Inmaculada Montalbán

magistrate espagnole, magistrate du Tribunal constitutionnel

Inmaculada Montalbán
Illustration.
Inmaculada Montalbán.
Fonctions
Vice-présidente du Tribunal constitutionnel espagnol
En fonction depuis le
(1 an, 3 mois et 8 jours)
Élection
Président Cándido Conde-Pumpido
Prédécesseur Juan Antonio Xiol
Magistrate du Tribunal constitutionnel
En fonction depuis le
(2 ans, 5 mois et 2 jours)
Élection
Président Pedro González-Trevijano
Cándido Conde-Pumpido
Biographie
Nom de naissance Inmaculada Montalbán Huertas
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Iznalloz (Espagne)
Nationalité Espagnole
Diplômée de Université de Grenade
Profession Magistrate

Inmaculada Montalbán
Vice-présidents du Tribunal constitutionnel d'Espagne

Inmaculada Montalbán Huertas (/immakuˈlaða montalˈβan ˈweɾtas/[a]), née le à Iznalloz (province de Grenade), est une magistrate espagnole. Elle siège au Tribunal constitutionnel depuis 2021.

Elle intègre la carrière judiciaire en 1984, en qualité de juge. D'abord affectée dans la province d'Alicante, elle rejoint ensuite Almería, où les affaires de violences conjugales la marqueront durablement. Sa carrière se poursuit ensuite à Valence, puis à Grenade, et enfin au tribunal supérieur de justice d'Andalousie.

Elle siège au Conseil général du pouvoir judiciaire entre 2008 et 2013, où elle s'occupe des questions d'égalité et de violences contre les femmes. En 2021, elle est élue magistrate constitutionnelle par le Congrès des députés, après un accord entre le Parti populaire et le Parti socialiste. Elle devient, deux ans plus tard, vice-présidente du Tribunal constitutionnel.

Jeunesse et formation modifier

Inmaculada Montalbán Huertas naît le à Iznalloz, dans la province de Grenade[1]. Sa famille s'installe sept ans plus tard dans la capitale provinciale[2].

Elle s'inscrit en 1977 à l'université de Grenade pour étudier le droit, rejetant les prétentions de ses oncles de suivre un cursus de médecine, et obtient sa licence[2].

Vie professionnelle modifier

Ayant passé le concours de juge, Inmaculada Montalbán est d'abord affectée, en 1984, au tribunal de district de Torrevieja, dans la province d'Alicante, où elle s'occupe de délits mineurs[2]. Elle rejoint ensuite un tribunal d'Almería, où elle traite des violences familiales, ce qui la marquera durablement[2]. Sa carrière se poursuit au tribunal provincial de Valence de 1989 à 1991, comme juge d'instruction à Grenade, et enfin au tribunal supérieur de justice d'Andalousie (TSJA) comme juge du contentieux administratif[3],[4].

En 2008, elle est proposée comme membre du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE)[5]. Le , elle est effectivement élue, par le Sénat, sur le quota des douze juges, par 244 voix sur 255[6]. Elle y siège pendant cinq ans, et préside la commission de l'Égalité[3] et l'observatoire des Violences de genre[7].

Elle présente un profil féministe, étant l'une des premières juges à avoir interprété le droit positif dans une perspective de genre : elle reconnaît la légitimité de l'exercice du droit de grève dans le cadre de la journée du 8 mars et refuse de considérer la prostitution comme une activité économique[8].

Magistrate constitutionnelle modifier

Le Parti socialiste et le Parti populaire s'entendent, le , pour procéder au renouvellement des quatre magistrats du Tribunal constitutionnel que doit désigner le Congrès des députés[9]. Sept jours plus tard, Inmaculada Montalbán est présentée publiquement comme candidate, proposée par le PSOE[10].

Elle est effectivement élue, le , magistrate constitutionnelle par la chambre basse des Cortes Generales, recevant 240 voix, soit le meilleur résultat ex-æquo avec Ramón Sáez, l'autre candidat proposé par le PSOE, devant Enrique Arnaldo et Concepción Espejel, présentés par le PP[11]. Ils prêtent serment devant le roi Felipe VI le , puis sont installés dans leurs fonctions l'après-midi même[12].

Le , elle est élue vice-présidente du Tribunal constitutionnel par six voix contre cinq, bénéficiant du soutien de six des sept magistrats progressistes de l'institution. Son élection, justifiée par la majorité du Tribunal par l'importance de la parité, est vertement critiquée par la minorité conservatrice car elle outrepasse deux règles non-écrites : que la vice-présidence revienne au secteur minoritaire, et à un magistrat concerné par le prochain renouvellement triennal[13]. Cette décision du courant progressiste est également une réaction à la tentative du secteur conservateur de tenter de les diviser en cherchant à porter à la présidence la progressiste María Luisa Balaguer[14].

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. (es) « Los candidatos socialistas al Constitucional cuestionados por sus vinculaciones política », El Debate,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c et d (es) Román Orozco, « La bandera de la igualdad », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b (es) R. G., « Inmaculada Montalbán, premiada por su lucha por la igualdad », Granada Hoy,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) « La jueza granadina Inmaculada Montalbán entra como vocal a propuesta del PSOE », Ideal,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Fernando Garea, « El PSOE y el PP se aseguran el control del nuevo Consejo del Poder Judicial », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « La renovación del CGPJ culmina con la votación en el Senado », El Imparcial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) « El CGPJ elige a Inmaculada Montalbán nueva presidenta del Observatorio contra la Violencia de Género », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (ca) Ot Serra et David Miró, « Així serà el nou Tribunal Constitucional », Ara,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) T. Martos et Rocío Esteban, « PP y PSOE llegan a un acuerdo para renovar los órganos constitucionales, salvo el CGPJ », La Razón,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) JUANMA LAMET et ÁNGELA MARTIALAY, « Gobierno y PP se reparten el Tribunal Constitucional con cuatro perfiles afines », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) ROCÍO GIL GRANDE, « El Congreso renueva el TC pese a los votos contra Arnaldo de varios diputados de PSOE y Unidas Podemos », RTVE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « El Rey Felipe VI preside el juramento de los cuatro nuevos magistrados del Tribunal Constitucional », El Debate,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Beatriz Parera, « Los conservadores del TC acusan a los progresistas de "secuestrar" el tribunal », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) José María Brunet, « Cándido Conde-Pumpido, elegido presidente del Tribunal Constitucional », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier