Mouvement M62

mouvement politique du Niger
Mouvement M62
Histoire
Fondation
Cadre
Siège
Pays
Organisation
Président
Abdoulaye Seydou
Idéologie

Le mouvement M62 ou M62, officiellement M62 : Union sacrée pour la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple[1], est un mouvement politique du Niger, présidé par Abdoulaye Seydou. Ses doctrines mêlent anti-impérialisme, antioccidentalisme, francophobie, russophilie, ukrainophobie, populisme et nationalisme africain.

Histoire modifier

Le mouvement M62 est créé le dans le but d'exprimer son opposition à la présence française dans l'opération Barkhane, que le groupe considère comme une « présence militaire française au Niger », et le perçoit donc comme une forme d'invasion[2]. Au cours de ces manifestations, les participants ont utilisé les drapeaux nigériens et russes comme symboles. En date du , les manifestations persistent et certains slogans ont émergé, tels que « La France est un État nazi », « L'armée coloniale (Barkhane) doit partir » et « Retirez l'armée coloniale française »[3]. Au cours de ces manifestations, de nombreux participants ont également porté des t-shirts avec le symbole Z utilisé pendant l'invasion russe de l'Ukraine.

Le , le tribunal de grande instance hors classe de Niamey condamne Abdoulaye Seydou à neuf mois de prison ferme et un million de francs CFA d'amende pour « production et diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ». Ces accusations sont en lien avec les dénonciations faites par le M62 des violations des droits humains imputables aux forces de défense et de sécurité du Niger sur les populations civiles lors de leurs opérations militaires à Tamou, le . Ce jour-là, en réponse à une attaque terroriste ayant causé la mort de deux policiers, les autorités nigériennes ont lancé un raid aérien visant des hangars où se seraient réfugiés les terroristes, faisant plusieurs victimes et des dizaines de blessés. Les avocats d'Abdoulaye Seydou comptent interjeter appel de cette condamnation. À cette date, Abdoulaye Seydou était arbitrairement détenu à la prison de haute sécurité de Kollo, où sont détenus des présumés terroristes[4],[5].

Pendant le coup d'État nigérien de 2023, le groupe a marché en soutien au coup d'État. À la demande d'Abdourahamane Tchiani, des milliers de Nigériens pro-coup se sont rassemblés à la place de la Concertation à Niamey, devant l'Assemblée nationale, et ont marché jusqu'à l'ambassade de France en brandissant des drapeaux nigériens et russes, avec des slogans tels que « À bas la France, dehors Barkhane, nous nous moquons de la CEDEAO, de l'Union européenne et de l'Union africaine ! », « Arrêtez les anciens dignitaires pour récupérer les millions volés. » et « À bas la France, vive Poutine ! ». Les manifestants ont également appelé à une intervention immédiate du groupe paramilitaire russe Wagner[6]. Pendant la marche, les entrées des ambassades française et américaine ont été fermées. Les murs et les portes de l'ambassade française ont été incendiés et endommagés pendant que les soldats nigériens et le général Salifou Modi étaient vus sur place appelant les foules à se disperser pacifiquement[7],[8].

Notes et références modifier

  1. « Niger : qu'est-ce que le mouvement civil M62, qui a appelé à manifester ce dimanche ? », sur TF1 INFO,
  2. « Niger: Civil society protests against the French military presence. », sur La rédaction Afro impact, (consulté le )
  3. « M62 affiliated protesters march against French military in Niger », sur VOA, (consulté le )
  4. « Niger : Condamnation d’Abdoulaye Seydou », sur fidh.org, (consulté le )
  5. « Niger: une figure de la société civile condamnée à neuf mois de prison », sur voaafrique.com avec l'AFP, (consulté le )
  6. (es) « Miles de nigerinos salen a las calles de Niamey para defender a los golpistas entre gritos a favor de Rusia », sur LA NACION, (consulté le )
  7. (en) « French embassy in Niger is attacked as protesters waving Russian flags march through capital », sur AP News, (consulté le )
  8. YGuichaoua, « Salifou Modi en personne vient calmer les manifestants devant l'ambassade de France. chaud, froid, chaud... », sur Twitter, (consulté le )

Voir aussi modifier