Musée napoléonien d'art et d'histoire militaires

musée français
Musée napoléonien d'art et d'histoire militaires
Ancien logotype du musée.
Les collections du musée exposées lors de l'exposition « L’extraordinaire collection d’armes blanches de maître Prost » dans la salle « atelier » de l'espace culturel de la Charité royale, du 6 mai au 13 juin 2021.
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Le musée d'art et d'histoire militaires, dit Musée napoléonien, est un musée français géré par la Ville de Fontainebleau rassemblant une collection d'armes et d'uniformes se rapportant en grande partie aux deux Empires français.

Installé dans la villa Lavaurs jusqu'à 2010, ses collections sont aujourd'hui conservées à la médiathèque municipale. L'importance de celles-ci le classe au 3e rang dans le genre, derrière le musée de l'Armée, à l'hôtel des Invalides à Paris et son annexe au château de l'Empéri à Salon-de-Provence[1]. Dans les années 2020, deux expositions dans le centre culturel de la Charité royale ont permis de mettre en valeur ses collections.

Histoire modifier

En 1973, Louis Prost, collectionneur d’armes anciennes et maître d'armes comme son père dont il hérite, lègue sa collection privée à la Ville[2]. Le musée résulte de la fusion des collections du musée militaire créé par Hugo de Fischner en 1938 et de celles du musée napoléonien créé par Louis Prost en 1963[3].

De 1972 à 2010, le musée est installé dans la villa Lavaurs, alors propriété de la ville[4]. Des problèmes de vétusté surviennent, notamment sur l'électricité et la Municipalité a été forcée de le fermer[1].

Depuis, les réserves se trouvent dans le centre culturel de la Charité royale qui propose des expositions temporaires[5].

Muséographie et expographie modifier

 
La villa Lavaurs en

Villa Lavaurs modifier

À l'époque de son installation à la villa Lavaurs, le musée se présentait en neuf salles dont[6] :

Exposition « L’extraordinaire collection d’armes blanches de maître Prost » modifier

Dans le cadre du bicentenaire de la mort de Napoléon Ier, une exposition est organisée dans la salle de l'Atelier du centre culturel de la Charité Royale, du au [2],[7], puis prolongée jusqu'au [8]. Elle regroupe des sabres d'officier décorés et des chapeaux militaires ainsi que des ouvrages du fonds local. Cette exposition a été virtualisée pour être consultable gratuitement en ligne[9]. Plusieurs vitrines avec plusieurs pièces de collection chacune sont répartis dans la salle.

Exposition « Fontainebleau, la ville sous le Second Empire (1852-1870) » modifier

Toujours dans le centre culturel de la Charité royale, une nouvelle exposition est organisée du au . Elle regroupe plus de 500 pièces de l'époque du Second Empire et de Napoléon III (l'année célébrant le 150e anniversaire de sa mort) en lien avec la ville. Comme le souligne Laurent Roussel, adjoint au maire, en charge du patrimoine : « C'est une façon de présenter des objets du musée d'art et d'histoire militaire, qui ne sont pas visibles du grand public [...] ». L'exposition combine en effet le fonds patrimonial bellifontain avec celui du musée, mais aussi les collections de prêteurs privés, d'institutions culturelles (château de Fontainebleau, musée des Peintres de Barbizon, musée de l'atelier Rosa-Bonheur) et d'acteurs locaux (paroisse, caserne de pompiers)[10].

Collections modifier

La collection compte plus de 2 000 objets parmi lesquels des costumes, des sabres, des fusils et d'autres objets inédits[1]. Dans la collection, on retrouve notamment :

  • une canne de conscrit en verre coloré datant d'environ 1791. Elle a appartenu à Ulysse Dupuis, tué le à la bataille de Valmy. Ce genre de canne appartenait à des conscrits, durant la période de la Révolution française, pour la cérémonie de tirage au sort. On cassait alors la canne pour distribuer un souvenir aux proches. Des cannes non cassés sont quelquefois retrouvées ; elles auraient appartenu à des conscrits ayant tiré le « bon numéro » et donc échappé au service[11].
  • un chapeau chinois, instrument de musique militaire, datant de la campagne d'Égypte[1].
  • un sabre de mamelouk[1].
  • un sabre de récompense ayant été remis en 1809 à François-Henri Holsberger, qui s'était engagé volontairement au 7e régiment de hussards. Napoléon Ier décrète que les récompenses militaires consistent en armes d'honneur. Durant le Premier Empire, seulement 1854 récompenses de ce type ont été attribuées[11].
  • une série d'assiettes en porcelaine sur le thème du « Retour des cendres » produite par la faïence de Montereau. Ce thème a inspiré de nombreuses gravures et souvenirs. Dans cette série, chaque assiette retrace un épisode du parcours[12].
  • un mannequin portant un uniforme du 2e régiment de cuirassiers en tissu, créé en [12].
  • une rare série de casques d'essai du XIXe et XXe siècle dont un modèle de casque dessiné en 1912 par Édouard Detaille mis en essai dans le 13e, 54e, au 119e régiment d'infanterie ainsi qu'au 28e régiment d'infanterie qui l'a porté durant le défilé militaire du 14 Juillet de 1912[12].
  • une momie égyptienne, qui aurait été la danseuse favorite de Ptolémée IV ; de tels objets se font rares dans les musées. Son transfert en France remonte au XIXe siècle. Elle atterrit chez l'écrivain barbizonnais André Rouveyre, qui en fait don à la Ville de Fontainebleau durant l'après-guerre. Ayant peu de rapport avec le reste de la collection, n'ayant pas pu être mise en valeur correctement et à la suite de la fermeture du musée à la villa Lavaurs, la Mairie de Châteaudun propose de la conserver dans son musée local des beaux arts et d’histoire naturelle qui comprend d'autres objets égyptiens. La Mairie de Fontainebleau accepte un prêt pour une durée de cinq ans renouvelable trois fois. Ainsi, la momie est transférée le . Son sarcophage a par ailleurs été retrouvé dans une propriété des descendants de Rouveyre[13].

Fréquentation modifier

Fréquentation annuelle  
3 128 ()[14]
5 198 ()[14]
6 634 ()[14]
6 329 ()[14]
4 844 ()[14]
4 143 ()[14]
6 014 ()[14]
3 128 ()[14]
3 043 ()[14]
2 834 ()[14]

Références modifier

  1. a b c d et e « Le musée d'Histoire militaire ferme ses portes », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
  2. a et b Programme - Bicentenaire de Napoléon en Seine-et-Marne : colloque - reconstitutions - expositions - spectacles - conférences, , 16 p. (lire en ligne [PDF]), « L’extraordinaire collection d’armes blanches de maître Prost », p. 7
  3. « De la rue Saint Honoré à la rue de la Paroisse », sur guidigo.com (consulté le )
  4. Ville de Fontainebleau, « Musée d'art et d'histoire militaires : L'établissement ferme provisoirement ses portes », Fontainebleau,‎ , p. 20 (lire en ligne)
  5. Ville de Fontainebleau, « Un bâtiment rénové et un lieu repensé », sur fontainebleau.fr (consulté le )
  6. Fondation Napoléon, « Musée Napoléonien d'Art et d'Histoire militaire - Fontainebleau », sur napoleon.org, (consulté le )
  7. « Les « Armes blanches » », sur napoleon-en-seineetmarne.fr, site de « Napoléon en Seine-et-Marne », (consulté le )
  8. Ville de Fontainebleau, « Exposition d'« armes blanches » », sur fontainebleau.fr, (consulté le )
  9. « Une exposition virtuelle d'armes blanches à Fontainebleau : la Ville vous propose de découvrir depuis chez vous « L'extraordinaire collection d'armes blanches de Maître Prost » », sur evasionfm.com, Évasion, (consulté le )
  10. Julien Van Caeyseele, « Fontainebleau : des trésors inédits du Second Empire à découvrir », La République de Seine-et-Marne,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  11. a et b Flohic 2001, p. 574.
  12. a b et c Flohic 2001, p. 575.
  13. Yoann Vallier, « Adieu, la momie ! »  , sur actu.fr, La République de Seine-et-Marne, (consulté le )
  14. a b c d e f g h i et j ministère de la Culture, Fréquentation des Musées de France, (jeu de données), Ministère de la Culture, consulté le  

Bibliographie modifier

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier