L.T. Piver est la plus ancienne maison de parfumerie française encore en activité. Fondée en 1774, la boutique de parfumerie « seule brevetée du Roi » fut à l’origine et la source des tout premiers parfums de synthèse. Aujourd’hui encore, L.T. Piver nous offre des compositions qui contribuent à la richesse de son patrimoine. Les nouvelles gammes qui portent le nom de l’illustre parfumeur ont été conçues dans le respect de l’authenticité des valeurs olfactives, de l’imagerie ancienne des étiquettes et des habillages.

Parfums L.T. Piver Paris
Création 1774
Dates clés 25-03-1988 immatriculation de la société actuelle
Fondateurs Louis Toussaint Piver
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan L.T. Piver parfume le monde depuis 1774
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Direction Nelly Chenelat (2022)
Activité Fabrication de parfums et de produits pour la toilette
Filiales E.Coudray
SIREN 344035761[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.piver.com

Chiffre d'affaires 4 602 400 € en 2017
Résultat net 137 900 € en 2017

Historique modifier

 
Étiquette pour un savon aromatisé Dissey et Piver (après 1813, source BnF).

À l'origine se trouve être « À la Reine des Fleurs », la parfumerie du maître gantier parfumeur versaillais, Michel Adam[2] fondée le , auquel succède son cousin Pierre-Guillaume Dissey en 1805. C'est Dissey qui embauche en 1809, Louis Toussaint Piver (1787-1877), comme apprenti pour ses connaissances en chimie : les deux hommes s'associent en 1813 et lancent une gamme de produits présentée dans un « Catalogue des parfumeries superfines et savons de toilette de Dissey et Piver ». En 1823, Dissey meurt et l'entreprise s'appelle désormais « L.T. Piver »[3].

Dès les années 1860, la maison Piver possède trois usines : à Grasse, à Paris et à La Villette (qui deviendra l'usine d'Aubervilliers)[4].

Cette société devient le fournisseur de la Cour. Elle gère cinq boutiques à Paris, dont « La Reine des Fleurs » située rue des Lombards et ouverte dès 1774, qui existe encore en 1874 quand Gaston Vassy en publie l'histoire[5], puis des succursales à l'étranger.

En 1896, le gendre de Louis Toussaint Piver, Jacques Rouché, devient administrateur de l'entreprise. La société Piver ayant besoin d’être modernisée, il s’adjoint le concours d’ingénieurs chimistes qui mettent au point les premiers parfums de synthèse. Il embauche un polytechnicien et agrégé de physique, Georges Darzens, qui crée Trèfle Incarnat. Parmi leurs clients se trouvaient Sarah Bernard et la famille Bonaparte.

Sur le plan publicitaire, Rouché introduit l’éventail et la carte parfumés. Pour accroître son implantation commerciale, il ouvre des succursales à Londres, Anvers, Gand, Milan, Vienne, Moscou, New York, Mexico, Buenos Aires, Hong-Kong… Si bien qu’au début du XXe siècle, L.T. Piver est l’une des rares entreprises françaises à réaliser plus de la moitié de son chiffre d’affaires à l’exportation.

L'usine d'Aubervilliers a employé jusqu’à 1 500 employés en 1926, produisant quotidiennement jusqu’à 50 tonnes de produits cosmétiques (Trèfle Incarnat, Cuir de Russie, Héliotrope blanc). Longtemps dirigée par Georges Gobet, elle ferme ses portes en 1973.

Recapitalisée en 1988, la société L.T. Piver rachète en 1997 les Parfums Caron, revendus l'année suivante au groupe Alès.

En 1989, L.T. Piver est racheté par la famille franco-algérienne Amouyal au groupe de chimie Rhône-Poulenc.

La société est finalement rachetée en 2022, par Nelly Chenelat, forte de 20 années d'expérience dans le domaine des cosmétiques et de la parfumerie. Madame Chenelat, entend moderniser la marque tout en assurant la continuité de son héritage historique.

Le siège de la maison est actuellement 32 avenue Kléber (Paris).

Les parfums E. Coudray sont une de leurs filiales[6].

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données) 
  2. Daniel Auliac, Roman de Reschal, Publibook, , p. 133
  3. « « Le parfumeur millionnaire », notable et industriel parisien du XIXe siècle » par Eugénie Briot in Revue d'histoire du XIXe siècle, n° 34, 2007, p. 129-143.
  4. Adolphe-Benestor Lunel, Guide pratique du parfumeur : dictionnaire raisonné des cosmétiques et parfums, Paris, Hetzel, 1870 p. XVII-XIX.
  5. (BNF 31083350).
  6. Societe.com, 2013.

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