juillet 1940 après avoir été fait prisonnier près de Saint-Dié. Sa mère, étant malade et sans ressources, Pierre-Louis Maubeuge est devenu préparateur à l'Institut de Géologie en même temps qu'étudiant.

En 1942, le professeur Marcel Roubault lui confia un problème de la société Solvay quant à l'extension des calcaires à Polypiers de Husson aux portes de Nancy. Il résoudra le problème par une campagne de sondages et la cartographie de ses calcaires du Bajocien par le suivi de niveaux repères et de surfaces taraudées marquant des arrêts de sédimentation. Ce premier travail donna lieu à ses premières publications dès 1943 d'une part et lui permit de devenir le conseil du groupe Solvay durant toute sa carrière.

Cependant la guerre n'étant pas terminée et sentant qu'il avait besoin de « disparaître » aux yeux de la Gestapo, Pierre-Louis Maubeuge a du rentrer dans l'anonymat et il est devenu ouvrier-carrier avec le grade de chef d'équipe. Chargé d'exécuter des tirs de mines dans des conditions précaires et souvent avec des règles de sécurité non respectées, il a échappé à une série d'explosions en se réfugiant derrière un gros rocher. En , il a pu retrouver son identité et sa condition d'étudiant.

En 1949, il est reçu docteur ès Sciences de l'Université de Strasbourg (université de soutenance), avec une thèse sur le Bassin salifère lorrain qui fut publiée en 1950.

En 1955, il est reçu docteur d'État. Son mémoire de thèse, en deux tomes, intitulé Observations géologiques dans l'est du bassin de Paris (terrains triasiques moyens-supérieurs et jurassiques inférieurs-moyens), contient plus de 1000 pages de données de coupes et de descriptions d'affleurements qui sont toujours à l'heure actuelle de précieuses données sur la géologie et la stratigraphie de la Lorraine.

Les données qu'il y consigne, ainsi que celles qu'il récoltera au cours de ses travaux tant pour l'industrie minière, tant pour la recherche pétrolière, lui permettront de lever ou de participer aux levés de nombreuses cartes géologiques (au 1/50000 ou au 1/80000) tant dans le Nord-Est de la France qu'en Belgique et au Luxembourg.

Esprit indépendant et curieux, il préfère ne pas épouser une carrière universitaire et refuse un poste au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. En effet, profondément lorrain dans l'âme, il ne peut se résoudre à aller vivre hors de sa région natale. Il propose alors ses compétences à la Chambre Syndicale des Mines de fer de France convaincu de l'énormité des problèmes géologiques à résoudre. Rapidement il lui a été confié une première mission d'étude puis un poste de salarié à mi-temps qu'il conservera par la suite pendant 35 ans.

Il a été sociétaire académicien de la Société des sciences de Nancy[2].

La découverte du pétrole en Lorraine

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Son œuvre

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Travaux cartographiques

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Cartes géologiques de la France au 1/50 000 éditées par le BRGM : Nancy, Toul, Etain, Longwy-Audun-le-Roman, Pont-à-Mousson, Briey, Saint-Mihiel, Vézelise, Chambley, Commercy, Chatenois, Longwy, Gorcy-Longuyon, Vigneulles-les-Hattonchatel, Gondrecourt, Nomeny, Metz, Stenay, Neufchâteau, Bourmont, Montmédy, Montmédy-Francheval, Nogent-en-Bassigny, Bourbonne-les-Bains, Langres, Charolles, Paray-le-Monial, Charlieu.

Cartes géologiques minières : le Bassin ferrifère lorrain, les morts terrains de la Formation ferrifère, Hydrogéologie du Bassin ferrifère lorrain.

Carte géologique de la Belgique : minutes des planchettes Lamorteau-Ruette, Halanzy-Musson, Saint-Léger-Messancy et Hauwald au 1/40 000.

Carte géologique du Luxembourg : Luxembourg (au sein du rectangle Francheval-Echternach, Redange-Langres).

Les cartes levées par Pierre Maubeuge couvrent un vingtième de la France.

Liste de ses publications

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Maubeuge est l'auteur d'un grand nombre de publications scientifiques, notamment :

Il a également participé à d'autres publications en collaboration :

  • Chalumeau G., Crampon N., Lachaize S. et Maubeuge P.-L. (1975) - « Vulnérabilité et protection des ressources en eau des calcaires bajociens dans le Bassin ferrifère lorrain », Bulletin du BRGM, sect. III, no 2, BRGM, Paris, p. 137-151
  • Maubeuge P.-L. et Autun P. (1967) — « Observations sur le Lotharingien et le Carixien du Grand Duché de Luxembourg », Bull. Acad. Royale Belgique, Cl. Sc., 5e série, T. LVII, 3 , p. 249-285
  • Théobald N. et Maubeuge P.L. (1949) — « Paléogéographie du Jurassique inférieur et moyen dans le Nord-Est de la France et le Sud-Ouest de l'Allemagne », Bull. Soc. Hist. Nat. Freiburg i. Breisgau, Vol. 39, Fribourg, p. 249-320

Sources

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Notes et références

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  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. (fr) « Liste des académiciens », sur le site de l'ALS (consulté le )

Liens externes

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