Maurice-René Simonnet

personnalité politique française

Maurice-René Simonnet, né le dans le 3e arrondissement de Lyon (Rhône) et mort le à Montélimar (Drôme), est un homme politique français.

Maurice-René Simonnet
Illustration.
Fonctions
Membre du Conseil constitutionnel

(3 ans, 10 mois et 11 jours)
Président Daniel Mayer
Robert Badinter
Prédécesseur Louis Gros
Successeur Jacques Latscha
Député européen

(5 ans et 6 jours)
Législature 1re
Groupe politique PPE
Président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale

(5 mois et 12 jours)
Législature Ire (Cinquième République)
Prédécesseur Maurice Schumann
Successeur Maurice Schumann
Député français

(3 ans et 10 mois)
Élection 30 novembre 1958
Circonscription 1re de la Drôme
Législature Ire (Cinquième République)
Groupe politique RPCD
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Roger Ribadeau-Dumas

(12 ans, 5 mois et 24 jours)
Élection 2 juin 1946
Réélection 10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Drôme
Législature IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique MRP
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lyon 3e
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Montélimar
Nationalité Française

Biographie

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Fils d'un ingénieur et chef d'entreprise lyonnais, il est l'élève de Georges Bidault à Lyon avant de poursuivre ses études à l'école libre des sciences politiques.

Engagé au sein de la jeunesse étudiante chrétienne (JEC), il se mobilise, après la défaite de 1940, pour que les associations catholiques de masse ne tombent pas sous la coupe du régime de Vichy, qu'il combat d'abord par la propagande.

Ainsi, il anime à partir de une revue intitulée Cahiers de notre jeunesse, à laquelle collaborent aussi André Mandouze, Albert Gortais et Gilbert Dru. Après l'interdiction de la revue, en 1943, il fonde avec ce dernier les Jeunes chrétiens combattants. Cette création est aussi un moyen de ne pas impliquer la JEC en tant que telle dans la résistance catholique.

À la fin de la guerre, il joue un rôle important dans la naissance du Mouvement républicain populaire (MRP). Il rédige, avec André Colin, le Manifeste pour un Mouvement républicain de Libération, qui en est la préfiguration. Il est alors clairement positionné sur l'aile gauche du nouveau parti, prônant, dans la suite des orientations de la JEC, la rupture avec le capitalisme.

Deuxième sur la liste MRP menée dans la Drôme par Pierre Dhers lors des élections législatives de , il est élu député, mais perd son siège à quelques voix près en .

Les élections étant cependant annulées à la suite d'irrégularités, il retrouve son siège à l'occasion d'une partielle organisée en .

Tête de liste en 1951 et 1956, il est réélu à l'assemblée nationale malgré la perte importante d'influence du MRP dans la Drôme.

À l'assemblée, il est un des piliers de la commission de l'éducation nationale pendant la première législature, et rapporte le budget de ce ministère de 1950 à 1955. Il est aussi rapporteur de la loi Barangé, en 1951.

Secrétaire général du MRP en 1955, il est alors l'étoile montante du parti. En , il entre au gouvernement, avec le portefeuille modeste de secrétaire d'État à la Marine marchande. Il n'est cependant pas reconduit dans le gouvernement suivant, celui de Pierre Pflimlin, emporté par l'effondrement de la IVe République.

Réélu député en 1958, il est battu en 1962 par le candidat gaulliste. Il échouera ensuite à retrouver son siège, bien qu'étant candidat à toutes les élections jusqu'à celles de 1973.

Tout en continuant de siéger au conseil général de la Drôme (il en est l'élu de 1952 à 1958, puis de 1964 à 1970), il se consacre à sa carrière de juriste. Agrégé en droit en 1969, proche du ministre de l'Éducation nationale Joseph Fontanet, il joue un rôle dans la création de l'université Lyon-III[1] où il enseigne avant d'en devenir le doyen.

En 1979, il retrouve un siège de parlementaire, mais à Strasbourg, étant élu lors des premières élections européennes sur la liste UDF menée par Simone Veil.

En 1984, il est nommé membre du Conseil constitutionnel par Alain Poher, président du Sénat[2],[3],[4], qui a pour lui une grande affection, afin de compléter le mandat de Louis Gros, décédé en exercice. Deux ans plus tard, en 1986, il est reconduit dans ses fonctions[5],[6],[7].

Il meurt en cours de mandat, des suites d'une longue maladie. Il est inhumé à Donzère.

Après sa mort, son nom est donné à une avenue de Valence, à une avenue de Bourg-de-Péage et à une rue de Donzère.

Fonctions

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Décorations

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Notes et références

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  1. [PDF] Commission sur le racisme et le négationnisme à l'université Jean-Moulin Lyon III, « Rapport à Monsieur le Ministre de l'Éducation nationale », par Henry Rousso, septembre 2004, chap. I, p. 26-27
  2. « Décision du 9 octobre 1984 M. SIMONNET MAURICE-RENE EST NOMME MEMBRE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL,EN REMPLACEMENT DE M. LOUIS GROS (DECEDE): NOMME PAR LE PRESIDENT DU SENAT », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  3. « Décision n° 39 NOM du 09 octobre 1984 | Conseil constitutionnel », sur www.conseil-constitutionnel.fr (consulté le )
  4. « M. Poher désigne M. Simonnet pour remplacer M. Louis Gros, décédé », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Décision du 19 février 1986 PORTANT NOMINATION DE MEMBRES DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  6. « Décision n° 41 NOM du 19 février 1986 | Conseil constitutionnel », sur www.conseil-constitutionnel.fr (consulté le )
  7. « Mort de Maurice-René Simonnet membre du Conseil constitutionnel Un Européen convaincu », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Paul Sauvajon, « Maurice-René Simonnet (1919-1988) », Études drômoises n° 39,‎ , p. 11 (lire en ligne  )

Voir aussi

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  • Dictionnaire des ministres (1789-1989), sous la direction de Benoît Yvert, Librairie Académique Perrin, 1990. Biographie p. 841.

Articles connexes

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Liens externes

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