Ligne de Régny à-Saint-Just-en-Chevalet

La ligne de Régny à-Saint-Just-en-Chevalet, dite « Le Tacot », est une ancienne ligne de chemin de fer française traversant le département de la Loire. Elle a été construite entre 1910 et 1923, et fermée en 1939.

Ligne de
Régny à Saint-Just-en-Chevalet
Ligne de Régny à Saint-Just-en-Chevalet
Image illustrative de l’article Ligne de Régny à-Saint-Just-en-Chevalet
Le viaduc du Pont Marteau, un des principaux ouvrages d'art de la ligne
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Régny, Saint-Symphorien-de-Lay, Neulise, Saint-Just-la-Pendue,Sainte-Colombe-sur-Gand, Bussières, Néronde, Balbigny, Saint-Just-en-Chevalet
Historique
Mise en service 1923
Fermeture 1939
Concessionnaires Société des Chemins de fer du Centre
Caractéristiques techniques
Longueur 34,5 km
Écartement métrique (1,000 m)
Nombre de voies Anciennement à voie unique

Histoire modifier

Premiers tracés envisagés modifier

Une voie ferrée permettant de désenclaver les contreforts occidentaux des Monts du Lyonnais est envisagée dès la fin du XIXe siècle. Un premier tracé de L'Hôpital-le-Grand à Panissières est proposé le par le maire de Sainte-Colombe-sur-Gand , M. Volle, mais finalement repoussé le par le conseil municipal[1]. Le , un nouveau projet voit le jour, devant desservir Chirassimont, Saint-Cyr-de-Valorges, Sainte-Colombe-sur-Gand, Violay, Bussières, Sainte-Agathe-en-Donzy et Montchal, mais est aussitôt enterré. Un troisième tracé, proposé en , propose une ligne transversale de Feurs à Amplepuis, via Civens, Rozier-en-Donzy, Bussières, Sainte-Colombe-sur-Gand, Saint-Just-la-Pendue, Chirassimont, Fourneaux, Saint-Symphorien-de-Lay et Saint-Victor-sur-Rhins. Comme les autres, cette proposition ne connaît pas de suite[2]. Deux autres propositions, du et du , proposant respectivement une desserte L'Hôpital-le-Grand - Balbigny et Saint-Victor-sur-Rhins - Balbigny, sont enfin rejetées[3].

La construction du tacot modifier

En 1896, le Conseil général de la Loire fonde la Compagnie du chemin de fer de la Loire, et un nouveau tracé est retenu pour la ligne : elle doit relier Balbigny à Saint-Just-en-Chevalet, puis Balbigny à Régny[3]. Le principe en est validé en 1900 et la construction démarre en 1910. Entretemps, la Compagnie du chemin de fer de la Loire a été reprise par la Société des Chemins de fer du Centre. Le premier tronçon construit et exploité est celui reliant Balbigny à Saint-Just-en-Chevalet, dans une zone relativement plane. Le tronçon Balbigny-Régny, en revanche, situé dans une zone montagneuse, n'est mis en service qu'en 1923, avec une interruption des travaux entre 1914 et 1918[3].

L'exploitation de la ligne modifier

La ligne, longue de 34,5 kilomètres, est parcourue en 1 heure 45 minutes, soit à une vitesse moyenne de 20 kilomètres à l'heure[4]. La vitesse de pointe dans la pente assez marquée (3 %) de Bussières à Néronde atteignait 45 km/h[1].

La fermeture modifier

La ligne peu rentable est fermée le [5]..

Tracé de la ligne modifier

Ouvrages d'art modifier

 
Autre vue du Pont Marteau.

Le principal ouvrage d'art de la ligne est le viaduc du Bernand, souvent appelé improprement « Pont Marteau »[3], sur les communes de Bussières et de Sainte-Colombe-sur-Gand. Long de 312 mètres et haut de 50, il permet de franchir en douze arches la vallée du Bernand, un petit ruisseau affluent de la Loire[6]. Il a été construit entre 1914 et 1922. Ses fondations sont posées par des ouvriers portugais et italiens, puis la construction utilise en partie le travail de prisonniers de guerre allemands[7],[8].

Depuis 2012 passe également sous deux de ses arches l'A89. Dans ce cadre, ASF prend en charge la rénovation des trois piles proches de l'autoroute. Le Comité Départemental de la Randonnée Pédestre de la Loire souhaite en 2007 que la société autoroutière en profite pour rénover et sécuriser l'ensemble de l'ouvrage, en compensation des chemins coupés par l'implantation de l'autoroute, afin de créer un itinéraire pédestre au-dessus de la vallée, demande restée sans réponse[9].

Notes et références modifier

  1. a et b Sainte-Colombe-sur-Gand 1990, « 1923 : Le petit train », p. 229.
  2. Sainte-Colombe-sur-Gand 1990, « 1923 : Le petit train », p. 230.
  3. a b c et d Sainte-Colombe-sur-Gand 1990, « 1923 : Le petit train », p. 231.
  4. « Les voies ferrées en chemin piéton ou cycliste », sur saintsymphoriendelay.kazeo.com, Chevaucheur royal, (consulté le ).
  5. François Borie, « Le tacot de Néronde », sur cfchanteraines.fr, Chemin de Fer des Chanteraines, (consulté le ).
  6. « Viaduc du Pont Marteau », sur structurae.info, Structurae, (consulté le ).
  7. « Le Pont Marteau », sur saintecolombesurgand.fr, Sainte-Colombe-sur-Gand (consulté le ).
  8. « La ligne Balbigny - Régny : le Tacot », sur montagnesdumatin-tourisme.com, Office de Tourisme des Montagnes du Matin (consulté le ).
  9. FI, « Un rassemblement pour faire revivre le Pont Marteau »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur forez-info.com, Forez Info (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • [Sainte-Colombe-sur-Gand 1990] Gabriel Fouillant, Germain Patay, L. Planus, A. Guerpillon, P. Simon, O. André et J. Poizat, Sainte-Colombe-sur-Gand : (Forez, Lyonnais, histoire ), , 278 p. (lire en ligne), p. 229-234.
  • [Frédéric Toublanc 1993] Frédéric Toublanc, Tacot et galoche en Roannais et Forez : histoire des chemins de fer départementaux de la Loire, Éditions de l'Ormet, , 176 p. (ISBN 978-2-906575-17-2, présentation en ligne).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier