Montboucher-sur-Jabron
Montboucher-sur-Jabron | |||||
![]() Usine saint Joseph vers 1910 | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Nyons | ||||
Intercommunalité | Montélimar-Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Bruno Almoric 2020-2026 |
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Code postal | 26740 | ||||
Code commune | 26191 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montboucherois, Montboucheroises | ||||
Population municipale |
2 385 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 243 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 33′ 20″ nord, 4° 48′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 96 m Max. 170 m |
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Superficie | 9,8 km2 | ||||
Unité urbaine | Montélimar (banlieue) |
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Aire d'attraction | Montélimar (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Montélimar-2 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Montboucher-sur-Jabron est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
GéographieModifier
LocalisationModifier
La commune est située à 5 km à l'est de Montélimar.
Sauzet Montélimar |
Sauzet | Sauzet | ||
Montélimar | N | La Bâtie-Rolland | ||
O Montboucher-sur-Jabron E | ||||
S | ||||
Montélimar | Espeluche | Puygiron |
Relief et géologieModifier
HydrographieModifier
La commune est arrosée par :
- le Jabron qui sert de limite sud avec la commune d'Espeluche,
- le Vermenon, affluent du Jabron,
- le Manson.
ClimatModifier
Voies de communication et transportsModifier
UrbanismeModifier
TypologieModifier
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Montboucher-sur-Jabron est une commune urbaine[Note 1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montélimar, une agglomération inter-départementale regroupant 7 communes[1] et 56 765 habitants en 2017, dont elle est la banlieue[2],[3].
La commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Morphologie urbaineModifier
Hameaux et lieux-ditsModifier
LogementModifier
Projets d'aménagementModifier
Risques naturels et technologiquesModifier
ToponymieModifier
AttestationsModifier
- 1237 : Mons Bocheri (de Coston, Étymologies de la Drôme, 35)[6].
- 1280 : de Montebocherio (cartulaire de Montélimar, 53)[6].
- 1336 : castrum de Monte Bocherio (cartulaire de Montélimar, 101)[6].
- XIVe siècle : mention de la paroisse : capella Montis Bocheriis (pouillé de Valence)[6].
- 1380 : Montem Bocharium (Columbi, De reb. gest. episc. Valent. et Diens., 44)[6].
- 1391 : Montboyssier (choix de docum., 214)[6].
- 1509 : mention de l'église paroissiale Saint-Blaise : ecclesia parrochialis Sancti Blasii Montis Bocherii (visites épiscopales)[6].
- 1529 : Montbochier (archives de la Drôme, E 6764)[6].
- 1793 : Montbouchet[7].
- 1891 : Montboucher, commune du canton de Montélimar[6].
- 1920 : Montboucher-sur-Jabron[8].
ÉtymologieModifier
Mons Bocheri signifie le « Mont du bois »[9].
HistoireModifier
Antiquité : les Gallo-romainsModifier
Origine gallo-romaine : tombes[9].
Du Moyen Âge à la RévolutionModifier
Les maisons du VIe-VIIe siècleModifier
Des fouilles préventives sur le tracé de la ligne du TGV Méditerranée se sont déroulées en 1996. Elles ont permis la découverte de deux maisons du haut Moyen Âge à la limite de la commune de Montboucher-sur-Jabron. Ces fouilles ont été faites sur la rive gauche du Vermenon, au lieu-dit Constantin, par une équipe sous la direction de Michel Goy et Isabelle Rémy. Elles concernaient une superficie de 3 000 m²[10].
L'ensemble médiéval comprenait un bâtiment datable du VIe-VIIe siècle, construit en murs de terre sur solins de pierre et un bâtiment du IXe siècle détruit par un incendie. Le feu, par carbonisation, a préservé de nombreux éléments dont la datation a pu être possible grâce à l'étude de la vaisselle et par la méthode du C14 sur le bois. Cette chaumière fut habitée entre 1024 et 1060[10].
Édifiée sur une terrasse graveleuse dominant la rivière, cette maison se situait alors aux confins des seigneuries de Montboucher et de La Bâtie-Rolland. Elle possédait un terroir fertile grâce au limon déposé par les crues du Vermenon et se situait sur un axe important de communication de la Valdaine nommé alors Gontardin ou Costardin qui a évolué en Constantin[10].
Elle couvrait une superficie d'environ 30 m2 et sa structure était constituée de poteaux en bois de chêne assemblés à l'aide de chevilles. Ses parois étaient en torchis réalisé par un mélange de terre, de végétaux et de tessons de poterie d'une épaisseur de 10 cm[11].
L'intérieur était peint à la chaux et le foyer installé sur une sole constituée d'une pierre calcaire de 80x35 cm et d'une épaisseur de 45 centimètres. Elle possédait un plancher clouté sur un châssis de solives qui formait un vide sanitaire. Le toit qui la recouvrait était constitué de végétaux provenant des roselières de la rivière[11].
Le mobilier découvert suffisait à une seule famille vivant isolée pratiquant l'agriculture et défrichant sa terre. Il était constitué de vaisselle de terre, d'outillage et d'un coffre de bois. Ce dernier avait été fait avec de l'orme et contenait la réserve de céréales. Pour l'outillage, outre un certain nombre d'outils pour travailler le bois, il y avait une lame de couteau mesurant 20 centimètres, des ferrures de porte, un morceau de clef et des clous de fer à cheval, à tête carrée, qui avaient servi à clouter le plancher[12].
La seigneurieModifier
Au point de vue féodal, Montboucher était une terre des comtes de Valentinois[6] :
- 1283 : elle est inféodée aux Adhémar.
- 1405 : acquise par les Mévouillon.
- Recouvrée par les Adhémar.
- 1511 : vendue aux Odoard.
- 1576 : vendue aux Lévis-Ventadour.
- 1595 : cédée aux Bezanger (ou Besangier).
- 1658 : passe aux Vesc.
- 1754 : passe (par héritage) aux Tulle, derniers seigneurs.
1734 (démographie) : 71 familles[6].
Avant 1790, Montboucher était une communauté de l'élection subdélégation et sénéchaussée de Montélimar.
Elle formait une paroisse du diocèse de Valence dont l'église, dédiée à Notre-Dame, et auparavant à saint Blaise, dépendait du prieur de Saint-Marcel-lès-Sauzet, qui y prenait la dîme et présentait à la cure[6].
De la Révolution à nos joursModifier
En 1790, la commune est comprise dans le canton de Sauzet. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans le canton de Montélimar[6].
1799 (démographie) : 405 habitants[6].
Politique et administrationModifier
Tendances politiques et résultatsModifier
Administration municipaleModifier
Liste des mairesModifier
Rattachements administratifs et électorauxModifier
Politique environnementaleModifier
Finances localesModifier
JumelagesModifier
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2018, la commune comptait 2 385 habitants[Note 3], en augmentation de 6,71 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,12 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Services et équipementsModifier
EnseignementModifier
La commune de Montboucher-sur-Jabron fait partie de l'Académie de Grenoble. Les élèves débutent leur scolarité dans l'école primaire Hubert Reeves du village[20].
SantéModifier
Manifestations culturelles et festivitésModifier
Fête : premier dimanche de septembre[9].
LoisirsModifier
SantéModifier
SportsModifier
MédiasModifier
CultesModifier
- Culte catholique : église Saint-Martin[21].
ÉconomieModifier
En 1992 : céréales, vergers, vignes, porcins, ovins, bovins[9].
La commune de Montboucher-sur-Jabron fait partie de la zone d'appellation de plusieurs produits agricoles :
TourismeModifier
Revenus de la population et fiscalitéModifier
EmploiModifier
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
- Château-village : il a été dévasté en 1789 puis restauré. Il reste deux tours tronquées sur quatre, et des vestiges de l'enceinte[9].
- Restes de logis et enceinte flanquée de tours rondes remaniées au XXe siècle[réf. nécessaire].
- Tour surmontée d'un beffroi (clocher de la vieille église du XIIe siècle) : fresques, Vierge à l'Enfant (XIXe siècle)[9].
- Le Monard, maison forte médiévale remaniée aux XIe et XVIIe siècles[réf. nécessaire].
- Église pseudo-romane (XIXe siècle)[9].
Patrimoine culturelModifier
- Musée de la Soie[9].
Patrimoine naturelModifier
Personnalités liées à la communeModifier
- François Clerc, l'arroseur arrosé dans le film homonyme des frères Lumière.
- Francis Marroux (1915-1987), né et inhumé à Montboucher : chauffeur attitré du général de Gaulle, le conduisant lors des attentats de Pont-sur-Seine et du Petit-Clamart.
Héraldique, logotype et deviseModifier
Montboucher-sur-Jabron possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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AnnexesModifier
BibliographieModifier
- Collectif, Archéologie sur toute la ligne. Les fouilles du TGV Méditerranée dans la moyenne vallée du Rhône, Éd. Le Musée de Valence/Semgy, Éditions d'Art, 2001, (ISBN 285056513X).
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
- Site officiel
- Montboucher-sur-Jabron sur le site de l'Institut géographique national / page archivée depuis 2011.
- Ressource relative à la géographie :
- Association des maires de la Drôme (note : cette référence est insuffisante car elle ne donne que les derniers résultats, remis à jour à chaque nouvelle élection municipale)
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en octobre 2020, l'ancienne notion d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- « Unité urbaine 2020 de Montélimar », sur https://www.insee.fr/ (consulté le 2 décembre 2020)
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d'habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 224
- « Montboucher-sur-Jabron - Notice Communale », sur cassini.ehess.fr (consulté le 26 octobre 2020)
- « Montboucher-sur-Jabron - Notice Communale », sur cassini.ehess.fr (consulté le 13 octobre 2020)
- Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), p. Montboucher-sur-Jabron
- Michel Goy et Isabelle Rémy, Archéologie sur toute la ligne, p. 130.
- Michel Goy et Isabelle Rémy, Archéologie sur toute la ligne, p. 131.
- Michel Goy et Isabelle Rémy, Archéologie sur toute la ligne, pp. 132-133.
- « En 1841, Henri Lacroix épouse sous le système dotal Clothilde Thibaud, fille d'un juge de paix de Bagnols. Les affaires sont florissantes et l'année 1843 marquera la reconnaissance vouée à monsieur Lacroix. Il est nommé maire de Montboucher » [1]
- Notice GOURTOVOY Édouard, Georges par Gilles Morin, version mise en ligne le 14 juillet 2010, dernière modification le 14 juillet 2010
- http://www.mairesdeladrome.fr/annuaire/
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- école primaire du village
- église de Montboucher-sur-Jabron