Jelgava

ville de Lettonie

Jelgava (yèl-ga-va) (anciennement connue sous le nom allemand de Mitau[2] ou Mittau) est une ville de Lettonie, située dans le district de Jelgava dont elle est le chef-lieu. Jelgava est la deuxième ville étudiante du pays.

Jelgava
Blason de Jelgava
Héraldique
Drapeau de Jelgava
Drapeau
Jelgava
Vue aérienne de la ville.
Administration
Rajons Jelgava (Lielpilseta)
Code postal LV-3001
Démographie
Population 61 623 hab.[1] (2016)
Densité 1 027 hab./km2
Géographie
Coordonnées 56° 39′ 00″ nord, 23° 43′ 00″ est
Superficie 6 000 ha = 60 km2
Localisation
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Jelgava
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Jelgava

Histoire

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Le palais de Jelgava (ex-Mitau) où résida le futur Louis XVIII.
 
Johans Valters, Marché de Jelgava (1897).
 
Synagogue de la ville au début du XXe siècle avant sa destruction pendant la Seconde Guerre mondiale.

La fondation de la ville, longtemps connue sous le nom allemand de Mitau, se situe au XIe siècle; elle est un point de défense des Chevaliers Porte-Glaives, puis (1237) Chevaliers teutoniques, acteurs des croisades baltes contre les populations sémigaliennes et lithuaniennes, alors païennes. En 1264, Konrad von Mander ordonne la construction de la forteresse de Mitau sur une île à la confluence entre la Lielupe et la Driska. La ville prospère en tant que point de défense contre les incursions en provenance du sud jusqu'au pillage par les Lithuaniens que commande Algirdas (Aļģirda) en 1345. Des immigrants allemands s'y installent et la font prospérer.

À la suite de la sécularisation (en 1525) des chevaliers teutoniques et de l'insuccès de l'ordre livonien à en assurer le relais (cf guerre de Livonie), Mitau devient en 1561[2] une ville d'un duché de Courlande vassal de la Pologne. Cependant, passée à la Réforme, la ville germanophone est à majorité protestante. Elle reçoit les droits de ville et son blason en 1573 et devient en 1578 la capitale du « duché de Courlande et Sémigalie ». À la mort de Gotthard Kettler, ses fils se partagent le duché et Mitau devient la capitale de la partie occidentale du duché. S'ensuivent les guerres nordiques, opposant les Polonais (dont Frédéric Ier Kettler est vassal) aux Suédois. En 1617, la ville devient à nouveau capitale du duché réunifié. Mais le royaume de Suède est victorieux et la ville, après une alternance d'occupation, devient suédoise en 1621. Les Polonais tenteront, en vain, de récupérer la ville qui, malgré les guerres, continue de prospérer.

Peu à peu, la ville teutonne tombe sous l'influence russe et la duchesse, de 1711 à 1730, n'est autre qu'Anna Ivanovna qui deviendra Anne Ire de Russie. Elle laisse le duché à Ernst Johann von Biron. À la mort de l'impératrice en 1740, il s'empare de la régence mais est bientôt renversé et envoyé en Sibérie. La tsarine Élisabeth le rappelle l'année suivante de Pelim (Sibérie) à Iaroslav (sur la Volga), mais elle donne le duché de Courlande à Christian, fils d'Auguste III roi de Pologne. Catherine II rend à Biron son duché de Courlande en 1763, qu'il laisse à son fils en 1769.

Sous le gouvernement du duc de Biron, la ville connaît un essor culturel sans précédent. C'est lui qui ordonne la construction du palais dont il confie les plans à Rastrelli, en parallèle à celui de Rundale. Il fonde également l'académie et encourage les représentations théâtrales à sa cour.

Empire russe

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La ville est annexée en 1795 à l'Empire russe et devient la capitale du gouvernement de Courlande.

Le comte de Provence, futur roi Louis XVIII alors en exil, séjourne de 1798 à 1801 et de 1804 à 1807 au palais de Mitau. La ville sert de base à la Prusse durant les guerres napoléoniennes et, par la suite, perd de son rayonnement.

En 1868, avec l'arrivée du rail, Mitau — Mitava en russe — connaît une nouvelle phase d'expansion, due en particulier à l'arrivée de ruraux d'origine lettone, lituanienne, biélorusse ou russe venant s'installer comme marchands, artisans ou enseignants. En 1914, la ville compte 45 000 habitants. Elle est occupée par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale, et la population de la ville en grande partie germanophone accueille favorablement les troupes allemandes. À la fin de la guerre, la ville devient un terrain d'affrontement entre milices allemandes, soviétiques et indépendantistes lettons.

En 1919, quand la Lettonie obtient son indépendance, la ville devient un point important du nouvel État. Avec la « rentrée dans le rang » des Germano-Baltes (dont une grande partie est expropriée et expulsée en Allemagne), elle est renommée Jelgava.

À la suite du pacte germano-soviétique de 1939, Jelgava, comme toute la Lettonie, est occupée puis annexée par l'Union soviétique. Cependant, Hitler trahira ses engagements et la ville est à nouveau occupée en 1941 par les Allemands qui s'en servent de base aérienne. Fin juillet et début août 1941, un Einsatzgruppen d'Allemands et policiers lettons massacre entre 1 500 et 2 000 Juifs dans la forêt voisine (en)(Jelgava massacres). Ces exécutions de masse sont perpétrées dans le cadre de la Shoah en Lettonie. En 1944 l'Armée rouge reprend la ville qui, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, se trouve détruite à plus de 90 %.

La reconstruction intervient sous la République socialiste soviétique de Lettonie dont le style architectural prédomine.

Depuis la seconde indépendance

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Après l'indépendance de 1991, la ville connaît une forte crise économique qui se termine vraiment en 2000, avec de nouveau des manifestations au début de 2009.

Population

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En 2004 :

  • fort taux de féminité : 54/46
  • population active : 61 %
    • plus jeune : 16 %
    • plus vieux : 23 %

Évolution démographique

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Évolution démographique de Jelgava
1840 1863 1881 1897 1914 1925
20 30022 70028 50035 13145 70028 321
1935 1943 1945 1959 1970 1979
34 09930 80915 80036 27055 29767 333
1989 1997 2000 2007 2010 2012
74 10570 96263 65266 05165 10663 534
2014 2020 - - - -
62 57256 062----

Composition ethnique

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  • Répartition ethnique :

Économie

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Les principales industries sont le sucre (dont la fabrique a récemment été fermée puis rouverte) et la céramique. En 2004, la ville compte 1096 entreprises dont 41 % dans la branche commerciale et 70 % dans le tertiaire et le taux de chômage avoisinait les 5,4 % fin 2005.

Transport

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Jelgava est le centre du réseau ferroviaire pour la Sémigalie et il est donc facile de se rendre dans n'importe quel point de cette région ainsi qu'à Rīga (toutes les demi-heures) par train.

Il est possible de rejoindre n'importe quelle ville du pays par autocar ainsi que Rīga. Une liaison vers l'Estonie et vers la Lituanie est également assurée.

En microbus, il est possible d'aller vers Rīga tous les quarts d'heure.

Le centre-ville est composé principalement d'avenues qui rendent la circulation aisée même à des heures de pointe.

À voir

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Culture

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  • Le palais de Mitau
  • L'église protestante de la Trinité (1574-1625)
  • Academia Petrina (XVIIIe)
  • L'église protestante Ste Anne (1567)
  • La cathédrale catholique St Georges et Ste Marie (1630-1635)
  • La cathédrale orthodoxe St Siméon et Ste Anne
  • L'église St Jean.
  • L'église baptiste (1870)
  • L'allée des amoureux (XIXe siècle)
  • Villa Medem (1818).
  • Le château de Valdeka (XVIIe siècle).
  • La vieille ville.
  • La gare ferroviaire de Jelgava (1868).

Musées

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Personnalités

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Jumelages

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La ville de Jelgava est jumelée avec[13] :

 
Jumelages et partenariats de Jelgava. 
Jumelages et partenariats de Jelgava. 
VillePaysPériode
 Alcamo[14],[15] Italiedepuis
 Baranavitchy[16],[15],[17],[18] Biélorussiedepuis le
 Białystok[16],[15],[19] Polognedepuis
 Commune de Pärnu (en)[14],[15] Estoniedepuis
 Côme[15] Italiedepuis
district de Xinying[14],[15],[20] République de Chine (Taïwan)depuis
 Hällefors[15] Suèdedepuis
 Ivano-Frankivsk[14],[15],[21] Ukrainedepuis le
 Magadan[14],[15] Russiedepuis le
 Moscou Russie
 Nacka[14],[15] Suède
 Nova Odessa[14],[15] Brésildepuis le
 oblast de Moscou[14] Russiedepuis
 Rueil-Malmaison[14],[22],[20],[15] Francedepuis le
 Vejle Danemark
 Vejle[14],[15] Danemarkdepuis
 Šiauliai[14],[15] Lituaniedepuis
Normales et records pour la période 1991-2020 à Jelgava
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −5,3 −4,6 −2,7 1,4 5,7 10 12,4 11,1 7,5 3,5 0,7 −3,7 3
Température moyenne (°C) −3,2 −1,9 1,2 6,9 11,8 15,7 18 16,8 12,4 6,8 2,6 −2 7,1
Température maximale moyenne (°C) −1 0,7 5,3 12,4 17,9 21,3 23,5 22,6 17,3 10,2 4,5 −0,3 11,2
Record de froid (°C)
date du record
−31
2021
−31,2
2012
−20,7
2010
−11,7
2013
−5,3
1995
−0,2
2009
0,8
1993
2,8
1993
−4,6
1996
−6,9
2015
−19,5
1989
−26,1
1996
−31,2
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
8,2
2014
13,5
1990
18,6
2010
26,9
2009
30
2013
32,8
2016
33
2012
33,4
2015
27,2
2020
20,8
2020
14,1
2015
11,4
2015
33,4
2015
Précipitations (mm) 21,8 8,9 52,4 60,6 68,2 113,8 84,3 52,8 40,9 33,2 9,4 17,6 563,7
Nombre de jours avec précipitations 4 4,7 4,7 6,3 9 7,5 14 11 9 5 3 4,5 82,7
Source : infoclimat.fr[23]


Galerie

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Références

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  1. «Latvijas iedzīvotāju skaits pašvaldībās pagastu dalījumā»
  2. a et b   Louis Moréri, « Mittaw », Le grand dictionnaire historique, vol. 7e, chez les libraires associés, (lire en ligne), p. 578.
  3. (ru) « Statistitšeskija tablitsy o sostojanii gorodov Rossijskoi imperii », Saint-Pétersbourg, (consulté le )
  4. (ru) « Pervaja Vseobštšaja perepis naselenija Rossijskoi imperii 1897 g., Kurljandskaja gubernija », sur demoscope.ru, Демоскоп Weekly (consulté le )
  5. (ru) « Liepaja », sur dic.academic.ru, 1969—1978 (consulté le )
  6. (ru) « Vsesojuznaja perepis naselenija 1959 g. (krome RSFSR) », sur demoscope.ru, Демоскоп Weekly (consulté le )
  7. (ru) « Vsesojuznaja perepis naselenija 1970 g. (krome RSFSR) », sur demoscope.ru, Демоскоп Weekly (consulté le )
  8. (ru) « Vsesojuznaja perepis naselenija 1979 g. (krome RSFSR) », sur demoscope.ru, Демоскоп Weekly (consulté le )
  9. (ru) « Vsesojuznaja perepis naselenija 1989 g. Gorodskoi », sur demoscope.ru, Демоскоп Weekly (consulté le )
  10. (en) « 2000 Round of Population and Housing Censuses in Estonia, Latvia and Lithuania », sur csb.gov.lv (consulté le )
  11. (en) « Available tables on Final results of the Population and Housing Census 2011 », sur csb.gov.lv (consulté le )
  12. (lv) « Latvijas iedzīvotāju skaits pašvaldībās », sur pmlp.gov.lv, (consulté le )
  13. Co-operation
  14. a b c d e f g h i j et k « http://www.jelgava.lv/pilseta/par-jelgavu/sadraudzibas-pilsetas/sadraudzibas-pilsetas0/ »
  15. a b c d e f g h i j k l m et n « https://www.jelgava.lv/lv/pilseta/pilseta/sadraudzibas-pilsetas/ »
  16. a et b « http://www.jelgava.lv/pilseta/par-jelgavu/sadraudzibas-pilsetas/sadraudzibas-pilsetas0 »
  17. « https://www.intex-press.by/2017/06/20/dvadtsat-tri-gorodov-pobratimov-baranovichej-chto-my-o-nih-znaem/ »
  18. « https://baranovichy.by/goroda-pobratimi-ru »
  19. « https://www.bialystok.pl/pl/dla_mieszkancow/wschodzacy_bialystok/wspolpraca-zagraniczna.html »
  20. a et b « https://www.jelgava.lv/en/city/jelgava-in-short/twinning-towns/ »
  21. « http://www.mvk.if.ua/news/4114/ »
  22. « https://www.villederueil.fr/fr/villes-jumelles »
  23. « Normales et records pour la période 1991-2020 à Jelgava », infoclimat.fr (consulté le ).

Lien externe

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Article connexe

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