Nicolas Husson

Naissance
Lorraine, Meurthe, Toul (France)
Décès (à 76 ans)
Toul (France)
Nationalité Française
Domaines Pharmacie, archéologie, paléontologie, géologie, spéléologie

Nicolas Husson, né le et mort le à Toul (Meurthe), est un pharmacien toulois, passionné d'archéologie, géologie, paléontologie et spéléologie.

Biographie modifier

Il est le fils de François-Joseph Husson et de Catherine Thiébaut, issue d'une vieille famille touloise. Le , à Pont-à-Mousson, il épouse Marie-Fanie Masson, née le . Ils auront un unique enfant, Camille.

Ancien élève de l'École de pharmacie de Paris, Nicolas Husson fut membre correspondant de la Société de pharmacie de Paris, de la Société de médecine de Nancy et de l'Académie de Stanislas. Il fut adjoint au maire de la ville de Toul[1].

Hommage toponymique modifier

C'est en l'honneur de Nicolas Husson et de son esquisse géologique de 1848 que les calcaires oolithiques à polypiers de l'étage stratigraphique Bajocien ont été nommés « Calcaires à Polypiers de Husson »[2],[3].

Œuvre modifier

 
Plan de la grotte Sainte-Reine (Pierre-la-Treiche, France) publié par N. Husson en 1863 dans « Notes pour servir aux recherches relatives à l'époque de l'apparition de l'Homme sur la Terre et importance d'un air abondant et pur »

Nicolas Husson est le premier explorateur des grottes de Pierre-la-Treiche dans la seconde moitié du XIXe siècle. Son but est d'« établir l'ancienneté de l'homme d'après les alluvions de la Moselle »[4] dans la région.

On lui doit l'exploration et la désobstruction des grottes Sainte-Reine et des Celtes à Pierre-la-Treiche, du Géant à Gondreville, des Fées à Liverdun et de la Grosse-Roche à Aingeray[5].

Lors de ses explorations débutées en 1863[6] il a découvert plusieurs ossements d'animaux préhistoriques (mâchoires, fémurs, humérus, cubitus, côtes... d'ours des cavernes, dents et débris d'ossements de hyène des cavernes) et des traces d'occupation humaine (ancien foyer, os travaillés, ossements, tessons de poterie, silex taillés, amulette en bois de cerf ou de renne, vase en verre bleu émaillé d'époque romaine...).

Il fut aidé dans ses recherches par son fils Camille et a travaillé de concert avec Alexandre Godron, ce dernier ayant établi l'historique des recherches dans une publication en 1878[7].

En géologie il « étudie les stratigraphies quaternaires des environs de Toul »[4] et décrit l'étage des calcaires à polypiers dits de Husson.

Publications modifier

On dénombre une quarantaine de publications. Du fait du métier, lieu d'exercice et passion communs avec son fils Camille, de nombreux ouvrages sont attribués par erreur au fils, en particulier l'ensemble des études archéologiques, géologiques, paléontologiques et spéléologiques menées sur le Toulois et publiées entre 1846 (Camille avait alors 3 ans !) et 1880... Globalement la quasi-totalité des ouvrages et communications signés Husson sont à attribuer à Nicolas ; ceux du fils font apparaître C. ou Camille ou Camille Louis ou Husson fils.

Notes et références modifier

  1. Olry É. (1879) - « Étude géologique des sols de l'arrondissement de Toul », « Conférences faites en 1879 par MM. les instituteurs », sur ORAGE, université de Lorraine (consulté le ), Comice agricole de Toul, Impr. Lemaire, Toul, p. 15 du document PDF
  2. Gardet G. (1927) - « Position stratigraphique du Calcaire à Polypiers de Villey-Saint-Étienne », Bulletin de la Société géologique de France, 4e série tome 27, Société géologique de France, Paris, p. 437-441
  3. Gardet G. (1929) - « Le Bajocien supérieur et le Bathonien de Villey-Saint-Étienne », Bulletin de la Société géologique de France 4e série tome 29, Société géologique de France, Paris, p. 153-166
  4. a et b Laurent Olivier, « Sociétés savantes et archéologie des âges du Fer en Lorraine : la Société d'archéologie lorraine (1860-1914) », Suppléments Aquitania, no 1 «  Actes du VIIIe colloque sur les âges du Fer en France non méditerranéenne, Angoulème, 18-19-20 mai 1984 »,‎ , p. 374-375 (ISSN 0758-9670, lire en ligne, consulté le )
  5. Barthélémy F. (1890) - « Matériaux pour servir à l'étude des temps pré-romains en Lorraine (suite et fin) », Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du musée historique lorrain 3e série volume XVIII, Société d'archéologie lorraine et du musée historique lorrain, Nancy, p. 5-75
  6. Hussson, 1867a, p. 3
  7. Alexandre Godron, « Histoire des premières découvertes faites aux environs de Toul et de Nancy de produits de l'industrie primitive de l'Homme », Bulletin de la Société des sciences de Nancy, Nancy, ii, t. IV fascicule VIII,‎ , p. 47-55 (lire en ligne)

Bibliographie modifier

  • Pierre Labrude et Robert Nodet, « Nicolas et Camille Husson, pharmaciens, archéologues et chercheurs à Toul, dans la seconde moitié du XIXe siècle », Études Touloises, Toul, Éditions du Cercle d'Études Locales du Toulois (CELT), no 74,‎ , p. 30-39 (ISSN 0395-238X, lire en ligne, consulté le )
  • Pierre Labrude et Robert Nodet, « Nicolas et Camille Husson, pharmaciens, archéologues et chercheurs à Toul, dans la seconde moitié du XIXe siècle », Revue d'histoire de la pharmacie, t. 85e année, no 315,‎ , p. 269-278 (ISSN 1775-3864, lire en ligne)
  • Christophe Prévot, « La spéléologie lorraine », Spéléo L, Tomblaine, Ligue spéléologique lorraine (LISPEL), no 21,‎ , p. 5-10 (ISSN 0758-3974)
  • Christophe Prévot, « Nicolas Husson », p. 24-25 dans : « Le travail des spéléologues du 19e siècle à nos jours dans les grottes de la « Boucle de la Moselle » », Études touloises, Toul, Cercle d'études locales du Toulois, no 174,‎ , p. 23-34 (ISSN 0395-238X, lire en ligne, consulté le )
  • Christophe Prévot, « Nicolas Husson », p. 23-24 dans : « Le travail des spéléologues du 19e siècle à nos jours dans les grottes de la « Boucle de la Moselle » », Spéléo L, Tomblaine, Ligue Grand Est de spéléologie, no 27,‎ , p. 21-44 (ISSN 0758-3974)

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Articles connexes modifier

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