Le Gers (/ʒɛʁs/[Note 1],[1] ou /ʒɛʁ/[2]) est un département français de Gascogne en région Occitanie. Sa préfecture est la ville d'Auch. Il tire son nom de la rivière Gers, affluent de la Garonne. L'Insee et La Poste lui attribuent le code 32.

Préhistoire modifier

Antiquité modifier

Avant Rome modifier

Jules César, dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, remarque que ce qu'il cartographie lui-même sous le terme de « Gaule aquitaine », est composé de peuples aux us & coutumes plus proches des Ibères que des Celtes (au Nord : Gaulois et Belges, respectivement répartis dans ce qu'il nomme « Gaule celtique » — grosso modo future Gaule lyonnaise — et Gaule belgique ; sans parler au Sud des Celtes d'Ibérie — Bérons, Vaccéens... — ainsi que des Celtibères)[3].

Il pourrait s'agir d'Ibères résiduels, voire en partie réfugiés, à la suite de la conquête romaine de la péninsule Ibérique sous le coup des guerres puniques. Car on sait que l'aire aquitaine, aquitanique, aquitanienne ou encore vasconique, correspond à une région où l'on parle alors des langues proto-basques : c'est probablement une seule et même variété de langues, que parlent les peuples recensés par Rome[3].

S'ils conservèrent leurs parlers malgré la romanisation, c'est parce qu'une partie d'entre eux s'allie avec l'Urbs pendant la guerre des Gaules. Naturellement, entourés des Celtes gaulois, des Celtes d'Ibérie et des Celtibères, ils en connaissent des influences au moins matérielles et techniques[3].

Romanisation modifier

Epoque féodale modifier

Epoque moderne modifier

Epoque contemporaine modifier

Le département a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , à partir d’une partie de l’ancienne province de Gascogne. Il porte initialement le nom de département d’Armagnac[4]. Le département est divisé en six districts, dont les chefs-lieux sont Auch, Condom, Lectoure, L’IsIe-Jourdain, Mirande et Nogaro. Le décret du 28 janvier 1790 prévoit la possibilité de créer un septième district en faveur de Vic-Fezensac mais les trois commissaires chargés de la formation du département décident d’y renoncer[5].

En 1808, le département a été amputé du canton de Lavit[6], situé au nord-est, pour créer le département de Tarn-et-Garonne.

 
Le Gers et les pays qui occupaient son territoire avant la Révolution. Ceux-ci faisaient tous partie de la province de Gascogne.

Au , la région Midi-Pyrénées, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Languedoc-Roussillon pour devenir la nouvelle région administrative Occitanie.

Notes et références modifier

  1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  1. I. Louis Gondal, Parlons ainsi de la voix et du geste, étude théorique et pratique du mécanisme de la parole, où se trouvent réunis les données des physiologistes, les règles des grammairiens et les conseils des artistes sur l'art de bien dire, en chaire, au barreau, au cours, à la tribune et dans les lectures publiques, J. De Gigord, (lire en ligne), p. 91

    « Mais S sonne dans Anvers et Gers. Lisez : Anverss et Gerss »

    .
  2. La prononciation de Gers est un sujet qui fâche comme le souligne Renaud Camus dans Répertoire des délicatesses du français contemporain, article « Gers », p. 208, « Le Goût des mots », Points, P.O.L, 2000 : en langue cultivée, il préconise de ne pas prononcer le s final qui reste une prononciation locale, même si elle est très répandue. Jean-Marie Pierret recommande également la prononciation [ʒɛːʁ]. Voir Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
  3. a b et c « Nos voisins les Gaulois - Benjamin Caule », sur Editions Arteaz - Pimientos (consulté le )
  4. Suite des décrets sur la division du royaume du 28 janvier 1790, Département d’Armagnac.
  5. René Pagel, Notes sur la formation du département du Gers, Auch, impr. de L. Cocharaux, , 24 p., In-8° (BNF 31049342, lire en ligne).
  6. Création du département de Tarn-et-Garonne.