Les Amants de minuit

film de Roger Richebé, sorti en 1953

Les Amants de minuit est un film français réalisé par Roger Richebé, sorti en 1953.

Les Amants de minuit

Réalisation Roger Richebé
Scénario Jacques Sigurd
Musique Henri Verdun
José Padilla Sánchez
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Films Roger Richebé
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Film dramatique
Durée 99 minutes (1 h 39)
Sortie 1953

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis

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Marcel, riche et désœuvré, invite une jeune vendeuse, Françoise, à passer le réveillon avec lui. Mais il lui avoue, le lendemain qu'il n'est qu'un trafiquant de faux billets.

Résumé

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Paris . Marcel Dulac, arrivé au Bourget en provenance de Dakar, en escale à Paris, descend dans un hôtel du quartier de l’Étoile et va, puisque c’est le soir du réveillon de Noël, choisir des cadeaux, Chez Paul, une boutique de mode des Champs-Élysées. Séduisant garçon, il trouve fort agréable Monique, la jolie vendeuse. Puis, Marcel se rend chez Irène, une ancienne maîtresse, pour essayer de renouer avec elle mais Il est poliment éconduit. Il se retrouve seul, désœuvré, errant dans la ville. Les patrons du magasin, M et Mme Paul, partent réveillonner. Monique est aussi pressée tandis que Françoise Letanneur, la deuxième vendeuse et coursière de la maison, accepte de rester à sa place pour fermer le magasin.

De retour à la boutique, Marcel est déçu de constater l’absence de Monique. Il découvre à la place une jeune et discrète vendeuse, seule dans la vie car personne ne l’attend pour le réveillon de Noël. Émue par sa tristesse et ne voulant pas réveillonner seul, il décide de la séduire en lui offrant la superbe robe exposée en vitrine dont Françoise rêvait depuis si longtemps et il entraîne sa Cendrillon dans un des plus chics cabarets parisiens.

Cette longue nuit, tant redoutée par Françoise, se transforme en conte de fée. Happy Christmas ! Cependant, Françoise croise dans ce même cabaret son patron, Monsieur Paul, étonné de la voir en ce lieu avec cette robe de sa collection. Françoise tente, maladroitement, de rassurer son patron sur le pourquoi de sa toilette, mais soupçonneux, ce dernier, pour en avoir le cœur net, fait un saut au magasin et constate que les billets sont bien dans la caisse ... mais, de retour au cabaret, il constate qu’ils sont faux ! Cependant il se tait car ce n’est pas le moment de faire un scandale en présence d’amis et pour ne pas réveiller les soupçons de son épouse le connaissant coureur de femmes.

La nuit s'écoule. À l'aube, Marcel raccompagne Françoise, chez elle pour la mettre au lit en lui promettant de rester avec elle ce jour de Noël. Une passion aussi brève que violente les unit le temps d'une nuit. Au matin du deuxième jour, avant de prendre son avion à destination de Rio, Marcel finit par lui avouer qu’il est un faussaire international et ne saurait rester trop longtemps au même endroit pour échapper à ses éventuels poursuivants et à la police, toujours aux aguets quand passe un type comme lui. La robe qu'il lui a offerte a été payé avec de faux billets.

Françoise n'a plus qu'à pleurer sur ses rêves perdus et prouver son honnêteté. Elle retourne au magasin avant l’ouverture, remet la robe à sa place en vitrine, fait disparaître de la caisse les faux billets de son escroc de prince charmant et abandonne son poste de vendeuse pour éviter les assiduités de son patron menaçant. Rentrée chez elle, Françoise découvre les billets que Marcel lui avait laissé avant de partir, les détruit ne sachant pas que cette fois c’étaient des vrais ! Le réveil est bien amer.

Fiche technique

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Distribution

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À noter

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  • Ce conte moderne, sorte de Cendrillon d'un soir de réveillon, est un film poétique où le rêve côtoie la dure réalité de la vie. L’histoire est charmante mais, si Roger Richebé[2] s’applique à soigner sa mise en scène, son film souffre du manque de la patte d’un grand réalisateur qui l’aurait porté bien plus haut. Le résultat est finalement bien terne. Le plus étonnant est le dénouement : Roger Richebé, réalisateur et producteur, donne à son film une fin triste (mais cohérente toutefois) que probablement aucun producteur classique n’aurait acceptée.
  • Le couple Jean Marais - Dany Robin, réuni pour la deuxième fois après Julietta de Marc Allégret en cette année 1953, assure la réussite du film auprès du grand public, Marais jouant d'un naturel gai et sympathique, auprès d'une Dany Robin délicieuse et attendrissants de naïveté[3].
  • Box-office France 1953 : 1,43 million d'entrées

Notes et références

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  1. selon Frédéric Lecomte-Dieu, Marais & Cocteau, L’abécédaire, Éditions Jourdan, collection Les Mythiques, 2013, page 22 (ISBN 978-2-87466-272-0)
  2. Roger Richebé, Au-delà de l’écran : 70 ans de la vie du cinéaste - éditions Pastorelly – 1977- (ISBN 978-2-203-44414-0)
  3. Christian Dureau, Jean Marais, l’éternelle présence, Éditions Didier Carpentier, 2010, page 46 (ISBN 978-2-84167-645-3)

Liens externes

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